Dans nombre de ses apparitions, la Vierge Marie a demandé à ce que l’on prie le chapelet tous les jours. Pour sorti l’homme de son monologue intérieur en lequel il est enfermé et qui l’empêche de s’ouvrir à autrui, à la Présence de Dieu, à la beauté de la Création et de la Providence, ce ne sont pas les produits chimiques ou les drogues qui sont la solution, mais la prière, et en particulier celle du chapelet. En répétant des mots simples, remplis de foi et d’amour, peu nombreux, nous arrivons à nous oublier nous-mêmes, à ne plus penser qu’à la vérité énoncée, pour finir par s’y mélanger, s’en imprégner, y pénétrer jusqu’à l’intérieur, s’en nourrir, s’agrandir à ses dimensions mêmes, en vivre…. Ce n’est pas pour rien que Jésus nous a donné Sa mère pour Mère (Jn 19.27)… Par le chapelet, Marie nous forme à l’oubli de nous-mêmes, et à la découverte, à la contemplation, à la communion avec son Fils et Dieu.
Comment réciter le Chapelet de la Vierge Marie en 10 points ?
1- Faire le “Signe de Croix” et réciter le “Je crois en Dieu” en tenant fermement le Crucifix dans sa main droite
2- Réciter le “Notre Père”
3- Réciter trois fois : “Je vous Salue Marie”
4- Réciter le “Gloire au Père”
5- Annoncer l’intention de prière du Chapelet récité, le premier mystère, et réciter le“Notre Père”
6- Réciter dix fois : “Je vous Salue Marie” en méditant le mystère
7- Réciter le “Gloire au Père”
8-Après chaque dizaine (numéros 5, 6 et 7), réciter la Prière suggérée par la Vierge Marie à Fatima : “O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, sauvez-nous du feu de l’enfer, et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre Sainte miséricorde.”
9- Annoncer le deuxième Mystère et réciter le “Notre Père”
10- Répéter les numéros 6, 7, et 8. Continuer ainsi pour les troisième, quatrième, et cinquième mystères.
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Le Rosaire
I – Historique du Rosaire
Bien que nous n’ayons pas de certitude à ce sujet, il est probable que les Ave Maria, dans leur forme primitive, – c’est-à-dire la salutation de l’Ange et celle d’Elisabeth- ont été récités assez tôt par les chrétiens. En 431, le concile d’Ephèse, réuni à la demande de l’empereur Théodose condamnait l’hérésie nestorienne. En effet, Nestorius, évêque de Constantinople, refusait à Marie le titre de mère de Dieu. Le concile décida que Jésus étant à la fois Dieu et homme, Marie pouvait donc légitimement être honorée au titre de Mère de Dieu et il ordonna qu’on invoquerait la Sainte Vierge sous cette glorieuse qualité par les paroles : “Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.” La forme actuelle de l’Ave Maria est donc utilisée depuis 431.
Une coutume des premiers siècles voulait que les gens instruits et lettrés récitassent les psaumes bibliques et il semble que l’on ait étendu cette dévotion à l’ensemble des Chrétiens sous une forme simplifiée, en remplaçant les 150 psaumes de la Bible par 150 Ave Maria ; les premières paroles de l’Ave Maria étant d’origine angélique, cette prière fut connue sous le nom de Psautier Angélique.
