Nous avons déjà repéré ce matin, entre islam et christianisme, quelques différences essentielles, concernant leurs révélations respectives, et donc leur connaissance de Dieu. Or, parce que la connaissance de Dieu est ce qu’il y a de plus important, puisque d’elle dépend le salut (Jn 17.3), je voudrais m’y arrêter un instant.
Parce que Dieu est, et qu’il est un, l’islam en arrive logiquement à cette conclusion qu’Allah est seul à être … raison pour laquelle l’altérité est impensable en Islam. Allah n’entretient en effet de relation avec personne. Il est impersonnel (Allah n’est d’ailleurs pas un nom propre). D’ailleurs, le mot « personne » n’existe pas dans la langue de la révélation coranique venue nier l’Incarnation de Jésus, la deuxième Personne de la Sainte Trinité. En islam, il n’y a que des individus, pas des personnes. Le rejet de la personne, image du Dieu personnel, s’exprime dans l’islam par l’interdiction de la figuration, ou celle de montrer son visage, reflet de l’âme … Le Dieu chrétien est au contraire en Lui-même Relations : le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont des Relations subsistantes, distinctes mais si reliées qu’Elles sont ensemble le seul et même Être divin, que chacune est personnellement. Dans le christianisme, Dieu est Un parce qu’Il est Communion de Personnes, Famille, Trinité, Amour, et que l’amour fait que ceux qui s’aiment ne font qu’un. Seul ce Dieu à la fois un en Sa nature et trine en ses Personnes est capable de donner à l’humanité le principe de son unité dans le respect de ses légitimes différences.
Voici maintenant une question à laquelle ni juifs ni musulmans ne peuvent répondre : Si Dieu est seulement un, d’où vient la différence, le principe même de la différence ? Comment se fait-il que le monde, qui n’est ni Dieu ni rien, soit lui-même non seulement différent de Dieu, mais contienne encore de la différence ? C’est ainsi qu’il y a des hommes et des femmes, des gros et des maigres, de petits et des grands, etc. D’où vient le principe de la différence ? Nécessairement de Dieu. Or, si Dieu était seulement un, comme L’imaginent juifs et musulmans, alors, au cas où il pourrait créer, ce qui ne se pourrait, puisqu’étant parfait Il n’en aurait nul besoin, alors, Il ne pourrait produire que de l’identique. Un peu comme un moule à fourchettes ne peut que faire des fourchettes, et jamais des cuillères. Que le monde contienne des différences et soit lui-même différent de Dieu, oblige à reconnaître que le vrai Dieu connaît le principe de la différence … Or, la conception musulmane de l’unicité divine empêche l’islam de penser le principe de la différence, car si Allah est un, il n’est que un, il n’est que « le même », il n’y a pas de place en lui pour autre chose que lui. Il n’est que lui. Le principe de la différence ne peut pas se trouver en Allah. Toute la différence de civilisation entre christianisme et islam apparaît ici à sa racine : l’islam est incapable de rendre compte de la différence, de penser l’altérité, puisqu’Allah est, et qu’il est un, rien d’autre que lui ne peut logiquement exister …
