Voici le texte et la vidéo de la conférence intitulée “Les musulmans en Europe – hier et aujourd’hui “ que l’Abbé Guy Pagès a donnée lors du congrès international qui s’est tenu à l’Académie de la culture sociale et médiatique (AKSiM) de Toruñ (Pologne) du 29 au 30 novembre 2024 sur le thème : “Les catholiques et l’identité de l’Europe“, qui a ainsi présenté le congrès:
À l’heure de la crise civilisationnelle dans le monde et de la dictature omniprésente du relativisme moral, il est urgent de réveiller les consciences humaines pour que l’humanité ne perde pas les fondements de son existence. Le continent européen constitue un front primordial dans la lutte pour la dignité humaine et l’avenir de l’humanité. Dans le cadre d’un cycle de congrès annuels consacrés aux attitudes des catholiques envers différentes manifestations de la vie sociale, la communauté scientifique de l’Académie de la culture sociale et médiatique de Toruń a décidé d’organiser un congrès international sous le titre: Les catholiques et l’identité de l’Europe. Des autorités ecclésiastiques, d’éminents représentants du monde scientifique et politique ont été invités à y participer et ont confirmé leur présence :
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- Cardinal Gerhard L. Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (2012-2017) : L’universalisme chrétien et l’identité de l’Europe ;
- Jacek Saryusz-Wolski, vice-président du Parlement européen de 2004 à 2007 : Une Europe à deux vitesses ou une Europe unie ? ;
- Anna Fotyga, députée européenne (2004-2005), ministre des affaires étrangères (2006-2007 et 2014-2024) : La solidarité en Europe – valeur ou mythe ? ;
- Mgr Giampaolo Crepaldi, évêque de Trieste (2009-2023), Observatoire international Cardinal Van Thuân sur la doctrine sociale de l’Église : L’européanisme comme idéologie ;
- Wojciech Roszkowski, député européen (2004-2009) : Les racines de l’Europe lues aujourd’hui ;
- Zdzisław Krasnodębski, député européen (2014-2024), vice-président du PE (2018-2019) : La guerre des cultures est une guerre pour l’Europe ;
- Prof. dr. hab. Kamil Kardis, Université de Prešov à Prešov: La création de l’identité dans l’ère post-morale. Une esquisse sociologique ;
- Prof. Anna Łabno, professeur à l’Université de Silésie : Identité constitutionnelle et appartenance à l’Union européenne. Analyse du point de vue polonais ;
- Mgr Piotr Mazurkiewicz, professeur à l’UKSW, secrétaire général de la Commission des épiscopats de l’Union européenne (COMECE) en 2008-2012 : Actualité de l’exhortation de Jean-Paul II »Ecclesia in Europa« ;
- Pawel Bortkiewicz TCHr, professeur à l’AKSiM : La crise migratoire dans l’Europe contemporaine ;
- Andrzej Zybertowicz, L’intelligence artificielle – la fin de l’Europe ? Sur le déséquilibre entre les capacités technologiques et la force morale ;
- Abbé Guy Pagès (France): Les musulmans en Europe – hier et aujourd’hui ;
- David Engels (Belgique): Hespérialisme : la lutte pour l’âme de l’Europe.
