Des Carnets inédits, 1987-2020. Histoire, Politique, Littérature (Bouquins, 2021) que vient de publier M. J. Julliard, Michel Janva (le Salon Beige), a relevé, sans commentaire, quelques remarques au sujet de l’islam et de l’islamisation de la France. Les citations sont classées chronologiquement, comme dans le livre de M. Julliard.
1990 : « Je déjeune avec Boris Orlov, de l’Académie des sciences de Moscou… et Wolf Dietrich Rost, ingénieur des techniques du bois, membre important des DSU … Interrogé sur la France, fille aînée de l’Eglise, je leur révèle qu’elle compte désormais une minorité de quelques 5 millions de musulmans. L’effarement et la consternation se lisent sur leur visage. Mais qu’allez-vous faire ? me demandent-ils ? » (pp 93-94)
2004 : « Les catholiques aujourd’hui : les juifs les détestent, les laïques les haïssent, les protestants les méprisent, les musulmans les chassent. Tout va bien, en somme. » (p.447)
2008 : « Jean Daniel me communique un texte de Malraux, de juin 1956, qui, à la lumière des événements d’aujourd’hui, est assez prophétique. Il arrivait à Malraux de vaticiner. Mais aussi de voir loin à propos des religions. « C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles…. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis « musulmane », je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Dès maintenant le sultan du Maroc est dépassé et Bourguiba ne conservera le pouvoir qu’en devenant une sorte de dictateur. Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’islam si elles avaient été appliquées à temps. Actuellement, il est trop tard ! Les « misérables » ont d’ailleurs peu à perdre. Ils préfèrent conserver leur misère à l’intérieur d’une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d’eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons leur apporter ils préfèreront l’avenir de leur race. L’Afrique noir ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en retarder l’évolution ». » (pp. 656-657)
2009 : A propos de Renan et de ses écrits sur la religion : « Il est en revanche d’une sévérité sans faille contre l’islam, « religion obscurantiste, synonyme de fanatisme et d’intolérance ». L’islamisme, en réalité, a toujours « persécuté la science et la philosophie » y compris quand elles émanaient des Arabes. Les mouvements de novation qui ont eu lieu sous l’islam, comme en Andalousie, se sont produits contre l’islam… » Il termine par une charge sur le refus de la science par l’islam : « Dans un premier temps, il n’empêche pas le mouvement scientifique. Dans un deuxième temps, il l’étouffe ». » (p. 685-686)
2011 : « Sur le chrétiens d’Orient. Jadis, naguère encore, l’Occident était pour l’essentiel monoreligieux, chrétien. L’Orient au contraire était pluraliste. C’est à une inversion sans précédent que nous assistons. L’islam, du fait de l’immigration, s’implante dans toute l’Europe tandis que les multiples Eglises chrétiennes de cet Orient qui a vu naître Jésus sont systématiquement éradiquées par la violence de leurs ennemis et l’indifférence de leurs amis. C’est une chose terrible, qu’à coup sûr les générations futures ne comprendront pas et qui restera une tache indélébile sur notre siècle. Il est tout de même étrange que tous ces gouvernements d’une Europe jadis chrétienne ne retrouvent leur devoir de laïcité, qu’ils interprètent en termes d’abstention, que lorsqu’il s’agit des chrétiens d’Orient. A peine 22 coptes (orthodoxes) avaient-ils été assassinés en Egypte par le plus lâche et le plus abominable des attentats, que les médias bien-pensants retentissent de mises en garde contre le risque d’ « islamophobie ». Car lorsque l’on tue des chrétiens ou des juifs, le seul réflexe de ces bien-pensants est, non de condamner, non d’empêcher le retour de semblables abominations, mais de s’inquiéter : et si pareille chose advenait à des musulmans ? Si un juif tuait un musulman, commencerait-on par s’inquiéter d’un retour de l’antisémitisme ? »
2015 : Après l’attentat contre Charlie Hebdo : « A peine le crime a-t-il été commis que la machine à excuser, pardon, à « contextualiser », s’est mise en marche : « Cela n’a rien à voir avec l’islam ». Bien entendu, ajoutai-je, les croisades n’ont rien à voir avec le christianisme. Le califat ? Mais le califat n’a rien à voir avec le véritable islam ! Tiens donc ! Comme la papauté n’a rien à voir avec le vrai catholicisme. Fabius précise : il faut dire « terroristes » et non « islamistes » ! La faute à qui, ce terrorisme ? D’abord à ceux qui le dénoncent intempestivement. Au racisme dans les banlieues dont sont victimes les musulmans. A ceux qui poussent les jeunes à la faute… Hollande : l’islam est compatible avec la démocratie. Le Président a simplement oublié les nombreux pays qui vivent avec la charia en pleine démocratie. » (pp 851-852)
