Dans la vidéo ci-dessus, le président égyptien Nasser (1918-1970), assassiné par les Frères Musulmans, ironise sur la demande de ceux-ci d’imposer le voile aux femmes dans l’Egypte des années 1950… Il n’imaginait pas ce qui allait arriver … Les vidéos ci-dessous donnent une idée de ce qu’il en coûte maintenant aux femmes, et même aux fillettes, qui ne portent pas le voile en pays islamique…
Amel Zenoune, jeune étudiante en droit quitte Alger dans un bus de l’université pour rentrer chez elle à Sidi Moussa, environ une heure avant la rupture du jeune. En ce dimanche 26 janvier 1997, 17ème jour du ramadan, sur le chemin le bus est arrêté par ce que les algériens appelleront “un faux barrage” pour le distinguer des barrages de contrôle assuré par les militaires.
L’embuscade est mise en place par des terroristes du Groupe Islamiste armé GIA au lieu-dit Benedja, commune de Bentalha, connu de triste mémoire pour avoir subi un des massacres les plus terrifiants des années 90. Les passagers du bus tremblent de peur et voient leur dernière heure arrivée. Mais les terroristes ne semblent pas se soucier d’eux. Une seule personne les intéresse : Amel Zenoune. On lui intime l’ordre de descendre du bus et la jeune fille s’exécute avec courage.
L’un des hommes armés aiguise son couteau sur une pierre et, sans le moindre état d’âme, égorge la jeune fille sous le regard des autres passagers terrifiés. Il leur dira en substance qu’elle servira d’exemple à toutes celles qui fréquentent les universités et qui vont au travail sans être voilées. Un message terrifiant pour celles qui refusent d’abdiquer à leur ordre moral inique.
Elle avait tout juste 22 ans.
Voici ce que dit Djemila Benhabib de la “Journée du voile” organisée en Occident au motif de la défense des libertés et des minorités culturelles : le voile de l’islamisation
Ce n’est pas un hasard si le voile se développe au même rythme que l’islamisme. Ce n’est pas défendre les musulmans, ce n’est pas traiter l’autre en égal, que de se taire ou de céder sur la question du voile.
Ces dernières années, chaque saison est l’occasion d’un nouvel épisode dans la saga du voile. Ce dernier mois par exemple, une affiche du Parlement jeunesse Wallonie présentait l’image d’une jeune fille voilée, tandis que Décathlon proposait à la vente un hijab de running. Gageons qu’à l’approche de l’été, c’est le burkini qui refera surface. À chaque saison, la question du voile ressurgit ; le voile à l’école, le voile au travail, le voile à la plage et le voile en politique.
Il est désormais banal de voir des femmes et des filles voilées dans la rue, les publicités ou les magazines, quand ce n’est pas sur des listes électorales ou au sein même des institutions.
Des suprématistes blancs, des assassins sèment la mort en Nouvelle-Zélande et, immédiatement, la Première ministre néo-zélandaise arbore le voile !
Pourtant, dès que quelqu’un ose interroger sa signification profonde, il est sommé de se taire, parfois avec une violence extrême. “Raciste !”, “islamophobe !”, les mots sont lâchés et il n’est plus possible de se parler. Sous couvert de tolérance, certains imposent une véritable omerta. Pourtant, ce n’est pas un hasard si le voile se développe au même rythme que l’islamisme.
Quelle est la signification du hijab ?
Le hijab est un tissu qui couvre les cheveux, le cou et les oreilles. Il pose l’impureté du corps entier de la femme et ne se retire pas, quelle que soit l’occasion.
Le hijab permet de protéger les hommes, qui seraient incapables de se maîtriser. Appelons un chat un chat : dans cette logique, les femmes sont des tentatrices, des salopes, les hommes sont des faibles et des libidineux.
Le voilement des petites filles, parfois bébés, sert à les habituer à avoir honte de leur corps et les prépare à se maintenir dans le statut d’objet sexué.
Le hijab est une prison sexiste, mortifère, aliénante. Et son développement est directement lié à l’islamisation des sociétés.
Avant la vague islamiste, les musulmanes, pour la plupart, ne portaient pas le voile. Rappelons-nous la célèbre vidéo du chef de l’État égyptien Nasser qui, en 1953, suscitait l’hilarité de l’assemblée en narrant sa réponse aux Frères musulmans souhaitant qu’il impose le voile aux femmes : “Je lui ai répondu que c’était revenir à l’époque où la religion gouvernait et où on ne laissait les femmes sortir qu’à la tombée de la nuit.”
Le voile s’est imposé parallèlement à l’islamisme, l’Iran d’abord, puis l’Algérie, la Tunisie…
Vous êtes-vous demandé pourquoi le premier acte des islamistes est d’imposer le voile, alors que celui des femmes libérées de Daech, de l’esclavagisme sexuel, est de brûler les hijabs ?
Des résistants au péril de leur vie
Des femmes et des hommes résistent, au péril de leur vie. Et sont fouetté(e)s, enfermé(e)s, assassiné(e)s pour avoir refusé le voilement des femmes ! Des hommes aussi car le voile, ce n’est pas qu’une histoire de femmes : c’est une question politique.
Il y a quelques semaines, l’avocate Nasrin Sotoudeh, qui défend les Iraniennes qui ont osé retirer leur voile, s’est fait condamner à 148 coups de fouets et à 38 ans de prison pour conspiration et propagande contre le système. Sa peine initiale fut aggravée pour indécence, car elle s’est présentée tête nue à son propre procès.
Pourquoi une femme serait-elle prête à se faire fouetter et enfermer, si ce n’était qu’une histoire de cheveux ?