Les débuts du Rosaire comme arme spirituelle remontent au XII siècle, où il fut utilisé par Saint Dominique dans sa lutte contre l’hérésie des Albigeois. Au départ, la percée du christianisme s’est effectuée au détriment des anciennes croyances païennes et il est arrivé que certains mélangeassent quelque peu paganisme et christianisme. Lorsque ces personnes étaient instruites et influentes, on aboutissait parfois à des hérésies. Ainsi en fut-il de Manès, réformateur persan du III siècle, qui, n’acceptant pas la victoire du Christ sur la mort et le rachat des péchés du monde au soir du Vendredi Saint, persistait à voir l’univers comme un combat entre le Bien et le Mal, entre la Lumière et les Ténèbres, (d’où le nom de Manichéisme employé pour désigner des dichotomies sommaires). Manès pensait que les êtres humains ne sont que les apparences d’âmes déchues qui se réincarnent jusqu’à ce qu’elles aient connu l’union avec le Christ, union qui fait d’elles des êtres purs (pur se disant en grec katharos, ceux qui professaient cette croyance ont été connus sous le nom de Cathares). Cette hérésie a persisté du III au XI siècle dans le sud de l’Europe et notamment dans le Piémont. Les prêtres cathares menaient une vie rigoureuse et ascétique contrastant malheureusement avec certaines habitudes du clergé catholique d’alors et il s’en suivit parfois une confusion entre la valeur du clergé et celle de la foi, aussi l’hérésie cathare fit-elle de nombreux adeptes. Un colloque tenu en 1176 entre les Cathares et l’archevêque de Narbonne dans la ville d’Albi est probablement à l’origine du mot “Albigeois” utilisé depuis comme synonyme de Cathares.
Même si la bonne volonté et l’honnêteté de beaucoup d’Albigeois ne faisaient pas de doute, il n’en demeure pas moins que le contenu de leur pensée dénaturait complètement le message des Évangiles, et l’Eglise d’alors luttait de toutes ses forces pour essayer d’enrayer cette hérésie. Les moyens employés étaient parfois belliqueux, comme la croisade, lancée en 1208 par le pape Innocent III, qui détruisit bon nombre d’Albigeois par l’épée, le feu ou la corde ; ils étaient parfois pacifiques, comme la prédication ou la prière : c’est le cas de Dominique Guzman, chanoine espagnol qui fondera l’ordre des Dominicains en 1215 et sera canonisé en 1224, 3 ans après sa mort.
En 1214, alors qu’il cherchait dans le jeûne, la pénitence et la prière une manière de s’opposer efficacement aux Albigeois, il eut une apparition de la Vierge Marie qui lui dit : “Sache que la principale arme dont s’est servie la Sainte Trinité pour réformer le monde a été le Psautier Angélique qui est le fondement du Nouveau Testament ; c’est pourquoi, si tu veux gagner à Dieu ces cœurs endurcis, prêche mon Psautier”. A partir de ce jour, Saint Dominique ne cessa de réciter et de prêcher ma méditation du Psautier Angélique. Il obtint de merveilleux résultats, fonda de nombreuses confréries de récitation de cette prière en plus de l’ordre des Dominicains et, finalement, l’hérésie cathare s’éteignit au XIV siècle. Puis, peu à peu, l’ardeur à la récitation du Psautier Angélique diminua, allant presque jusqu’à s’éteindre.
En 1460, le bienheureux Alain de la Roche, Dominicain du couvent de Dinan, à la demande de Jésus et de Marie relança la dévotion sous le nom de “Psautier de Jésus et de la Sainte Vierge”. Il expliquait que la récitation du Psautier tressait une couronne de roses autour de la tête de Jésus et de Marie et la piété populaire donna bientôt le nom de Rosaire à cette dévotion. Une version raccourcie du Rosaire vit le jour et on donna à cette prière le nom de Chapelet, dérivé du mot français du XI siècle “chapel” qui signifiait couronne de fleurs que l’on offrait aux personnages de distinction à titre de redevance.
II – Le Rosaire, la Sainte Vierge et l’Eglise
Le Rosaire est-il agréable à la Sainte Vierge ? Nous avons la chance de posséder des réponses de Marie elle même à cette question. En effet, la Sainte Vierge, à de nombreuses reprises, nous a dit par l’intermédiaire de ses confidents tout le bien qu’elle pensait du Rosaire. Le bienheureux Alain de la Roche, dans son livre “De la Dignité du Psautier”, nous rapporte les paroles prononcées par la Sainte Vierge : “Je ne tairai pas les signes et les prodiges que par les moyens du saint Rosaire j’ai accomplis en diverses contrées : les pestes générales que j’ai arrêtées, les horribles guerres que j’ai apaisées, les flots de sang que j’ai empêché de couler et enfin tous les maux que j’ai fait fuir. Les Anges se réjouissaient de vos Rosaires, la Sainte Trinité s’y complaisait, mon Fils y prenait sa joie et Moi j’y trouvais un bonheur au-dessus de tout ce que vous pouvez imaginer. De tout ce qui se fait dans l’Eglise, le Rosaire est pour moi ce qu’il y a de plus agréable après la Sainte Messe.” (1)
A sainte Gertrude aussi, Marie a confié son amour pour le Rosaire : “Jamais homme n’a fait quelque chose de plus beau que l’Ave Maria. On ne peut me saluer d’une façon plus douce à mon cœur que par ces paroles pleines de respect par lesquelles Dieu le Père m’a saluée lui-même.” (2)
Plus proche de nous, en 1917, à Fatima, Notre-Dame a demandé aux petits voyants, à chacune de ses apparitions, de réciter le chapelet ; voici quelques unes de ces demandes :
Le 13 mai : “Récitez le chapelet tous les jours afin d’obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre.”
