N.B. : Les chiffres placés entre parenthèses (…) désignent une citation coranique, dont le premier chiffre, suivi d’un point, indique le numéro de la sourate, et le suivant, celui du verset. Lorsque le premier chiffre est précédé d’une abréviation lexicale, la citation est tirée de la Bible, et lorsqu’il est précédé d’un seule lettre majuscule, il indique un article d’un des vingt six chapitres de cette série “Réponses aux musulmans”.
— 1 L’islam se prétend la religion d’Abraham (4.135 ; 16.123). Or, l’ordre divin adressé à Abraham : « Marche en Ma présence et sois parfait (Gn 17.1) (haweî şelim/sois parfait) » a été modifié par les rédacteurs du Coran pour faire d’Abraham non un parfait, mais un soumis (3.67 ; 6.161), de la racine al slama, soumission (3.102 ; 12.101 ; 33.22, ainsi que le confirme le Roi d’Arabie saoudite, Fahd ibn Abdel Aziz al-Séoud, dans sa présentation de la traduction française du Coran, 2000). C’est pourquoi le mot ‘musulman’ (en turc : müslüman, en persan : musulmān, Mouslimān) vient de l’actif du verbe aslama, qui signifie se confier, se soumettre, se résigner (cf. 39.54-55). Aussi, lorsque certains nous assurent qu’islam signifie paix, de la racine salam (cf. Ghaleb Bencheikh, Alors, qu’est quoi l’islam ? Presse de la Renaissance, 2001, p.13), que faut-il en déduire, sinon qu’ils pratiquent la taqiya ?
— 2 Allah étant la source du bien et du mal (32.13 ; 91.8 ; 113.1-2), il n’y a pas de réelle différence entre eux. Si Allah le décide, le bien peut être le mal, et vice versa. Ils ne sont que conformité extérieure à des comportements sacralisés. C’est ainsi, par exemple, que le vin est une récompense du paradis (47.15 ; 78.25-26), mais qu’ici-bas, en boire, le vendre, ou même le transporter, vaut d’être maudit (2.219 ; 5.90-91). La fornication est ici-bas péché (4.15,24-25), mais ne l’est plus au paradis (56.22 ; 78.31-33 ; 55.54-76 ; 37.48 ; 44.54). Autrement dit : le péché n’est pas vraiment péché, et la vérité n’est pas vraiment vraie. Mais si l’islam ne connaît pas vraiment la vérité (Lc 21.33 ; He 13.8), comment peut-il « ordonner le convenable et interdire le répugnant (3.110) » ? Et puisqu’Allah ne montre pas son visage, et reste un inconnu (6.50 ; 7.188 ; 11.31 ; 20.110 ; 27.65 ; 50.32-33 ; 72.26), comment la soumission qu’il réclame (22.34 ; 39.54) serait-elle raisonnable (Jn 6.63) ?
— 3 L’islam nie l’existence de la loi naturelle, c’est-à-dire de la loi divine connaissable par la raison, qu’il remplace par la charia tirée du Coran. Parce que les êtres et les choses n’ont pas de réalité en eux-mêmes, mais seulement la valeur qu’Allah leur attribue, il n’y a pas non plus de bien ou de mal en soi, ce ne sont que des mots. La morale, qui consiste à agir selon le bien de la nature humaine, est remplacée par l’obéissance à la charia, reproduction de pratiques codifiées, niant aussi bien la singularité propre à chaque situation, que la liberté et la responsabilité du jugement personnel. Or, sans usage de la raison, il n’y a pas non plus d’acte moral possible. N’ayant pas accès à ce qui est bien ou mal en soi, le musulman se réfère aux catégories permis/défendu (halal/haram ; avec les subdivisions : méritoire, obligatoire, licite, répréhensible mais permis, illicite, interdit). C’est pourquoi il n’y a pas en islam de péché, de faute morale, mais seulement des fautes légales, qu’on efface par une formule, et, pour les plus grands crimes, par la profession de foi (Allah hou akbar ! Allah est le plus grand !), ou le pèlerinage à La Mecque. C’est ce qui explique que tant de crimes odieux ne suscitent aucun remords chez leurs auteurs, ni ne leur fassent perdre l’estime de leurs coreligionnaires. Moins le musulman comprend ce qu’il fait, et plus sa foi lui semble pure. Comme le judaïsme, la religion musulmane n’a d’autre but que de préserver de l’impureté légale. L’état de pureté rituelle se perd par le contact avec ce qui impur (porc, vin, chien, femmes, besoins naturels…) et se retrouve, par exemple, par des ablutions. Dieu n’a-t-il vraiment créé les hommes que pour les voir se conformer à un règlement (16.52) ? Obéir pour obéir, n’est-ce pas se rendre pire qu’un animal ? Qu’est-ce qui différencie l’obéissance humaine de celle d’un animal, sinon que connaissant l’intention de celui qui lui commande (Jn 15.15), elle sait pourquoi elle obéit ? Et si l’ordre s’oppose à la raison en matière grave, contredit la foi, ou viole la loi naturelle, la désobéissance est alors un devoir. « Le sabbat a été fait pour l’homme, dit Jésus, et non pas l’homme pour le sabbat. (Mc 2.27) » Par Son enseignement et Sa miséricorde à l’égard des pécheurs et des exclus, Jésus a révolutionné nos rapports à la loi, et libérés de son idolâtrie (Mc 3.1-6). N’est-ce pas couvrir Dieu de ridicule que de L’imaginer trouver Sa gloire dans l’assujettissement servile des êtres humains ? Et dans l’hypothèse où telle serait son intention, comment Allah assume-t-il et fait-il concourir à sa gloire l’infinie injure de nos désobéissances ?
