Certes, il était légitime pour des catholiques, au souvenir de l’Histoire, de manifester des réserves au sujet de leur participation aux Assises sur l’islamisation organisées à Paris le 18décembre 2010 par des associations aussi bien d’extrême gauche que d’extrême droite. Mais puisqu’à cette occasion elles étaient elles-mêmes capables de taire leurs oppositions pour faire face ensemble au danger menaçant notre pays, à savoir l’islamisation, comment un catholique aurait-il pu ne pas encourager une telle et saine réaction de salut public ?
Article prétendant répondre aux propos éhontés d’un internaute sur le site gloria.tv, prétendant apprendre à un prêtre catholique, où serait “sa place”…
L’islamisation de notre pays, à vue humaine inéluctable en raison de l’immigration massive, de la démographie et des conversions, se nourrit non seulement de la trahison des responsables politiques vis à vis de l’héritage national reçu, de l’immigration massive et organisée par les artisans du multiculturalisme au service du marché mondial, mais aussi, comme l’a si bien désigné Oskar Freysinger(l’initiateur des référendums en Suisse sur les minarets et l’expulsion des immigrés justiciables)du vide spirituel de notre Occident n’ayant plus rien d’autre à offrir que l’acquisition du dernier gadget technologique, et de pointer l’affadissement de la foi de l’Eglise (1)…
Il n’est que trop vrai, hélas, qu’au nom du respect mal compris de la liberté religieuse, évangéliser ne signifie plus sauver les âmes de l’Enfer… Aujourd’hui, nombre de clercs se contentent de sièger aux différentes commissions de promotion du relativisme, et sont incapables de désigner l’islam comme anti-Christ (Mt 24.4,11,24 ; 1 Jn 2.22-23, 4.2-3 ; 2 Jn 7 ; Ga 1.8…). Il était touchant et porteur d’espérance de constater qu’en ce rassemblement de traditionnels ennemis de l’Eglise, réunis ce jour-là pour refuser leur islamisation, on déplorait que le sel donné par l’Eglise n’ait plus de goût (Mt 5.13)… comme s’ils percevaient d’instinct la vérité de cette parole du bienheureux Charles de Foucault au sujet des Français d’Algérie : “Le seul moyen qu’ils deviennent Français est qu’ils deviennent chrétiens. … tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas Français.” (Lettre à René Bazin, 1916)…
Pour ma part, j’y suis donc allé et je ne l’ai pas regretté, aussi bien au regard de l’excellente ambiance que j’y ai trouvée que de la qualité de nombre des discours prononcés, tel celui d’Oskar Fresinger qui, bien qu’il se soit contenté de commencer par saluer “la France de Voltaire”, a néanmoins terminé son discours en invitant ses hôtes laïques à “sauver leur âme” ! Il fallait le faire que de parler ainsi à des matérialistes et athées déclarés pour qui l’âme n’existe pas ! Cela me prouve que le réflexe de refus de l’islam traduit un besoin sain, n’attendant que de devenir saint, pour peu qu’il y ait encore des prêtres de Jésus-Christ eux-aussi encore sains et saints ! Je ne parle évidemment pas des discours des partisans de l’avortement ou de l’homosexualité. Mais justement, être là a permis à une partie de l’assemblée de huer le discours d’une oratrice vantant le droit à l’avortement, de sorte que Pierre Cassen, principal organisateur de ses Assises, (ancien ?) membre de la Ligue communiste révolutionnaire, a bien été obligé de reconnaître dans son discours de conclusion que la question de l’avortement pourrait encore faire l’objet d’un débat. Autrement dit, ce qui pour l’extrême gauche était une victoire historique de la Révolution ne l’était plus forcément… N’est-ce pas déjà beaucoup ?! Les absents ont toujours tort.
Les Assises ont été suivies par plusieurs centaines de milliers d’internautes en direct. C’est dire si la question de l’islam a dépassé l’intérêt des mille participants présents.
Ce qu’il faudrait préparer pour les prochaines Assises, c’est une étude sur l’origine de la laïcité afin de montrer aux ennemis de l’Eglise qu’ont été par vocation les “laïques”, que leur combat présent visant à refuser l’idolâtrie de Dieu comme la divinisation de César vient de Jésus Lui-même… et ne peut donc être gagné qu’avec Lui et pour Lui… En effet, c’est Jésus qui a enseigné : “Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu” (Mt 22.21). Ainsi, Jésus, de façon tout à fait révolutionnaire, dé-divinisait le pouvoir temporel et dé-idolâtrait le pouvoir divin, détruisant les deux formes possibles du totalitarisme. En désolidarisant ces deux pouvoirs, Il ouvrait l’espace par où la liberté et la responsabilité humaines allaient pouvoir naturellement et heureusement s’épanouir, épanouissement absolument impossible en islam…
Il est urgent d’oser dire que L’ISLAM N’EST PAS UNE RELIGION, mais un système politique totalitaire et d’autant plus démoniaque qu’il se pare de l’autorité suprême de Dieu pour mieux s’imposer ! Imposer la foi est en contradiction avec la dignité humaine parce qu’en contradiction avec la nature même de l’acte de foi qui ne peut être qu’un acte de liberté.
