L’orientation du prêtre durant la célébration eucharistique est suffisamment emblématique pour focaliser à elle seule toute la différence de « sensibilité » entre les tenants de l’ancien rit, dit de saint Pie V, aujourd’hui appelé « forme extraordinaire » du rit romain (( Cf. Benoît XVI, Lettre apostolique Summorum pontificum, 7 juillet 2007, art. 1 ; La Documentation catholique, n. 2385, 5 août 2007, p. 703. )) , et ceux du rit dit de Paul VI. Encore que le texte du rit dit de Paul VI ne dise pas de façon explicite que le prêtre doive faire face au peuple — certaines indications invitant même plutôt à penser le contraire, comme par exemple avant la prière sur les offrandes : « Revenu ensuite au milieu de l’autel, le prêtre, en se tournant vers le peuple et en étendant puis en joignant les mains, invite le peuple à la prière en disant…1 », ce qui laisse entendre que le reste du temps le prêtre n’est pas tourné vers le peuple … Constatation qui ne rendra que plus difficile mon intention de justifier comme n’étant pas moins valable – sinon même plus (!) –, l’orientation du prêtre célébrant vers l’assemblée …
L’orientation du prêtre et de l’assemblée vers l’est, lieu du soleil levant et symbole cosmique du retour du Soleil de Justice, le Christ Jésus notre Seigneur, venant juger les vivants et les morts, ainsi que le cardinal Ratzinger l’a si bien exprimé dans son livre L’esprit de la liturgie2 , permet d’intégrer symboliquement l’univers dans l’expression liturgique de l’Église, et manifeste la condition inchoative de l’Église en chemin vers son accomplissement eschatologique. Cela est certes juste, mais cette orientation n’est pas pour autant ce qu’il y a de plus parfait …
Le premier défaut tient à ce que la symbolique de l’attente du Christ exprimée par l’assemblée et le prêtre à sa tête tendus vers un même point, n’exprime pas en soi de façon absolument propre la foi du Peuple de Dieu, puisque d’autres peuples, comme le peuple juif ou le peuple musulman se tournent vers un ailleurs que le lieu où ils se trouvent lorsqu’ils prient, manifestant qu’ils n’ont pas la plénitude avec eux dans le lieu où ils se trouvent, mais qu’ils l’espèrent d’un ailleurs. Ils sont aussi dans l’attente … Les juifs se tournent vers Jérusalem, et les musulmans vers la Mecque, et les chrétiens vers l’est. Que la direction de la prière exprime l’attente n’est donc pas propre à la foi chrétienne. La tension vers un lieu géographique et symbolique hors de celui où l’on prie n’est donc pas propre à l’expression de la foi chrétienne … même s’il reste vrai que l’attente du retour du Christ conditionne toute la prière chrétienne (Cf. 1 Co 15 28).
Le deuxième défaut tient à ce que dans cette disposition symbolique, la séparation géographique du prêtre par rapport à l’assemblée des fidèles, ensemble tendus vers un même point focal, peut laisser penser que la différence des sacerdoces ministériel et baptismal n’est finalement qu’une différence de degrés, symbolisés par les marches de l’autel qui placent le prêtre plus haut que les fidèles et plus proche qu’eux du Christ … Or la différence des sacerdoces n’est pas une question de degrés, mais de nature3 … Certes, l’on pourra dire que la présence du prêtre seul dans le sanctuaire indique cette différence de nature. Mais outre qu’il n’y a pas que le prêtre à pouvoir être admis dans le sanctuaire – les servants d’autel le sont aussi –, nous parlons ici de l’orientation du prêtre, et non pas du lieu où il se tient, d’autant que la remarque peut aussi alors être portée au crédit du prêtre tourné vers l’assemblée, qui se tient lui-aussi dans le sanctuaire…
Ce qui caractérise la foi chrétienne, c’est la Bonne Nouvelle de la venue de Dieu parmi nous, en sorte que la liturgie de l’Eglise nous permet précisément de Le rencontrer… parmi nous ! (Cf. Mt 10 7 ; Lc 10 9) Et ce dans le moment focal de toute Son existence, celui de Son sacrifice, par lequel Il Se donne à Son Eglise comme à chacun de ses membres … La Messe nous ouvre les Portes du Royaume des Cieux ! Dieu est là ! Et Il nous rend contemporains de Son sacrifice, de Sa mort et de Sa résurrection, pour que par Lui, avec Lui et en Lui, nous nous offrions à Dieu comme des hosties saintes (Rm 12.1 ; 1 P 2.5) et entrions ainsi en possession de la vie éternelle, (Cf. Jn 6 54), devenus participants de la nature divine (Cf. 2 P 1 4) ! C’est dire que l’orientation du prêtre et de l’assemblée à sa suite vers un lieu en dehors de celui où ils se tiennent ne rend pas symboliquement compte de l’essentiel de ce qui constitue l’acte eucharistique : « Le Royaume des Cieux est au milieu de vous ! » (Lc 17 21) , « La réalité, c’est le Corps du Christ (Col 2 17) ! »… La réalité est là… devant nos yeux… c’est le Corps du Christ ! Par l’Eucharistie, le Christ nous fait la Don de Sa présence réelle… Dieu est là ! Il ne s’agit pas de Le rater en regardant ailleurs !
