Musulmans et Témoins de Jéhovah sont d’accord pour faire du rejet du dogme de la Sainte Trinité un fondement de leur doctrine. Ensemble, tel le deuxième calife ordonnant l’incendie de la bibliothèque sans prix d’Alexandrie, ou les Talibans détruisant les statues géantes du Bouddha à Bâmiyân, ils effacent toute trace de culture pour imposer leur ignorance coupable, et osent réécrire l’histoire en affirmant que le dogme de la Sainte Trinité est une doctrine païenne imposée à l’Église par l’empereur païen Constantin en 325 au Concile de Nicée. Or, ce concile n’a pas défini le dogme de la Trinité, ce que fera le concile de Constantinople en 381, mais celui de la divinité du Christ, et en conséquence a condamné le prêtre Arius et ses disciples qui enseignaient que Jésus n’était qu’un homme, de sorte qu’en Arius ont déjà été condamnés musulmans et Témoins de Jéhovah.
Il est vrai que l’empereur païen Constantin, qui s’était érigé en protecteur de l’Église, a eu le mérite de lui accorder la liberté de culte, et qu’il a facilité l’organisation matérielle du Concile en prêtant sa résidence d’été de Nicée. Mais il n’a fait cela que pour tenter de pallier la division que faisaient courir à son empire les divisions théologiques des chrétiens. Et si dans ce but il a lui-même participé au concile et pris la parole pour inciter les évêques à refaire l’unité de l’Église, ce sont bien les trois cent évêques présents qui définirent la foi catholique, confirmée par les légats du pape Sylvestre, lui-même trop âgé pour faire le déplacement. Par ailleurs, ne suffit-il pas de lire la Bible, saint Ignace d’Antioche, saint Polycarpe, saint Irénée de Lyon, ou d’autres Pères de l’Église, qui ont vécu et écrit bien avant l’an 325, pour se rendre compte que l’Église n’a pas commencé à croire à la divinité de Jésus à ce moment-là ? Et qui peut croire qu’une Église sortant de trois siècles de persécutions allait abandonner sa foi pour complaire à un empereur ? Une autre preuve que ce concile n’a pas été celui de l’empereur Constantin imposant son paganisme à l’Église, est que lui-même a refusé la foi en la divinité de Jésus, pour lui préférer la doctrine d’Arius, et recevoir le baptême arien en 337…
Face au polythéisme et au monothéisme juif puis musulman le dogme de la Trinité exprime la particularité du monothéisme chrétien, à savoir que : Dieu est Amour (1 Jn 4.16), c’est-à-dire : Relation ! La preuve en est qu’Il nous a créés, nous qui ne sommes pas Lui, et qu’Il nous parle, c’est-à-dire qu’Il entre en relation avec nous. Dieu est Dieu en relation. Parce que Dieu est Amour, Il est relation, fécondité, trinité. Dieu n’est ni être solitaire ni un être fragmenté dont nous serions des parcelles comme le croit le New-Age. Il n’est pas plus un principe abstrait qu’une prolifération anarchique, un égoïsme qu’une dégénérescence, une unité monolithique qu’une multiplicité dévaluée, mais une communion de trois personnes qui sont ensemble et chacune le seul et même être. Dieu ne dépendant que de Lui-même pour exister S’engendre donc éternellement Lui-même, en sorte que l’Engendrant est dans l’Engendré et l’Engendré dans l’Engendrant (Jn 14.10), qu’Il peut engendrer sans Se défaire et Se donner sans S’appauvrir. Se donnant à Lui-même, Il peut aussi Se donner hors de Lui-même et à autrui, et c’est la raison pour laquelle Il nous a créés ! Quelle plus belle raison d’exister pourrions-nous avoir que d’exister pour accueillir Dieu, et nous unir à Lui (Jn 10.30 ; 17.21-23 ; Mt 28.19 ; 2 P.1.4) ? C’est ce que nous faisons lorsque nous accueillons Jésus-Christ : « Qui vous accueille M’accueille, et qui M’accueille accueille Celui qui M’a envoyé » dit Jésus (Mt 10.40). Ainsi, non seulement en accueillant ceux qui accueillent Jésus, nous accueillons Dieu, mais de proche en proche, toute l’humanité reçoit le moyen d’entrer ainsi en relation avec Dieu et de trouver en Lui son unité dans l’Amour.
Pourrait-il vraiment y avoir quelque chose de plus beau pour donner sens à notre vie, et résoudre les problèmes de plus en plus dramatiques du monde contemporain ?
Si les gens savaient qu’ils vont en Enfer, ils accueilleraient leur Sauveur !
Sur le même sujet, par le professeur Yves Modéran.
Merci mon Père pour cet enseignement très apprécié, sauf…pour moi, la dernière phrase…souvent la même…La menace de l’enfer…Cela me heurte, car je carbure à l’amour, pas à la peur…
Marie-Claude Simoneau,
Merci de votre message. Jésus ne parl-t-Il pas plus souvent de l’Enfer que du Paradis dans l’Evangile ?
Mon livre “Judas est-il en Enfer ?”, éditions DMM, qui va sortir d’ici la fin du mois, si Dieu le veut, devrait vous intéresser…