— 4 Pourquoi Dieu a-t-Il donné dans l’Ancienne Alliance des préceptes de pureté rituelle ? Eh bien, outre que ces préceptes particuliers ont permis au peuple israélite de se forger une conscience commune, une identité propre, et d’être sanctifié par une mise à part, ces rites et lois lui ont encore permis d’apprendre, à l’instar d’un enfant qui découvre la réalité par le jeu, que tout ne se vaut pas, et que Dieu seul est Dieu. L’Ancienne Alliance relève de la pédagogie : elle enseignait en ses dispositions rituelles « une image et une ombre des choses célestes (He 8.5) » pour que, le moment venu, les Hébreux puissent passer de la figure à la réalité (Jl 2.13 ; Ez 36.27), et reconnaître en Jésus la réalité figurée par les rites, symboles et prophéties (Col 2.17 ; CEC n°522). Lorsque l’Auteur de la Loi S’est rendu visible, les observateurs de la Loi ont été invités à passer d’une observance extérieure et impersonnelle de la Loi à une relation intime et personnelle avec Lui (Mc 7.1-23 ; Ac 10.27). C’est ainsi qu’unis à Lui, ils sanctifient le sabbat en jouissant déjà du repos éternel (Ep 2.6). En effet, puisque Jésus, venu accomplir la Loi (Mt 5.17), est resté dans le repos de la mort le samedi saint, accomplissant ainsi le précepte du sabbat, lorsqu’Il ressuscite le lendemain, Il fait entrer la Création qu’Il a assumée par Son incarnation et figurée par les sept jours de la semaine (Gn 1.31-2.4), dans « le premier jour de la semaine (Mt 28.1 ; Mc 16.2,9 ; Ac 20.7 ; 1 Co 16.2) », le jour sans fin de l’éternité, le dimanche. Les chrétiens accomplissent ce que signifiait la Loi ancienne d’une façon nouvelle, parfaite et définitive. À l’inverse, pour justifier le recours à l’observance de préceptes judaïques que l’on retrouve dans l’islam, comme par exemple l’interdiction de boire du vin, les musulmans citent Lv 10.9, oubliant que ce précepte s’adressait aux prêtres seuls, et à un moment particulier de leur vie : « Quand vous venez à la Tente du rendez-vous … » À l’époque de la rédaction de ce verset, le Temple de Jérusalem où le culte allait pompeusement être célébré, n’avait pas encore été construit (2 Sm 7.13 ; 1 R 8.18 ; 1 Ch 17.12), ni détruit … L’alliance conclue à l’époque de Moïse (Ex 24) était donc provisoire. Elle n’offrait pas de solution réelle au problème du mal, raison pour laquelle Dieu annonce clairement son terme (Dt 31.16-18).1 L’interdiction de consommer du sang (Gn 9.4 ; Lv 7.26-27), repris dans l’abattage halal, avait pour but d’enseigner que la vie est indisponible, parce qu’appartenant à Dieu, et que nous devons donc la respecter par égard pour Lui (Gn 9.6). Par cette interdiction, Dieu apprenait non seulement à chasser la tentation de se croire maître de la vie et de la mort, mais ouvrait la possibilité d’une relation avec le Maître de la vie. Et parce que « c’est le sang qui expie pour une vie (Lv 17.11 ; 35.33) », le caractère expiatoire et rédempteur de la Mort de Jésus était annoncé par les sacrifices d’animaux offerts pour le pardon des péchés (Ex 29.36 ; Nb 5.8 ; 6.11 ; Lv 1.4 ; 4.20 ; 5.6…). De même, l’obligation de célébrer chaque année, à Pâque, la libération de l’esclavage, en immolant et consommant un agneau, préparait l’esprit juif à comprendre le Sacrifice que Jésus ferait de Lui-même, à la Pâque (1 Jn 1.29), et la nécessité de consommer son Corps et son Sang (Jn 6.53). Jésus n’a pas choisi au hasard la fête de Pâques