Bien sûr, Il est là et Il est encore à venir. Mais Il ne sera jamais pour personne à venir s’Il n’a pas d’abord pour lui déjà été là… C’est à partir de ce qui nous vivons ici et maintenant, par Lui, avec Lui et en Lui, que nous pouvons espérer, sans trembler (Cf. Rm 2.5, 5.9 ; 1 Th 1.10), attendre Son retour, le regard porté vers le point où le soleil se lève (Cf. Mt 24 27) … Mais on voit bien qu’il n’est plus ici question de lieu … Elle est venue « L’heure où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem » que nous adorons notre Dieu ! (Cf. Jn 4 21-24)
Outre la caractéristique de la Foi chrétienne s’exprimant dans l’annonce de la Présence du Royaume des Cieux « au milieu de vous (Lc 17.21) », lorsque le prêtre fait face au peuple, il exprime de façon parfaite la nature propre du ministère sacerdotal qui est de représenter le Christ, Époux de l’Eglise, faisant face à Son épouse dans l’acte d’amour par lequel Il Se donne à Elle. En effet, par le sacrement de l’ordre, un baptisé devient capable d’offrir non plus seulement son propre sacrifice, comme n’importe quel baptisé se doit de le faire en tant que membre du Corps du Christ, « par Lui, avec Lui et en Lui », à « Dieu, le Père Tout-Puissant4 , dans l’unité du Saint-Esprit », pour Lui donner « tout honneur et toute gloire », mais le prêtre devient capable d’offrir celui du Christ Lui-même, ou plutôt, c’est le Christ qui devient capable d’offrir par lui Son propre Sacrifice… Qui en effet pourrait jamais offrir au Père le sacrifice, la vie et la mort d’un autre, et a fortiori du Fils de Dieu, sans encourir la Colère de Dieu ? Là est le fondement de la distinction de nature des sacerdoces : personne ne peut jamais offrir que son propre sacrifice, tandis que par le sacerdoce ministériel, le prêtre offre le Sacrifice du Christ !!! Crainte et tremblements !!… Et de cela, qui en serait capable sans y être appelé par le Christ Lui-même (Cf. Jn 6 53) ? Il est grand le mystère du sacerdoce ! « C’est l’amour du Cœur de Jésus Lui-même », disait le saint Curé d’Ars. Le prêtre en tant qu’il agit in persona Christi est configuré au Christ Époux, livrant Sa vie par amour de Son peuple, rassemblé pour Le recevoir… Comme un époux aime son épouse jusqu’à lui donner son corps pour ne faire avec elle plus qu’une seule chair, ainsi, à la Messe, le Christ vient donner Son corps à Son épouse pour ne faire avec elle plus qu’une seule chair. L’Église devient ainsi, et ainsi seulement, le Corps du Christ (Cf. He 5 4) … Voilà pourquoi il n’y a pas d’Église sans Eucharistie, ni d’Eucharistie sans prêtre… Aussi miraculeusement que le Verbe de Dieu S’est fait Jésus dans le sein de la Vierge Marie, par le mystère de notre participation à l’Eucharistie, Il Se fait Nous, si toutefois nous voulons bien devenir Lui… « Accorde-nous, Seigneur notre Dieu, de trouver dans cette communion notre force et notre joie, afin que nous puissions devenir ce que nous avons reçu », demande la prière après la communion du vingt-septième Dimanche du Temps ordinaire… Bref, le prêtre ne peut jamais si bien signifier le Don que le Christ fait de Lui-même à Son épouse, vivre donc sa vocation propre de prêtre qui est de rendre présent le Christ dans le mystère de Son Sacrifice, qu’en faisant lui-même face à l’Église comme le Christ fait face à Son épouse dans l’offrande de Lui-même… Les amoureux ne se tournent pas le dos. Lorsqu’on s’aime, on se fait face,5 dans une épreuve de vérité. Les prêtres ne sont-ils pas d’autres Christ ?
Au lieu d’être dirigée vers un point de fuite, l’assemblée fait ainsi face au prêtre qui représente le Christ, ici et maintenant, avec Son corps et Son sang, pour s’unir à Son Sacrifice rédempteur par lequel toutes grâces sont obtenues et données. C’est cela qui est le propre de la célébration chrétienne : le Royaume des Cieux est au milieu de nous ! À nous d’y entrer, maintenant, plutôt que d’attendre qu’Il vienne à la fin du monde, où il sera trop tard pour le faire ! Nous ne sommes pas ou plus des juifs, nous sommes devenus chrétiens.
