Françoise Breynaert a récemment décidé de prendre la plume dans le Salon Beige suite au scandale de l’actuel synode se pâmant d’admiration devant les pratiques idolâtres des peuples païens d’Amazonie , mais elle ne le fait que pour promouvoir une autre mythologie, celle du retour du Christ venant régner sur terre…
Certes, notre théologienne a raison d’innocenter le récit de la Genèse du blanc-seing qu’il donnerait à la maltraitance de la Création : lorsque Dieu demande à l’homme de soumettre la nature, il ne lui commande pas autre chose que de la cultiver et donc d’en prendre soin. Que serait l’homme sans culture de la terre et de lui-même ? Quelle meilleure sauvegarde de la Création que l’amour et la reconnaissance dus à son Créateur ? Le Créateur n’est-il pas infiniment plus aimable que la créature ?
De nombreux théologiens, visionnaires et prétendus prophètes, nous annoncent aujourd’hui le retour du Christ venant régner ici-bas en un monde par Lui enfin pacifié, ce qui contredit le Credo de l’Église qui nous fait attendre le retour du Christ non parce qu’Il vient régner ici-bas, mais parce qu’Il vient « juger les vivants et les morts ». Or, pour Françoise Breynaert, « n’avoir pour perspective que le jugement, ce n’est pas du tout engageant ! ». Elle voudrait bien jouir, elle aussi, du paradis, ici-bas, sinon, « autant détruire le monde tout de suite ! »… C’est dire combien la perspective de vivre dans le Royaume de Jésus « qui n’est pas de ce monde (Jn 18.36) », et de s’employer, en attendant, à le mériter et communiquer, ne suffit plus à combler de joie certaines âmes. Françoise Breynaert est-elle si loin du culte à la Création qu’elle prétend pourtant dénoncer ?
Pour justifier sa croyance en l’existence du règne terrestre du Christ, notre théologienne cite Jésus disant aux Apôtres : « En vérité Je vous le dis, à vous qui M’avez suivi : dans la régénération, quand le Fils de l’homme siégera sur Son trône de gloire, vous siégerez vous aussi sur douze trônes, pour juger les douze tribus d’Israël (Mt 19.28) ». Or, il est clair que la régénération dont il est ici question désigne la vie nouvelle de l’éternité qu’inaugurera la session par le Christ sur Son trône de gloire (Cf. Mt 25.31-46), le « jour de la régénération » étant celui où « les morts ressusciteront incorruptibles (Saint Jérôme, in Saint Thomas d’Aquin, La chaîne d’or) ». Françoise Breynaert en appelle encore à Spe Salvi n°35 de Benoît XVI pour appuyer le devoir de « préparer le règne de Dieu sur terre ». Or, ce texte ne fait que désigner « le Ciel » comme objet de l’espérance exposée par le Pape, et non cette terre… Elle indique enfin la prière du Notre Père nous faisant demander à Dieu que Sa volonté « soit faite sur la terre comme au Ciel (Mt 6.10) ». Or, si obéir à la Volonté de Dieu était reporté au temps du règne futur du Christ, cela signifierait que nous en serions aujourd’hui dispensés… Que vaudrait alors notre vie chrétienne ?