pour instituer le sacrement de Son Sacrifice, mais parce que cette fête, instituée par Moïse, commémorait le passage de l’esclavage à la liberté, de la mort à la vie, grâce au sang d’un agneau (Ex 12.1-14). Par ce rapprochement, Dieu espérait aider les Israélites à comprendre le sens de Sa Mort, à Lui, « l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde (Jn 1.29) ». Ce n’est pas non plus par hasard si Jésus a choisi d’envoyer Son Esprit le jour de Pentecôte, mais parce que cette fête célébrait le don de l’Alliance (et des Dix Commandements) par laquelle le peuple hébreu était devenu le peuple de Dieu, et que par le don de Son Esprit répandu sur toutes les nations (Ac 2+), Jésus créait le nouveau peuple de Dieu (Is 2.2+ ; Jr 4.2 ; Jl 3.1-5 ; Ph 3.3), figuré par le peuple juif. Quel est le résultat du refus de l’accomplissement des Écritures en Jésus (Mt 5.17), sinon, par exemple, l’association par les musulmans de la formule rituelle Allah hou akbar ! prononcée lors de l’égorgement d’animaux, au massacre des infidèles et au pillage de leurs biens ?2
— 5 Pour justifier leur vision légaliste de la religion, les musulmans avancent que Jésus Lui-même S’est glorifié de n’être pas venu abolir la Loi mais l’accomplir, et cela jusque dans ses prescriptions les plus insignifiantes (Mt 5.17-19 ; Lc 4.21). Or, l’obsession permis/défendu (halal/haram), si caractéristique de l’islam, appartient à l’orgueilleuse mentalité formaliste qui croit pouvoir soumettre la volonté de Dieu aux termes d’un contrat, d’un « commandement humain, une leçon apprise (Is 29.13) ». Elle a été condamnée par Jésus, qui a par exemple déclaré purs tous les aliments (Mc 7.19 ; Ac 10.15). « Le Royaume de Dieu n’est pas affaire de manger ou de boire ; mais il est la justice, paix et joie dans l’Esprit-Saint. (Rm 14.17) » ; « Tout ce que Dieu a créé est en effet bon et aucun aliment n’est à proscrire si on le prend avec action de grâces (1 Tm 4.4 ; Sg 1.14) », c’est-à-dire de façon raisonnable, en proportion de son utilité. La fin de l’homme est la vie avec Dieu, non la pratique d’un règlement (Mc 2.27) ! Si Jésus, comme osent le prétendre les musulmans, avait enseigné à respecter les prescriptions de la Loi mosaïque ‒ telle l’interdiction de manger du porc (Dt 14.8), pratique religieuse si importante pour eux ‒ aurait-Il aboli la lapidation (Jn 8.1-11), le divorce, la polygamie (Mt 19.3-10), et tant d’autres pratiques ?3 Et puisque la loi a condamné Jésus, Lui, Dieu fait homme, alors nous sommes quittes à l’égard de cette loi ! Désormais, nous ne comptons plus sur elle pour être sauvés, mais seulement sur la foi dans le Christ (Ga 2.16 ; 3.2), qui « nous a rachetés de la malédiction de la Loi, en Se faisant malédiction pour nous (Ga 3.13) ». « Il n’y a plus maintenant de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, car la Loi de l’Esprit qui donne la vie en Jésus-Christ les a affranchis de la loi du péché et de la mort. (Rm 8.1-2 ; Jn 6.47-51) » Le rôle de la Loi a été de faire comprendre ce qu’était le péché pour amener les pécheurs repentants à demander et recevoir la Miséricorde infinie du Sauveur (Jn 5.39-40 ; Rm 4.13-25). Dieu n’agit pas à notre place, mais par miséricorde, Il nous rétablit en relation avec Lui, pour que nous y vivions de façon libre et responsable. Si Jésus est vraiment le libérateur, ne doit-Il pas nous délivrer de tout esclavage, y compris du légalisme ?