Seule la révélation du Dieu un ET trine permet de reconnaître et d’accepter la différence et l’altérité, de connaître Dieu, soi, autrui, le monde. Seul le Dieu qui est à la fois le même ET différent (le Père ≠ Fils, le Fils ≠ le Père, le Père et le Fils ≠ le Saint Esprit, et le Saint-Esprit ≠ n’est ni le Père ni le Fils), seul ce Dieu qui est éternel et fécond dialogue d’amour permet de comprendre que la différence n’est pas synonyme de division, mais fonde la communion (il n’y a d’ailleurs pas de mot en arabe pour dire communion. Le mot Oumma, qui est utilisé généralement pour le traduire, ne désigne que le rassemblement fusionnel des croyants dans un anonymat réducteur et uniformisant). La différence n’est pas seconde dans le mystère de Dieu, mais elle est constitutive de son être, car chaque Personne divine, distincte des autres, est le seul et même Dieu… qu’Elles sont toutes ensemble. Pour Dieu, être, c’est être Trine : l’unicité de Sa Nature est identique à la trinité de Ses Personnes. Ces Personnes, la tradition théologique les a définies comme autant de Relations subsistantes. Ainsi, le Père n’est Père que par rapport à son Fils. En dehors de cette Relation, Il est avec Lui un seul et même Être, une même Substance, une même Intelligence, une même Éternité, une même Puissance. Le Fils n’est Fils que par rapport au Père. Et l’Esprit n’est l’Amour du Père et du Fils que dans son rapport à Eux ensemble comme à Son unique et même Principe. Est-ce que cela est clair pour tout le monde, ou bien voulez-vous que je vous montre pourquoi il n’est ni contradictoire ni absurde de croire à la Trinité ? [Mettons-nous au point zéro, à la place de l’homme qui ne sait rien de Dieu, mais qui regarde le monde … Dieu est donc l’être qui existe par Lui-même. Sans cesser de considérer que Dieu est l’être absolument immuable, mais parce qu’Il ne dépend que de Lui-même pour exister, nous pouvons dire, par analogie avec l’être créé qui est en devenir, que Dieu S’engendre éternellement Lui-même, qu’Il est donc son propre Père, en un sens absolu, c’est-à-dire qu’Il est Père de Lui-même et en Lui-même. Mais s’il n’est donc pas contraire à la raison d’admettre que Dieu soit Père (Ml 1.6), en un sens absolu, ne faut-il pas alors admettre que Dieu soit aussi Fils ? Car il n’y a pas de père sans fils … Reprenons : si Dieu est cet Être qui S’engendre éternellement Lui-même, on peut bien distinguer en Lui l’Être qui engendre et Celui qui est engendré … c’est Le même, mais il y a en Lui comme la place pour les deux termes du mouvement par lequel Il advient éternellement à Lui-même. On peut donc accepter de distinguer en Dieu l’Engendrant et l’Engendré, le Père et le Fils, ensemble un seul et même Dieu. La production par mon intelligence d’une pensée avec laquelle elle ne s’identifie pas ne remet pas en cause son unicité, au contraire, elle la prouve ! Notre intellect ne cesse pas d’être un avec son acte de penser et l’espèce en laquelle il se pense. A fortiori, on peut accepter de penser que la procession des personnes en Dieu ne nie pas l’unicité de la nature divine. Dieu a un Fils comme l’intelligence qui se pense engendre une pensée qui la réfléchit (Sg 7.22-30). Dieu pourrait-Il être dépourvu de conscience alors qu’Il nous en a donné une ? Si Dieu ne Se connaissait pas Lui-même, Il ne connaîtrait rien, et ne serait donc pas Dieu. Dieu Se pense Lui-même. La Pensée par laquelle Dieu Se connaît, Le dit si bien, qu’Elle est un même être avec Lui, de même nature que Lui, et est appelée Fils, parce que le Fils révèle le Père (Jn 12.45 ; 14.9) comme la pensée révèle l’intelligence. Dans la connaissance que Dieu a de Lui-même, le sujet connaissant et l’objet connu s’identifient, et en Se connaissant Lui-même, Dieu connaît aussi toute chose. Son Être est pure transparence à Lui-même, Il est lumière (1 Jn 1.5 ; Jn 8.12) en qui tout est connu. La pensée que Dieu a de Lui-même est elle-même Dieu. Le Fils est la Pensée par laquelle Dieu Se connaît comme Père. Dieu Se connaît donc en Se disant par un Verbe éternel qui tout en Se