Voici le récit du parcours d’un converti à l’islam en prison, et la raison de son abandon de l’islam.
Loin d’être le Dieu aimant toute sa Création, Allah a créé des hommes mauvais (Coran 7.179,186), pour que d’autres, les musulmans, les exterminent : « Allah a acheté aux croyants leurs personnes et leurs biens en échange du paradis. Ils combattent dans le chemin d’Allah : ils tuent et se font tuer. (Coran 9.111) » ; « Allah aime ceux qui vont jusqu’à tuer pour sa cause. (Coran 61.4 ) » Or, parce que seul l’amour donne et se donne, il est aussi créateur, et seul le Dieu qui est Amour (1 Jn 4.8), est le vrai Dieu. Le mal ne crée rien, il détruit. Il est privation du bien qui devrait être. Parce qu’il est ce manque, il n’est pas une substance, n’a pas d’essence propre, ni de nature positive. Le mal n’existe qu’en s’opposant au bien. Dès lors, d’où vient la religion qui transforme les gens en assassins ?
(Karim) :
Je vois qu’il y a un imam autoproclamé parmi les détenus. Et il est venu vers moi alors que j’étais en train de fumer, une roulée adossé au mur et me dit: “Mon frère, ça va ?” J’ai dit: “Oui, ça va.” Il me dit : “Tu t’appelles comment ?” Je lui dis “Je m’appelle Karim.” Il me dit “T’es musulman ?” “Ton devoir de musulman, c’est de protéger l’islam.” Comment ? En tuant les mécréant, partout où tu les trouveras.
MIH MON INCROYABLE HISTOIRE
ILS ONT VOULU FAIRE DE MOI UN FOU D’ALLAH.
Je rentre en prison à Amiens en 1995, pour instigateur de vols à main armée, et j’ai 18 ans. Quand les portes se referment derrière moi, j’ai véritablement la sensation d’être avalé par une superstructure de béton. J’ai l’impression que ma vie va basculer là bas et peut-être même je vais mourir là bas. C’est des odeurs, c’est des odeurs métalliques. C’est beaucoup de sécurité, beaucoup de surveillants, beaucoup de regards. Des caméras, des barbelés, des portes, des grilles, des couloirs. On a troqué mon nom contre un numéro. À partir de là, j’ai eu l’impression d’être un animal. Vous aviez quel numéro ? 23 136. Ensuite, il y a ces empreintes, il y a cette fouille. Cette fouille qu’on m’a faite. La première fois que je me mettais nu devant des individus que je ne connaissais pas et qui tournaient autour de moi, comme autour d’un animal d’ailleurs.
À me demander de tirer la langue, de lever les pieds, de me baisser, qui m’ont scruté de partout pour voir si je n’étais pas armé, si j’avais pas de produits stupéfiants sur moi. Je suis 22 h sur 24 dans cette cellule, 1 h le matin pour la promenade, 1 h l’après-midi pour la promenade. Dans la promenade je me suis mis contre le mur et j’ai observé. J’ai regardé les groupes fonctionner en me disant auquel je vais appartenir. J’ai vu ces toxicomanes gober, des cachets de substitut à l’héroïne dans des flaques d’urine dans la promenade. J’ai bien compris qu’effectivement il ne fallait pas que je devienne comme ça. J’ai vu des jeunes jouer au foot, être sportifs etc. mais en même temps dealer, faire preuve de violence, à 10 à sauter sur la tête de quelqu’un. J’ai compris que j’allais certainement peut être faire partie de ce groupe. Et puis, j’ai vu un groupe d’individus qui priaient dans la promenade. Je pense que la religion pour moi, peut être le dernier rempart à ma violence. Et je vois qu’il y a un imam autoproclamé parmi les détenus qui conduit la prière autour duquel tout le monde se tourne. Tout le monde discute.
Il a une emprise certaine mais bienveillante. Je ne vois pas de violence dans ce groupe. Et il est venu vers moi alors que j’étais en train de fumer une roulée adossé au mur, et il me dit “Mon frère, ça va ?” J’ai dit “Oui, ça va.” Il me dit : “Tu t’appelles comment ?” Je lui dis “Je m’appelle Karim.” Il me dit “T’es musulman ?” Je dis “Non, pas encore, mais j’aimerais bien”. Il me dit : “Il n’y a pas de problème, ça s’apprend.” Donc il m’a présenté quelqu’un qui était fraîchement converti. Et donc lui, il avait un petit cahier dans lequel il écrivait en phonétique les sourates du Coran, et donc il les apprenait par coeur. La phonétique, pour moi, c’était parfait : c’est lire en français, mais en prononçant en arabe. Et puis, progressivement, on a commencé à m’apprendre certains gestes pour la prière. Et là, j’avais donc deux problèmes : Je ne savais pas ce que je disais, je ne savais pas ce que je faisais.