— 6 Les musulmans ne voient pas que la pratique de la loi (2.128 ; 4.14 ; 7.126 ; 33.62 ; 35.43 ; 40.85) ne saurait les justifier, et ce pour plusieurs raisons :
a) Le péché originel rend impossible une obéissance parfaite à la Loi (Rm 7.14-15), en sorte que la loi, faite pour la vie, donne la mort par le châtiment qu’elle fait mériter (Ga 3.9-10) ;
b) La justification par l’obéissance à la Loi oblige Dieu à récompenser l’homme (Lc 15.29), alors que tout est gratuit dans la relation qui nous unit à Lui, y compris la capacité de mériter (Ep 2.8-9) ;
c) L’obéissance à la Loi de Moïse, séparant les Hébreux du reste des hommes, et aujourd’hui les musulmans des non-musulmans, contredit l’universalité du Salut, et nourrit le mépris d’autrui (Lc 18.11 ; Jn 18.28 ; Ep 2.14 ; Coran 60.4) ;
d) La recherche du Salut par la pratique de la Loi conduit à idolâtrer la Loi. Le statut du Coran ne le montre que trop.
À l’inverse, le Salut par la foi rend véritablement gloire à Dieu :
a’) Par l’humilité, seul fondement possible d’une vraie relation à Dieu, qui se vérifie dans :
– L’aveu et le repentir de nos fautes,
– La reconnaissance de notre incapacité à faire quelque bien sans l’aide de Dieu,
– La foi en l’Amour miséricordieux et sauveur manifesté en Jésus,
– Et son accès possible au plus faible des hommes ;
b’) Être gracié établit l’âme dans la joie (Mt 18.13 ; Lc 15.7 ; Jn 16.24 ; 17.13) ;
c’) La foi éclaire l’intelligence et permet à l’homme de poser des actes qui dépassent ses capacités naturelles, en sorte qu’elle l’élève jusqu’au partage de la nature divine (2 P 1.4), œuvre à laquelle aucune créature ne peut prétendre ;
d’) N’étant pas lié par l’appartenance à une race, le salut par la foi est vraiment pour tous ;
e’) Le don immérité du salut glorifie magnifiquement la Miséricorde divine.
Comment ceux qui mettent leur confiance dans l’obéissance à la Loi (cf. Ac 11.1-18 ; Ga 2.12 ; 6.13 ; Ph 3.2-3 ; Tt 1.10) pourront-ils connaître la joie d’être aimés pour eux-mêmes, inconditionnellement, et non pour leurs œuvres ? Et comment pourront-ils jamais payer le prix de la vie éternelle ? Quel état psychologique et quels rapports humains génère nécessairement dans la société un vain effort d’autojustification ?
— 7 L’islam ignore l’intériorité humaine, la distinction entre acte extérieur et acte intérieur, et donc ce qu’est réellement l’acte de foi, aussi vrai qu’Allah ne s’expose pas à la liberté, mais s’impose à elle. Le Dieu des chrétiens Se montre, Se donne, prend le risque d’être refusé, jusqu’à en mourir sur une croix. Parce que Dieu S’est révélé mendiant d’amour, le chrétien connaît et aime Dieu librement. « Si quelqu’un veut venir à Ma suite [liberté, connaissance, amour], qu’il se renie lui-même [vie intérieure et divine], qu’il se charge de sa croix [obéissance, œuvres], et qu’il Me suive. (Mt 16.24) » Dans le christianisme, l’obéissance n’est pas le tout de la relation à Dieu, mais l’amour : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toutes tes forces (Dt 6.4 ; Ez 36.27 ; Mc 12.29 ; Rm 5.5 ; 13.10 ; 2 Co 5.14 ; Ep 3.17,19 ; 5.2). Puisque Dieu Se donne en communion pour ne faire plus qu’un avec nous (Jn 17.3,22-26 ; 2 P 1.4), n’est-ce pas que l’amour donne alors la vie et les raisons de vivre ?
— 8 N’ayant pas de relation avec l’inconnaissable Allah (6.50,59,103 ; 7.188 ; 11.31 ; 20.110 ; 27.65 ; 72.26), le musulman ne place pas sa dignité dans le regard de Dieu posé sur lui, mais dans le regard d’autrui : la faute n’existe que si elle est connue. Tant qu’elle n’est pas connue, l’honneur est sauf. Mais si elle est connue, alors l’honneur est sali et doit être lavé. Non par l’amendement du coupable, mais par le châtiment de qui l’a révélée, de qui a trahi l’omerta : « Ô croyants ! Évitez de trop conjecturer sur autrui (…) Ne vous espionnez pas les uns les autres ! (49.12) » ; « Ceux qui divulguent le mal des croyants subiront un châtiment douloureux en ce monde et dans l’autre ! (24.19) » ; « Le musulman est celui dont les autres musulmans n’ont pas à craindre la langue. (Boukhari, 1,10) » ; « Le musulman qui n’a jamais dénoncé son frère entrera au paradis. (Mouslim, 4,2699) » Puisque l’Islam refuse le Sacrifice de Jésus, rien ne mérite le pardon du musulman, en sorte que n’étant pas pardonné, il ne peut pardonner à son tour. Les trop fameux crimes d’honneur, par exemple, trouvent leur origine dans ce culte de l’apparence. Ignorant tout de la vie intérieure d’un chrétien dont la conscience est interrogée par Dieu et qui interroge Dieu, le contenu de la conscience est remplacé par l’objectivité d’Allah, qui, étant incompréhensible, laisse place à tout ce que la science islamique peut inventer. Comment personnalité, subjectivité, pensée, liberté, ne seraient-elles pas détruites ?