Avec une imagination digne de celle d’Arnaud Dumouch, elle affirme que les bienheureux qui vivront à cette époque supposée formeront « le royaume des justes, le prélude de l’incorruptibilité, royaume par lequel ceux qui en auront été jugés dignes s’accoutumeront peu à peu à saisir Dieu ». Or, c’est maintenant, et depuis la venue du Christ et jusqu’à Son retour, que nous avons « à saisir Dieu » ! Les chrétiens qui le font sont maintenant ce « royaume des justes », « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour proclamer les louanges de Celui qui les a appelés des ténèbres à Son admirable lumière (1 P 2.9). Si sa « spiritualité » lui paraît « autrement plus cohérente que les ersatz de spiritualité proposés par les courants écologiques laïcs », elle n’est pas pour autant chrétienne, car la foi chrétienne nous enseigne que cette création est justement destinée à disparaître lors du Retour de Jésus, non à L’accueillir pour qu’Il y règne avec ses justes ! « Il viendra, en effet, le Jour du Seigneur, comme un voleur ; en ce jour, les cieux se dissiperont avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. Puisque toutes ces choses se dissolvent ainsi, quels ne devez-vous pas être par une sainte conduite et par les prières, attendant et hâtant l’avènement du Jour de Dieu, où les cieux enflammés se dissoudront et où les éléments embrasés se fondront (2 P 3.10-12) ». Certes, de tels versets ne peuvent plaire aux adorateurs de la déesse mère, qu’elle s’appelle Gaïa ou Pachamama, mais pour nous, il n’y a de Dieu que Dieu, et toute la création n’est que l’échafaudage servant à l’édification de la création nouvelle et éternelle (1 Co 5.7 ; Ga 6.15 ; 2 P 3.13) qui descend du Ciel (Ap 21.1-2). Aussi, « Je vous le dis, frères : le temps se fait court. Que désormais ceux qui ont femme vivent comme s’ils n’en avaient pas ; ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas ; ceux qui sont dans la joie, comme s’ils n’étaient pas dans la joie ; ceux qui achètent, comme s’ils ne possédaient pas ; ceux qui usent de ce monde, comme s’ils n’en usaient pas vraiment. Car elle passe, la figure de ce monde. (1 Co 7.29-31) » Peut-on trouver fondement plus parfait à un comportement « écologique » ?
C’est certainement avec la louable intention de répondre à ceux qui accusent l’Église de favoriser par son enseignement la crise écologique que Françoise Breynaert entend montrer que l’Église a de bonnes raisons, elle aussi, d’aimer la Création, qui serait destinée à être gouvernée par Jésus glorieux. Mais outre que cette croyance n’appartient pas au dépôt de la foi (Cf. 1 Th 4.15-17), comment ne pas voir qu’elle prépare les chrétiens à accueillir, le moment venu, le faux Christ qui prétendra apporter la paix sur la terre ?
Abbé Guy Pagès
” le royaume des justes”…
Il me semble qu’en l’occurence ce “royaume” mériterait le qualificatif d'”INJUSTE”!
Comment comprendre que Dieu mette subitement fin à cette “vallée de larmes” dans laquelle l’Humanité survit tant bien que mal depuis son origine
et qu’un petit nombre (et sa descendance!) reçoive le privilège insigne d’être réintroduit dans le paradis terrestre?
J’insiste sur la descendance pour faire comprendre à Madame Breynaert que si, à la rigueur, on pouvait admettre (mais on ne le peut pas), un futur royaume terrestre habité par “ceux qui en auront été jugés dignes” -on suppose que c’est en raison de leur fidélité au Christ- on ne voit pas à quel titre leur descendance reçevrait ce même privilège! Jésus nous a-t-il enseigné que dans le Royaume de Dieu nous continuerions à procréer? Ce serait chouette pour notre descendance: elle se retrouverait immédiatement au Paradis… Joli pied de nez à ceux qui ont souffert ici-bas!
Le Royaume des Justes, c’est la Vie éternelle, après cette vie, où vivront ceux qui auront embrassé le Salut dans le Christ Jésus. Il n’y en a pas d’autre.
Il n’est pas bon de donner de faux espoirs à cette génération, déjà tellement perturbée, fragile, ignorante des voies du Salut. La théologie doit revenir à la Vérité et se méfier de l’imagination comme de la peste.
« 22 En effet, c’est en Adam que meurent tous les hommes ; c’est dans le Christ que tous revivront 23 mais chacun à son rang : en prémices, le Christ.
Ensuite ceux qui appartiennent au Christ lors de sa venue.
24 Ensuite viendra le terme quand il remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité, toute puissance.
Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. 25 C’est lui en effet qui doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. 26 Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort, 27 car il a tout mis sous ses pieds » (1Co 15, 22-27).
Deux remarques importantes :
1. Tous revivront : en araméen, le verbe à l’inaccompli est à la fois passé, ce qui convient au Christ, et futur ce qui convient pour le reste de l’humanité. La résurrection des morts est nettement mise en lien avec la propre Résurrection du Christ. Jésus est le modèle ; mieux encore Jésus nous incorpore dans sa Résurrection.