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Résumé :
Hier, l’Islam pénétra l’Europe à l’ouest via l’Espagne et les pays méditerranéens, par les Arabes et les Berbères ; au sud, via la Grèce et les Balkans, par les Turcs ; à l’est, via le sud de la Russie jusqu’en Pologne et en Lituanie, par les Mongols, mais il a toujours été repoussé. Ainsi les peuples européens défendant leur choix de vivre dans la liberté du Christ, ont-ils tissé une civilisation unique, qui a illuminé le monde entier par la bonne nouvelle que la vérité est connaissable, et que l’amour est donné gratuitement. Or, dès les années 1980, les Frères musulmans repérant Bruxelles comme le « ventre mou » de l’Europe sont venus s’y installer sans grande résistance, là, au cœur de l’Europe de l’Ouest, à proximité des institutions européennes. Enrichissement mutuel ou capitulation ? Après « les mille ans » qu’a duré la chrétienté, faut-il voir dans l’immigration musulmane « nombreuse comme le sable de la mer, l’armée de Satan rassemblée pour la guerre et investir le camp des saints (Ap 20.8-9) » ? En tout cas, le Président de la Turquie, M. Erdogan, qui rêve de rétablir le califat, devant des milliers de partisans rassemblés le 28 octobre 2023, nous pose la question : « Ô l’Occident, je m’adresse à vous : voulez-vous relancer une nouvelle croisade du Croissant contre la Croix ? »
Abstract :
Yesterday, Islam penetrated Europe in the west, via Spain and the Mediterranean countries, by the Arabs and Berbers; in the south, via Greece and the Balkans, by the Turks; in the east, via southern Russia as far as Poland and Lithuania, by the Mongols, but it was always repelled. In this way, the peoples of Europe, defending their choice to live in the freedom of Christ, have woven a unique civilisation that has enlightened the whole world with the good news that the truth is knowable and that love is freely given. In the 1980s, however, the Muslim Brotherhood identified Brussels as Europe’s ‘soft underbelly’ and moved in without much resistance, right there in the heart of Western Europe, close to the European institutions. Mutual enrichment or capitulation? After ‘a thousand years’ of Christianity, should we see in Muslim immigration ‘as many as the sands of the sea, the army of Satan gathered for war to overrun the camp of the saints (Rev 20.8-9)’? In any case, the President of Turkey, Mr Erdogan, who dreams of re-establishing the Caliphate, in front of thousands of supporters gathered on 28 October 2023, asks us: ‘O the West, I address you: do you want to relaunch a new crusade of the Crescent against the Cross ? ’
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Monsieur le Cardinal,
Excellences,
Chers pères,
Messieurs et Mesdames les Députés,
Chers professeurs,
Chers frères et sœurs,
Chers amis,
Ma contribution à notre congrès porte sur la présence des musulmans en Europe, hier et aujourd’hui. Le sujet s’impose à notre réflexion parce que les musulmans y deviennent de plus en plus nombreux en raison de l’immigration, de la natalité, des conversions, et ce alors que les Européens tuent leurs enfants depuis des décennies en toute bonne conscience, d’abord pour sauver leurs loisirs, et aujourd’hui aussi pour sauver la planète. Or, la loi de la démographie étant celle de la démocratie, si rien ne change, l’Europe sera musulmane. Au niveau mondial, le nombre de musulmans connaît un accroissement stupéfiant. L’islam est déjà la deuxième religion de nombreux pays européens. Lors du synode romain sur la nouvelle évangélisation, en 2012, le cardinal Peter Turkson signalait qu’en France “30% des enfants de moins de 20 ans étaient musulmans”, 30% ! et qu’en 2027 “un Français sur cinq sera musulman”, 2027 ! en sorte que la France sera « une République islamique » dans quatre décennies. Même constat pour le Benelux, où « 50 % des nouveau-nés sont musulmans », et pour l’Allemagne qui sera « un État musulman en 2050 ». Pour économiser mon temps de parole, je ne donnerai pas mes références, qui apparaitront dans la publication de la conférence, ni ne parlerai des musulmans en tant que personnes, mais de l’islam en tant que système politique ayant pour but l’instauration universelle de la loi islamique, la sharia.
