L’islam présente une notion du bonheur fondée sur la satisfaction, qui consiste à obéir aux ordres de Dieu. Mais cette attitude trop limitée ne comble pas le cœur de l’homme qui a besoin de liberté, d’amour et d’intimité avec son Créateur.
1. L’homme est fait pour aimer et être aimé : et c’est ainsi qu’il trouve le bonheur. Il n’est heureux que grâce à cette liberté que Dieu lui a donnée, parce que la liberté est la condition de l’amour et le fondement de la dignité de la personne humaine, mais l’islam ne met guère l’accent sur ces valeurs.
Le christianisme est basé sur l’amour et donc sur la liberté, mais pas l’islam
Dans le christianisme, nous sommes d’abord et avant tout libres : nous sommes heureux grâce à la liberté que Dieu nous a donnée et c’est par elle que nous sommes appelés à aimer. L’islam n’a pas cette notion de liberté au sens chrétien du terme. L’homme est enfermé dans un système, dans l’Oumma, la communauté des croyants, et il n’est donc pas autonome. Des auteurs musulmans disent qu’il n’y a pas d’autonomie du sujet dans l’islam. Il n’y a pas non plus la moindre liberté de sortir de ce système quelque peu oppressant : renoncer à l’islam, c’est devenir « apostat » à la religion et « traître » à la communauté ; c’est se rendre coupable d’un crime susceptible d’entraîner la peine de mort en vertu d’une sentence attribuée à Mahomet : « celui qui quitte la religion (l’islam), tuez-le ». Or toutes les paroles de Mahomet, rassemblées dans la Sunna (la tradition mahométane : tout ce que Mahomet a dit et fait, ou pas dit et pas fait dans telle ou telle circonstance), ont une valeur normative. Et la famille ou les proches peuvent se charger d’exécuter eux-mêmes la sentence, en-dehors de toute décision de justice.
Dans l’islam, il n’y a que les droits de Dieu et ils sont contraignants pour l’homme
L’islam ignore le concept des « droits de l’homme », formule entendue ici dans le meilleur sens du terme. En Occident, ce concept est certes malmené et détourné par l’esprit du temps et par des lois iniques et inacceptables, contraires aux véritables droits de l’homme, mais il y a, malgré ces dénaturations, une réalité profondément bonne qui est le respect de la dignité de la personne humaine : les droits de l’homme dans leur version naturelle et chrétienne. Dans l’islam, seul Dieu a des droits et ils sont contraignants pour l’homme. Les musulmans vivent sous le regard permanent de Dieu et ce regard est un regard non pas d’amour, mais de surveillance. Ainsi, le musulman se sent toujours sous ce regard inquisiteur : est-ce qu’il accomplit bien la loi de Dieu ? C’est un système qui peut créer des obsessions. Est-ce que je fais bien ce que Dieu exige ?
L’islam méconnaît la notion de personne et sa dignité
En présentant une pratique des droits de l’homme qui nie la dignité de la personne humaine, l’Occident n’aide pas les musulmans à dépasser leurs cadres rigides. C’est un drame pour notre civilisation et aussi pour l’islam qui, tout en reconnaissant l’individu, ne connaît pas la notion de personne. Le mot « personne » n’existe pas dans la langue arabe. En outre, dans le Coran on ne retrouve pas l’information biblique selon laquelle Dieu a créé l’homme « à son image et à sa ressemblance ». Dans le christianisme, l’homme est donc semblable au Dieu trinitaire, qui est un Dieu de relation et non un Dieu solitaire. Mais le Coran nie fermement la Trinité. Il s’en tient à un Dieu Un et seulement Un. Le fait de mettre en valeur le mot « personne » et le concept qui lui est associé, empreint de liberté, montre que les droits de l’homme sont une réalité naturelle et fondamentale. Benoît XVI, dans l’Exhortation Ecclesia in Medio Oriente (2012), qui a suivi le Synode spécial des Évêques pour le Moyen-Orient tenu à Rome en 2010, insiste justement sur la dignité de la personne humaine.