Le prêtre ne peut pas être considéré comme tournant le dos au Christ présent au tabernacle puisqu’il en est l’émanation directe par laquelle Jésus Se présente à Son Épouse pour Se donner à elle. Au total, et pour le moins, l’orientation vers le peuple ne me paraît donc pas d’une valence symbolique et théologique moindre dans le rit latin de forme ordinaire que l’orientation vers l’Orient dans celui de la forme extraordinaire.
En visitant les catacombes romaines, je me souviens fort bien du guide nous ayant montré la base des quatre colonnes ayant servi de support à un autel. Or – et quelle n’est pas l’exiguïté de ces lieux – celui-ci n’était pas collé à la paroi, ce qui laissait voir que le prêtre se tenait entre la paroi et l’autel, face à l’assemblée …
Abbé Guy Pagès
PS : Un mot pour illustrer la difficulté de changer les habitudes : Le Concile de Trente (1545-1563), suite au refus protestant d’adorer la Présence réelle, demanda la suppression des jubés, ces tribunes séparaient le chœur des églises de leur nef et empêchaient les fidèles de bien voir l’offrande du Sacrifice de Jésus. Ces constructions composées d’une clôture et d’une tribune surmontée d’un calvaire, étaient semblables à l’iconostase des églises orientales, et copiaient le voile séparant le Saint du Saint des saints dans le Temple de Jérusalem, voile déchiré par la mort du Christ. Il fallu généralement attendre le milieu du XVIIIe siècle pour que la directive du Concile de Trente prenne effet.
- Présentation générale du Missel romain, n 146. [↩]
- Traduit de l’allemand par Génia Català, Genève, Ad Solem, 2001. [↩]
- Cf. Concile œcuménique Vatican II, Constitution dogmatique De Ecclesia, n. 10. [↩]
- Désolé de devoir contredire Mgr Rey, mais la prière chrétienne n’est pas “essentiellement tournée vers le Christ“, mais vers le Père. [↩]
- Cf. 1 Co 13 12 ; He 9 24 ; Ap 22 4 [↩]
Je n’ai certainement pas, et de loin, la culture de l’abbé Pagès que je respecte beaucoup mais permettez-moi de donner mon humble avis et mon constat, ayant participé à la Messe sous la forme ordinaire et maintenant à celle de Saint Pie X.
Je connais cette vidéo de la dernière Messe de Padre Pio (version plus longue ici, à partir de 13’26”: https://www.youtube.com/watch?v=mpXmRtxi0Jw ). Il célèbre ici face au peuple (mais en latin, Messe Saint Pie V) certainement mis devant le fait accompli et par obéissance à ses supérieurs puisqu’il faut savoir qu’il avait obtenu du pape Paul VI de pouvoir continuer à célébrer la Messe uniquement sous la forme extraordinaire.
Bien avant la mise en œuvre officielle des changements voulus par le Concile Vatican II les Autels avaient déjà été retournés avec, sans autorisation de Rome, l’introduction de dérives graves comme la communion dans la main, la suppression des agenouillements, etc.
Qu’a t’on fait du tabernacle dont le Prêtre lui tournait le dos? On l’a tout simplement enlevé de sa place d’honneur pour le reléguer dans une chapelle annexe. Dans beaucoup d’églises les Autels ne sont plus surélevés et les laïcs ont maintenant des fonctions se substituant au prêtre, tout ceci laissant penser que prêtre et assemblée se confondent au niveau sacerdotal. D’ailleurs certains laïcs dit “responsables” n’hésitent pas, s’engouffrant dans cette faille, à commander le prêtre et à se permettre des fantaisies.
Lors de la Cène du Seigneur n’oublions pas que “l’assemblée” autour de Lui était les Apôtres, donc des prêtres (et non des laïcs) qui eux-mêmes était appelés à se revêtir du Christ pour appliquer Ses paroles: “Toutes les fois que vous accomplirez ces Mystères, vous les ferez en mémoire de Moi”.
Vu tous ces manquement dans le sacré et dans le respect dû au Seigneur, on ne peut que se demander si la volonté de retourner les Autels n’était pas simplement les prémices d’une célébration catho-protestantiste.
Merci, cher Père Pagès,
Vous êtes vraiment conforme à vous-même, fidèle au Christ Jésus et à la Révélation.
Vous êtes ainsi cause de réconfort et de consolation pour ceux qui sont ballottés par les vagues de l’illusion, de la confusion, de la compromission, de la division et de la dérision.
Vous êtes ainsi du nombre des « deux témoins ».
La prophétie de Daniel a une immense portée car elle constitue la preuve ou une des preuves indéniables qui fondent et authentifient le christianisme et l’Eglise catholique.