I. PRÉLIMINAIRE
Dans la parabole de l’ivraie, plante vénéneuse, ressemblant au blé, comme l’islam prétend être le vrai christianisme, Jésus décrit l’histoire du monde depuis Sa venue jusqu’au Jugement dernier (Mt 13.24-30,36-43). Il annonça que Sa parole allait fructifier par la génération des chrétiens qu’Il nomme les « fils du Royaume », et que le Démon suscitera ensuite sa propre engeance, que Jésus nomme « les fils du Mauvais », qui tueraient les chrétiens en pensant rendre ainsi un culte à Dieu (Jn 16.2). Or, où d’autre que dans le Coran trouve-t-on la divinité commander de tuer les chrétiens (Coran 9.30), parce qu’ils ne sont « qu’impureté (Coran 9.28) », les « pires créatures (Coran 98.6) », « plus vils que les bêtes (Coran 8.55) » ? Saint Jean – que l’on ne peut accuser d’islamophobie -, demande : « Qui est l’Antichrist ? » et il répond : « C’est celui qui nie le Père et le Fils ! (1 Jn 2.22-23) ». Or, telle est la définition par laquelle l’islam se définit lui-même : Cf. Coran 2.116 ; 4.157,171 ; 10.68 ; 19.92,35 ; 23.91 ; 39.4 ; 43.81 ; 112.1-4. Sa profession de foi est : « Il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah [C’est-à-dire : Non à la Sainte-Trinité !] et Mahomet est son envoyé [C’est-à-dire : Non à Jésus-Christ, Fils de Dieu sauveur des hommes !] ». À la suite du rejet du Christ fondant l‘actuelle existence du judaïsme, l’islam n’existe pareillement qu’en raison de son refus de la foi chrétienne, qu’il considère comme le seul péché impardonnable (Coran 4.48,116), en sorte que sa mission est de détruire l’Église (Coran 2.193 ; 9.28-33). Il prend au judaïsme son monothéisme antitrinitaire et son légalisme, et au christianisme son messianisme et son universalisme. Je définis donc l’islam comme un antichrist caractérisé. Il est par excellence l’antireligion puisqu’il ne relie pas à Dieu, l’union à Dieu étant même pour lui l’abomination par excellence, qu’il appelle « associationisme ». De fait, il n’y a qu’une seule vraie religion, comme il n’y a qu’un seul et vrai Dieu, un seul Messie. L’islam est en réalité un projet politique des plus totalitaires qui soit. Aussi, avec Bossuet, je dis que « Cette religion monstrueuse a pour toute raison son ignorance, pour toute persuasion sa violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes, qui font trembler le monde et rétablissent par force l’empire de Satan dans tout l’univers. (Panégyrique de saint Pierre Nolasque, Paris, 29.01.1665) »
II. PRÉSENCE DES MUSULMANS EN EUROPE HIER
En 711, moins de quatre-vingts ans après la mort du légendaire Mahomet, les hordes d’Allah s’étendaient, à la pointe de l’épée, depuis l’Espagne jusqu’à la Chine. Pourquoi l’islam a-t-il conquis si rapidement de si vastes territoires chrétiens ? Parce que ceux-ci avaient abandonné la foi catholique, en sorte que malades de différentes hérésies et injustices, ils étaient déchirés et affaiblis politiquement. C’est une leçon de l’Histoire qu’une Église malade passe facilement à l’islam … N’est-ce pas ce que nous voyons aujourd’hui ? L’Europe a forgé son identité et son prodigieux destin en repoussant au long des siècles l’islam hors de ses frontières. Elle a souffert les guerres de l’islam, ses razzias, les persécutions religieuses, les conversions forcées, la capture de milliers d’Européens réduits en esclavage, le devchirmé, système arrachant aux familles chrétiennes un garçon sur cinq dès l’âge de huit ans pour en faire un janissaire, esclave voué à la guerre ; ou dès l’âge de six ans, un Köçekler, danseur travesti, sexuellement disponible, et ce jusqu’au XIXème siècle. Mais parce qu’il faudrait des heures pour traiter ce sujet, et que je n’ai que peu de temps, je ne fais ici que saluer la mémoire de tous ceux qui, en Europe, au long des siècles passés, ont souffert de l’islam.