2. Le « ensuite » (eita) au début du verset 24 indique une consistance propre au temps inauguré par le verset 23 : c’est le « temps » de la venue du Christ, ce que saint Irénée appelle le royaume des justes (étape du processus de la fin), et qui conduit au Père (étape ultime et ineffable), cf. Ap 19-21. Le Christ conduit au Père…
Mais pour la doctrine augustiniste qui s’est imposée à l’Eglise latine (qui n’a redécouvert St Irénéée qu’après 1575, cf. http://www.eecho.fr/st-thomas-daquin-et-la-millenie ), le second “ensuite” gêne, et un bon nombre de traductions françaises (et uiquement françaises) remplacent ce second « ensuite » par « alors » c’est-à-dire en même temps (seules ces traductions françaises trompent ainsi le peuple chrétien).
Cf. Ma réponse sur ce fil au père Gallez.
J’aime bien l’apologétique des vérités chrétiennes vis-à-vis des musulmans, cela a un certain impact.
Simplement, la foi chrétienne n’est pas une série de formules ou de dogmes (ces derniers étant très rares). Psychologiquement certes, c’est rassurant de répéter des formules, mais le risque est d’oublier d’une part qu’elles n’enferment pas la vérité, et d’autre part qu’on les comprend en fonction d’a priori linguistiques, philosophiques et autres qui sont personnels.
Il y a un très grand danger à raisonner en concepts/formules (selon la tradition latin scolastique), sans prendre en compte le l’histoire. Car la Révélation est inséparable de l’histoire. Ce sont les théologiens scolastiques qui ont fait de la Révélation un ensemble de concepts. L’Eglise en crève, et pas seulement depuis Vatican II.
En fait, toutes les objections conceptuelles de M. l’Abbé Pagès trouvent leurs réponses sur le site http://www.eecho.fr/?s=Venue+glorieuse.
Il peut y mettre un commentaire, mais c’est la première chose à faire que de les lire avant d’attaquer une des rares théologiennes catholiques qui n’ait pas été prise au jeu (très masculin) des jeux de concepts.
Je rappelle aussi à M. l’Abbé de se méfier des traductions françaises frelatées de 1 Co 15 :
« 22 En effet, c’est en Adam que meurent tous les hommes ; c’est dans le Christ que tous revivront 23 mais chacun à son rang : en prémices, le Christ.
Ensuite ceux qui appartiennent au Christ lors de sa venue.
24 Ensuite viendra le terme quand il remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité, toute puissance.
Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. 25 C’est lui en effet qui doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. 26 Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort, 27 car il a tout mis sous ses pieds » (1Co 15, 22-27).
Le « ensuite » (eita) au début du verset 24 n’apparaît pas dans un bon nombre de traductions françaises (et uniquement françaises) qui remplacent ce second « ensuite » par « alors » c’est-à-dire en même temps (seules ces traductions françaises trompent ainsi le peuple chrétien).
Pour la doctrine augustiniste qui s’est imposée à l’Eglise latine (laquelle n’a redécouvert St Irénée qu’après 1575, cf. http://www.eecho.fr/st-thomas-daquin-et-la-millenie ), ce second “ensuite” gêne certains. C’est poutant clair pour St Irénée, qui parle du temps qui suivra la venue du Christ comme d’un royaume des justes, cf. Ap 19-21, étape indispensable et analogue dit-il au temps de préparation des âmes (qu’on a appelé le Purgatoire).
Rejeter St Irénée, c’est rejeter la Révélation transmise par les Apôtres, et en même temps bon nombre de passages du Nouveau Testament.
Il est permis de dire qu’on ne comprend pas. Il n’est pas permis de critiquer ceux qui ont compris et ne se contentent pas de formules.
“Simplement, la foi chrétienne n’est pas une série de formules ou de dogmes (ces derniers étant très rares). Psychologiquement certes, c’est rassurant de répéter des formules, mais le risque est d’oublier d’une part qu’elles n’enferment pas la vérité, et d’autre part qu’on les comprend en fonction d’a priori linguistiques, philosophiques et autres qui sont personnels.”