Le 13 juin : “Je veux que vous disiez le chapelet tous les jours.”
Le 13 juillet : “Je veux que nous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu’elle seule pourra vous secourir.”
Le 13 octobre, enfin :”Je suis Notre-Dame du Rosaire ; Je veux que l’on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours.” (3)
Il est intéressant de se demander quelles sont la pensée de l’Eglise sur la récitation du Rosaire et l’importance qu’elle attache à ce moyen particulier, et de savoir si elle le considère toujours comme d’actualité. Nous allons prendre quelques points de repère dans le temps :
Saint Pie V, au XVI siècle, alors que le développement ottoman menaçait la chrétienté, ordonna que toutes les communautés chrétiennes récitassent le Rosaire le 7 octobre 1571, jour où la flotte chrétienne affrontait la flotte musulmane à Lépante. C’est en souvenir de la victoire de Lépante que tous les 7 octobre l’Eglise célèbre Notre-Dame du Rosaire comme la très Sainte Mère de Dieu unie à tous les mystères de notre salut, comme la Reine et la médiatrice dont l’intervention est toute puissante.
Pie IX : “Parmi les dévotions approuvées par l’Eglise, aucune n’a été favorisée d’autant de miracles que la dévotion au très Saint Rosaire.”
Léon XIII a consacré 15 encycliques à la nécessité de la méditation du Rosaire.
Saint Pie X : “Si vous voulez que la paix règne dans votre foyer, récitez chaque soir le chapelet en famille.”
Pie XII : “Il n’y a pas de plus sûr moyen d’attirer les bénédictions du Ciel sur la famille que la récitation quotidienne du Rosaire.”
Jean-Paul II, lors de son voyage à Fatima, a, lui aussi, beaucoup insisté sur la nécessité de la récitation du chapelet.
III – Contenu du Rosaire
La forme actuelle du Rosaire a été fixée au XVI siècle par le pape Saint Pie V. Il se compose de deux paries : la prière mentale et la prière vocale.
A – La prière mentale
C’est la méditation des quinze mystères de la vie, de la passion et de la gloire de Jésus-Christ et de sa très Sainte Mère. Chaque mystère médité met en relief une des quinze vertus principales que Jésus et Marie ont pratiquées sur la terre. Chaque mystère a un fruit particulier que l’on doit s’efforcer de cueillir lors de la méditation : par exemple, le fruit du mystère de l’Annonciation est l’humilité, celui du mystère de la Visitation est l’amour du prochain, etc.
Dans son livre “Le secret du Rosaire”, Saint Louis-Marie Grignion de Monfort écrit : “Saint Grégoire de Nysse dit gracieusement que nos sommes des peintres. Notre âme est la toile d’attente sur laquelle nous devons appliquer le pinceau, les vertus sont les couleurs qui doivent relever son éclat, et l’original que nous devons copier, c’est Jésus-Christ, l’image vivante qui représente parfaitement le Père éternel. Comme donc un peintre, pour tirer un portrait au naturel, se met devant les yeux l’original, et qu’à chaque coup de pinceau qu’il donne, il regarde, de même de chrétien doit toujours avoir devant les yeux la vie et les vertus de Jésus-Christ, pour ne rien dire, ne rien penser, ne rien faire qui n’y soit conforme.”