III. PRÉSENCE DES MUSULMANS EN EUROPE AUJOURD’HUI
Parce que l’Europe manque de main-d’œuvre après avoir tué ses enfants par l’avortement légalisé et remboursé, plutôt que de faire venir des travailleurs philippins réduits à l’état d’esclaves dans les pays du Golfe, elle fait appel à l’immigration musulmane, qui non seulement coûte beaucoup plus qu’elle ne rapporte, mais ne s’intégrera jamais, car sa religion le lui interdit (Coran 3.110,118 ; 5.51) … Pour comprendre ce naufrage civilisationnel qu’est l’accueil de l’islam, il faut remonter au moins à la victoire d’Israël, aidé par les États-Unis, sur la coalition des pays musulmans en juin 1967, victoire qui eut pour réaction immédiate de la part de ces pays que l’OPEP décida d’augmenter de 70 % le prix du pétrole brut, et d’autres mesures comme l’embargo des pays entretenant des relations avec Israël jusqu’à ce que celui-ci évacue la Palestine. Dès lors les pays européens ont vu leur politique étrangère soumise aux pays producteurs d’or noir. Deux ans plus tard, l’Association Pour la Coopération Euro-Arabe (APCEA) dictait ses principes à la politique européenne en faveur des pays arabo-musulmans : l’Europe devait « reconnaître la contribution historique de la culture arabe au développement européen », s’engager à promouvoir l’enseignement de la langue arabe, bannir et sanctionner toute critique de l’islam…
Cette soumission de l’Europe à l’islam – soumission étant le sens même du mot islam … eut donc, parmi ses mortels corollaires, la condamnation de l’islamophobie, « concept-piège » fonctionnant grâce à l’amalgame musulman-islam, dont le but est de rendre l’islam aussi innocent, vrai et nécessaire que ce que l’est la nature elle-même. En effet, l’islam se présente comme la religion naturelle de l’humanité (Déclaration universelle des droits de l’homme dans l’islam, OCI, 1990, Le Caire), en sorte que pour lui, être homme, c’est être musulman (Coran 7.172 ; 30.30), et que ne pas l’être étant donc monstrueux, doit être éradiqué (Coran 2.193). Le concept d’islamophobie sert à culpabiliser et faire taire tout discours critique de l’islam assimilé à un acte de violence à l’égard des musulmans et de leur droit à la liberté religieuse. L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), composée des 57 pays musulmans formant la plus grande assemblée après l’ONU, disposant d’une délégation permanente aux Nations-Unies, a déjà obtenu la reconnaissance au niveau mondial du « délit » d’islamophobie, et sa transcription dans les droits nationaux … Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a avalisé cette reconnaissance en 2009, et des institutions comme le Conseil de l’Europe ou l’OSCE ont conclu des accords avec l’OCI pour combattre l’islamophobie au même titre que « le racisme, la xénophobie ou l’antisémitisme ». Cela donc au prix donc du mensonge équiparant racisme et islamophobie, race et islam. Comme si la race n’était pas un fait de nature, dont chacun est innocent, en sorte qu’il ne peut lui être reproché, et l’islam un fait de culture, qui, en tant qu’acte humain, implique l’exercice de la liberté, et donc la possibilité de l’erreur, et donc le droit à l’examen critique. Le piège fonctionne d’autant mieux qu’est attribué à l’islam le bien fait par certains musulmans, alors qu’il n’est jamais fait en vertu de l’islam —un arbre mauvais ne donne pas de bons fruits ! —, mais de par leur libre obéissance à la Volonté divine. Cet amalgame entre nature et culture a conduit le Conseil de l’Europe, dans son rapport sur l’islamophobie et ses conséquences pour les jeunes, à affirmer que : « l‘islamophobie est une violation des droits de l‘homme et une menace pour la cohésion sociale », de sorte qu’en Europe plusieurs personnes ont déjà été condamnées, y compris par la CEDH, non à cause de la fausseté de leurs propos, mais parce que leurs critiques de l’islam constituaient « une menace pour la cohésion sociale » (Cf. Mme Élisabeth Sabaditsch-Wolff ; Michael Stürzenberger …) … C’est dire l’état avancé d’islamisation de l’Europe dont les États appliquent déjà eux-mêmes la charia … qui sanctionne la critique de l’islam de la peine de mort en des pays éloignés de l’influence occidentale, mais aussi chez nous par la ferveur de certains de leurs ressortissants !