Le fait que le Seigneur Jésus renvoie à cette prophétie prouve :
• Qu’Il est pleinement Fils de Dieu fait homme puisqu’Il s’identifie à cette prophétie qui Le précède de plus de 440 ans. En bref, Il dit : « C’est de moi que parle cette prophétie, de ce que Je suis et de ce qu’on fera de moi dans le futur ». Et cette preuve devient surtout authentique 2000 ans après lorsque s’accomplit cette vision « mot à mot ». Ce n’est donc pas n’importe quelle personne qui aurait pu en dire autant. Le Christ est déjà présent lors de la vision de Daniel.
• Qu’elle concerne son propre sacrifice sur la croix et le perpétuel renouvellement non sanglant de ce sacrifice. Il s’agit donc d’un événement qui s’inscrit, dès Daniel, dans le christianisme et non pas du tout dans le judaïsme. Et pour que ce sacrifice soit vraiment perpétuel, cela implique que le Seigneur soit vraiment présent – Corps, sang, âme et divinité – dans la sainte Hostie consacrée, sans quoi, il n’y aurait pas renouvellement du sacrifice de la croix, ce ne serait plus que ce qu’on, veut en faire : « une sainte mémoire ». La Sainte Eucharistie est déjà « instituée » (prévue) lors de la vision de Daniel.
C’est donc une prophétie qui confond ceux qui nient le Christ et la Sainte Eucharistie. Elle est vraiment une preuve qu’on peut au moins garder à l’esprit pour garder la foi.
Êtes-vous parvenu à résoudre l’énigme des ânes ? Quelle question idiote ! En voici une autre. Quel peut bien être le rapport entre une bête et les sept têtes qui sont issues de son corps ?
Voyons donc ! Une bête avec sept têtes ?!?!? Mais çà n’existe pas du tout çà, c’est comme un dentier pour chien !
Que NS Jésus-Christ daigne vous garder parmi nous, avec nous, jusqu’au bout !
(suite)
Voici quelques liens qui traitent de ce projet de messe œcuménique pour des assemblées de catholiques et de protestants, projet auquel Jean Lelièvre a similairement fait allusion dans son commentaire du 14.02.2018:
http://christroi.over-blog.com/2017/03/vers-l-abolition-du-saint-sacrifice.html
03.03.2017
http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/magistere-liquide.html
22.08.2017
Pape François : « L’avenir de l’Eglise est plus autour de la parole de Dieu qu’autour de l’eucharistie »
http://medias-catholique.info/linter-communion-et-la-messe-oecumenique-en-cheminavec-la-benediction-de-francois/9897
06.10.2017
http://www.medias-presse.info/une-messe-oecumenique-en-preparation-au-vatican/82097/
25.10.2017
https://www.gloria.tv/article/3cTKGjyGLJUcCjT22meQKiwJ8
25.10.2017
Non les travaux secrets sur une « messe œcuménique » ne sont pas un fantasme
http://dieuetmoilenul.blogspot.be/2017/10/un-liturgiste-italien-allegue.html
30.10.2017
« La transsubstantiation n’est pas un dogme »
http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/rumeurs-et-dementis.html
08.11.2017
http://www.medias-presse.info/naissance-du-conseil-oecumenique-des-eglises-chretiennes-ditalie-et-messe-oecumenique/86128/
12.01.2018
Doit-on considérer que les informations diffusées par tous ces sites dont notamment Gloria TV sont fausses et ne constituent que de la propagande anticatholique destinée à susciter le schisme et l’hérésie ? Dans ce cas, il faudrait unir tous nos efforts en espérant compter sur ceux du Vatican pour démanteler un tel complot.
Mais si cela s’avère crédible, il faudra bien admettre que la prophétie de Dn 11:31 a bien été pleinement actualisée par l’événement qu’elle décrit en six points et avec les conséquences immenses que cela implique, non pas pour dans quelques années, mais endéans bien moins que cela.
Normalement, nous devrions très bien pouvoir nous comprendre dans la suite de votre article du 01 août 2012 (deux mil douze) où vous citez 2TH2:7, un « marqueur » qui saute aux yeux. Il suffit de suivre le chemin que le Seigneur Jésus nous a montré. Dn 11:31 ne contient aucun symbole. Il faut juste comprendre et croire. « Vingt cent mil ânes dans un pré et cent vingt dans l’autre ». Combien de pattes et d’oreilles ? Ah ! Les ânes !
Bonne sainte fête de Pâques dans la certitude de l’Avènement universel de NS Jésus-Christ !
Cher Père Pagès,
Merci beaucoup pour votre réponse rapide.
Vous avez bien compris ma question et y avez répondu complètement du moins dans le cadre d’une situation ordinaire.
Effectivement, le simple bon sens permet de concevoir que le sacrement ne saurait pas être invalidé par le seul fait que les paroles prononcées ne sont pas audibles. C’est évidement le cas :
• d’une assemblée de mal voyants et mal entendants,
• d’un prêtre qui aurait perdu l’usage partiel ou entier de la voix, momentanément ou définitivement,
• de quelconques circonstances ou perturbations sonores qui submergeraient la voix ordinaire du prêtre lors de la consécration.