distinguant de Lui ne fait cependant qu’Un avec Lui (Jn 10.30). « Comme la rosée naît de l’aurore, Je T’ai engendré (Ps 109.3b) ». Aristote avait déjà trouvé que « dans ce qui est séparé de la matière, le pensant et le pensé sont identiques (De l’âme, Livre III, 430a3-4, in saint Thomas d’Aquin, Somme contre les Gentils, II, 82) ». C’est parce que Jésus est le Verbe de Dieu qui, en Dieu, dit Dieu, qu’il Lui revenait, parmi les Personnes divines, de nous révéler le Mystère de Dieu (Mt 11.27 ; Jn 7.29 ; 8.19). Mais puisqu’Allah refuse la génération du Fils de Dieu (39.4), comment le Coran peut-il confesser que Jésus est la Parole de Dieu (3.39,45 ; 4.171 ; 6.73) ? ]
D’ailleurs, si vous remarquez bien, cette différence constitutive de l’Être divin se réfléchit dans la structure de la Création, qui porte nécessairement son empreinte, comme le pot porte les empreintes du potier. En effet, si le vrai Dieu est la Sainte Trinité, alors Il a nécessairement laissé son empreinte trinitaire dans la Création. « Dieu a créé l’homme pour l’immortalité et l’a fait à l’image de Sa propre nature (Sg 2.23) », aussi l’a-t-Il créé homme ET femme, pour qu’ensemble, par l’amour, ils ne fassent qu’un, et que un fasse trois. Par leur amour, qui prend le visage de leur enfant, l’homme et la femme sont unis tout en restant distincts. Ni le père, ni la mère, ni l’enfant n’existent sans les deux autres. Il n’y a pas de pensée sans apprentissage de la parole, ni donc d’homme sans communauté, image du Dieu un qui n’existe qu’en relation (Gn 1.27). L’homme n’existe qu’en famille, à l’instar de Dieu qui est Famille, Trinité. L’homme évolue au sein de relations filiale, fraternelle et paternelle. N’est-ce pas alors le même qui est à la fois fils, frère/époux , père ? Et pourtant, fils, frère/époux et père ne sont pas synonymes. Notre visage est constitué de deux profils semblables et d’une face qui les unit, un seul visage en trois dimensions, comme le Père et le Fils se font face, unis par le même Esprit. Nous sommes dans le temps qui se divise en passé, présent, futur, dans l’espace qui a aussi trois dimensions, comme toutes les couleurs sont obtenues à partir des trois couleurs primaires (le bleu, le jaune et le rouge). J’arrête là pour ns pas trop alourdir mon propos, mais vous pourrez trouver plus en détail cet exposé dans mon livre « Interroger l’islam ».
Et le vrai Dieu est si bien la Sainte Trinité, que le Coran est obligé de le reconnaître malgré lui. Ainsi, nous lisons dans le Coran : « Les chrétiens disent : “Le Messie est Fils de Dieu !” […] Qu’Allah les extermine ! (Coran 9.30 ; 63.4) » Qui parle ici ? Qui dit : « Qu’Allah les extermine ! » ? Si Allah se parle à lui-même comme à un autre, alors, en se dédoublant, il n’est plus un, à moins de poser en lui le principe de la pluralité … Et puisqu’Allah n’arrive pas à supprimer les chrétiens ― en dépit des efforts déployés par les musulmans pour cela depuis 1400 ans ! ―, comment pourrait-il être le vrai Dieu, qui n’est ni menteur ni impuissant à réaliser ce qu’Il veut ? Étant divisé en désirant ce qu’il n’arrive pas à se donner, il ne peut subsister (Mt 12.25-26). Mais si Allah n’est pas le vrai Dieu, qui est-il ? Qui d’autre que le Démon se fait passer pour Dieu (Mt 4.8-9 ; 2 Co 11.14), et se caractérise par la haine des chrétiens (Mt 10.25 ; Jn 8.37-47 ; 15.20 ; 16.2) ? Mais qu’Allah se dédouble, et voilà posée la reconnaissance de la réflexivité en Dieu, de la relation de Dieu avec Lui-même, fondement nécessaire à la confession de la nature trinitaire du vrai Dieu, qui est Relation avec Lui-même, en