Un autre piège est la distinction entre islam et islamisme, entre un vrai et bon islam, et un mauvais. Comme l’islamophobie, l’islamisme appartient à l’arsenal conceptuel de la guerre idéologique lancée par Allah contre l’Occident (Coran 2.193 ; 8.39 ; 9.30 ; 41.6-9). Cette distinction sert à faire accepter l’islam moyennant le gage de bonne conscience que donne le rejet de l’islamisme. Or, l’islam est à l’islamisme ce que la fleur est au fruit, aussi vrai que sans islam il n’y a pas d’islamisme … C’est ainsi que les musulmans dits modérés jouent un rôle très important dans l’islamisation, car ils donnent de l’islam un visage familier et inoffensif tandis que, pour prix de leur modération, ils engrangent au bénéfice de l’islam les concessions que leur octroient les autorités démocratiquement élues sur lesquelles ils font pression par leur nombre. En effet, qu’est-ce qu’un musulman modéré ? Est-ce quelqu’un de modérément musulman parce que les abominations islamiques sont modérément acceptables, ou quelqu’un qui est modérément humain ? L’appellation islam modéré suffit à dénoncer l’islam comme mauvais, car si l’islam doit être modéré pour être acceptable, c’est donc qu’en soi il ne l’est pas ! Nul besoin de modérer le christianisme ! Et si un chrétien commet le mal, il ne peut jamais s’en autoriser par l’exemple ou l’enseignement de Jésus, tandis que si un musulman fait la même chose, ou pire, il peut toujours invoquer l’exemple de Mahomet ou l’enseignement d’Allah. Seule la mauvaise foi peut ne pas voir la différence entre Jésus et Mahomet, l’Évangile et le Coran.
Dans le livre de l’Apocalypse, le Dragon qui cherche à dévorer la Vierge Marie et son fils, l’Église et les chrétiens (Ap 12), a sept têtes, et l’une d’elles, blessée à mort, a repris vie, en sorte que les habitants de la terre, émerveillés, se mettent à l’adorer, avec la Bête (Ap 13.3). À mes yeux cette vision illustre la revivification de l’islam, qui, blessé à mort par l’abolition du Califat en 1923, a repris vie par la Société des Frères musulmans dont le but est le rétablissement du califat. Déclarée « organisation terroriste » par plusieurs pays musulmans eux-mêmes, on ne peut sous-estimer son influence dans le monde entier. Les Frères musulmans islamisent très méthodiquement les communautés musulmanes et les institutions locales par l’éducation, les réseaux associatifs, la pression politique, adaptant leur discours au contexte européen, tout en diffusant en interne l’intolérance religieuse, la propagande islamiste guerrière, le recrutement pour le djihad armé transnational. Le très officiel document intitulé « Stratégie de l’action culturelle à l’extérieur du monde islamique »,1 publié en 2020 par l’ISESCO, le pendant de l’UNESCO pour l’OCI, exprime ouvertement la volonté d’islamiser l’Occident sous couvert de défense des droits des minorités musulmanes qui y vivent. Au motif que l’Occident est décadent, les communautés musulmanes qui y vivent doivent s’en garder, mais profiter de leur situation pour y « installer une civilisation de substitution (p.83) » … « Une civilisation de substitution ! » … C’est écrit noir sur blanc ! À cette fin la Stratégie demande de « préparer les outils qui serviront à construire une société islamique pure et saine (p.104) ». Car, en bon juif antichrist, l’islam sépare le pur de l’impur (Coran 3.110), et rejette donc les non-musulmans (Coran 3.114 ; 9.71) : « Entre nous et vous c’est l’inimitié et la haine À JAMAIS jusqu’à ce que vous soyez musulmans ! (Coran 60.4) » Pour les auteurs de la Stratégie : « les pays occidentaux doivent s’inspirer des préceptes de l’Islam », sans expliciter qu’Allah a légalisé le mariage des fillettes (Coran 65.4), la polygamie, l’esclavage (Coran 4.3), toutes choses pratiqués par Mahomet, « le modèle des musulmans (Coran 33.21) … Enfin, je cite : « L’Occident doit fournir davantage d’efforts pour comprendre l’essence de l’Islam et la vérité qu’il véhicule. Plusieurs occasions sont offertes aujourd’hui