— 9 Puisque Allah est inconnaissable (6.50,59,103 ; 7.188 ; 11.31 ; 20.110 ; 27.65 ; 72.26), les musulmans ne peuvent savoir à qui ils sont vraiment soumis … Leur malheur n’est-il pas de prendre Allah pour l’unique et vrai Dieu ?
— 10 Les revendications pour l’instauration ou la défense de la charia reposent sur la volonté d’obéir à Allah plutôt qu’aux hommes, pécheurs ; ce qui exclut la démocratie (6.116). Mais la religion pure par laquelle Allah règnerait « sur terre comme au Ciel » ne peut échapper à l’exercice de la liberté humaine, au fait que ce sont des hommes qui ont rédigé la charia, qui l’interprètent, et la font appliquer, et non pas Dieu … Quoi qu’ils puissent faire, les musulmans sont gouvernés par des hommes. Même de longues études ne peuvent conférer l’autorité de Dieu. L’idée que Dieu règne sur terre en proportion de la négation de la liberté humaine est la mystification d’un pouvoir inhumain. Mais n’est-ce pas parce que l’on ne va à l’homme que par l’homme que Dieu a envoyé les Prophètes, et finalement Son Verbe S’incarner (4.171) ?
— 11 Tous les hommes, partageant la même nature humaine corrompue par le péché originel (Voir E 11), sont condamnés à la mort. À moins d’être graciés. Or, alors qu’un musulman ne reçoit que la promesse du Paradis, le chrétien, par le don de l’Esprit-Saint (Ez 36.27 ; Ac 2), en reçoit les arrhes … Le chrétien est introduit dans la communion du Père et du Fils et du Saint-Esprit. À la mesure de sa foi, il peut donc déjà jouir de la vie éternelle (Jn 17.3 ; 1 Jn 5.13), qui produit alors en lui et par lui des fruits nouveaux de joie, de bonté, de paix … (Ga 5.23). Les musulmans succombant au péché d’orgueil, veulent se scandaliser de la gratuité du salut chrétien, au motif qu’il serait trop facile. Or, être gratuitement sauvé ne dispense pas de faire son « salut avec crainte et tremblement. (Ph 2.12) » Car Dieu, qui nous a créés sans nous, ne veut pas nous sauver sans nous : une chose est le salut, et autre chose sa réception (Jc 1.22-25). Ainsi, pour être sauvé, il ne suffit pas de recevoir le salut dans le baptême, mais il faut encore en conserver la grâce jusqu’à la mort, et pour cela, la faire fructifier (Mt 25.14-30) ! La porte du Paradis est si étroite que peu arrivent à la franchir (Mt 19.23-26 ; 22.14 ; Lc 13.24). Comment les musulmans peuvent-ils dire que le christianisme est une religion de paresseux, sinon parce qu’eux-mêmes ne travaillent pas à le connaître ?