2. Le plus grand problème de l’islam est certainement sa tendance à imposer un système totalisant et parfois totalitaire, qui définit une loi et un cadre rigides et contraignants, où l’individu a beaucoup de mal à exercer sa liberté et sa raison, et où la peur et la violence sont souvent en arrière-fond.
L’islam appelle à se soumettre à un système légaliste
L’importance que les musulmans accordent au licite et à l’illicite (halal et haram), jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne, participe à cette emprise légaliste. Plus le pays est musulman, plus c’est lourd, car cela fait partie de la manière dont les musulmans conçoivent leur relation avec Dieu. Il ne s’agit pas d’une relation d’amour, mais d’une relation de soumission. Bien sûr, nous aussi, comme chrétiens, nous sommes les serviteurs de Dieu, mais nous le sommes par amour, d’une manière mystique. Dans l’islam, il s’agit d’un esclavage asservissant à la Loi de Dieu.
Être libre, c’est se réaliser pleinement en fonction des talents que Dieu a donnés à chacun de nous : tout cela n’existe pas dans l’islam. Le musulman doit exécuter ce que Dieu demande à travers le Coran et la Sunna, car ce sont les principales sources de la Charia, la loi islamique : c’est cela qui guide la conduite morale sans laisser de place à la réflexion ou à la prudence. À noter que l’Islam emprunte beaucoup à la loi mosaïque, par exemple la répudiation, la polygamie, la loi du talion, les notions de pureté et d’impureté légales, les interdits alimentaires, le ritualisme.
Les musulmans vivent souvent dans la peur de désobéir aux ordres de Dieu
L’islam est une religion limitée en ce qu’elle ne permet pas à l‘homme de se réaliser pleinement, si bien que le musulman vit souvent dans la peur de désobéir aux ordres de Dieu. C’est aussi la raison des nombreuses guerres civiles qu’il y a toujours eu dans l’islam, notamment entre sunnites et chiites, et maintenant, de plus en plus, même entre différents courants sunnites : chacun croit savoir mieux que l’autre comment obéir dans le détail aux ordres de Dieu, et il excommunie l’autre. Le Coran est rempli de menaces eschatologiques attribuées à Dieu. Ces menaces envoient en enfer les non-musulmans, en décrivant dans le détail les supplices qui les attendent.
L’islam contribue à brider la raison
L’islam contraint, isole et enferme l’intelligence, parce qu’il se présente comme une révélation sur laquelle il n’y a rien à discuter, rien à réfléchir. Tout est censé être fixé de manière immuable depuis le VIIe siècle. C’est un obstacle structurel qui empêche les musulmans d’affronter la modernité, bonne ou mauvaise. Le Coran est présenté comme un livre dicté par Dieu directement en langue arabe. Comme il s’agit d’un dogme, la réflexion personnelle est bloquée. La Sunna ne vient certes pas de Dieu, mais certains récits qui la composent sont considérés comme « saints », ce qui leur donne une valeur supérieure, tandis que d’autres sont qualifiés de « sûrs », « moins sûrs » et « hypothétiques ». Il y a un arbitraire dans ce classement, mais les récits « saints » ont une caution divine qui leur confère une valeur équivalente au Coran comme source du droit. Tout cela enferme l’intelligence et la raison, et empêche le plein épanouissement de l’homme.
Un risque totalitaire basé sur cette peur, cette violence, et ce déni de la raison et de la liberté
Le Coran prescrit : « Obéissez à Dieu et au Prophète » (24,54 ; 4,59). Obéir à Mahomet équivaut à obéir à Dieu. L’islam, un peu comme les systèmes totalitaires, a été utilisé par des pouvoirs politiques autoritaires qui ont usé de la peur et des menaces (légalisme, contrainte, châtiments, peine de mort, guerre sainte) et ont condamné l’usage de la raison et de la liberté, afin de soumettre leurs peuples et leurs conquêtes. Et la « soumission » (c’est la signification d’islam en arabe) est à ce point la condition de sa perpétuation qu’il l’arbore sans honte comme un étendard.