Lui-même, et par Lui-même, comme nous l’avons vu … Père, Fils et Esprit-Saint ! Et de fait, si Dieu n’était pas Relation en Lui-même, comment pourrait-Il l’être hors de Lui-même, en créant et maintenant dans l’être des créatures, entretenant une relation, en Son Esprit, avec ceux qui croient en Sa parole, incarnée ? Dieu ne pouvant trouver de modèle hors de lui-même, nous a nécessairement créés à Son image (Gn 1.27), et cette image est nécessairement divine. Elle est un autre Lui-même. « Jésus est l’image du Dieu invisible. (Col 1.15 ; Coran 19.34) » Il est la parole par laquelle Dieu Se dit éternellement à Lui-même, par laquelle Dieu Se connaît, et en Se connaissant, connaît toute chose. « Qui Me voit, voit le Père », dit Jésus (Jn 14.9 ; Coran 4.171 ; 19.34). Ainsi donc, paradoxalement, mais logiquement, cette phrase : « Qu’Allah extermine les chrétiens ! » devrait conduire les musulmans à quitter l’islam, puisque toute la raison d’être de l’islam est de nier la Relation en Dieu, de blasphémer donc la Sainte-Trinité (Coran 4.171 ; 5.73), de persécuter l’Église (Coran 2.193 ; 9.5,28-30,33,123), qui est le Corps du Christ (1 Co 12.12 ; Ep 5.30 ; Col 1.18), damnant ainsi les âmes qu’il rend ennemies du seul Sauveur (Coran 3.55) …
Et puisque vous insistez, je vous donne un autre témoignage apporté par le Coran lui-même à la gloire de la Sainte Trinité (parmi d’autres encore !) : « Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est de cristal; son combustible vient d’un arbre béni, un olivier. (Coran 24.35) » Ainsi, pour se décrire, Allah a besoin d’une trinité composée d’une lampe de verre, d’huile et d’un olivier. Puisqu’Allah — qui se prétend lumière — ne peut être tel sans lampe, sans huile, et sans olivier, comment est-il un, et autosuffisant ? Et comment l’islam peut-il dire que la représentation de Dieu est idolâtrique puisque Allah lui-même l’utilise ?
L’islam, qui se prétend la religion du pur monothéisme, est un arroseur arrosé, car en prétendant que l’« associationnisme » serait le pire péché qui soit, le seul qui ne peut être pardonné, et qui est de croire à la Sainte Trinité, vue comme une association de pseudo-divinités que seraient Jésus et Marie à l’unique divinité (5.116), voilà que l’islam est lui-même associationniste puisqu’il associe Mahomet, Allah et le Coran. En effet, sans Mahomet, pas de Coran, sans Coran pas d’Allah. Le Coran ne rougit pas de professer l’associationisme, par exemple : « Quiconque désobéit à Allah et à son envoyé aura le feu de l’Enfer (Coran 72.23 ; 8.13,24) » ; « Obéissez à Allah et à son messager afin qu’il vous soit fait miséricorde ! (Coran 3.132 ; 4.64,65,105 ; 24.52 ; 33.36,57 ; 49.1-3 ; 72.23). ; « Obéissez à Allah et à son envoyé, si vous êtes croyants ! (Coran 8.1 ; 4.59,64,69,80 ; 47.32-34 ; 59.7 ; 24.48-57) ». Mahomet et Allah sont associés jusque dans la profession de foi musulmane, la Chahada. Ils partagent si bien les mêmes prérogatives (Coran 8.20 ; 48.8-10) que le salut se joue sur l’obéissance à Mahomet, qui a le pouvoir de décider de ce qui est associationnisme ou pas (Coran 9.7). Allah jure même par la vie de Mahomet (Coran 15.72), ce qui signifie que la vie de Mahomet a une valeur au moins égale à la sienne ! Qui plus est, Allah et ses anges prient pour Mahomet : « Allah et ses anges prient sur le Prophète. Ô vous qui avez cru, priez sur lui ! (Coran 33.56) » ! On se demande qui Allah peut bien prier s’il est Dieu… Bref, si l’associationnisme est cette abomination dont la haine fait toute la gloire de l’islam, l’islam n’est-il pas condamné à se haïr lui-même ?