— 12 Alors que Dieu fait des chrétiens « les grands vainqueurs en Celui qui nous a tant aimés (Rm 8.37) », les délivrant d’une mentalité « d’esclave vivant dans la peur »4 , les musulmans vivent dans la terreur d’Allah : « Craignez Allah et sachez qu’Allah est fort en punition ! (2.196 ; Cf. 2.211) » ; « Mais craignez-moi si vous êtes croyants ! (3.175 ; 23.52) » ; « Allah est expert en châtiment ! (2.165) »Tout le Coran est rempli de menaces effroyables à l’endroit de ceux qui ne se soumettent pas au message de Mahomet.5 « Ceux qui ont mécru aux signes d’Allah auront un châtiment terrible ! Allah est fier et vengeur ! (3.4) » ; « Ceux qui ont refusé nos signes, nous les rôtirons au feu. Chaque fois que leur peau se consumera, nous la leur remplacerons par une autre, afin qu’ils goûtent le châtiment ! Allah est fier et sage ! (4.56) » ; « Avertissez qu’il n’est de Dieu que moi ! Craignez-moi ! (16.2) » ; « Celui qui ne veut pas de l’islam, une colère d’Allah tombera sur lui et il aura un très grand châtiment ! (16.106) » ; « Nous avons préparé pour les coupables un feu dont les flammes les envelopperont ! S’ils crient au secours, nous les secourrons avec une eau comme du bronze en fusion pour leur brûler la face. Quel mauvais breuvage ! Quel affreux séjour ! (18.29) » ; « Au-dessus de leur tête brûlera une masse de feu et une autre sous leurs pieds. Voici de quoi Allah avertit ses serviteurs. Croyez-moi donc, ô mes serviteurs ! (39.16) » ; « Nous avons préparé pour les mécréants des chaînes, des entraves et un brasier ! (76.4) » Etc. Etc. Entre celui qui inspire la terreur (8.60), et que l’on ne peut donc aimer, et Celui qui est « doux et humble de cœur (Mt 11.29) » jusqu’à faire de Sa croix l’instrument de notre rédemption, est-il si difficile de reconnaître lequel est le vrai Dieu ?
— 13 Le musulman tire sa dignité de son appartenance à l’Oumma, la communauté des vrais croyants (3.110). Ce mot arabe vient de oum, qui signifie mère, ou matrice. L’Oumma protège si bien le musulman, qu’il n’a plus à risquer sa liberté. La supériorité de l’appartenance à l’Oumma le dispense d’examen de conscience. Toute velléité d’indépendance encourt les châtiments d’Allah, et de l’Oumma6 : « S’ils se détournent, saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez ! (4.89 ; 16.106) » ; « Quiconque se séparera d’Allah et de son apôtre, Allah lui fera éprouver combien il est terrible dans ses châtiments ! (8.13) » ; « Ceux qui discutent à propos des versets d’Allah sans en avoir reçu la permission, sont grandement exécrés par Allah et les croyants ! (40.35) » … L’islam ne vivant que de la peur qu’il inspire (peur d’Allah, de l’Enfer, des djinns, des démons, de la sorcellerie, des châtiments de l’Oumma), a pour essence le terrorisme (terreur). Il ne conçoit avec Allah qu’un rapport dominant/dominé, engendrant violences et frustrations, mais jamais des relations de partage, d’égalité, d’amour, de coresponsabilité, comme c’est le cas avec le Dieu incarné (Jn 15.9 ; 17.23 ; 1 Jn 4.7). « Je leur ai donné la gloire que Tu M’as donnée, pour qu’ils soient un comme Nous sommes un : Moi en eux et Toi en Moi, afin qu’ils soient parfaits dans l’unité, et que le monde reconnaisse que Tu M’as envoyé et que Tu les as aimés comme Tu M’as aimé. (Jn 17.22-23) » ; « Si quelqu’un entend Ma voix et ouvre la porte, J’entrerai chez lui, Je souperai avec lui et lui avec Moi. (Ap 3.20) » Jésus, par Son incarnation, Sa mort et Sa résurrection, a comblé l’abîme nous séparant de Dieu, et donné en partage le bonheur même de Dieu d’être Dieu ! Pourrait-il y avoir quelque chose de plus merveilleux ?
— 14 Les critiques judéo-islamiques d’ordre moral rejettent notamment du christianisme la chasteté parfaite, la monogamie, l’indissolubilité du mariage, la non-violence, l’amour des ennemis, la pauvreté volontaire, parce que jugés impraticables. Comme si le but de la religion était d’enfermer l’homme dans sa misère, et non pas de l’en sortir pour l’élever jusqu’à Dieu ! Pourquoi rejeter le christianisme à cause de la sublimité de sa vie morale, plutôt qu’y voir une preuve de sa divine origine ? La vie évangélique a été et est pratiquée par une foule de saints de tous âges, sexes et conditions, sous l’action de l’Esprit-Saint reçu au baptême (Rm 6). Contrairement à la révélation islamique flattant les passions et faisant vivre dans la peur, la connaissance de Dieu et de Son Christ (Jn 17.3) établit les chrétiens dans l’assurance de leur salut, et à l’exemple du Christ, les rend capables de sacrifices et de sublimation. Pourrait-il y avoir plus efficace instrument d’humanisation et de bonheur, pour chacun et pour la société, que la connaissance de l’Amour de Dieu manifesté en Jésus, mort en croix et ressuscité ?
