Farhad grandit en Afghanistan dans les années 1990. La violence est la norme : le mollah disait que « si on assistait à la lapidation, Dieu réduirait nos péchés ». Son cœur devient noir de haine. « Les chrétiens sont des infidèles et ils doivent mourir. » C’est ce que pensait Farhad. Fils d’un moudjahid général de l’armée afghane, il a été éduqué dans les écoles coraniques imposées par les talibans. « Ils affirmaient que c’était écrit dans le Coran », souligne-t-il. Il se souvient des propos du mollah qui leur enseignait que s’ils assistaient à des lapidations, Dieu réduirait leurs péchés. Chaque semaine, des centaines d’enfants se rendaient au stade pour être témoins de décapitations, d’amputations des mains, de lapidations, de coups de fouet… « C’était le seul monde que nous connaissions », témoigne-t-il. Quand il arrive en Italie en 2004, il est convaincu que les chrétiens sont des infidèles et qu’ils doivent donc mourir : « Ils nous ont dit que c’était écrit dans le Coran ». Ce sont les « petits gestes humains » qui lavent l’obscurité de son cœur. Aujourd’hui, Farhad explique ce qui a changé sa vie. « Toute ma transformation est due à la rencontre avec des personnes différentes. C’est en dialoguant avec elles que je me suis trouvé, ainsi que ma religion, l’islam. J’ai découvert que Dieu est amour ». Il perd de nombreux amis et une fatwa le condamne à mort, mais il va de l’avant. « La souffrance de mon passé est devenue la force de mon présent. Je n’ai pas peur, car j’ai choisi la liberté ».
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