Allah institue l’esclavage (Coran 4.3,24,25,36,92 ; 16.71,75,76 ; 30.28).
Le mouvement d’émancipation des esclaves n’aurait jamais pu trouver son origine dans l’islam non seulement parce qu’Allah enseigne que les musulmans sont des hommes supérieurs (Coran 3.139), mais parce qu’il interdit explicitement l’abolition de l’esclavage (Coran 16.71). L’islam légitime l’esclavage (Coran 4.3,24,25,36,92 ; 16.71,75,76 ; 30.28). Mahomet s’est lui-même enrichi de cet abominable commerce (Coran 8.70 ; 16.71 ; 33.52). « Jabir rapporta qu’un esclave vint prêter allégeance à l’Apôtre d’Allah, qui ne savait pas qu’il était esclave. Puis vint son maître qui demanda à le récupérer. Alors l’Apôtre d’Allah dit : « Vends-le moi. », et il l’acheta contre deux esclaves noirs. (Muslim 1602,10,3901) » ; « Quand il fut en position de force, Mahomet tira l’essentiel de ses revenus de la traite d’esclaves, considérant comme butin les veuves et les orphelins qu’il capturait et qui furent vendus par dizaines ou par centaines à la fois. Il fut ainsi le plus grand esclavagiste d’Arabie, sinon du monde de son temps. » A la suite de Mahomet, « modèle des musulmans (Coran 33.21) », l’esclavage est toujours pratiqué en plusieurs pays musulmans. Puisqu’au musulman meurtrier involontaire d’un autre musulman, en plus du versement du prix du sang à la famille de la victime, Allah commande « d’affranchir un esclave croyant (Coran 4.92) », comment les sociétés musulmanes pourraient-elles se passer d’esclaves ? Le chef de Boko Aram qui a kidnappé en mai 2014 plus de deux cent jeunes filles au Nigéria, n’a-t-il pas annoncé qu’Allah lui avait demandé de les vendre ? Extrait de : Interroger l’islam, 1001 questions à poser aux musulmans
“En Mauritanie, les filles esclaves de 9 ans sont violées par le maître, ses fils, son chauffeur ou son hôte de passage”
Publié le – Mis à jour le
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Contexte
“La Libre” a rencontré Biram Dah Abeid, descendant d’esclaves qui lutte contre ce système toléré en Mauritanie, lors du Sommet de Genève sur les Droits de l’homme. Ce sommet offre l’opportunité à de nombreuses victimes d’atteintes aux droits de l’homme d’être entendues par la communauté internationale et d’ainsi transmettre la détresse de populations torturées, meurtries ou oubliées. Notre journal vous proposera plusieurs autres rencontres avec des figures emblématiques, parmi lesquelles l’ancien président des Maldives (Mohamed Nasheed), une ancienne esclave sexuelle de Daech (Shirin) ou encore un ex-banquier du régime nord-coréen.
Bio Express
- Naissance. Biram Dah Abeid est né le 12 janvier 1965 (52 ans) à Rosso (Mauritanie). Originaire de la caste des Haratins, soit des Maures noirs esclaves par descendance, son père est un esclave affranchi par son maître.
- Mouvement. Figure emblématique de la luttre contre l’esclavagisme, il fonde l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) en 2008. Il a été emprisonné à plusieurs reprises et fait l’objet de menaces de mort par des radicaux islamistes (fatwas).
- Reconnaissance. En 2013, Biram Dah Abeid a reçu le prestigieux Prix des droits de l’homme des Nations unies. Ce Mauritanien tente de sensibiliser la société civile et les élus belges et occidentaux sur “le danger qui couve dans la sous-région du Sahel à partir de la crise” dans son pays natal.
- Présidentielle. Il se présente par surprise et à la dernière minute à l’élection présidentielle mauritanienne de 2014 et obtient officiellement 8.67% des voix, un résultat que conteste l’intéressé qui accuse le pouvoir d’avoir manipulé le scrutin.
- Statistiques. Selon les ONG, 4 à 20% de la population mauritanienne serait réduite à l’esclavage, soit des centaines de milliers de personnes.
Entretien
Vous menez votre combat abolitionniste en mémoire de vos ancêtres esclaves ?
Il faut le dénoncer, l’esclavage est la chose la plus abjecte qui existe. Le fait d’appartenir totalement à son maître est inimaginable, inconcevable. Etant petit-fils d’esclaves, cela me paraît normal de m’engager dans cette lutte, d’autant que je vis dans un environnement où je vois les esclaves maltraités et où je les vois trimer. J’ai fait la promesse à mon père de me battre pour l’abolition à tout moment et quoi qu’il en soit.
Votre grand-mère paternelle était esclave. Pourquoi l’esclavagisme par descendance ne s’est-il pas appliqué à votre père comme cela est le cas habituellement ?
Mon père, qui devait être esclave, a été affranchi par hasard alors qu’il n’était encore qu’un fœtus dans le ventre de sa mère. Pendant cette grossesse, son maître était fort malade. Les marabouts ont prescrit au maître malade de faire un acte de charité et de bienveillance envers Dieu pour guérir, tout en lui précisant que le meilleur acte était d’affranchir un esclave. Au lieu d’affranchir ma grand-mère, qui avait les bras dans la farine et travaillait depuis longtemps et efficacement dans la famille, il a décidé d’affranchir son fœtus. Mon père est ainsi né libre. Le code d’esclavage mauritanien inclut les fœtus des femmes esclaves tout comme tout ce qui peut s’apparenter à la moindre propriété privée. Absolument rien n’appartient à un esclave.