3. Les contradictions et les limites du modèle musulman engendrent beaucoup de frustrations ainsi qu’une sorte de schizophrénie chez un nombre croissant de croyants, surtout lorsqu’ils ne parviennent pas à accepter l’islam intégral et le radicalisme qui se développent actuellement, censés correspondre à la volonté de Dieu.
Le Coran se dit livre de Dieu, mais il se révèle confus et difficile à lire
Le Coran se présente lui-même comme clair (16,44 ; 16,103 ; 26,195 ; 41,44), explicite (5,15 ; 16,89 ; 43,2), complet (6,38 ; 7,145 ; 12,111), inimitable (2,23 ; 52,34), et il se définit comme la copie exacte d’un Coran éternel céleste (85,22), mais il est objectivement très confus, déroutant, anhistorique, littérairement quelconque, répétitif, et constitué en réalité de différentes couches de rédaction, traductions, ajouts et suppressions. Sans classement ordonné, ni pour la chronologie historique, ni pour les thèmes, il tombe des mains de quiconque voudrait essayer de le lire en continu. L’histoire mouvementée du texte corrigé et réécrit par plusieurs califes successifs, ce dont témoignent les premiers historiens musulmans, est la cause de tant de choses incompréhensibles (2,1 ; 95,1, etc.), de versets contradictoires (2,106, etc.), d’erreurs matérielles (19,28 ; 20,85, etc.), d’erreurs grammaticales (4,160, etc.), de phrases sibyllines et de flous permanents (corrigés par les changements de sens des mots, la vocalisation tardive et les innombrables tafsirs, c’est-à-dire des commentaires rajoutés entre parenthèses pour tenter d’expliquer). Par erreur dans le Coran, la Trinité est dite composée du Père, du Fils et de Marie (5,116) et la génération du Fils est comprise charnellement (4,171 ; 72,3). Alors beaucoup de musulmans renoncent à lire intelligemment ce texte réputé dicté par Dieu, et ils se consolent en pensant qu’il n’est pas nécessaire de comprendre, mais cela peut aussi provoquer une réelle frustration. L’Egyptienne Nahed Netwali, musulmane convaincue qui s’est ensuite convertie (et qui a dû s’enfuir et se cacher pour éviter la mort, comme tout « apostat »), raconte qu’elle était toujours frustrée par la lecture du Coran, car celui-ci ne lui apportait rien (Ma rencontre avec le Christ, édition F.-X. de Guibert).
Une inévitable schizophrénie
Très souvent, les musulmans sont tiraillés entre leurs propres aspirations et ce qu’enseigne leur religion : il en résulte une sorte de schizophrénie. L’agressivité de certains d’entre eux me semble être comme le symptôme d’un problème, d’une maladie. Les musulmans voient bien que le reste du monde est créatif, ouvert, libre, même s’il fait parfois un mauvais usage de sa liberté, et cela ne peut que les frustrer. Alors ils se défendent avec les armes dont ils disposent, en imitant Mahomet. Or il se trouve que le prophète de l’islam fut un chef de guerre qui s’est imposé par la force et par des actes sans scrupules (meurtres, pillages, viols, esclavage, luxure, violence) en participant personnellement à quinze batailles et à soixante razzias. C’est un modèle qui se situe à l’opposé de l’idéal biblique ou monastique de pauvreté, chasteté et obéissance, et qui est en contraste total avec la figure du Christ Jésus, pacifique, doux et humble, reflet parfait du Dieu de vérité, d’amour et de paix. Et le Coran prétend que Dieu exige de tuer pour défendre l’islam. C’est pourquoi les musulmans qui en font une lecture littéraliste suivent ces préceptes, même s’ils sont contraires à la conscience et aux aspirations profondes de l’homme. Cela crée inévitablement un mal-être, un tiraillement – en fait une sorte de schizophrénie qui est dure à vivre.
DAESH est-il de Dieu ou du diable ?