C’est pour nous aider dans l’important ouvrage de notre prédestination, que la Sainte Vierge a ordonné à Saint Dominique d’exposer aux fidèles qui récitent le Rosaire les mystères sacrés de la vie de Jésus-Christ, non seulement afin qu’ils l’adorent et le glorifient, mais principalement afin qu’ils règlent leur vie et leurs actions sur ses vertus. Or, comme les enfants imitent les parents en les voyant et en conversant avec eux, qu’ils apprennent leur langage en les entendant parler, comme un apprenti, en voyant travailler son maître apprend son art, de même les fidèles confrères du Rosaire, en considérant sérieusement et dévotement les vertus de Jésus-Christ, dans les quinze mystères de sa vie, deviennent semblables à ce divin maître, avec le secours de sa grâce et par l’intercession de la Sainte Vierge.” (4)
Rapprochons ces paroles de celles de l’évangéliste Saint Luc qui nous dit : “Marie conservait toutes ces choses et les méditait dans son cœur”, en parlant des petits événements de la vie de tous les jours de Jésus enfant.
B – La prière vocale
Ce sont les paroles récitées oralement ; elles correspondent à quatre prières : le Credo, le Pater, l’Ave Maria, le Gloria.
IV – Origine des prières composant le Rosaire
A – Origine du Credo
Au cours des premiers siècles, les chrétiens étaient déjà fréquemment persécutés et, pour se protéger des inconnus, ils convinrent d’un signe de reconnaissance, d’une sorte de mot de passe sous la forme d’un bref résumé de l’essentiel de la Foi ; ce résumé n’était transmis qu’oralement aux autres baptisés, les catéchumènes ne l’apprenant que dans les jours précédant leur baptême ; avant le V siècle, on ne récitait pas le Credo au cours des offices. Et ce signe, ce mot-de-passe, qui devenait donc un symbole des baptisés, fut appelé “Symbole des Apôtres” car son contenu avait été enseigné directement par les apôtres. En 325 et 381, pour combattre les hérésies arienne et macédonienne, le symbole des Apôtres sera complété et deviendra le Credo.
B – Origine du Pater
Comme Jésus était en prière en quelque endroit, quand il eut fini, un de ses disciples lui dit : “Seigneur, apprends nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples.” Il leur dit : “Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, donne-nous chaque jour notre pain quotidien, remets-nous nos péchés car nous-mêmes remettons à quiconque nous doit, et ne nous laisse pas entrer en tentation.” (Luc, XI, 1-4)
C – Origine de l’Ave Maria
Saint Luc est le seul évangéliste à nous rapporter l’enfance de Jésus ; écoutons son récit de l’Annonciation :
“Or, au sixième mois, l’Ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, Nazareth, à une vierge fiancée à un homme appelé Joseph, de la maison de David ; le nom de la vierge était Marie. Et étant venu près d’elle, l’Ange dit : “Je vous salue, pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes.” (Luc, I, 26-28)
Un peu plus loin, Saint Luc nous rapporte la Visitation :
“En ces jours là, Marie, se levant, partit sans retard dans la montagne, pour une ville de Juda ; elle entra dans la demeure de Zacharie et salua Elisabeth. Or, il advint qu’Elisabeth ayant entendu la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein ; et Elisabeth fut remplie de l’Esprit-Saint ; elle s’exclama et, d’une voix forte, dit :”Vous êtes bénie entre les femmes et le fruit de votre sein est béni.” (Luc, I, 39-42)
D – Origine du Gloria Patri
Cette petite invocation a été introduite dans le Rosaire à une date mal déterminée, assez tardivement semble-t-il, et on pense que ce pourrait bien être Saint Louis-Marie Grignion de Monfort lui-même qui l’ait ajoutée, peut-être pour répondre à une objection faite au Rosaire, dévotion à Marie, était une impiété ; l’adjonction du Gloria montrait que la louange faite à Marie dans le Rosaire était en réalité adressée, à travers elle, au Dieu trinitaire.
V – Récitation du Rosaire
Le Rosaire est donc composé de la récitation d’un Credo, car il est indispensable d’affirmer très clairement dès le début notre foi en Dieu, d’une oraison à la gloire de la très Sainte Trinité sous la forme d’un Pater, de trois Ave Maria, et d’un Gloria.