à l’Occident pour tirer parti des vertus de l’Islam et des potentialités musulmanes, s’il décide de reconnaître que l’Islam est une religion, une culture et une civilisation et s’il veut bien enclencher le processus d’un dialogue avec les communautés et les minorités musulmanes présentes en Occident. Mais s’il reste préoccupé par le vœu de les faire fusionner dans son milieu, mieux vaut souligner avec beaucoup de regrets que la crise actuelle persistera. Les censeurs de l’Islam ne doivent pas ignorer que toutes les religions du monde ont leurs fous et leurs extrémistes. (Ch. V, 84) » Des changements sont demandés en faveur des musulmans en Europe, mais aucun n’est annoncé en faveur des minorités en pays musulmans … Le dialogue préconisé se résume pour l’Europe à devoir accepter – et avec reconnaissance ! – les qualités imaginaires de l’islam … sous la menace, à peine voilée, du terrorisme ! Il faut savoir que les violences exercées par une communauté musulmane s’accroissent proportionnellement à son nombre dans une population donnée. De fait, les attentats islamistes sont aujourd’hui plus nombreux que jamais … M. Alija Izetbegovic, chef d’État de Bosnie-Herzégovine de 1990 à 2000, dans sa Déclaration islamique (1977), dont voici un extrait, avait déjà exprimé le projet islamique pour l’Europe : « Il ne peut y avoir ni paix ni coexistence entre la religion islamique et des institutions politiques et sociales non-islamiques. […] Le soutien qu’un peuple musulman apporte effectivement à un régime en place est directement proportionnel au caractère islamique de ce dernier. […] Nous devons être des prêcheurs et ensuite des soldats. […] Le mouvement islamique doit prendre le pouvoir dès qu’il est en situation morale et numérique suffisante pour lui permettre de renverser le gouvernement non-islamique. »
Mais le pire dans cette situation est le comportement de l’Église, qui, notamment par le ministère du pape François, islamise l’Europe en promouvant l’immigration musulmane, et détruit le principe même de sa résistance en accueillant l’Apostasie contenue par exemple dans la Déclaration sur la Fraternité humaine (Abou Dhabi, février 2019), laquelle n’appelle pas à devenir fils de Dieu et frères en Jésus-Christ (2 P 1.4), mais professe que « le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine », ce qui est un discours typiquement musulman ! Or, si l’islam est voulu par Dieu, alors le christianisme est faux, ainsi que ce qu’a pensé l’Europe ! Ne plus distinguer l’ordre naturel et l’ordre surnaturel, c’est nier la possibilité même de la Révélation, et donc renier le Christ. L’islamisation de l’Europe n’est rien d’autre que le châtiment de son apostasie, si bien illustré en 2004 par le président français refusant que « les racines chrétiennes de l’Europe » soient mentionnées dans la Constitution européenne, au nom de la laïcité, qui ne doit pas « privilégier une religion par rapport à une autre ». Or, d’une part l’Europe n’a de racines que chrétiennes, les autres étant inexistantes ou insignifiantes, et d’autre part le christianisme n’est pas une religion, mais la seule vraie religion … La franc-maçonnerie, autre tête du Dragon, religion des républiques, a pour dogme le relativisme, dont la traduction politique donne la laïcité, au nom de laquelle tout peut être toléré, tout, sauf, précisément, le christianisme, proscrit aujourd’hui en Europe pour la même raison qu’il le fut dans la Rome antique, pourtant parfaitement tolérante à l’égard de toutes les religions de l’Empire. Cette raison, Tertullien l’exprimait ainsi à ses juges « Chez vous, on a le droit d’adorer n’importe quel dieu, sauf le vrai Dieu. (Apologétique, XXIV, 10) » C’est à cause de leur intolérance que les chrétiens furent persécutés, et parce qu’en se référant à LA vérité, le Christ, ils rejetaient l’axiome de l’autoréférentialité du pouvoir politique (cf. CEC 2244). Ils n’acceptaient pas que César ait le pouvoir absolu, le pouvoir de dire le bien et le mal !