• Et puis tout simplement lorsque le prêtre célèbre seul la sainte messe.
Nous sommes donc bien d’accord sur ce point là quoi que subsiste toujours la nécessité de donner le témoignage le plus complet possible, le moins sujet à la confusion et à la controverse.
Mais de nombreux éléments démontrent indéniablement que nous sommes bel et bien dans un temps qui n’est vraiment plus ordinaire et où la raison est de plus en plus tournée en dérision et peut même servir spécieusement à des fins qui lui sont tout à fait contraire. C’est en tout cas la conclusion que l’on peut tirer de ce que presque tous les blogs catholiques de « réinformation » nous apprennent en nous rapportant de nombreuses dérives constatées dans la suite de l’application pastorale du chapitre VIII d’Amoris Laetitia, et qui font spontanément penser à la pleine actualisation de la 70ème semaine de la vision du prophète Daniel. Bien évidement, tout cela n’est nullement rapporté par la presse ordinaire, ce qui fait que le grand nombre n’en est pas du tout au courant.
Votre réflexion sur la célébration est remarquable, pleine d’amour vivant du Christ et de son Eglise, de bon sens, de logique dans la foi en la Sainte Présence et au renouvellement non sanglant du saint sacrifice de la foi. Elle s’impose à la raison et à la foi :
• « Les vrais adorateurs de mon Père le sont en esprit »
• L’aveugle (physique) ne voit rien : cela ne l’empêche pas de vivre intensément la sainte messe.
• Lorsque le Seigneur a institué la Sainte Eucharistie, c’était dans un face à face avec ses apôtres.
• La vie éternelle céleste est un face à face éternel avec Dieu Trinité et en unité avec Lui
• L’exemple des catacombes est très explicite : unité de cœur, d’âme et d’esprit avec le frère prêtre dans une même foi ardente dans le Seigneur Christ, une foi persécutée. Mais c’est peut-être précisément cet effort à faire qui dérange parce qu’il requière d’être plus véritable, et qu’il n’a pas été bien perçu ou reçu.
• “C’est trop éprouvant de se demander si le Prêtre dit bien les Paroles.” Normalement, lorsqu’on connaît bien le prêtre et qu’on a confiance en sa foi, il n’y a plus à se poser cette question.
Cependant, pourriez-vous vous étendre sur un point qui va apparaître capital notamment dans la nouvelle « liturgie œcuménique » en cours d’élaboration au Vatican :
« Le fait que vous ne les entendiez pas (les paroles de la consécration), change-t-il quelque chose ? »
Il y a quatre conditions pour la validité du sacrement de l’eucharistie :
1. la matière,
2. la forme,
3. le prêtre validement ordonné.
4. l’expression de « l’intention ».
Pour que l’intention de faire ce que fait l’Eglise soit respectée, il suffit que le rite soit correctement utilisé. En effet, l’intention de l’Eglise se manifeste par l’usage du rite lui-même. Et du moment que le ministre ne manifeste pas extérieurement une intention contraire, le sacrement doit être présumé valide.
Léon XIII : « De l’intention, en tant que, par soi, elle est quelque chose d’intérieur, l’Eglise ne juge pas. Mais en tant qu’elle se manifeste extérieurement, elle doit en juger. Lorsque donc quelqu’un a employé sérieusement et régulièrement la matière et la forme exigées pour produire et conférer le sacrement, du fait même il est considéré avoir eu l’intention de faire certainement ce que l’Eglise fait. » (Apostolicae curae, 13 septembre 1896)
Le ministre (de l’Eglise) doit avoir l’intention (de l’Eglise). Et c’est le rite (de l’Eglise) qui spécifie l’intention (de l’Eglise). La garantie de la validité des sacrements réside dans l’utilisation du rite de l’Église (réalité objective) qui assure (sauf simulation) la réalité du sacrement et de son effet. Même si le ministre est dans l’erreur quant à la nature ou à l’effet du sacrement, même s’il est ignorant, incroyant, etc.
L’exemple du baptême est parlant : même un infidèle qui ne croit pas baptise validement, pourvu qu’il ait l’intention de faire ce que fait l’Eglise en utilisant le rite du baptême.
Tout en croyant fermement en la transsubstantiation, si on modifie substantiellement le rite, on n’obtiendra pas cet effet car cette modification porte atteinte à l’intention de faire ce que fait l’Eglise.
La question se pose donc de savoir quels sont les moyens d’avoir la garantie de l’utilisation du rite de l’Eglise et qu’il n’y a pas simulation.
Est-ce qu’une consécration exprimée à voix basse, inaudible, ou silencieuse ou encore dont les paroles sont disséminées dans la liturgie serait encore valable ?
