Loué soit Jésus-Christ le pain vivant, descendu du Ciel pour qu’on le mange et ne meurt pas. (Jn 6.50) Au début de ma conversion, je me sentais par la grâce de Dieu, attiré à aller très souvent à la messe. Mais à la fin de la messe, je restais à ma place et dans le silence de mon coeur je disais à Dieu :
“Seigneur, fais-moi comprendre ce que l’on vient de faire parce que je ne comprends rien.”
Mais je comprenais une chose : c’est que la messe devait être importante puisque l’Église la célèbre chaque jour. Et Dieu, qui répond toujours à une prière sincère, m’a introduit dans l’intelligence de ce mystère de la messe au point que j’y ai trouvé tout ce que je pouvais désirer. Infiniment… au-delà de tout ce que pouvais désirer et je suis devenu prêtre pour partager ce trésor avec mes frères. Je dis cela pour souligner l’importance de l’action de grâce après la messe. J’ai tout appri, dans ce quart d’heure que je passais tout seul dans l’Église en silence après la messe. La grâce en effet n’est jamais aussi forte qu’à ce moment là puisque nous avons reçu Dieu. Dieu s’est donné à moi comme preuve de son amour pour moi, ici et maintenant.
Que pourrais-je désirer d’autres ? Comment pourrais-je ne pas être comblé par ce don ?
Car si Dieu ne me suffit pas : qu’est-ce qui me suffira ? Or, est-ce que nous savons après avoir communié prendre le temps de l’action de grâce ? C’est-à-dire de savoir remercier Dieu pour ce don qu’Il nous a fait de Lui-même. Est-ce que nous savons l’apprécier, le goûter, en tirer toutes les virtualités, les potentialités, les grâces dont nous avons besoin. Car Dieu s’est donné à moi ici et maintenant pour que je puisse uni à Lui, être moi-même victorieux de tout mal, sortir victorieux de tous les combats que je suis en train de mener. Car ce pain que je reçois est le Christ vivant, vainqueur du péché, de Satan et de la mort.
L’action de grâce est le moment où nous devons rendre grâce à Dieu : “Remercier Dieu !” Jamais la grâce n’est plus forte que là, plus active. Car, ce que nous avons reçu nous comble
au-delà de toute mesure. Bref, je vais vous montrer donc le petit chemin par lequel Dieu m’a fait passer pour entrer dans l’intelligence de ce mystère de la messe. Mais d’abord, il faut se rappeler que pour Dieu “il n’y a pas de temps.” “DIEU EST ÉTERNEL !!! ” Il vit dans un instant d’une plénitude infinie… qui fait qu’Il est toujours le même, à chaque instant de ce qui pour nous est le temps. Il est le même éternellement… Il ne change pas. Et donc, le jour où le monde a commencé, l’instant que nous vivons maintenant, le jour où le monde finira, se tiennent immobile devant lui en même temps. Il voit tout en même temps parce qu’Il est toujours le même ! Il ne change pas. Il est éternel ! Pour me faire passer par ce petit sentier, le Seigneur m’a donné de me rappeler un verset de l’évangile de saint Jean, qui est ceci :
“Qui mange Ma chair et boit Mon sang demeure en Moi et Moi en lui.” (Jn 6.56)
Et donc, les apôtres qui ont reçu le corps et le sang de Jésus le jeudi saint, c’est-à-dire avant la mort de Jésus ont donc demeuré en Jésus, avant que Jésus meure. Lorsque Jésus a été arrêté, les apôtres qui avaient communié au corps et au sang du Christ et qui donc demeuraient en Jésus,
“Qui mange Ma chair et boit Mon sang demeure en Moi.
Les apôtres ont donc eux-aussi en Jésus été arrêtés. Lorsque Jésus a été flagellé, les apôtres qui demeuraient en Jésus ont eux-aussi été en Jésus été flagellés. Lorsque Jésus a été crucifié, les apôtres qui demeuraient en Jésus :
“Qui mange Ma chair et boit Mon sang demeure en Moi.” ont eux-aussi en Jésus été crucifiés.
Lorsque Jésus est mort, les apôtres qui demeuraient en Jésus sont donc eux-aussi morts en Jésus.
Et lorsque Jésus est ressuscité, les apôtres qui demeuraient en Jésus sont donc eux-aussi ressuscités.
Voilà pourquoi Jésus dit : “Si vous ne mangez pas Ma chair et si vous ne buvez pas Mon sang,
vous n’aurez pas la vie en vous.” (Jn 6.53)
Car seul le corps du Christ a connu ce destin de mourir et de ressusciter. Et c’est seulement si nous nous unissons à Jésus avant qu’Il meure, pour mourir avec Lui, que nous-aussi nous pourrons ressusciter avec Lui.
D’ailleurs, remarquez bien que le prêtre à la consécration dit ceci :
“Prenez et manger ceci est Mon corps, livré pour vous, prenez et buvez ceci est Mon sang qui va être versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés.” qui va être versé.
Donc, Il ne l’est pas encore. Eh bien, nous tous lorsque nous communions, nous recevons le même pain et le même vin qu’ont reçus les apôtres au cénacle. Jésus n’a donné Son corps et Son sang qu’une fois pour tous les hommes. Nous sommes à la messe avec les apôtres au cénacle pour recevoir Jésus avant qu’Il meure pour mourir avec Lui, mourir d’amour. C’est pourquoi Saint Paul premier épitre aux Corinthiens, chapitre 11 verset 28 dit :
“Chaque fois que vous célébrez ce mystère, vous annoncez la mort du Seigneur.”
Il ne dit pas la résurrection comme on l’a tellement entendu pendant des décennies : vous annoncez Sa mort. Quand on vient à la messe, on vient pour mourir avec Jésus afin de pouvoir ressuscité aussi avec Lui. Que faisait Marthe Robin lorsqu’elle avait communié le jeudi ? Elle communiait une fois par semaine, le jeudi. Elle entrait en extase et elle revivait la Passion. Cette femme pendant 50 ans n’a ni mangé ni bu, ni dormi. Elle ne recevait qu’une fois par semaine le jeudi la petite hostie qu’est le corps du Christ et c’est ça qui la faisait vivre pendant 50 ans.
Et quand elle communiait, jusqu’au dimanche matin, jour de la résurrection du Christ, elle revivait la Passion. Et l’on voyait sur son front, coulé du sang à l’emplacement de la couronne d’épines. Et dans ses mains, dans ses pieds, à son coeur, du sang coulaient. Parce qu’elle était tellement unie au Christ, qu’elle ne faisait qu’un avec Lui.
Eh bien, pour le Padre Pio lorsqu’il célébrait la messe, la même chose :
Il revivait la Passion. Eh bien, ces 2 saints faisaient ce que nous devons tous faire.
Comment recevoir Jésus avant qu’Il meure, s’unir à Lui et ne pas souffrir aussi avec Lui jusqu’à la mort ? Voilà pourquoi Jésus nous donne Son corps et Son sang avant de mourir.
Pour que nous puissions être capable d’aller avec Lui jusqu’à la mort sans jamais pécher.
Derniers commentaires