Un entretien de Fr. Thierry  (Retour au réel) et de J. C. Gruau (Librairie française) au sujet de “Judas est-il en Enfer ?

Si la Vierge est venue à Fatima montrer l’Enfer, n’était-ce pas parce que le rappel de ce dogme allait nous être nécessaire ? judas-est-il-en-enferEt en effet, la pensée de l’Enfer est aujourd’hui aussi absente de l’univers mental des chrétiens que ce qu’elle est présente en celui des musulmans… Y aurait-il dans la disproportion de ce rapport la raison de l’affaiblissement de la Foi en Occident et de l’invasion de celui-ci par l’islam ? L’abbé Pagès nous invite avec une impressionnante liberté et lucidité à revisiter ce dogme et à partager sa conviction aussi tragique que remplie d’espérance : Si les gens savaient qu’ils vont en Enfer, ils changeraient de vie

« Si nous n’acceptons pas d’avouer qu’en un sens notre salut éternel n’est pas assuré, c’est que nous refusons d’avoir confiance. S’il est devenu presque impossible de parler de l’Enfer aux chrétiens, ce n’est pas parce qu’ils ont peur, mais parce qu’ils ne veulent pas avoir peur. Ils ne peuvent plus supporter ce dogme parce qu’ils n’ont pas confiance : n’ayant pas confiance, s’ils croyaient à l’Enfer, ils seraient perdus.

Ce que j’appelle le courage d’avoir peur, c’est tout simplement le courage de croire à l’Enfer. Et je dis que le refus de ce courage est un refus d’avoir confiance, donc un très grand danger d’y aller… en un sens le seul. S’il y a un point où la génération actuelle est en danger, c’est celui-là.

Pendant dix-huit siècles, la plupart des Pères et des théologiens (grecs et latins) ont enseigné couramment la doctrine du petit nombre des élus… et ceux qui enseignaient cela étaient parfois des saints brûlants de charité. Depuis le XIXème siècle, l’enseignement bouge à ce sujet dans l’Église latine, à une telle vitesse que l’Enfer apparaît aujourd’hui comme une invention du Moyen Age dont il n’y aurait pas trace dans l’Évangile bien interprété(Père Marie-Dominique Molinié, Le courage d’avoir peur, Cerf, 2003, p.182) »

Le Père Guy Pagès, prêtre du diocèse de Paris et licencié en théologie, après avoir rappelé quelques notions élémentaires, mais aujourd’hui nécessaires à la compréhension des fins dernières, en cet ouvrage présente :

  • La critique sans doute la plus implacable qui ait jamais été faite de la théologie de Hans Urs von Balthasar, source majeure de la crise théologique contemporaine au sujet des fins dernières ;
  • Une critique de l’ouvrage de Hans Joseph Klauck, qui, en suite nécessaire de la théologie de Balthasar, nie la damnation de Judas ;
  • Les preuves de la damnation de Judas, et donc de ce que l’Enfer n’est ni vide ni hypothétique ;

Une proposition originale et puissante pour revivifier la foi de l’Église dans le contexte de l’apostasie généralisée d’un Occident soumis à son islamisation programmée.

Le Préfet de la Congrégation pour la Foi, le cardinal Gerhard Müller, mais aussi le cardinal Robert Sarah, ainsi que Mgr Athanasius Schneider, souhaitent à ce livre “un franc succès“… 

« La lecture de vos pages, servies par une riche érudition et un style fort clair, invite à prier pour que tous les hommes découvrent à quel point Dieu les aime et veut les attirer définitivement à Lui, tout en laissant à leur liberté la possibilité d’un refus éternel.
Formant le vœu que de nombreux lecteurs bénéficient des services que leur rendra votre ouvrage, je vous assure, Monsieur l’Abbé, de mes sentiments cordiaux et dévoués. » Gerhard Cardinal Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 30 avril 2017.

Vous pouvez commander l’ouvrage ici (287 p, 22 €) chez mon éditeur : http://www.editionsdmm.com/A-205006-judas-est-il-en-enfer.aspx

sur Amazon : https://www.amazon.fr/Judas-est-il-Enfer-Guy-Pag%C3%A8s/dp/2856523811/ref=sr_1_1?

ou chez votre libraire.

Merci !

 

Transcription de la vidéo 2 :

Loué soit Jésus-Christ, Sa paix soit avec vous ! Aujourd’hui, très peu de personnes croient à l’existence de l’enfer.

Beaucoup se sont échafaudé un paradis dans lequel le Dieu de toute tolérance a définitivement aboli la différence entre le bien et le mal, de sorte que leur conscience ne soit plus inquiétée, alors que c’est souvent pour de justes raisons qu’elle est secrètement tourmentée. Beaucoup, infectés par la religiosité du New Age omniprésent, sont à la recherche de leur propre et soi-disant déité, tandis que d’autres en sont encore à se demander si après la mort il y a quelque chose, et que nombre de chrétiens, pensant que le péché n’est pas si grave que ça, puisque Dieu est si bon qu’Il fera en sorte que l’on ira tous au paradis, vivent comme si Dieu n’existait pas.

 

Je voudrais rappeler que l’enfer est une vérité révélée, qui va bien sûr a contrario de la pente de l’esprit humain, qui volontiers se prend pour Dieu. Si l’enfer existe, cela signifie que l’homme n’est pas Dieu. Si l’enfer existe, cela signifie qu’il y a donc une justice, une différence entre le bien et le mal, et donc aussi une miséricorde. Pour montrer que l’enfer existe, Jésus Lui-même nous a révélé que Judas est en enfer.