« Chrétiens assassinés à travers le monde. 21 coptes en Libye ; 28 Ethiopiens, toujours en Libye. Dans un bateau de migrants, les musulmans jettent les chrétiens par-dessus bord. Persécutions en Inde. Kenya : 150 chrétiens discriminés et assassinés. Nigeria : Boko Haram. Assyriens enlevés en Irak. Projet d’attentat contre une église à Villejuif. Pourquoi ne dit-on jamais que les islamistes mènent une guerre féroce au christianisme ? »
« Le vrai islam (chronique de l’imposture islamiste). Laurent Joffrin parlant de l’immigration : « Dans sa majorité, elle est peu pratiquante, ou bien elle croit au vrai islam, à la vraie religion musulmane, fraternelle, égalitaire, débarrassée des héritages guerriers du Coran, remis à l’ordre du jour non par les docteurs de la foi mais par des tueurs ignorants » (Le Réveil français, 2005). Mais où Laurent est-il allé chercher ces fariboles ? Cet islam fraternel et égalitaire, on ne nous l’avait jamais fait. J’ai passé un an à étudier l’islam et à lire le Coran. Je ne l’ai jamais rencontré. Quant à la fraternité des sociétés musulmanes ! Joffrin confond Tariq Ramadan et saint François d’Assise, et le djihad avec le Sermon sur la montagne. Mais pourquoi ? Todd n’est pas mal non plus : « Ainsi ce qui m’inquiète n’est pas tant la poignée de déséquilibrés mentaux qui se réclament de l’islam pour commettre des crimes que les raisons pour lesquelles en janvier une société est devenue totalement hystérique jusqu’à convoquer des gamins de 8 ans dans des commissariats de police » (Nouvel Observateur, 3 avril). Comment expliquer cette fascination des intellectuels pour la violence aveugle, que l’on a déjà connue du temps du stalinisme, puis du maoïsme, et maintenant de l’islamisme ? » (page 863)
« Sur le djihad. Quand j’ai dit que l’arrivée d’armes en banlieue m’inquiétait, on m’a taxé d’obsession sécuritaire. Quand on m’a assuré que le djihad désignait un « combat intérieur », j’ai manifesté le plus grand scepticisme. Quand on m’a mis en garde contre tout amalgame, j’ai déclaré que j’étais d’accord, mais que si tout musulman n’était pas islamiste, tout islamiste était musulman (sauf Edwy Plenel). Les islamistes ne sont pas en guerre contre le passé colonial de la France, mais contre le monde moderne, c’est l’obligation faite à tout musulman de distinguer entre « la maison de l’islam » et « la maison de la guerre ». La France fait partie de la maison de la guerre. » (pp.877-878)
2016 : « Police de la pensée. Aujourd’hui on ne peut parler de l’islam qu’en présence de son avocat » (p. 893). Puis, pp 897-898, J.Julliard compare « les trois totalitarismes : communisme, nazisme, islamisme ».
2019 : « Deux erreurs successives chez les intellectuels. Hier, ils n’ont pas voulu voir que le communisme, ce parti totalitaire, était une religion. Aujourd’hui, ils ne veulent pas voir que l’islamisme, cette religion totalitaire, est un parti ». (p.996)
2020 : « Pas d’amalgame. Le dernier Charlie Hebdo (1.9.2020), numéro spécial anniversaire des attentats de 2015,
pulvérise la légende d’une séparation nette entre musulmans et islamistes, résumée dans le slogan « Pas d’amalgame » : ». Le sondage IFOP publié à cette occasion donne au contraire le sentiment d’un dégradé continu. Certes, 88% des Français et 72% des musulmans condamnent les islamistes, mais 26% des musulmans de moins de vingt-cinq ans ne les condamnent pas ! Et surtout, 74% de ces jeunes musulmans de moins de vingt-cinq ans déclarent faire passer leurs convictions religieuses avant les valeurs de la République. Pis : 45% d’entre eux estiment que l’islam est incompatible avec les valeurs de la République. Que tous ces jeunes Français soient radicalement hostiles aux valeurs de la France, c’est là un fait terrifiant, gros, si l’on ne fait rien, d’une future guerre civile. C’est la première fois dans son histoire que la France absorbe, en si peu de temps, une si grande quantité d’immigrés. Mais surtout, c’est la première fois qu’une telle proportion de ceux-ci est hostile à son pays d’accueil. C’est là une bombe dormante, prête à être dégoupillée, au cœur même de la France ». (p.1068)
Pages 1070-1073, papier spécifique intitulé « Ami, entends-tu… ? ». Extraits : « Le scénario est désormais immuable. Un crime horrible contre des innocents est commis au nom de l’islam, par un ou plusieurs terroristes islamistes. L’opinion est unanime : cette fois-ci, une limite vient d’être franchie. Le président de la République se déplace sur le lieu du crime et prononce de fortes paroles. Les éditoriaux se font de plus en plus émouvants, de plus en plus fermes. La nation tout entière rassemblée. Pour trois jours ! Car, dès le quatrième, la machine à contextualiser se remet en marche et ne tarde pas à tourner à plein régime. Lors du meurtre abominable de Samuel Paty, une sociologue de terrain nous alertait dans Le Monde [16 octobre] sur le risque, à trop lui rendre hommage, de faire de son assassin un « héros négatif ». Comprenez qu’à trop célébrer Jeanne d’Arc, on risque de susciter des vocations d’incendiaires et d’allumeurs de bûchers. Quand il y a une énormité à dire, on peut toujours compter sur les sociologues. Du moins sur certains d’entre eux. C’est ce que j’appelle leur force d’ineptie….