Mais pour noyer le poisson, Allah est réputé, en raison de son absolue transcendance, inconnaissable (Coran 6.50 ; 7.188 ; 11.31 ; 27.65), ce qui permet de faire accepter sous son autorité, tout et son contraire, n’importe quoi, l’arbitraire, l’absurde, la cruauté, l’inhumanité … Or, si Dieu a parlé, c’est précisément pour Se faire connaître (Jn 8.25), car, comme dit Jésus : « c’est du trop-plein du cœur que parle la bouche. (Lc 6.45) », c’est par ses paroles que l’on se fait connaître. Refuser d’accueillir Jésus que même le Coran primitif reconnaît être la Parole de Dieu (Coran 4.171), c’est donc se rendre incapable de connaître Dieu, et rester sous l’empire du Démon. « Nul ne va au Père QUE par Moi. (Jn 18.37) ».
Et parce qu’Allah est et qu’il est un, et donc seul à être, le mal ne peut donc venir que de lui … Allah est le créateur du mal comme du bien (l’islam n’a toujours pas compris, en effet, que le mal n’est pas quelque chose, mais le manque de quelque chose) : « Dis : Je cherche la protection du Seigneur de l’aube contre le mal qu’il a créé (Coran 113.2) », aussi, trois fois par jour, le musulman prie en disant : « Je me mets sous la protection des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a créé. (La citadelle du Musulman, Éditions Tawhid, 2007, Prière n°97) » Or, si Allah fait le mal, c’est qu’il n’est pas bon, ou qu’il n’est pas un, ou qu’il n’y a pas de différence entre le bien et le mal (mais dans ce dernier cas, pourquoi l’Islam doit-il enseigner leur différence (Coran 3.110) ?). Face à ce dilemme, l’islam peut-il subsister ?
Alors que le Dieu chrétien laisse les hommes libres de L’adorer ou non, d’accueillir leur Sauveur ou non, Allah créé des hommes pécheurs, et en particulier les chrétiens coupables du seul péché impardonnable, qui est de croire à la Sainte-Trinité (Coran 4.48), et cela pour pouvoir les maudire et les jeter en enfer (Coran 9.30,113 ; 48.6). « Nous avons créé beaucoup de djinns et d’humains pour l’Enfer ! (Coran 7.179,186) » ; « Certes, si nous l’avions voulu, nous aurions mis chaque âme dans la bonne direction. Mais ma décision de remplir l’Enfer de djinns et d’hommes doit s’accomplir. (Coran 32.13) » Allah ne veut pas que tous les hommes croient (Coran 10.99) et soient donc sauvés, à la différence du Dieu chrétien, qui, Lui, « veut que tous les hommes parviennent à la connaissance de la vérité et puissent ainsi être sauvés. (1 Tm 2.4) » ; « Si Allah le voulait, ils [les chrétiens] ne seraient pas associateurs ! (Coran 6.107) » Comment vivre avec un dieu qui vous a peut-être créé pour aller rôtir en Enfer ? Allah sauve qui il veut, et il perd qui il veut (Coran 2.142,213 ; 6.39 ; 10.25 ; 24.46). Face à cet arbitraire divin identifié à la liberté absolue d’Allah, comment les âmes musulmanes pourraient-elles ne pas vivre dans l’angoisse permanente de se retrouver bientôt en Enfer ? Comment le sentiment de fatalité exprimé par le fameux Inch’Allah ! [Expression à ne pas reprendre ! Elle est la reprise de notre « Si Dieu le veut » de saint Jacques 4.15, à retrouver donc !] entendu au sens de « C’est écrit ! » (Mektoub !), ne ruinerait-il pas leur sens des responsabilités et tout esprit d’initiative ? « Combien effrayantes sont les