Pourquoi Décathlon a-t-il appelé son accessoire de running “hijab” et non “cagoule de course” ? Soyons réalistes, c’est un produit à destination des pays où le voile n’est pas imposé. Dans les pays islamistes, les femmes n’en ont pas besoin puisqu’elles n’ont pas le droit de courir, nager, faire du vélo !!!
L’introduction du hijab dans nos sociétés est l’acte politique d’un islam politique.
Ce n’est pas défendre les musulmans ; ce n’est pas traiter l’autre en égal que de se taire ou de céder sur la question du voile. De par le monde, ce sont les musulmans les premières victimes des islamistes !
Écoutez les voix
Du Maroc à l’Algérie, en passant par le Canada, l’Iran, la France, la Belgique ou le Soudan, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’extrémisme politique dont le hijab est le symbole. Il est temps de les entendre !
Nous, femmes et hommes de culture ou d’origine musulmanes, ayant vécu ou subi l’islamisation de nos sociétés, sommes inquiets de voir se développer un argumentaire identitaire au fur et à mesure que se développe en parallèle un islamisme rampant, à l’instar de ce que l’on a vu et vécu dans nos pays d’origine.
Nous demandons que notre voix et nos expériences quant à la question du voile et de ce qu’il préfigure comme projet politique, soient entendues et reconnues.
Nous demandons à tous – journalistes, politiques, citoyens, et ce, quels que soient vos origines ou engagements – de vous mêler à ce débat. Il vous appartient autant qu’à nous, par idéal et convictions mais également parce que la contradiction est ce que craignent le plus les extrémistes de tous bords.
Liste des signataires :
Bahareh Dibadj, psychologue sexologue ; Fadila Maaroufi, anthropologue, travailleuse sociale ; Djemila Benhabib, politologue et écrivaine ; Daoud Azam Daimoussi, militant laïque ; Mouna Messaoudi artiste ; Latifa Drissi, autoentrepreneuse ; Amir Dibadj, comptable ; Guitty Nassery ; Yeter Celili, indépendante ; Waleed Al-Husseini, essayiste et écrivain ; Chemsi Cheref-khan, initiateur du Mouvement citoyen de solidarité avec les démocrates musulmans ; Hamid Zanaz, libre-penseur et essayiste ; Salwa Tazi, écrivain et conférencière ; Hamid Benichou, cofondateur du centre citoyen belge Musulmans laïques ; Fathi Nouhad, journaliste ; Jamila Si M’Hammed ; présidente du Comité belge de Ni putes ni soumises ; Mahyne Nasseri Manzar Banal, indépendante ; Youcef Hadbi, architecte ; Mohammed Guerroumi, délégué régional à l’Instance nationale de dialogue avec l’islam-Nantes ; Sémira Tlili, militante laïque et présidente de l’association #Reseau1905 ; Omar Gousmi, enseignant ; Fatiha Boudjahlat, enseignante essayiste ; Mohammed Louizi, ingénieur-essayiste ; Khaled Slougui, consultant formateur ; Kamel Bencheikh, écrivain ; Abdel Serghini, réviseur d’entreprises ; Sam Touzani, artiste-citoyen …
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Allah dit aux femmes de Mahomet : “Si vous craignez [Allah], ne soyez point trop complaisantes, afin que celui qui a une maladie dans son cœur ne [vous] convoite pas (Coran 33.32)”. Si donc la raison du péché est dans le cœur de l’homme, pourquoi les femmes devraient-elles en porter le poids ? Pourquoi leur imposer à elles de se cacher ? Ne serait-il pas plus juste d’énucléer les hommes ? Où est la justice d’Allah ?
« Celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, liez-les dans leur chambre et frappez-les. Si elles vous obéissent, ne les maltraitez plus. Allah est très élevé et grand ! (Coran 4.34) » Dieu est très élevé et grand, c’est entendu, mais quel rapport entre le fait que Dieu est grand et la légitimation de la jalousie et de la barbarie ? Qui d’autre peut percevoir ce rapport sinon celui qui est heureux d’y trouver de quoi légitimer ses méfaits ?
Parce qu’Allah n’est pas un Père qui aime, un Fils qui Se donne, un Amour donné, mais un maître qui domine (Coran 38.65 ; 39.4 ; 40.16), le musulman ne peut admettre que des relations de dominant/dominé, et rejeter la Révélation de Dieu qui est Amour, et avec lui l’amour conjugal authentique (Coran 4.34 ; 2.228), comme aussi celui des non musulmans (Coran 2.191 ; 4.89,91 ; 66.9). L’amour ne peut se développer qu’entre égaux… On ne saurait aimer, ni même respecter ce que l’on veut dominer. Or l’islam ne se donne-t-il pas pour vocation de dominer le monde entier (Coran 2.193 ; 8.39) ?
Ci-dessous, la quatrième vidéo montre Catherine, une chrétienne copte égorgée en pleine rue du Caire parce qu’elle ne portait pas le voile … Vendredi 10 janvier 2020, dans la banlieue du Caire, elle a survécu par miracle à son agresseur. « Il a mis sa main gauche sur mes yeux, a levé ma tête et m’a tranché la gorge de gauche à droite en criant: « Allah Akbar! Je vais te massacrer parce que tes cheveux sont découverts. J’ai réussi à me dégager et j’ai placé mon écharpe sur ma blessure. Quand je me suis retournée, l’homme se tenait juste là, me regardant d’un air menaçant.» 68 points de suture ont été nécessaires pour refermer la plaie béante et sauver Catherine.
La cinquième vidéo montre un lapsus … ô combien révélateur !
Il me semble qu’il y a une erreur historique : Nasser n’a pas été assassiné mais il est mort d’une crise cardiaque.