Si Judas est enfer, alors cela signifie que l’enfer n’est pas une hypothèse mais une réalité existentielle, actuelle. Si Judas est en enfer, cela signifie que chacun d’entre nous peut y aller. Je vais vous montrer que Judas est en enfer. Pour qu’une vérité soit déclarée de foi divine et catholique, il faut que les trois sources de la foi concordent entre elles, à savoir la Tradition de l’Église, l’Écriture sainte et le Magistère de l’Église.

 

Que dit l’Écriture sainte au sujet de la damnation de Judas ? Eh bien, dans l’évangile de saint Jean au chapitre 6, et au verset 70, Jésus dit, après la multiplication des pains, et le discours sur l’Eucharistie, aux apôtres : “N’est-ce pas Moi qui vous ai choisis, vous les Douze ? Et cependant, l’un d’entre vous est un démon.” Il n’y a pas de démon au Ciel ! En Mathieu 26, 24, au moment de l’institution de l’Eucharistie, Jésus dit au sujet de celui qui allait le livrer, qu’« il eût mieux valu pour lui de n’être jamais né ». La vie éternelle commence dans cette vie, ou elle ne sera jamais. Si donc, cette vie terrestre est déniée comme étant un bien à Judas, a fortiori la vie éternelle, qui aurait pu y prendre racine.

En Jean 17,12, Jésus dit : “Père, ceux que Tu M’as donnés, Je n’en ai perdu aucun, sauf le fils de perdition » ; le sens de cette phrase est assez clair pour que l’on comprenne que Judas est damné : « Le fils de perdition ».

Vous me direz peut-être : “Mais Jésus ne parle pas de Judas, du moins Il ne le nomme pas.” Pourquoi Jésus ne nomme-t-Il pas Judas, tout en le désignant ? Eh bien, pour que Judas, au jour du Jugement dernier, ne puisse pas dire à Dieu, devant tout le monde : “Je ne pouvais pas faire autrement : c’est toi-même qui l’avais annoncé, que je serais le traître.” Jésus n’a pas dit que c’était Judas qui le livrerait, pour que Judas, comme tous les autres apôtres, puisse dans son cœur dire à Dieu : “Père, faites que ce ne soit pas moi, je ne veux pas trahir Jésus, aidez-moi. » Mais Judas ne l’a pas fait. Et la deuxième raison pour laquelle Jésus ne nomme pas explicitement Judas, c’était pour le soustraire à la colère des autres apôtres, qui n’auraient pas supporté que l’un d’entre eux livre leur maître ; ils avaient déjà tellement de mal à souffrir sa présence auprès d’eux.

Que nous dit maintenant la Tradition de l’Église ? Eh bien, l’Église a fêté et fête tous les apôtres, sauf Judas. Si donc, l’Église célèbre la fête de tous les apôtres qui sont au Ciel, mais ne célèbre pas la fête de saint Judas, cela signifie qu’elle a conscience que Judas n’est pas au Ciel.

Et cependant, l’Église n’a non plus jamais prié pour que Judas aille au Ciel. Quand un pape meurt, quand un évêque meurt, l’Église prie pour son salut. A fortiori, le ferait-elle pour un apôtre, mais elle ne l’a jamais fait. C’est la preuve que l’Église sait que Judas n’est pas non plus au purgatoire.

Si donc, dans la pensée de l’Église, Judas n’est ni au paradis, ni au purgatoire, c’est que l’Église sait qu’il est en enfer. Et tous les Pères de l’Église ont toujours affirmé et enseigné cela.

 

Troisième source de la foi, le Magistère : eh bien, le premier concile de l’Église, réuni par le premier pape saint Pierre, a été convoqué tout spécialement pour donner, non pas un successeur à Judas, car on ne succède pas à un démon, mais un remplaçant (Actes 1.25) ; et saint Pierre dit au sujet de Judas, qu’il est parti à son lieu à lui. Cela signifie donc que, dans la foi de Pierre, Judas ne partage pas la communion des saints, dans laquelle nul ne dit ‘sien’ ce qui est à lui, mais où tout est commun (Actes 2,44 ; 4, 32). Dans l’Eglise comme dans le Paradis, c’est la communion des saints où tout est commun et où personne ne dit sien ce qui est à lui. Si donc Judas est à son lieu à lui, cela signifie qu’il n’est pas au paradis.

 

Jésus Lui-même nous a révélé que Judas est en enfer, pour que nous comprenions que nous-mêmes pouvons y aller si nous ne nous convertissons pas pour accueillir la miséricorde de Dieu en confessant et rejetant nos péchés.

La Vierge Marie est apparue à Fatima en 1917, elle a donné des signes éclatants, qui ont permis à l’Église d’authentifier l’origine divine de ses apparitions. Et dans l’une d’elles, elle a montré l’enfer où les âmes tombaient comme des flocons de neige en hiver parce qu’il n’y a personne qui prie et se sacrifie pour elles.

Si nous prenions au sérieux le fait que l’enfer existe et que nous pouvons y aller, alors nous cesserions de pécher. Lorsque sainte Faustine est allée visitée l’enfer par grâce divine, elle a rapporté que beaucoup d’âmes qui se trouvaient là, y étaient parce qu’elles ne savaient pas que l’enfer existait.

Si les gens savaient qu’ils vont en enfer, ils changeraient de vie.