malédictions que le mahométanisme fait reposer sur ses fidèles ! Outre la frénésie fanatique, qui est aussi dangereuse pour l’homme que la peur de l’eau pour le chien, on y trouve une terrible apathie fataliste. Les effets sont patents dans certains pays. Habitudes imprévoyantes, systèmes agricoles aberrants, lenteur des méthodes commerciales, et insécurité de la propriété se retrouvent partout où les adeptes du Prophète gouvernent ou vivent. Un sensualisme avilissant dépouille la vie de sa grâce et de sa distinction, ensuite de sa dignité et de sa sainteté. Le fait que dans la loi mahométane toute femme, qu’elle soit enfant, épouse ou concubine, doive appartenir à un homme comme son entière propriété, ne fait que repousser l’extinction totale de l’esclavage au jour où l’islam aura cessé d’être un pouvoir important parmi les hommes. Certains musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l’influence de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent. Aucune force aussi rétrograde n’existe dans le monde. (Winston Churchill, The River War, first edition, Vol. II, London, Longmans, Green & Co., 1899, p.248+) » La conception d’un Dieu ayant tout prédéterminé peut-elle servir un autre dessein que celui de produire des automates ? Est-ce pour cette raison que la civilisation technicienne fait si bon accueil à l’islam alors qu’elle élimine autant qu’elle le peut la présence chrétienne ?
La menace de l’enfer est proférée presque à chaque page du Coran. Or, comme le musulman ne peut avoir aucune garantie qu’il évitera l’enfer (Coran 2.284 ; 3.129 ; 22.77), car tout dépend de l’arbitraire d’Allah, sa vie sur terre est déjà un enfer … Allah promet toutefois le paradis à celui qui meurt au djihad (Coran 2.154 ; 3.157-158,169) : « Allah a acheté aux croyants leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d’Allah: ils tuent, et ils se font tuer. (Coran 9.111) » ; « Quiconque combat dans la voie d’Allah, qu’il soit tué ou vainqueur, nous lui donnerons un très grand salaire. (Coran 4.74) » ; « A celui qui aura quitté son pays pour embrasser la cause d’Allah et que la mort viendra surprendre, Allah donnera sa récompense. (Coran 4.100) » ; « Ceux qui seront tués dans la voie d’Allah, il n’égarera pas leurs œuvres. (Coran 47.4-7 ; 9.111) » Comme vous le voyez, ces versets n’ont rien à voir avec l’effort de maîtrise de soi comme certains musulmans osent le prétendre ! C’est ainsi que, selon une rescapée de l’attentat perpétré à l’université de Garissa (Kenya) le 2 avril 2015, après avoir séparé les étudiants musulmans des étudiants chrétiens, les Shabab crièrent : « Nous sommes venus pour tuer et nous faire tuer (RFI, 4/4/2015) ». Ils massacrèrent cent quarante-huit jeunes chrétiens désarmés et en blessèrent soixante-dix-neuf autres. « Allah aime ceux qui vont jusqu’à tuer pour lui. (Coran 61.4) » Le djihad est si bien un devoir que ceux qui n’y participent pas sont voués à l’Enfer : « Si vous ne marchez pas au combat, Allah vous châtiera d’un châtiment douloureux ! (Coran 9.39) » ; « Quiconque ce jour-là tourne le dos, encourra la colère d’Allah. L’enfer sera son abri. Quelle détestable fin ! (Coran 8.16 ; 9.81 ; cf. 48.16-17) » Qu’y a-t-il de pire que de finir en Enfer ?