Le premier Ave fait mémoire de Mari créature de Dieu le Père, conçue sans péché dans le secret le plus absolu.
Le deuxième Ave fait mémoire de Marie mère de Dieu le Fils, accomplissant ainsi la promesse de l’envoi d’un Messie.
Le troisième Ave fait mémoire de Marie épouse et temple de Dieu Esprit-Saint.
Puis le Rosaire se poursuit par la récitation de 15 dizaines de chapelet, contenant chacune un Pater, dix Ave et un Gloria.
Il est difficile à notre esprit humain de se fixer sur deux choses en même temps, aussi peut-on se demander comment méditer les mystères du Rosaire tout en faisant attention aux paroles que l’on récite et, par voie de conséquence, s’il est vraiment nécessaire de réciter les Ave tout en méditant les mystères. Deux attitudes sont également admissibles :
Soit on fait attention aux paroles prononcées et on essaie de faire mention du mystère proposé à un endroit propice de l’Ave (par exemple, pour l’Annonciation on pense à la venue de l’Ange quand on dit “je vous salue Marie”, pour la Visitation on pense à la visite chez Elisabeth quand on dit “et Jésus le fuit de vos entrailles est béni”, pour la Flagellation on peut dire “et Jésus le Fils flagellé de vos entrailles est béni”, etc. Cette façon est surtout valable quand on récite le chapelet individuellement.
Soit on médite les mystères du Rosaire et on laisse les paroles de l’Ave Maria s’échapper librement de nos lèvres sans y prêter attention ; ces paroles, qui reprennent celles de l’Ange et de Sainte Elisabeth, dans les deux cas directement inspirées par l’Esprit-Saint, ont une valeur propre et leur seule musique est douce aux oreilles de Marie ; écoutons ce qu’elle a dit à ce sujet à Sainte Mechtilde : un jour, Sainte Mechtilde, désirant savoir par quel moyen elle pourrait mieux témoigner la tendresse de sa dévotion à la Mère de Dieu, fut ravie en esprit ; et, sur cette pensée, la Sainte Vierge lui apparut, portant sur son sein la Salutation Angélique écrite en lettres d’or, et lui dit : “Sachez, ma fille, que personne ne peut m’honorer par un salut plus agréable que celui que m’a fait présenter la très adorable Trinité, et par lequel elle m’a élevée à la dignité de Mère de Dieu.” (5)
Ce que nous devons bien comprendre c’est que la récitation de l’Ave Maria est fondamentale pour notre salut par les grâces qu’elle nous apporte. Ecoutons encore cette petite anecdote qui est arrivée à Sainte Gertrude et qui nous est relatée par le Père de Monfort :”Un jour, Notre-Seigneur apparut à Sainte Gertrude, comptant des pièces d’or ; elle eut la hardiesse de lui demander ce qu’il comptait. “Je compte, répondit Jésus-Christ, tes Ave Maria ; c’est la monnaie dont on achète mon paradis.” (6)
D’ailleurs, Marie elle-même a dit au bienheureux Alain de la Roche : “C’est une prière très utile, c’est un sacrifice qui m’est fort agréable, que de réciter 150 Salutations Angéliques. Il me l’est encore davantage, et ceux-là feront encore beaucoup mieux, qui réciteront la Salutation avec la méditation de la vie, de la passion et de la gloire de Jésus-Christ, car cette méditation est l’âme de ces oraisons.”