Si “la foi chrétienne n’est pas une série de formules ou de dogmes”, ceux-ci l’expriment sans erreur possible. Quant au fait que chacun les “comprend en fonction d’a priori linguistiques, philosophiques et autres qui sont personnels” est un défi qui le conduit à dépasser ce qu(il y a de contingent dans sa façon de comprendre pour s’élever à la connaissance de la Vérité, qui ne change pas, et est partout et toujours la même. Il n’appartient pas à chacun de s’inventer la foi.
“Il y a un très grand danger à raisonner en concepts/formules (selon la tradition latin scolastique), sans prendre en compte le l’histoire. Car la Révélation est inséparable de l’histoire. Ce sont les théologiens scolastiques qui ont fait de la Révélation un ensemble de concepts.”
Ibidem.
“L’Eglise en crève, et pas seulement depuis Vatican II.”
Ce dont l’Eglise peut souffrir, ce n’est pas de souffrir de raisonner avec des concepts – comment faire autrement ?, mais de ne pas être suffisamment ouverte à l’inspiration de l’Esprit-Saint, qui nous a été envoyé pour nous introduire dans la vérité tout entière (Jn 16.13).
“En fait, toutes les objections conceptuelles de M. l’Abbé Pagès trouvent leurs réponses sur le site http://www.eecho.fr/?s=Venue+glorieuse.
Il peut y mettre un commentaire, mais c’est la première chose à faire que de les lire avant d’attaquer une des rares théologiennes catholiques qui n’ait pas été prise au jeu (très masculin) des jeux de concepts.
Je rappelle aussi à M. l’Abbé de se méfier des traductions françaises frelatées de 1 Co 15 :
« 22 En effet, c’est en Adam que meurent tous les hommes ; c’est dans le Christ que tous revivront 23 mais chacun à son rang : en prémices, le Christ.
Ensuite ceux qui appartiennent au Christ lors de sa venue.
24 Ensuite viendra le terme quand il remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité, toute puissance.
Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. 25 C’est lui en effet qui doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. 26 Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort, 27 car il a tout mis sous ses pieds » (1Co 15, 22-27).
Le « ensuite » (eita) au début du verset 24 n’apparaît pas dans un bon nombre de traductions françaises (et uniquement françaises) qui remplacent ce second « ensuite » par « alors » c’est-à-dire en même temps (seules ces traductions françaises trompent ainsi le peuple chrétien).
Pour la doctrine augustiniste qui s’est imposée à l’Eglise latine (laquelle n’a redécouvert St Irénée qu’après 1575, cf. http://www.eecho.fr/st-thomas-daquin-et-la-millenie ), ce second “ensuite” gêne certains. C’est poutant clair pour St Irénée, qui parle du temps qui suivra la venue du Christ comme d’un royaume des justes, cf. Ap 19-21, étape indispensable et analogue dit-il au temps de préparation des âmes (qu’on a appelé le Purgatoire).
Rejeter St Irénée, c’est rejeter la Révélation transmise par les Apôtres, et en même temps bon nombre de passages du Nouveau Testament.
Il est permis de dire qu’on ne comprend pas. Il n’est pas permis de critiquer ceux qui ont compris et ne se contentent pas de formules.”
Saint Paul essaye de décrire la venue du Christ dont il imagine qu’il en sera contemporain (1 Th 4.15,17), comme la plupart des croyants de l’époque. C’est dire que son enseignement, bien que présenté sous l’autorité de la parole du Seigneur, ne peut être compris au sens littéral. Et en aucun cas il n’est possible de prendre le sens d’un seul mot pour l’opposer à l’ensemble de l’Ecriture (Mt 24.27 ; Is 29.6 ; 30.30 ; Za 9.14 ; Ps 97.4 …) et à l’enseignement de l’Eglise (cf. CEC n°668-682).
Quant à “ceux qui ont compris et ne se contentent pas de formules”, ce n’est pas l’humilité qui semble pouvoir les étouffer. Cependant, aucune théologie digne de ce nom ne peut se fonder ailleurs que sur l’humilité.
Je donne rendez-vous au père Gallez et à F. Breynaert à la prochaine livraison de la revue Catholica, qui doit sortir en octobre, où je leur ai réservé un article.