Bien à vous dans le Seigneur Christ Jésus.
Aube Nouvelle,
1) Je vous remercie beaucoup pour cette claire et judicieuse précision concernant la validité de la Messe.
2) Je ne suis pas au courant de cette nouvelle liturgie œcuménique qui serait en préparation à Rome, et qui, pour le coup, ne pourrait pas être catholique, tant il est vrai que la participation à l’Eucharistie suppose de professer la foi de l’Eglise et de lui en faire donc partie.
3) Pour répondre à votre question : “Est-ce qu’une consécration exprimée à voix basse, inaudible, ou silencieuse ou encore dont les paroles sont disséminées dans la liturgie serait encore valable ?”
Il y a des rites, comme par exemple le rit cartusien, si j’ai bon souvenir, où le prêtre prononce à voix basse et de façon inaudible pour l’assemblée. Je dirais que pour qu’il y ait consécration, il importe certes que les paroles consécratoires soient prononcées par le prêtre, mais que le volume de sa voix n’a pas d’incidence sur celle-ci, sans quoi la consécration serait aussi fonction de l’audition des fidèles, ce qui n’a aucun sens vu non seulement qu’ils peuvent être sourds ou absents, mais surtout parce qu’ils n’ont reçu le sacrement de l’ordre, qui seul habilite à consacrer… Donc, même si le prêtre venait à prononcer de façon inaudible (parce qu’il tourne le dos au peuple et prononce à voix très basse), du moment qu’il est censé les prononcer, et que tout laisse croire qu’il en a l’intention, s’applique le principe de validité que vous avez très justement rappelé.
Mais peut-être n’ai-je pas bien compris votre question ?
Je vous souhaite un riche et sanctifiant carême, en communion avec Notre Seigneur, luttant pour nous, au désert, contre le Démon.
Pour favoriser l’unité du monde catholique devant les progrès du PROTESTANTISME , Saint Pie V ,rend obligatoire par une bulle ,la célébration de la messe et des sacrements selon le rite en usage à Rome depuis très longtemps .
Pour s’assurer du bon usage de la messe ,il la déclare VALIDE ETERNELLEMENT , afin qu’elle ne puisse pas être modifiée par l’adjonction de tout ou parties de rites protestants .
Regardez ce qu’est devenue la messe après le concile ,si ce n’est un copié collé quasi intégral du RITE PROTESTANT :
– prêtre tournant le dos au tabernacle
– abandon du latin au profit des langues vernaculaires
– distribution de la communion debout dans la main
– chasuble ou aube de l’officiant ,sans ceinture ( la ceinture étant le symbole de la vérité)
– même tutoiement du Notre Père
– même formule du Notre Père demandant ” de ne pas nous SOUMETTRE à la tentation
– même dépouillement des églises
– suppression des agenouilloirs
– homélies : même langage “fadasse ” du célébrant (Dieu est amour ,nous irons tous au paradis)
– même prêchi prêcha de la foi sans les oeuvres
– participation des laïques pour la distribution de la communion
– lectures et chants animés par des laïques
-intervention des femmes comme animatrices et des jeunes filles comme choristes
Vous l’aurez remarqué ,ce ne sont pas les protestants qui ont rallié l’Eglise catholique mais l’Eglise catholique qui a rallié le protestantisme .
Une partie du bouquet final de ce ralliement est déjà accomplie par l’intronisation d’une statue de Luther au Vatican ,selon certaines sources d’autres modifications de la messe seraient en cours afin de pouvoir concélébrer des messes avec les protestants (dans certaines paroisses les prêtres catholiques (?)vont déjà dire la messe dans les temples protestants tandis que les pasteurs protestants font leurs célébrations dans les églises
Si personne ne se lève contre ces pratiques ,nous allons tout droit dans quelques années vers l’union de toutes les religions ,toutes les religions (y compris la religion catholique fer de lance de ce mouvement) déclareront solennellement adorer le même Dieu .
Ceux qui s’inquiétaient de cette situation il y a près de 50 ans ont été qualifiés de débiles mentaux et ironie de l’histoire on les traitait aussi de PROTESTANTS
Un élément, pourtant inévitable dans ce débat, me semble omis.
L’officiant étant face aux fidèles, il n’est pas seulement dans la position d’un Christ, rendu présent, qui s’adresse son peuple.
La comparaison se fait plus facilement avec un enseignant devant des élèves. Il actualise (mal) la présence du Christ, mais il enseigne et aussi, il “pionne”.
Cette fonction de “pion” est bien réelle : elle était autrefois assurée par un Suisse, en tenue et même (si on veut) en “armes”. C’est pourquoi, dès le début et jusqu’à ce jour, cette volteface du clergé m’a désagréablement surpris.
Voici les explications qui me viennent à l’esprit.