Beaucoup de croyants de bonne volonté écoutent d’abord leur conscience et ne suivent pas les versets belliqueux du Coran ni l’exemple de la vie de Mahomet. Ils parviennent à vivre de manière religieuse et pieuse, en s’inspirant de valeurs fondamentales (prière, amitié, famille, fidélité, pudeur) en contraste avec notre société occidentale qu’ils peuvent percevoir comme décadente et athée. Mais ils sont aussi aujourd’hui souvent très mal à l’aise devant DAESH et les islamistes convaincus : comment contredire ces derniers quand ils se réclament effectivement et justement de la lettre et de l’esprit de l’islam originel ? DAESH est-il de Dieu ou du diable ? Les musulmans ne peuvent pas répondre, car dire que ça vient de Dieu est impossible pour quiconque a un minimum de bon sens, et le comportement de DAESH est en complète opposition aux valeurs de l’Évangile, auquel le Coran fait allusion ; quant à dire que DAESH vient du diable, ce n’est pas possible non plus, car Mahomet a pratiqué lui-même presque tout ce que DAESH fait aujourd’hui …
Une adaptation nécessaire, mais difficile
Aujourd’hui, des musulmans se révoltent contre ces interprétations et ces pratiques, surtout depuis la réapparition d’un « califat » en Irak et en Syrie. Ils affirment qu’il y a un mal dans l’islam et appellent au courage d’une autocritique. D’où vient le retard du monde islamique, si ce n’est de l’intérieur de nous-mêmes, s’interrogent-ils ? Mais le problème est qu’il n’y a pas dans l’islam une autorité magistérielle dotée d’un pouvoir d’interprétation authentique. Dans les premiers siècles, il y avait un calife qui pouvait imposer son interprétation à tous, mais aujourd’hui les musulmans sont dispersés géographiquement et adhèrent à diverses écoles. L’Oumma est éclatée et divisée ; alors chacun s’arrange comme il peut.
4. L’islam propose un idéal qui passe par la satisfaction de la soumission à la volonté de Dieu, mais il n’ouvre pas à la joie, à l’épanouissement et à la paix intérieure, car il ne rejoint pas les aspirations spirituelles profondes de l’homme pécheur en quête de pardon, d’amour et d’une relation intime à Dieu, qui seul peut combler le cœur de l’homme.
Le bonheur dans l’islam est un bonheur de satisfaction
On satisfait les sens si possible sur terre avant le paradis céleste espéré (paradis musulman qui ne consiste qu’en des plaisirs charnels et matériels, sans aucune réalité surnaturelle) et on satisfait aux obligations. On a la satisfaction d’obéir aux ordres, mais peut-on être heureux en tuant ? Le musulman n’est pas appelé à vivre une relation d’intimité avec son Créateur. Le Coran ne demande pas aux hommes d’aimer Dieu. Tout ce qui fait la joie profonde des chrétiens : vivre dans l’intimité de Dieu, l’aimer, l’approcher, dialoguer avec lui, vivre sous son regard d’amour même en tant que pécheur, tout cela est inconnu dans l’islam.
L’islam ne comble ni l’homme ni la femme
Concernant le bonheur, on s’apitoie souvent et à juste titre sur la situation des femmes qui, dans cette culture issue du VIIe siècle bédouin, sont traitées de manière vraiment discriminante. Mais on sous-entend parfois qu’à l’inverse, la situation de l’homme en islam pourrait paraître plus enviable que dans d’autres religions, ceci à cause d’une supériorité sur la femme voulue par Dieu ou de la permission polygamique par exemple. Je ne suis pas un homme, mais je ne crois pas que cela soit vrai, car le mariage dans l’islam n’est pas conçu selon l’admirable réalité chrétienne de la conjugalité : c’est un contrat juridique, qui fixe un cadre pour la famille et la sexualité. Mais il ne faut pas limiter le bonheur à cela et aux jouissances sexuelles. La conception islamique du mariage ne comporte pas l’alliance entre époux, comprise comme un reflet de l’Alliance de Dieu avec l’humanité. On méconnaît ainsi cette réalité grande et magnifique de la constitution d’un couple uni, indissoluble, qui fait route ensemble.