Comme promis, voici l’article dont je vous parlai : https://www.islam-et-verite.com/le-pere-gallez-et-le-salut-dans-la-mort/
Quant à la Lettre au Corinthiens,
Observons bien les prépositions : la venue du Christ est encore suivie d’un « puis » (verset 24), elle ne fait qu’ouvrir le processus de la fin :
« 22 En effet, c’est en Adam que meurent tous les hommes ; c’est dans le Christ que tous revivront 23 mais chacun à son rang : en prémices, le Christ,
ensuite ceux qui appartiennent au Christ lors de sa venue,
24 puis viendra la fin quand il remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité, toute puissance. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. 25 C’est lui en effet qui doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. 26 Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort, 27car il a tout mis sous ses pieds » (1Co 15, 22-27).
Deux remarques importantes :
1. Tous revivront : en araméen, le verbe est à la fois passé, ce qui convient au Christ, et futur ce qui convient pour le reste de l’humanité. La résurrection des morts est nettement mise en lien avec la propre Résurrection du Christ. Jésus est le modèle ; mieux encore Jésus nous incorpore dans sa Résurrection.
2. Le « puis » (eita) au début du verset 24 semble laisser une consistance propre au temps inauguré par le verset 23 : c’est le « temps » de la venue du Christ, ce que saint Irénée appelle le royaume des justes (étape du processus de la fin), et qui conduit au Père (étape ultime et ineffable). Le Christ conduit au Père… Mais cette remarque grammaticale est gênante pour la doctrine usuelle de l’Église (doctrine augustinienne) au point qu’un bon nombre de traductions remplacent le « puis » (ensuite) par « alors » (concomitant) .
Quant au texte de la lettre de Pierre, le texte s’éclaire dès lors que l’on revient à des traductions plus littérales, notamment aux versets 10 et 12, ce qui donne :
« 10 Le jour du Seigneur viendra comme un voleur, et dans ce jour [qui est comme mille ans], les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre et ses travaux passeront . 11 Ainsi, puisque tout cela est en voie de destruction, vous voyez quels hommes vous devez être, quelle sainteté de vie, quel respect de Dieu vous devez avoir, 12 attendant et hâtant la Parousie du jour de Dieu (ce jour où les cieux éprouvés par le feu seront dissous et les éléments fondus). » (2P 3, 10-12 – traduction littérale).
Foi-vivifiante.fr
Comme promis, voici l’article dont je vous parlai : https://www.islam-et-verite.com/le-pere-gallez-et-le-salut-dans-la-mort/
Monsieur l’abbé, “Solidement ancré sur les fondements scripturaires et patristiques, le livre de Françoise Breynaert nous expose l’enseignement de l’Église sur le retour glorieux du Christ, tout en nous mettant bien en garde contre les autres messianismes, religieux ou politiques.” Le 25 Mars 2019 . + Mgr Dominique REY . Évêque de Fréjus-Toulon.
Imprimatur : Pour la publication au Brésil, Mgr José Francisco Rezende Dias, Arcebispo Metropolitano de Niterói, Estado de Rio de Janeiro, a donné son imprimatur le 18 octobre 2019.
moi aussi j’avais quelques appréhensions en découvrant les travaux du père Cyril Pasquiers, bénédictin, publié avec l’accord de son père abbé. Mais j’ai pris le temps d’étudier…
Pas de crier au loup. Etudier trois ans.
Quant à l’intérêt de ces études pour les musulmans, elles sont très importantes. Voir par exemple cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=8y7OB9KXKb8&list=PLsIIgGqUVov9VZIKgm28St9E0SbG9wQ5A&index=28&t=0s
Comme toujours très cher père Guy, tu nous éclaire sur les subtilités des Saintes Écritures et les fausses interprétations de bons théologiens pourtant mais qui à cause de leur trop grand attachement à ce monde, dérivent vers une désolante spiritualité compromettante avec ce monde qui passe…… ils préfèrent vautrer leurs âmes vers l’épanouissement d’un monde qui passe plutôt que l’élévation de que nous octroie la Croix et la Résurrection qui ne passera jamais ….!
“théologienne” !!!
Merci de ne pas verser dans la novlangue évoquée par Georges Orwell…