Pour autant, la liberté n’est pas l’espace neutre imaginé par les laïques pensant pouvoir se tenir à distance de toute proposition religieuse. Peut-il, en effet, y avoir un lieu, une liberté en dehors de la vérité ? Que peut être une liberté qui ne serait pas vraie ? C’est pourquoi on ne peut rejeter la question de la vérité – qui s’impose à nous comme objectivité. En rejetant la royauté universelle du Christ (“Oui, tu l’as dit : Je suis Roi, répond Jésus à Pilate, Je ne suis né et Je ne suis venu dans le monde que pour rendre témoignage à la Vérité. Quiconque est de la Vérité écoute Ma voix.” Jn 18.37), l’on devient son ennemi… Aussi vrai que Jésus dit : “Qui n’est pas avec Moi est contre Moi.” (Mt 12.30), si ce n’est pas l’Esprit du Christ qui nous anime, ce sera forcément un autre esprit… et ce sera nécessairement celui de l’anti-Christ ! Une affirmation est soit vraie soit fausse, et rien d’autre…
Lorsque Jésus distingue César et Dieu, Il ne les sépare pas, Il les distingue. Il ne réduit donc pas la foi à la sphère privée, comme les laïques le souhaitent, car ce sont les mêmes personnes qui sont à la fois sous l’autorité de César et sous celle de Dieu. On ne peut couper les personnes en deux ou les vouloir schizophrènes. Jésus apprend donc à rendre à chacun ce qui lui revient, étant entendu que César doit lui-aussi rendre à Dieu ce qui lui appartient, ce grâce à quoi César ne peut alors se prendre lui-même pour Dieu… Voilà le fondement de l’anti-totalitarisme qu’avec raison nos amis laïques chérissent ! Mais en refusant de rendre à Dieu ce qui est à Dieu, ils ne se rendent pas compte qu’ils jouent alors eux-mêmes le jeu du totalitarisme, gardant pour eux ce qu’ils doivent à Dieu…
L’harmonie de la vie sociale repose sur le respect de l’équilibre entre ces deux devoirs. C’est pourquoi aussi les laïques ne peuvent vouloir que l’Église ou n’importe lequel de ses enfant ne puisse en tant que tel s’occuper de la chose publique, car chaque chrétien est à la fois enfant de Dieu et enfant de la cité, où il lui revient de rendre à Dieu ce qui est à Dieu… Il revient aux chrétiens de montrer que Dieu n’est pas le tyran que rejettent les laïques; Jésus a lavé les pieds de ses disciples la veille de son libre Sacrifice… et demandé de nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés… Comment redouter un tel Dieu ? Comment ne pas L’aimer ? Comment ne pas vouloir qu’Il règne?
Et puisque je parlais de l’avortement, comment être pro-avortement et se revendiquer d’un Etat de droit ou de liberté ? N’est-ce pas un principe de nos lois que de devoir assistance à toute personne innocente en danger ? Qui est plus en danger, et totalement innocent, qu’un bébé que l’on veut avorter ? Au nom de quoi en 2001 en France le délai légal pour un bébé d’être avorté a t-il pu passer de 10 à 12 semaines ? Que s’est-il donc passé en 2001 pour que celui qui jusqu’alors était un être humain ne le soit plus ? Et pourquoi celui qui chez nous est un être humain à 12 semaines ne l’est pas en Suède où il lui faut attendre la 18ème semaine ? Ou aux Pays-Bas où il doit attendre la 22ème semaine ? Qu’est-ce qui fait qu’un bébé chez nous est un être humain à 12 semaine et ne l’est pas ailleurs ? Qui peut le dire ? Et si personne ne peut répondre à cette question, parce qu’elle est une impasse de non-sens aussi béante que monstrueuse, ne faut-il pas reconnaître que l’absence de recours à l’objectivité de la vérité de la nature humaine donnée par Dieu conduit au totalitarisme, et que celui-ci, comme tel, est assassin ?! “Vous cherchez à Me tuer, Moi, un homme qui vous ai dit la vérité, que J’ai entendue de Dieu.” (Jn 8.40+)… Oui, l’avortement est un des effets emblématiques du totalitarisme qui ne peut que régner lorsque la royauté du Christ est refusée.
La question de l’enseignement est un autre lieu emblématique du combat laïque, et de l’enjeu totalitaire, pour qui elle relève de l’ordre purement politique, alors que l’équilibre entre le devoir de rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César fait découvrir qu’elle se situe entre le droit naturel des parents à éduquer personnellement leurs enfants, et l’aide dont ils ont besoin pour cela et dont c’est la vocation de l’Etat de le leur fournir.
Bref, Dieu Se sert de la venue de l’islam pour permettre à notre peuple de retrouver son âme… La moisson est très abondante, mais les ouvriers, les saints ouvriers, sont peu nombreux… Il faut redonner la clé de la réalité avec ce petit mot de “et”, ce signe si chrétien du “+”, en rappelant qu’il faut rendre à César ce qui est à César ET à Dieu ce qui est à Dieu, aussi vrai que Dieu est un ET trine, que Jésus est Dieu ET homme, que nous sommes matière ET esprit, etc. Alors le christianisme pourra à nouveau donner la vie, la vraie vie, personnelle ET sociale, humaine ET divine…
(1) La vidéo :http://www.medias-france-libre.fr/index.php/chroniques/25-communiques-politique/973-discours-doskar-freysinger-aux-assises-de-lislamisation.html
Le discours écrit :http://puteaux-libre.over-blog.com/article-le-discours-et-la-video-d-oskar-freysinger-le-18-decembre-2010-63468365-comments.html
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