Les visages de beaucoup trahissent souvent ce drame de l’islam qui ne rend pas heureux
Dans ce contexte, le bonheur n’est pas simple et souvent le fatalisme, la servitude et la tristesse se lisent sur les visages musulmans, et pas seulement sur les visages des femmes. Je connais des personnes qui sont devenues musulmanes et qui ont perdu leur joie de vivre : elles sont maintenant renfermées, agressives, revêches, tout en étant aussi très convaincues et militantes.
Il n’y a pas dans l’islam d’invitation au dépassement
Jésus nous demande d’être parfaits comme notre Père du ciel est parfait et bien sûr on n’atteint pas la perfection, mais c’est une invitation au dépassement de soi. C’est un but qui rend heureux et qui élève l’être humain. L’islam se définit comme la religion du « juste milieu » : pour les chrétiens, le juste milieu veut dire modération ; mais, dans la conception musulmane, il s’agit d’une adaptation à la faiblesse de l’homme qui est, selon le Coran, créé versatile et inconstant. Cet état n’est pas la conséquence du péché originel, réalité qui est occultée par le Coran ; il correspond à la nature originelle de l’homme. C’est pourquoi Dieu lui donne une religion adaptée à cet état et lui envoie le Coran comme une « guidance ». Il s’agit de lui permettre de « gagner » le paradis et non pas d’être sauvé.
L’amour du prochain est limité aux proches et aux coreligionnaires
Dans l’islam la notion de prochain ne s’applique pas à tous les hommes, comme dans le christianisme : le prochain est limité au voisinage ou au lien de parenté. La fraternité, qui est aussi un moyen de rendre heureux, est limitée au cadre de l’Oumma. La solidarité est promue à l’intérieur de celle-ci seulement, même si, heureusement, bien des musulmans dépassent en pratique cette vision réductrice.
La miséricorde ne relève pas de l’amour, mais de la condescendance
La miséricorde évoquée par le Coran n’est pas une miséricorde d’amour, Elle s’apparente à de la condescendance. Par exemple, la descente du Coran et l’envoi des prophètes sont des signes de miséricorde divine. Dieu veut guider les hommes pour qu’ils acceptent la religion islamique, adaptée à leur nature. Dans l’islam, l’homme n’a pas besoin d’être sauvé, mais d’être guidé. Telle est la fonction du Coran dicté à Mahomet, rappel de la religion des origines, que les communautés anté-musulmanes destinataires de livres divins (la Torah et l’Évangile) sont accusées d’avoir dénaturée ou falsifiée.
L’islam n’est une religion ni de salut ni de rédemption. Le Coran occulte le péché originel. L’islam se présente sous la forme d’un livre qui dit ce qu’il convient de croire et de ne pas croire, de faire ou de ne pas faire. Dieu reste loin de l‘homme. Il est seulement transcendant : il n’est pas Emmanuel, « Dieu avec nous », le Dieu sauveur. Du point de vue islamique, l’immanence ne peut pas convenir à la divinité. Jésus dans le Coran porte le nom de « Issa », nom arabe dépourvu de signification, alors que les noms des personnages bibliques signifient à la fois l’identité et la vocation de ceux qui le portent. C’est ainsi que lorsqu’ils prient Jésus, les chrétiens arabophones l’appellent « Yasouh », qui est la traduction araméenne du Yeshoua hébreu : « Dieu sauve ».
Le pardon relève de l’arbitraire de Dieu et n’est jamais acquis
Un musulman, même repentant, reste dans l’incertitude totale quant au pardon que Dieu pourrait lui accorder. Nous, chrétiens, nous sentons libres après le sacrement du pardon qui renouvelle la joie du rapport filial sans ombre avec notre Père. Un musulman conscient de ses fautes peut demander pardon dans son cœur, mais, en l’absence de sacrement, il ne connaît pas la réponse de Dieu et le Coran lui dit que « Dieu châtie qui il veut, et il pardonne à qui il veut » (2,284). Dans le Coran, toutes les actions de Dieu relèvent de l’arbitraire divin, mais pas de l’amour gratuit et plénier qui comble le cœur de l’homme.
Annie Laurent
Derniers commentaires