Loué soit Jésus-Christ, Sa paix soit avec vous !
Être baptisé, c’est être uni à la mort et à la résurrection de Jésus-Christ.
C’est passer avec Lui de cette vie humaine dominée par le péché et vouée à la mort éternelle… à une vie nouvelle celle des enfants de Dieu, donnée par Dieu fait homme pour que les hommes deviennent Dieu.
Jésus-Christ dit : “Si quelqu’un veut être Mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. (Lc 9.23)“ Suivre le Christ est un chemin de croix, de mort à soi-même. Saint Paul disait: “Chaque jour, je meurs. (1 Co 15.31)“ Cette suite du Christ, qui est donc une mort à soi-même se distingue en plusieurs étapes, traditionnellement identifiées avec celle des commençants, des progressants, et des parfaits. Cette dernière nous donne d’achever sur terre notre purgatoire. Ou encore : la voie purgative par laquelle nous nous purifions de tout ce qui est en nous attache au péché, de tout ce qui nous porte au péché. Ensuite, la voie illuminative par laquelle nous apprenons à nous connaître nous-mêmes et à connaître Dieu. Et la voie unitive, par laquelle enfin nous nous unissons à Dieu et sommes ainsi transformés en Lui. Il est question donc de mourir, de traverser des nuits : la nuit des sens et la nuit de l’esprit. Dans un premier temps, l’âme doit renoncer à s’investir dans ses sens, elle doit renoncer à l’amour des créatures, car elle recherche désormais Dieu Lui-même. Et Dieu n’est pas une créature.
Et beaucoup d’âmes n’arrivent pas à passer ce stade parce que elles n’arrivent pas à renoncer à l’amour des créatures. Pour trouver le Créateur, il faut renoncer aux créatures. Jésus dit : “Luttez pour entrer par la porte petite et étroite, car beaucoup chercheront à entrer et peut y réussiront. (Lc 13.24)“
S’il y a peu de contemplatifs, c’est parce qu’il y a peu d’âmes qui arrivent à renoncer à l’amour des créatures, à la recherche de satisfactions sensibles ; elles préfèrent se distraire et en arrivent à abandonner la recherche de Dieu et de leur salut. Dans cette voie purgative où l’âme meurt donc à sa vie sensible, renonce à chercher sa joie et son bonheur à travers des objets sensibles, des créatures, elle ne sait pas encore discerner la conduite de l’Esprit-Saint, aussi vit-elle dans une certaine obscurité ; elle ne se reconnaît plus elle-même. C’est un temps d’indécisions, de terribles angoisses, et le démon en profite pour tendre ses pièges afin de détourner l’âme de Dieu. L’âme doit se rappeler qu’elle ne cherche que Dieu et qu’elle ne doit s’appuyer que sur Dieu. Au point que Jésus dit : “Si ta main t’entraine au péché, coupes-la. Il vaut mieux entrer manchot dans le Royaume des Cieux que d’être jeté avec tes deux mains en Enfer. Si ton œil t’entraine au péché, arraches-le. Mieux vaut entrer borgne dans le Royaume des Cieux que d’être jeté avec tes deux yeux en Enfer. Et si ton pied t’entraine au péché, coupes-le. Mieux vaut entrer estropié dans le Royaume des Cieux que d’être jeté avec tes deux pieds en Enfer. (Mt 5.29)” Peu d’âmes arrivent à se détacher entièrement de l’amour des créatures : non que les créatures soient mauvaises, mais parce qu’il faut renoncer à son propre amour des créatures, afin de pouvoir les aimer un jour en Dieu, comme Dieu les aime, et parce que Dieu les aime. Et c’est alors, et alors seulement, que nous les aimerons bien, que nous les aimerons en vérité.
Vient ensuite la voie illuminative, où là il s’agit de renoncer à la recherche de soi-même dans le service de Dieu, à la satisfaction que nous recevons par l’exercice naturel de nos facultés intellectuelles. Il est très facile, tout en servant Dieu, de se rechercher soi-même. Il faut donc passer par cette voie où l’âme découvre ses propres imperfections, son incapacité fondamentale à servir Dieu, et tout ce qui la détourne de Dieu. C’est une phase d’angoisse parce que l’âme voit son néant, et c’est une vraie agonie : l’âme est remplie de tristesse en prenant conscience de son incapacité fondamentale à servir Dieu, à aimer Dieu comme Dieu mérite d’être aimé …
Au début de la vie de foi, l’âme est aidée par la raison dans la recherche des motifs de croire. Et ensuite, la raison s’exerce sur le donné de la foi. Mais vient un temps, où la foi doit persévérer toute seule, car Dieu est au-delà de la raison… Et alors la foi doit persévérer selon son être propre qui est pure adhésion à la vérité divine, qui se communique à nous par la Révélation. Au début de la vie et spirituelle, l’espérance est aidée elle aussi, par des ouvrages de spiritualité, par des méthodes de prières, par des groupes, des mouvements, des personnes. Mais vient un temps, où l’âme doit aussi se détacher de tout cela parce que Dieu n’est pas une méthode de prière, Dieu n’est pas une spiritualité, Dieu est au-delà.