– La frontalité entre l’officiant et l’assemblée donne au premier une position d’autorité humaine. Humainement parlant, est-elle toujours méritée ? A ce point de vue, les prêtres ne sont-ils pas comme les laïcs, de misérables pécheurs ?
– A l’inverse, “dos au peuple”, il mène sont troupeau comme un berger : il accorde sa confiance à ce troupeau car implicitement, il en fait partie.
Comme un officier qui dit à ses hommes “suivez-moi”: pour les détails, ce sont des sous-officiers qui veuillent au respect des consignes.
A mes yeux, la position face au peuple ne manifeste pas validement la réalité de la communauté, au contraire ; ce serait plus facilement la manifestation d’un clivage, d’un raidissement du cléricalisme.
Ceci dit, il n’y pas lieu d’en faire une maladie. Comme le disait fort justement mon défunt père : “On n’va nin à messe po l’curé”.
Etienne
Ce qui est curieux dans la nouvelle liturgie ,c’est qu’elle a suivi le même cursus que le protestantisme à ses débuts :
– suppression du latin
-prêtre tournant le dos au tabernacle
-communion debout dans la main
-prêtre portant une aube sans ceinture (la ceinture = symbole de vérité)
-même Notre Père (tutoiement)
Dans les sermons nous en sommes même rendu à “la foi sans les oeuvres”
Mais sans doute que toute ressemblance n’est que fortuite
Demain,
Mercredi 3 Août 2016 à 9 h , dans une paroisse de province , sera célébré une messe pour le sacerdoce de l’Abbé Pagès .
Vous êtes tous conviés par la pensé ou par la prière à participer à cette Eucharistie .
Communion de prière .
@ Wilfrid,
Merci de cette Messe ! Dieu nous donne tout dans la Messe. Puisqu’Il Se donne Lui-même, que pourrait-Il nous refuser ? Encore merci à vous tous mes amis qui avez la bonté d’animer les discussions de ce site.
Je remets le sujet en vue .
Bonjour Père,
Le Motu Proprio de Benoît XVI , en 2007, indique les conditions pour utiliser la forme extra-ordinaire de la
Liturgie.
Le Cardinal Sarah viendrait d’encourager à célébrer avec le rite traditionnel, dite forme extra-ordinaire.
Père,
La Consécration est trop importante pour que le Prêtre puisse ne pas être complètement absorbé
par l’immense grandeur des Paroles de Consécration.
Face à l’assemblée, il y a certainement moins de recueillement.
Et puis, ce n’est plus seulement le Prêtre, mais c’est l’Assemblée Dominicale qui officie.
Il faut que chacun retrouve sa place.
C’est trop éprouvant de se demander si le Prêtre dit bien les Paroles.
Parfois, même dans ce rite abrégé, il y a des prières non dites.
J’ai relu le Missel de mon enfance, le rite de Saint Pie V, comporte beaucoup plus de prières qui
demandent le pardon de nos fautes, et aussi des prières pour la Gloire de Dieu.
Le motu proprio du 07 juillet 2007, permet à tout Prêtre de célébrer avec le rite de Saint Pie V,
lorsqu’il célèbre seul.
Je vous en prie Père, pour la Messe que je vous ai demandé, reprenez ce rite.Merci.
Et pour d’autres Paroisses, un petit groupe peut en faire la demande au Prêtre.
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/motu_proprio/documents/hf_ben-xvi_motu-proprio_20070707_summorum-pontificum.html
La Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, a préparé un DVD pour les Prêtres.
http://laportelatine.org/mediatheque/videotheque/dvdmesse/dvdmesse.php
Il y en aura un bientôt pour les fidèles.
“Le Fils de l’Homme, quand il viendra trouvera-t-il la foi sur la terre ?”
De tout notre cœur, répondons OUI, Seigneur.
Maranatha.
Claire,
“La Consécration est trop importante pour que le Prêtre puisse ne pas être complètement absorbé
par l’immense grandeur des Paroles de Consécration.”
Vous avez bien raison.
“Face à l’assemblée, il y a certainement moins de recueillement.”
Nullement : je ferme les yeux et sais mon texte par coeur.
“Et puis, ce n’est plus seulement le Prêtre, mais c’est l’Assemblée Dominicale qui officie.
Il faut que chacun retrouve sa place.”
Et donc ?
“C’est trop éprouvant de se demander si le Prêtre dit bien les Paroles.”
Le fait que vous ne les entendiez pas, change-t-il quelque chose ?
“Parfois, même dans ce rite abrégé, il y a des prières non dites.”
Je ne sais ce qu’est le rite abrégé, et s’il y a des prières qui devraient être dites et qui ne le sont pas, cela ne relève pas du rite mais de la faute de l’officiant.
“Je vous en prie Père, pour la Messe que je vous ai demandé, reprenez ce rite.Merci.”
Le rite ne change rien à la valeur de la Messe, qui n’est autre que celle du Sacrifice de Jésus-Christ.