— 15 Parce qu’en islam il n’y a pas de vie surnaturelle, de partage de la nature divine (2 P 1.4), les biens du paradis musulman ne sont que ceux d’ici-bas, à la différence près que leur jouissance est décuplée (comme si la délectation des biens de ce monde pouvait combler la béance infinie du cœur humain fait pour Dieu !). Autrement dit, puisque l’islam ne donne pas accès à un monde autre, n’est-ce pas qu’il ne donne pas accès à un autre monde ?
— 16 Jésus est « la Lumière du monde (Jn 8.12) » parce que Son humanité unie à la Divinité permet à Celle-ci d’être vue (Jn 14.9). La Bible et l’univers apparaissent alors comme les deux témoins du Dieu créateur et rédempteur. La Foi et la raison sont les deux ailes permettant à l’esprit de s’élever dans la contemplation de la Vérité : tandis que la foi ouvre des horizons insoupçonnés à la raison, la raison donne à la Foi de se dire. Comme la jonction des deux fils électriques de la phase et du neutre permet le jaillissement de la lumière, nul ne peut être sûr d’être dans la vérité si ne s’accordent en lui le témoignage de sa conscience ET celui d’une tradition extérieure, qui, dans l’absolu, soit celui de LÀ tradition. N’écouter que sa conscience ouvre la porte à la folie, et n’écouter qu’une autorité extérieure livre à la manipulation mentale. Jésus EST « la Vérité (Jn 14.6) » parce qu’en Lui, nature divine ET nature humaine s’accordent pour rendre témoignage à Son unique personne divine. Alors qu’Allah demande de lui obéir que le plus aveuglément possible (5.101), connaître Jésus donne de connaître humainement Dieu et divinement l’homme … Et de cela, qui est capable ?
— 17 L’islam prétend ne rien vouloir d’autre qu’affirmer l’unicité divine (14.52 ; 23.32), et pense pour cela devoir refuser tout intermédiaire entre Dieu et l’homme (10.18 ; 39.3), évitant soigneusement de s’interroger sur le rôle de Mahomet. À la différence du christianisme pour qui Dieu et l’homme sont unis en Jésus (Jn 10.30-33), l’islam ne relie pas l’homme à Dieu. Et si la pratique de la charia rend quitte vis-à-vis d’Allah, à l’inverse, « quiconque désobéit à Allah et à son envoyé et transgresse ses normes, va en enfer. (4.14 ; 9.63 ; 72.23) ». Aussi la logique des comptes place le musulman dans une vis sans fin, car il ne peut ni rattraper le temps perdu, ni évaluer le montant de sa dette, ni donc jamais avoir l’assurance d’être pardonné. Cette logique des comptes a de quoi le rendre fou, car elle ne sert à rien : le salut ne dépendant en fait que du bon plaisir d’Allah (4.88,143 ; 6.39) ! Son pardon n’étant ni gratuit ni assuré, le musulman doit chercher à se sauver lui-même en une auto-rédemption désespérée. En comparaison, un chrétien sait qu’il n’accomplira jamais parfaitement par lui-même la Loi du Christ — tant il est vrai qu’aimer assez c’est ne plus aimer —, mais il compte sur les mérites infinis du sacrifice rédempteur du Christ, à qui il est uni (Jn 17.21). C’est pourquoi l’Église enseigne : « Si quelqu’un dit que l’homme peut être justifié devant Dieu par ses œuvres (que celles-ci soient accomplies par les forces de la nature humaine ou par l’enseignement de la Loi) sans la grâce divine venant par Jésus-Christ : qu’il soit maudit ! (Concile de Trente, DS 1551) » Malheur donc à qui pense pouvoir se justifier devant le seul Juste (Mc 10.24-27 ; Lc 18.10-17) ! Alors que le christianisme donne de vivre sous la conduite de l’Esprit de Dieu : « Laissez-vous mener par l’Esprit et vous ne risquerez pas de satisfaire la convoitise charnelle (Ga 5.16) », pourquoi vouloir vivre avec l’islam « sous le joug de l’esclavage (Ga 5.1) » ?