VI – Bibliographie sommaire
Le secret du Rosaire, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, édition Saint Raphaël, 1980
Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge, du même auteur, édition du Seuil, 1987
Toute la vérité sur Fatima, Frère Michel de la Sainte Trinité, édition de la CRC, 1986
Prier le Rosaire avec la Bible, Frère Bernard-Marie, édition Saint Paul, 1985
Le Rosaire de Notre-Dame, R. Th. Calmel, édition Dominique Martin Morin, 1988
1- Faire le “Signe de Croix” lentement en portant la main droite au front en disant :« Au nom du Père », puis sur la poitrine en disant : « et du Fils » et enfin de l’épaule gauche à l’épaule droite en disant : « et du Saint-Esprit », et réciter le “Je crois en Dieu” en tenant fermement le Crucifix dans sa main droite :
Le Credo de Nicée Constantinople :
Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible. Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : Il est Dieu, né de Dieu; lumière, née de la lumière; vrai Dieu, né du vrai Dieu; Engendré non pas créé, de même nature que le Père ; et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures, et il monta au ciel; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin. Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes. Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen
Ou Le Credo de Nicée Constantinople en latin :
Credo in unum Deum, patrem omnipotentem factorem caeli et terrae, vibilium omnium et invisibilium. Et unum Dominum Iesum Christum, Filium Dei unigenitum et ex Patre natum ante omnia saecula. Deum de Deo, Lumen de lumine, Deum verum de Deo vero genitum non factum consubstantialem Patri per quem omnia facta sunt. Qui propter nos homines et propter nostran salutem descendit de caelis. Et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine et homo factus est. Cruxifixus etiam pro nobis sub Pontio Pilato passus et sepultus est. Et resurrexit tertia die secundum Scripturas. Et ascendit in caelum, sedet ad dexteram Patris. Et iterum venturus est cum gloria, iudicare vivos et mortuos, cuius regni non erit finis. Et in Spiritum Sanctum Dominum et vivificantem qui ex Patre Filioque procedit, qui cum Patre et Filio, simul adoratur et conglorificatur, qui locotus est per prophetas. Et unam, sanctam, catholicam et apostholicam Ecclesiam. Confiteor unum baptisma in remissionem peccatorum. Et exspecto resurrectionem mortuorum et vitam venturi saeculi. Amen !
Ou Le Credo : symbole des Apotres :
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur ; qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen
2- Réciter le “Notre Père” en tenant le premier gros grain entre le pouce et l’index de la main droite et la Croix au creux de la paume de la même main :
Notre Père, qui êtes aux cieux, que Votre Nom soit sanctifié, que Votre règne vienne, que Votre volonté soit faite sur terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour. Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé, et ne nous laissez pas entrer en tentation mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il.
ou en latin :
Pater noster qui es in caelis, sanctificetur nomen tuum, adveniat regnum tuum, fiat voluntas tuas sicut in caelo et in terra. Panem nostrum quotidianum da nobis hodie et dimitte nobis débita nostra sicut et nos dimittimus debitoribus nostris, et ne nos inducas in tentationem, sed libera nos a malo. Amen
3- Réciter trois fois : “Je vous Salue Marie” sur les trois premiers petits grains en priant la très Sainte Vierge Marie d’intercéder pour nous afin de progresser sur chacune des vertus Théologales : la Foi, l’Espérance et la Charité (dans l’ordre) :
Exemple d’une Prière d’intercession à Marie pour le premier petit des trois grains :« Demandons à Marie de nous aider à progresser dans notre Foi »
Je vous salue Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec Vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de Vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.
Ou en latin :
Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum Benedicta tu in mulieribus ; Et benedictus fructus ventris tui, Jesus. Sancta Maria, Mater Dei, Ora pro nobis, peccatoribus, Nunc, et in ora mortis nostræ. Amen.
4- Réciter le “Gloire au Père”
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, pour les siècles des siècles.
Ou en latin :
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto sicut erat in principio et nunc et semper in saecula saeculorum . Amen.
5- Annoncer l’intention de prière du Chapelet récité, le premier Mystère, et réciter le“Notre Père”
« Nous Vous offrons, Seigneur Jésus, cette (première) dizaine, en l’honneur de (l’Annonciation), et nous Vous demandons, par ce mystère et par l’intercession de votre Très Sainte Mère, la grâce (de l’humilité) ».
6- Réciter dix fois : “Je vous Salue Marie” en méditant le Mystère
7- Réciter le “Gloire au Père”
8-Après chaque dizaine (numéros 5, 6 et 7), annoncer le Fruit du Mystère et réciter la Prière suggérée par la Vierge Marie à Fatima :
– Annoncer le Fruit du Mystère : “Grâce du Mystère de (l’humilité pour l’Annonciation),descendez dans nos âmes. Amen”
– Réciter la Prière suggérée par la Vierge Marie à Fatima : “O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, sauvez-nous du feu de l’enfer, et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre Sainte miséricorde.”