La France est-elle en guerre ? Oui, assurément, puisque depuis des années, l’islamisme radical la mène ouvertement contre elle, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de son territoire. Maintenant, la France fait-elle la guerre ? Assurément non, puisqu’elle s’est jusqu’ici bornée à parer tant bien que mal les coups qui lui sont portés. Pourquoi ce manque de réactivité ? Par légèreté, par lâcheté, mais aussi parce qu’en son sein l’islamo-gauchisme d’un certain nombre d’intellectuels d’extrême-gauche, très minoritaires dans le pays, mais très puissants dans les médias, a paralysé toute velléité de riposte en l’assimilant à la trop célèbre islamophobie, avorton monstrueux qui identifie l’islam à une race et toute résistance à l’islamisme à du racisme…. Contre qui faire la guerre ? Assurément pas contre les musulmans qui sont désormais partie intégrante de la communauté nationale et dont beaucoup sont à l’avant-garde de la résistance à l’islamisme… Les terroristes ont gagné la bataille de la peur ! Car enfin, qui donc est sous la menace ? Qui a besoin d’être protégé jour et nuit par la police ? Les partisans plus ou moins avoués du terrorisme, ou encore ceux qui « comprennent le contexte » ? Vous n’y êtes pas. Ceux qui risquent leur vie, ce sont les adversaires du terrorisme… La bataille sera rude, car notre longue passivité a permis aux islamistes de marquer des points dans la jeunesse musulmane. Entre ceux-ci et les musulmans sincèrement républicains existe ce qu’Amine El Khatmi, socialiste président du Printemps républicain, appelle une « zone grise », composée d’une grande majorité d’hésitants, probablement la majorité, qui n’approuvent pas le terrorisme mais qui sont tentés par le communautarisme. »
Et enfin, dans la postface à propos de « La montée des impérialismes » : « Le tableau ne serait pas complet si ne s’ajoutait l’ambition, pour le moment contenue de l’islamisme, de restaurer le califat médiéval. Mais soyons sûrs que l’idée n’est pas morte : et l’immigration, qui est pour les Européens sujet à controverse sur les droits de l’homme, est pour les islamistes un des leviers principaux de l’islamisation jusqu’au cœur de ce qui fut jadis la chrétienté » (p.1100).
Alors, en ces temps de proche élection présidentielle, peut-être pensez-vous que M. Macron serait l’homme de la situation ? Voilà ce qu’en écrit M. Julliard en 2020 : « J’ai longtemps résisté à cette idée, trop banale pour ne pas être suspecte. Mais je suis bien obligé de convenir que Macron est un homme dépourvu de toute structure intellectuelle. L’homme qui a dit qu’il n’y a pas de culture française ne faisait que généraliser son propre cas. L’homme qui a qualifié le colonialisme de « crime contre l’humanité » n’a aucun sens de l’Histoire. L’homme qui veut reconstruire Notre-Dame de Paris encore plus belle qu’avant n’a aucun sens esthétique » (p. 1031).
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La deuxième vidéo ci-dessous a été tournée à la célèbre Place des Vosges, à Paris, où habitait Richelieu … Cette place est devenue un camping où l’on n’exige ni passe-sanitaire, ni passeport, mais où l’on vous offre une tente que l’on vous installe même. La police vous ignore et les islamo-gauchistes vous nourrissent. L’invasion et l’islamisation organisées.
Et la troisième vidéo montre comment un homme politique vierge des préjugés islamophiles entend épargner à son peuple la malédiction de l’islam.
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