“Ô croyants, ne pas certaines questions ! (Coran 5.101)” “Les égarés cherchent à comprendre. (Coran 3.7) – Soumettez-vous ! Sinon … (Coran 39.54)“
“Vient un temps où ceux qui vous tueront penseront rendre un culte à Dieu“ (Jn 16.2) ”
Allah aime ceux qui vont jusqu’à tuer pour lui. (Coran 61.4)”
On a organisé un moment où on m’a converti, où je me suis converti. Donc, parmi le groupe, dans la promenade. Donc, parmi le groupe, dans la promenade. Donc en fait, au début, c’est plutôt une hygiène de vie. C’est une habitude à prendre, c’est le régime alimentaire, c’est la façon de considérer les autres, les mécréants. Donc le mécréant, c’est soit on essaie de le convertir soit on l’évite. Tu peux pas le convertir ? Laisse tomber, écarte toi de lui, c’est le diable.
“Entre nous et vous c’est l’inimitié et la haine
À JAMAIS jusqu’à ce que vous soyez musulmans “ (Coran 60.4)”
Les femmes, il faut faire attention parce que les femmes c’est aussi, selon ce qu’il nous dit, c’est une actrice du vice, une complice du haram et du coup elle peut amener l’homme à cette faiblesse qui est le sexe. Et donc pour le sexe, on peut tout oublier. On peut oublier Dieu et la religion, d’après cet imam. “
“Ô croyants ! vos épouses sont souvent vos ennemis ! Méfiez-vous d’eux. (Coran 64.14)”
Le groupe a évolué, d’un groupe de quinze quand je suis arrivé, la semaine d’après on était 20, puis la semaine d’après, 30. Ça commençait à faire peur à la pénitentiaire. Elle a eu peur et elle a réagi, en assurant des transferts: des transferts collectifs pour casser le groupe. Et là, l’imam autoproclamé est venu me voir. Et là, cette fois ci, avec un regard que je n’avais jamais vu auparavant, avec une posture que je n’avais jamais vu auparavant. Agressif, violent, regard noir, m’appelant à de la violence, chose qu’il n’avait jamais faite avant. En me disant “Écoute Karim, maintenant tu es musulman, ton devoir de musulman, c’est de protéger l’islam. Comment ? En tuant les mécréants partout où tu les trouveras.
“Combattez-les à mort jusqu’à ce
qu’il n’y ait plus que l’islam “ (Coran 2.193 ; 4.89)”
Alors on va être transféré, peut-être toi, peut-être moi, et il faut absolument qu’on reste en contact. Tu restes en contact avec la personne que je t’ai donnée. Et quand tu sortiras, il faudra aller t’entraîner. Je connais des gens pour ça et t’iras t’entraîner au Pakistan ou ailleurs, et ensuite t’iras faire le djihad.” Là, pour moi, ça a été très compliqué d’accepter son discours, parce que déjà il m’a choqué. J’avais l’impression d’être face au diable quelque part. C’est là ou j’ai compris qu’effectivement peut être j’ai été manipulé, depuis le départ. Que je m’en rendais pas compte parce que jusqu’à maintenant, c’était que du bénéfice, mais que puisque la prison était en train de transférer les individus, il a été un peu plus pressé dans ses projets.
À partir du moment où j’ai cassé avec lui, c’était terminé, je faisais partie du groupe. Et deux ou trois jours après, il a été transféré. Je n’accepte pas l’idée de me dire que Dieu attend de moi que j’aille tuer d’autres créatures comme moi. Ça, je ne l’accepte pas parce que ça serait un non-sens. Et là, je perdrais tout espoir de devenir quelqu’un d’autre, quelqu’un de meilleur. Pour moi, l’islam, c’était l’occasion de devenir meilleur. Et s’il y avait un djihad à mener, c’était un djihad intérieur.
“Vient un temps où ceux qui vous tueront penseront rendre un culte à Dieu.” (Jn 16.2)
Qui peut venir après le Christ, sinon l’Antichrist ?
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