Que votre participation au divin Sacrifice vous donne toujours plus la vie !
Je vous bénis au Nom de la divine Victime, morte et ressuscités pour notre salut.
Maranatha.
“ce n’est plus seulement le Prêtre, mais c’est l’Assemblée Dominicale qui officie”
Voilà un phrase que je ne comprends pas bien.
– “ce n’est plus”. Avant, c’était quoi ? Et avant comment ?
– L’assemblée dominicale qui officie ?
Ceci ne tient pas la route.
Que l’assemblée puisse suppléer au manque de foi éventuel du prêtre, c’est le maximum qu’elle puisse faire.
Celui qui agit en lieu et place du Christ, c’est une personne, le prêtre seul. Pas l’assemblée.
Sans quoi, on pourrait se passer de prêtre. Or, ce n’est pas ce qui a été fait, dans l’histoire, par les communautés
privées durablement de prêtres.
Etienne,
Je ne vois pas, puisque vous ne le dites pas, d’où vous sortez cette phrase que vous critiquez à juste titre.
Monsieur l’Abbé,
Le débat sur l’orientation du prêtre est, vous le savez bien, périphérique au sujet central qui remue l’Eglise, à savoir, la présence du divin dans la Sainte Messe, ou son absence… A mon sens, ce sujet ne remue pas que la Terre, il doit aussi sérieusement secouer le Ciel…
Vous ne pouvez passer sous silence la collégialité absurde (le prêtre est sensé représenter le Christ, comment se peut-il qu’ils soient plusieurs ?) la disposition honteuse du Saint Sacrement dans des niches toujours plus discrètes, toujours plus cachées, les rites toujours plus édulcorés, toujours plus courts, toujours moins divins sans parler des homélies plus puériles années après années. Je passe sous silence les messages criminels favorisant le péché de Présomption (on ira tous au Paradis). On oubliera aussi les largesses faites aux pécheurs, les communions systématiques, les jeunes mariés vivant en concubinage que l’on ne confesse même plus avant l’échange des consentements (cela fait des mariages canoniquement caducs d’ailleurs ! Une aubaine pour des dissolutions express ! Peut-être est-ce voulu ?), sans compter les hérésies et les apostats quotidiens de nos prêtres si “modernes” (lorsqu’on entend l’un d’eux clamer fièrement pendant un mariage que l’église est “la maison du peuple” pour bien préciser son propos stipulant que toutes les formes de croyance y sont acceptées, on en a le vertige… Du peuple, oui, mais du peuple de Dieu, de ses baptisés, de l’Eglise universelle, c’est à dire, catholique comme le rappelle notre bon vieux Credo).
Bref, monsieur l’abbé, nous nous creuserons la tête pour savoir si, effectivement le Bon Dieu préfère que nous l’honorions en cercle ou en ligne lorsque nous serons tous bien certains d’y honorer… la présence du Dieu Trinitaire.
Guillaume
PS : Précision quant à la vidéo tendant à prouver que notre cher Padre Pio ait préféré une orientation plutôt qu’une autre est maladroite ou malveillante : nous voyons le pauvre homme incapable de se tenir debout seul ou de faire même son signe de croix alors qu’on lui fait dire la messe sur un autel rajouté (le Maître autel est tjs présent alors qu’il a été détruit dans l’immense majorité des églises, fait bien étrange d’ailleurs alors qu’il ne gênait en rien). La date de ce document en dit long sur son sens profond : 1968, comme par hasard. Nous saurons là-haut si le Padre Pio était pleinement conscient de son acte ou si le pauvre homme a été manipulé à des fins de promotions d’une messe plus moderne…
Guillaume
Malheureusement ,le père Pagès ne veut sans doute plus vous parler à vous non plus .
Tout ce qui est dérangeant sur ce blog ,n’est jamais commenté ,mais tourné en dérision .
Pas de discutions ,que des anathèmes !
Père,
“Constatation qui ne rendra que plus difficile mon intention – ne rejetant ou ne méprisant en rien pour autant la convenance de la direction commune du prêtre et de l’assemblée vers l’orient –, de justifier comme n’étant pas moins valable – sinon même plus (!) –, la direction du prêtre tourné vers l’assemblée…”
“sinon même plus (!)”
Que faut-il comprendre ?
Ce qu’il faut comprendre, chère Claire, le reste de l’article me semble le dire…
Père,
Je ne suis plus certaine de comprendre ce qui est écrit ici.
Cet article était déjà sur votre premier site ?
Le tableau est de qui ?
Est-il la représentation de :
“26 Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.”
Saint Jean 13
Oui, Claire, cet article était déjà sur mon précédent site. Quant à l’auteur du tableau, je l’ignore.
En regardant mieux le haut du tableau, on peut lire :
” Ceci est mon Corps ”
donc, j’ai fait une erreur grave, une faute, un péché,
j’en demande pardon à Dieu et à vous mon Père.