Si le christianisme est aujourd’hui rejeté de l’union européenne, c’est parce que la destruction de l’identité européenne a pour but de donner à la classe dirigeante le pouvoir total sur la société, un pouvoir qui n’a jamais été reconnu aux monarques chrétiens même les plus absolus : celui de définir qu’un homme peut être une femme, de marier des invertis, tuer les vieillards, les malades, les handicapés, traiter les enfants en matériaux de laboratoire, les produire industriellement comme des choses, pour en faire des esclaves … à l’instar de l’Empereur Caligula faisant de son cheval Incitato un sénateur ! Mais pourquoi l’islam est-il accueilli à bras ouverts en cette Europe ? Parce que l’islam ne connaît pas la distinction des pouvoirs religieux et politique, qu’il est tout à la fois « religion-droit-culture-civilisation-communauté-identité », un ensemble insécable soumettant toute la vie individuelle et communautaire, jusque dans ses moindres détails, à la volonté d’Allah, divinité impersonnelle, inconnaissable, arbitraire, inhumaine, imposant sa volonté au nom de son omnipotence absolue. Il est donc l’allié rêvé du mondialisme poursuivant le projet révolutionnaire de créer l’homme nouveau, totalement indéterminé – c’est-à-dire totalement déterminé par les détenteurs du pouvoir !
VI. CONCLUSION
Hier, l’Europe a chassé l’islam hors de ses frontières, aujourd’hui elle l’accueille. L’islam a-t-il changé ? Non, il ne le peut pas : Allah et le Coran sont immuables. « La coutume d’Allah ne change pas (Coran 33.62 ; 35.43 ; 48.23) » C’est donc l’Europe qui a changé. Et elle a changé parce qu’elle a renié « le Maître des rois de la terre (Ap 1.5) ». La première palestinienne canonisée, sainte Marie de Jésus crucifiée, prophétisait : « Au début de l’Église, les chrétiens ont été conduits à apostasier sous le coup du fer et du feu, mais à la fin du monde, ils le seront par l’amour du confort et de la vie facile. » Hier, l’islam a entrepris la conquête du monde par la violence, aujourd’hui il le fait au nom des Droits de l’homme. Que fait le bon berger lorsque le loup entre dans la bergerie ? Le chasse-t-il, ou non ? Saint Jean, le disciple pour qui Dieu est Amour, nous dit : « Quiconque n’aime pas dans la doctrine du Christ n’a pas Dieu, mais celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils. Si donc quelqu’un vient à vous sans cette doctrine, ne le recevez pas chez vous, et ne le saluez pas. Qui le salue participe à ses œuvres mauvaises. (2 Jn 1.9-11) » Notre salut implique de cesser de considérer l’islam comme un autre christianisme, de cesser de pactiser avec lui (Cf. 2 Co 6.14-18). N’oublions jamais la leçon que saint Pie X a donné lors de la béatification de Jeanne d’Arc, envoyée pour chasser les Anglais hors de France : « La force principale des mauvais, c’est la lâcheté et la faiblesse des bons, et tout le nerf du règne de Satan réside dans la mollesse des chrétiens. »
Abbé Guy Pagès
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Quelques autres entretiens de l’Abbé Pagès à l’occasion de son séjour en Pologne :
A la télévision TRWAM ; à Radio Marija ; à Agere Contra ; à Krakowski Klub Wtorkowy ;
- L’ISESCO est une organisation internationale spécialisée dans les domaines de l’Éducation, des Sciences, de la Culture et de la Communication, opérant dans le cadre de l’Organisation de la Coopération Islamique. (OCI). https://www.oic-oci.org/page/?p_id=128&p_ref=34&lan=fr [↩]
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