9- Annoncer le deuxième Mystère et réciter le “Notre Père”
10- Répéter les numéros 6, 7, et 8. Continuer ainsi pour les troisième, quatrième, et cinquième mystères.
Voir les 2 conseils pour bien réciter notre Chapelet de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Pour aller plus loin
De la puissance de la dévotion à la Vierge Marie : Hiroshima : La Sainte Vierge protège les jésuites de la bombe atomique. Récit: Le 6 août, à 1 h 45, un F 13 A décolle de la base de Tinian pour vérifier les conditions météorologiques au-dessus d’Hirôshima, Kôkura et Nagasaki. A 2 h 45, le B 29 “Enola Gay” décolle de Tinian avec la bombe “Little Boy”, recouverte de signatures et d’injures à l’encontre du peuple japonais. 12 hommes dont 4 scientifiques sont à bord de l’avion. A 7 h 52, on annonce que le ciel d’Hirôshima est très dégagé. A 8 h 31, les sirènes hurlent sur Hirôshima, lorsqu’apparaît le B 29 de reconnaissance météo. Mais on ne déclenche pas l’alerte côté japonais, car on pense qu’il s’agit juste d’appareils isolés de reconnaissance. A 9 h 15, le commandant Thomas Ferebee, bombardier de l’Enola Gay, déclenche le largage de la bombe nucléaire. Elle devra explosée à 555 m au dessus-du sol, pour éviter une radioactivité du sol trop importante. Deux autres B 29 larguent leurs instruments scientifiques. 51 secondes s’écoulent entre le largage et l’explosion. Au retour, pendant 500 km, les aviateurs verront le champignon géant, qui en 2 minutes atteint 10 000 m d’altitude. Au centre de l’explosion, il fait 300 000 degrés celcius. Au sol, 600 m plus bas, 3 000 degrés celsius. Dans un rayon de 3 km, 10 000 immeubles sont détruits par le souffle de l’explosion, 50 000 par les incendies. Hirôshima est alors coupée du monde, le gouvernement japonais ne sera mis au courant qu’en fin de soirée. Jusqu’à 1 200 m du centre de l’explosion, les victimes meurent instantanément. Au-delà, la peau et les muscles protégèrent temporairement les organes internes. Ce sont les radiations qui finirent le travail, puisque les soldats japonais chargés de ramasser les victimes, moururent en quelques semaines. Pour en revenir au miracle, lors de l’explosion, un groupe de jésuites missionnaires allemands, fervents adeptes de la prière du Rosaire, furent ainsi épargnés de toute contamination radioactive et de toute destruction alors que leur maison était à 100 mètres du centre de l’explosion (ground zero). La maison typiquement japonaise dans laquelle ils se trouvaient, fut elle aussi épargnée. Ils moururent bien des années plus tard (le Père Hubert Schiffer vécut jusqu’à l’âge de 63 ans, il était âgé de 30 ans au moment de l’explosion le 6 août 1945). Bien sûr, quand on essaya de savoir, scientifiquement, comment ils s’en étaient sortis si bien portant, qu’on ne trouva pas pourquoi, et qu’ils expliquèrent que c’était grâce à leur prière quotidienne du Rosaire, les scientifiques ne les crurent pas. Le Père Schiffer dira plus tard : “Ils n’ont toujours rien compris.” Ils vécurent longtemps, sans perte d’audition ou de vue quelconque dues aux radiations à long terme, ou de maladies inhérentes à l’explosion. “Nous pensons que nous avons survécu parce que nous vivions le message de Fatima. Nous avons vécu et prié le Rosaire quotidiennement dans cette maison. Plus de 55 ans plus tard, les scientifiques sont absolument incapables de fournir une explication plausible”. Les Jésuites expliquent, à juste titre, avoir reçu une sorte de “bouclier de protection” de la Sainte Vierge contre les rayonnements et leurs effets sur le court et long terme. Le même cas se produira à Nagasaki, avec le couvent franciscain de Saint Maximilien Kolbe, où les frères priaient là aussi quotidiennement le Rosaire. Ce qui correspond exactement aux paroles de la Vierge Marie à Saint Dominique et Alain de la Roche “Celui qui se confie en moi par le Rosaire, ne périra pas”, ou encore “Ceux qui propageront mon Rosaire seront secourus par moi dans toutes leurs nécessités”.