Et donc, l’espérance doit persévérer selon son être propre d’espérance qui est d’être pure adhésion à la Miséricorde divine Se donnant à nous, et qui notre seul secours. Au début la vie spirituelle, la charité est aidée par les dons de Dieu, et Ses bienfaits, par la bonté des créatures : mais vient un temps où l’âme doit se détacher aussi de cela. Parce Dieu n’est pas ses créatures, ni la bonté des créatures. Et donc, il faut que la charité persévère selon son être propre de charité qui est d’être pure adhésion à la Bonté de Dieu aimé uniquement pour Lui-même, indépendamment des dons et des bienfaits que nous recevons de Lui. C’est ainsi, en passant à travers toutes ces nuits, ces obscurités, ces morts — d’abord aux créatures, ensuite à soi-même, de façon plus en plus précise et spirituelle — que l’âme va tout perdre de ce qui est créé pour renaître dans la vie même de Dieu !!! Saint Paul dit : “Notre Dieu est un Dieu, un feu consumant ! (He 12.29)“ Il faut accepter d’être totalement détruit, consumé par cet amour de Dieu qui nous fait renoncer à tout pour que nous puissions renaître à une vie nouvelle; qui est celle-là même du Christ, à nous donnée au prix de Sa mort sur la Croix ! Lorsque Moïse, la première fois, a rencontré Dieu, c’était à travers un buisson ardent qui se consumait sans se brûler (Exode 3.14)... C’est là une image de l’homme spirituel, une image du Christ, qui, tout en étant homme porte en Lui la vie de Dieu … Et de même, lorsque nous acceptons de suivre le Christ, nous acceptons de mourir à tout ce qui n’est pas Dieu, d’une façon de plus en plus spirituelle, de plus en plus subtile, jusqu’à vraiment être capable de se lâcher complètement avec joie, abandon, pure foi, pure charité, dans une totale espérance que Dieu nous offre Sa Vie !!!
Bienheureux donc ceux qui restent fidèle jusqu’au bout à la foi et acceptent de suivre le Christ jusqu’à la mort de la Croix. Ils pourront ainsi renaître à la Vie Éternelle… Amen.
Merci, mon père. Toute eau peut-elle convenir pour le baptême, ou bien l’utilisation d’eau déminéralisée, de mer, sale, filtrée, etc… rendraient invalide le baptême ?
De même, s’il y a doute sur la validité d’un baptême, un laïc peut-il baptiser sous condition, lorsqu’il n’y a aucun danger de vie ou de mort ?
Un prêtre ou un laïc a-t-il le droit de conférer un baptême sous condition, ou un laïc a-t-il le droit de demander un tel baptême à son prêtre ou un autre laïc ; sans qu’aucune enquête n’ait été menée?
P.S. J’ai déjà envoyé ce message 3 fois, mais il ne s’affiche toujours pas… Est-ce que c’est normal ?
1) Oui, toute eau naturelle peut convenir au baptême.
2) Non, s’il n’y a aucun danger de mort, il n’y a aucune raison de baptiser sous condition, mais s’il y a un doute, il faut aller voir le curé.
3) Il n’y a aucune raison qu’une enquête ne soit pas faite s’il n’y a pas de danger de mort.
Bonsoir, mon Père.
Qu’entend l’Eglise par “eau naturelle” ?
L’eau naturelle, ce n’est pas de la bière, ou que sais-je.
Bonjour, mon Père. Je voudrais savoir si les baptêmes suivants sont valides :
Premièrement, le prêtre baptise l’enfant avec cette formule : “N., je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.”, sans le premier “et”.
Deuxièmement, le prêtre baptise l’enfant avec cette formule : “N., je te baptise au nom du Père, et du Fils, et de l’Esprit-Saint” (au lieu de “Saint-Esprit”).
Troisièmement, le prêtre ne baptise pas directement avec ses mains, mais à l’aide d’une cruche d’eau.
Quatrièmement, idem, sauf que le prêtre verse l’eau, mais une autre personne tient la cruche, en accompagnant le mouvement.
Cinquièmement, lorsque le prêtre ne baptise pas en trois ablutions, mais en une seule, durant la prononciation de la formule baptismale.
Sixièmement, lorsque l’eau utilisée pour baptiser est de l’eau du robinet, donc filtrée, donc non-naturelle (?).
P.S. : C’est étrange, car j’ai déjà posté ce commentaire, mais il n’apparaît pas…
La réponse est positive pour chacune de vos questions. cf. : https://d2wldr9tsuuj1b.cloudfront.net/2376/documents/2015/10/Bapteme_Directives_web.pdf