Le Coran se résume en un appel à se soumettre à Allah et à son messager sous peine d’être compté au nombre des maudits (Coran 2.206 ; 3.162 ; 9.28 ; 18.57 ; 25.44), et celui qui se permet de remettre en question le Coran, Allah le déclare méchant et coupable (Coran 10.18) et promet de se venger de lui (Coran 22.22), par de terribles châtiments (Coran 45.7-11 ; 24.11-16 ; 32.20). « On coupera des vêtements de feu [et] on déversera au-dessus de leurs têtes de l’eau ardente, qui fera fondre ce qui est dans leurs ventres et leurs peaux. Il y aura pour eux des maillets de fer. Chaque fois qu’ils voudront en sortir à cause de la détresse, on les y ramènera : “Goûtez le châtiment du feu brûlant. (Coran 22.19-22) » ; « Quiconque désobéit à Allah et à son envoyé aura le feu de l’enfer ! (Coran 72.23 ; Cf. 9.27,73 ; 2.206,119 ; 3.12,162 ; 18.57 ; 25.44) » Ainsi l l’esprit du musulman est remarquablement bétonné contre toute interrogation. Ainsi s’explique la stagnation intellectuelle des pays musulmans. Le Coran et la société musulmane étant revêtus de l’autorité d’Allah, toute question à leur sujet est assimilée à l’insulte, au blasphème. Si l’islam était sûr d’être la révélation de la Vérité, craindrait-il sa mise à l’épreuve (Jn 3.20) ?
Conclusion
Pour bien juger de l’islam, il faut prendre garde de ne jamais porter à son crédit le bien que peuvent faire certains musulmans, qui ne le font jamais en vertu de l’islam, mais toujours en dépit de l’islam, en vertu de la nature humaine, créée bonne. Dieu aime tous les hommes et fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes, aussi donne-t-Il aux musulmans comme aux autres des vertus et des qualités humaines, indépendamment de leur appartenance à l’islam. Le fait de ne pas percevoir cette distinction conduit à répéter avec tous les idiots utiles : « Pas d’amalgame ! », « L’islam, c’est pas ça ! ».
Quel bien l’islam a-t-il apporté au monde qui justifie son existence ? Le devoir de ne pas manger de cochon ? de lapider les femmes adultères ? d’être circoncis ? de haïr les impurs ? de rejeter la foi chrétienne ? Mais tout cela était déjà l’œuvre de cet autre Antichrist qu’est le judaïsme rabbinique…
L’Église est la seule vraie religion parce que :
1. Elle accomplit les prophéties de l’Ancienne Alliance,
2. Elle seule donne Dieu, en unissant la nature divine et la nature humaine, dans l’unique personne du Christ,
3. Elle est la première et seule véritable religion universelle,
4. Sa pratique se résume dans le commandement de l’Amour.
Aussi, l’islam est-il l’Anti-religion, une idéologie d’autant plus démoniaque qu’elle se prétend divine. C’est pourquoi le salut de ce qui reste de notre civilisation, comme le salut de nos enfants et petits-enfants implique de cesser de considérer l’islam comme une religion, et de le chasser de la vie publique comme le bon berger chasse le loup entré dans la bergerie ! Ceux qui ne le font pas sont des mercenaires qui devront rendre compte de la perte de nombreuses âmes !
Certains veulent nous vendre l’espérance d’une réforme de l’islam. Faut-il adhérer à un tel projet ? La réponse est Non ! Pour au moins deux raisons.
La première est que l’islam est l’orthopraxie garantie par le Coran, qui est aussi divin qu’immuable : « Les coutumes d’Allah ne changent pas (Coran 33.62 ; 35.43 ; 48.23) ».
La seconde est que proposer un islam light aux musulmans serait les mépriser, et se damner avec eux en leur proposant autre chose que la seule vraie religion catholique. Nous n’avons pas à leur demander de croire en une nouvelle fausse religion, mais en celle que le Messie est venu instaurer pour leur salut et celui du monde entier !
[Le jugement des Pères et Docteurs de l’Église résumé par notre grand Bossuet, demeure inchangé : « Cette religion monstrueuse a pour toute raison son ignorance, pour toute persuasion sa violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes, qui font trembler le monde et rétablissent par force l’empire de Satan dans tout l’univers. (Panégyrique de saint Pierre Nolasque (ND de la Merci) Paris, 29.01.1665) »]
Derniers commentaires