Bonjour,
J’ai pris goût au Rosaire et malgré mon manque de temps, j’essaie de prier le chapelet quand je peux.
Il y a des textes de l’Évangile qui m’inspirent beaucoup et dont j’ai l’impression qu’ils ont une résonance particulière aujourd’hui à notre époque. Je ne voulais pas faire n’importe quoi au risque de l’offenser Lui et Elle, et j’ai donc demandé à des prêtres si je pouvais également en plus des mystères classiques, réciter le chapelet sur les versets qui m’inspiraient. Les trois prêtres que j’ai interrogés m’ont dit que je pouvais.
Je récite donc le chapelet sur le groupe de textes bibliques suivants en plus des mystères traditionnels et je l’ai appelé le Mystère Victorieux :
1. – Victoire de Jésus sur la tentation du Diable
(Mat. 4 : 4-11 ; Luc 4 : 1-13 ; Marc 1 : 1-12)
Fruit : Rester fidèle à Dieu et résister aux tentations du Diable
2. – L’accueil des enfants
(Mat. 18 : 1-6 et 18 : 10-11 ; 19 : 13 ; Marc 10 : 13-16 ; Luc 9:46-48 ; Luc 18:15)
Fruit : Défendre la vie et les êtres les plus vulnérables, préserver l’innocence
3. – L’empêchement de la lapidation
(Jean 8 : 1-11)
Fruit : Dénoncer et lutter contre tous les actes barbares
4. -Le renversement des tables du temple
(Mat. 21 : 12 ; Marc 11 : 15-17)
Fruit : Dénoncer le laxisme et défendre la légitime défense
5. – Le Christ Roi
(Jean : 12 : 12-16 ; Apocalypse 4 : 8-11)
Fruit : Garder espoir dans la victoire du christianisme et reconnaître Jésus Christ comme notre Sauveur et Seigneur
Marie-Ange,
Magnifique ! Merci !
Jésus-Christ et la paix absolue ,je viens d’une famille musulman et je sais qu’il prie le diable mohamed ,mais je ne peut rien faire pour eu ,je ne parviendrais pas à les sauvé ,seul jésus peut provoquer des chose dans leur vie pour qu’il ouvre les yeux ,je suis la impuissante à les regarder prier halla tout les jours, ça me rend triste .
Courage, ils ont une chance énorme d’avoir quelqu’un qui prie pour eux.
Nous devons prier tous les jours contre l’islamisation de notre pays et du monde, pour les chrétiens des pays musulmans persécutés, pour la conversion des musulmans ; et pour cette prière quotidienne, récitons le chapelet.
Je ne prierai pas pour leur conversion. Je ne veux pas les voir chez nous. Point.
Combien de fois ai-je cherché sur la toile une récitation du chapelet détaillée, claire et complète mais surtout vérifiée par l’autorité catholique.
Cet article est un vrai manuel pratique à consulter en tout lieu et en tout temps.
Rappelons que le chapelet est une arme puissante que le Padre Pio, pour ne nommer que lui, nous exhortait sans cesse à réciter. Il est l’arme contre le Malin, contre les tentations et les faiblesses…
Merci mon Père pour ce précieux rappel.
Je suis d’accord avec David, j’ai imprimé.
Et par le chapelet, on demande à la Sainte Vierge de sauver la France de l’islamisme et de refouler les hérétiques à jamais hors de France.
C’est la mission que j’ai décidé d’accomplir.
Mon Père, priez pour moi, pour que je tienne “le coup”, que je ne me décourage pas et que la constance soit toujours de mise. C’est un peu mon défaut.
Parce que je vois que les Français (une majorité) ne semblent pas s’inquiéter et vouloir prendre le taureau par les cornes pour mettre fin à cette invasion qui nous génocide avec la participation des gouvernements, des USA et de l’UE.