Selon les chiffres des ONG, il y aurait entre 4 et 20% d’esclaves en Mauritanie, soit entre 150.000 et 700.000 personnes. Et ce, encore en 2017 ?
C’est prouvé que le nombre d’esclaves modernes est excessivement élevé chez nous. Le nombre est même stupéfiant aux yeux de la communauté internationale. La conscience humaine occidentale ne peut l’admettre. Les autorités mauritaniennes n’ont jamais accepté qu’une enquête internationale indépendante puisse analyser la situation, et ce, malgré les propositions de financement par les Nations unies et l’Union européenne. Le gouvernement mauritanien sait pertinemment bien que la moindre enquête confirmerait ces chiffres. Ce refus confirme la crédibilité de nos chiffres.
Pourquoi la Mauritanie ne s’attaque-t-elle pas au problème ?
L’esclavagisme des Maures noirs (haratins) pèse de manière exorbitante sur les intérêts politiques, économiques et culturels du pays. Les esclaves offrent des privilèges énormes au groupe minoritaire arabo-berbère qui en possèdent. Il assure le prestige et le faste depuis le 12e siècle. La grande majorité a été placée dans des terres de cultures agricoles, mais il y a aussi les esclaves domestiques qui travaillent dans la maison.
Les femmes sont-elles parfois l’objet sexuel de leur maître ?
Pas parfois, toujours ! Le viol des esclaves femmes et filles – dès le plus jeune âge – est la règle. C’est codifié dans le code de l’esclavage que j’ai publiquement incinéré: “le maître a le droit de disposer du corps de toutes les filles et femmes qui sont ses esclaves, abstraction faite de leur nombre, âge ou consentement” . En général, dès l’âge de 8-9 ans, les filles ont déjà toutes été violées plusieurs fois. De plus, elles sont aussi sous l’emprise sexuelle des fils du maître, du chauffeur, de l’entourage et même de l’hôte de passage.
Les hommes sont-ils battus ?
L’imaginaire de l’esclave enchaîné est fausse chez nous ! Que voulez-vous obtenir d’un homme accroché à une chaine ? Rien ! Il ne pourrait rien faire d’utile pour son maître. C’est absurde, les esclaves mauritaniens n’ont jamais été enchaînés. Ce sont des esclaves par ascendance depuis plusieurs générations : père, grand-père, arrière-grands-père… ils sont tous nés esclaves dans la famille. L’interprétation mauritanienne du Coran (école malikite) enseigne officiellement que l’esclavage est un commandement de Dieu. Cette version fallacieuse et purement intéressée ne se discute pas. En cas de refus, l’esclave ira droit en enfer et Dieu le punira.
Malgré cette pression religieuse, familiale, sociale, économique et culturelle, les nombreux affranchis ne les aident-ils pas?
Ils sont tellement socialement endoctrinés que les affranchis s’opposent, eux-aussi, immédiatement aux esclaves, comme le font les policiers, les autorités politiques, les juges, les imams… Le poids de la société et de l’Etat est terrible. Lorsqu’un esclave tente de s’affranchir, c’est la police qui le réprime et le juge qui le renvoie chez son maître.
Vers quels pays sont exportés les enfants esclaves ?
Par le passé, les Arabo-Berbères ont largement participé au marché des esclaves vers l’Amérique. Ils alimentaient les embarcations européennes, mais aussi le marché transsaharien, arabe et indien. Aujourd’hui, la classe religieuse mauritanienne exporte activement des esclaves vers les pays du Golfe. Principalement des esclaves sexuelles.
Pourtant, officiellement, la Mauritanie a aboli l’esclavage à plusieurs reprises. Pour faire bonne figure ?
Il ne faudrait pas gêner les partenaires occidentaux. Ce n’est pas pour rien que ceux qui dénoncent ouvertement l’esclavage terminent en prison. Les peines vont jusqu’à 15 ans ferme. Jamais un esclavagiste n’a été en prison, alors qu’il risque “officiellement” jusqu’à 30 ans d’emprisonnement. La communauté internationale n’arrêtera pas cette souffrance avec de simples déclarations, elle doit prendre des mesures fortes.
Justement, vous avez été condamné à deux ans de prison pour votre combat et pour avoir été candidat à la présidentielle…
Mon score à la présidentielle a surpris les autorités qui affirment que j’ai fait près de 9%, mais ils savent très bien que j’ai fait beaucoup plus de voix. Ils sont juges et parties. Ils ont profité de mon emprisonnement pour organiser des dissensions dans notre mouvement abolitionniste. Ils n’y sont pas parvenus. Vous faites aussi l’objet de plusieurs fatwa et condamnations à mort.
Vous ne vivez plus en Mauritanie actuellement…
Non, car la tension y est trop forte, mais j’y vais régulièrement. La dernière fois, la frontière a été fermée juste avant mon arrivée. Le Conseil des ministres s’est réuni en urgence pour déclarer illégaux tout rassemblement de notre organisation (IRA) sur le territoire national. Le chef des Renseignements m’a prévenu que je serai désigné responsable du moindre incident lors de mon arrivée.
Avez-vous peur ?
Bien sûr ! J’ai été attaqué à plusieurs reprises, notamment à mon arrivée à la capitale Nouakchott, où la violence indicible a été utilisée pour disperser la foule de mes supporters. J’ai passé 12 jours sous haute surveillance de la police dans ma maison. Ce n’était pas tenable, j’ai préféré quitter le pays…
Entretien: Dorian de Meeûs
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