— 18 « Que nul ne vous critique sur le manger et le boire, ou au sujet d’une fête […] : ce ne sont là qu’ombres des choses à venir, mais la réalité, c’est le Corps du Christ. Que personne n’aille vous en frustrer par complaisance pour d’humbles pratiques […] bouffi d’un vain orgueil par de charnelles pensées […]. Si vous êtes morts avec le Christ aux éléments de ce monde, pourquoi vous plier encore à des prescriptions comme si vous y viviez ? “Ne prends pas ! Ne goûte pas ! Ne touche pas !”, tout cela pour des choses vouées à périr par leur usage même ! Voilà bien préceptes et enseignements humains ! Ces règles ont l’apparence de religiosité et de sagesse par leur affectation d’humilité et de mépris du corps, mais en fait, elles n’ont aucune valeur contre l’insolence de la chair. Puisque vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez donc les réalités célestes, là où demeure le Christ, assis à la droite de Dieu. Songez aux réalités célestes, non aux terrestres. Car vous êtes morts et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ, votre vie, apparaîtra, alors vous apparaîtrez vous aussi avec Lui dans la gloire. Mortifiez vos membres terrestres : fornication, impureté, luxure, mauvais désirs, et la cupidité qui est une idolâtrie. Toutes ces choses attirent la Colère divine sur ceux qui résistent. Vous-mêmes, autrefois, vous viviez avec eux dans ces désordres, mais maintenant rejetez toutes ces choses. Que votre bouche ignore colère, animosité, méchanceté, injures et vilains propos. Ne vous mentez plus les uns aux autres. Vous avez dépouillé le vieil homme avec ses agissements, et vous avez revêtu le nouveau, qui s’achemine vers la vraie connaissance en se renouvelant à l’image de son Créateur. Dans ce renouvellement, il n’y a plus Grec ou Juif, circoncis ou incirconcis, barbare ou Scythe, esclave ou homme libre ; il n’y a que le Christ qui est tout en tous. » Ce passage, tiré de l’Épître aux Colossiens (2.16-23 et 3.1-11), ne montre-t-il pas à merveille la différence du rapport à la Loi entre christianisme et islam ?
— 19 Celui qui veut exprimer sa reconnaissance et son amour à Dieu, ne sent-t-il pas son impuissance à le faire dignement ? Dès lors, pourquoi refuser l’alliance proposée par le Christ, par laquelle tout est mis en commun entre Dieu et l’homme (Jn 6.53-58) ? Notre misère devient la Sienne, et nôtre Sa Gloire. Accueillant Dieu en la personne du Saint-Esprit (Lc 11.13 ; Ac 8.18-20 ; Rm 5.5), nous pouvons alors L’aimer de l’Amour dont Il S’aime Lui-même … Quoi de plus désirable ?
- « Quiconque encore après la Passion met son espoir dans les prescriptions légales et se soumet à elles en les croyant nécessaires au salut, comme si la foi dans le Christ ne pouvait sauver sans elles, a péché mortellement. (…) Mais, après la promulgation de l’Évangile, l’Église affirme qu’elles ne peuvent être respectées sans l’anéantissement du salut éternel. Donc elle dénonce comme étrangers à la foi du Christ tous ceux qui depuis ce temps-là observent la circoncision, le sabbat et les autres prescriptions légales, et affirme qu’ils ne peuvent pas du tout avoir part au salut éternel, sauf si un jour ils reviennent de ces erreurs. Donc à tous ceux qui se glorifient du nom de chrétiens, elle prescrit de manière absolue qu’à n’importe quel moment soit avant soit après le baptême il faut renoncer à la circoncision, que l’on place en elle ou non son espoir, elle ne peut être respectée sans anéantissement du salut éternel. (Concile de Florence, Décret pour les Jacobites, 04 février 1442, Dz 1348) » [↩]
- « La célébration de ce rite rend familière au musulman le râle qui accompagne la gorge tranchée. Suite à ce geste, l’enfant que j’étais voyait le sang fumant de la bête se déverser jusqu’à sa dernière goutte […] Je ne pus m’empêcher de penser à cette commémoration du geste abrahamique lorsque nous parvinrent d’Algérie les scènes d’égorgement de familles entières, œuvre du GIA, sorti du creuset afghan, avec la complicité et la bénédiction des gens d’Al-Qaïda. Vivre le symbole du sang versé prédispose peut-être à ce basculement dans la folie. (Abdelwahab Meddeb, in Anne-Marie Delcambre, L’Islam des interdits, DDB, 2004, p.66) » Allah donne l’exemple : « Nous lui aurions tranché la carotide, et personne n’aurait pu Nous arrêter ! (69.44-47) » [↩]
- La théologie primitive attribuait à Dieu une législation dont les hommes étaient en réalité les auteurs. [↩]
- « Ce n’est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi (2 Tm 1.7) » ; « Il n’y a point de crainte dans l’amour ; l’amour parfait bannit la crainte, car la crainte suppose un châtiment ; celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. (1 Jn 4.18) » [↩]
- Pour la comparaison entre la conception musulmane de l’Enfer et celle de la foi chrétienne : voir A 6. [↩]
- Cf. Les témoignages de Nahed Mahmoud-Metwalli, Mark A. Gabriel, Joseph Fadelle… [↩]
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