Texte de la conférence donnée par l’Abbé Pagès à Cracovie lors du Congrès de Polonia Christiana le 15.09.2016.

I. ÉTAT DES LIEUX

Lorsque la grande mosquée de Grenade ouvrit ses portes, en 2003, édifiée à l’emplacement d’une ancienne église, le porte-parole de la mosquée déclara sur BBC News que cette nouvelle installation était « le symbole du retour de l’islam, au milieu des Espagnols », et formula l’espoir que la mosquée « serait le point central de la résurrection islamique, en Europe ». Un an plus tard les attentats islamiques de Madrid faisaient 191 morts. Comme si, dans la longue l’histoire du continent, la courte parenthèse refermée de la confrontation Est-Ouest du XXe siècle laissait à nouveau place au face-à-face entre Islam et Occident, balisé par quelques dates immémoriales (qui ne sont plus enseignées dans les écoles publiques de France, pour ne pas choquer les élèves musulmans…) : 732, la victoire de Poitiers ; les batailles de Belgrade (1456, 1688, 1717) ; 1492, la reconquête de la péninsule Ibérique ; 1571, la bataille de Lépante ; 1683, la délivrance de Vienne par votre valeureux ancêtre et roi Jean Sobiewski ; et 1918, la chute de l’Empire ottoman. Comme si nous étions contemporains de la réalisation de la prophétie du retour à la vie de la tête mortellement blessée de la Bête de l’Apocalypse, de l’émerveillement et de la sujétion de la terre entière qu’elle provoque (Ap 13.3)… Un journaliste italien a écrit : « L’Europe n’est plus l’Europe. […] Elle abrite des millions d’immigrants musulmans, et fourmille de mollahs, d’imams, de mosquées, de burqas et de chadors. Elle héberge des milliers de terroristes islamiques que les gouvernements n’arrivent pas à identifier et à contrôler. Les gens ont peur, et ils brandissent la bannière du pacifisme pour se rassurer. (Oriana Fallaci, “The Rage, the Pride and the Doubt”, Wall Street Journal, 13 mars 2003) ». Le cardinal Schönborn, le 11 septembre dernier célébrant la délivrance de Vienne en 1683 en sa cathédrale, s’est écrié : « Dieu ait pitié de l’Europe et de ton peuple, qui est en danger de perdre son héritage chrétien ! […] Il y a une conquête islamique de l’Europe, de nombreux musulmans veulent cela et dire : ‘l’Europe est finie. ». ob_3f3d64_prieres-ilegale-rome M. Houari Boumediene, ancien président algérien, au Siège de l’ONU, en avril 1974, prophétisait : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire ! »..

L’islamisation de l’Europe est un fait au service de laquelle l’invasion actuelle de populations musulmanes est voulue, aussi bien par les autorités européennes que par DAECH (Mashala S. Agoub Saïd, Le Figaro, 02/06/2015), et l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique, regroupant 57 pays musulmans, et dont le siège est en Arabie saoudite). En effet, la stratégie d’invasion de l’Europe par les masses islamiques, mais aussi les signatures d’accords, le regroupement familial, la construction de mosquées, l’enseignement de l’arabe à l’école, toutes ces réalités sont déjà évoquées dans les stratégies d’implantation de populations musulmanes en pays non-musulmans, mises en place il y a plus de quarante ans par l’OCI, ainsi que tout le monde peut le constater en se rendant sur le site de lISESCO (Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture), qui est un organisme de l’OCI.[1] Les musulmans sont nettement plus jeunes et prolifiques que l’Europe vieillissante qui assassine ses enfants par l’avortement (1.6 enfant/femme européenne pour 3.8 enfant/femme musulmane). La population musulmane vivant en France s’accroît d’environ 20 à 25 % tous les 5 ans, et devrait donc rejoindre ou dépasser la population d’origine vers 2040/2050.5shs1re

D’ici moins de 20 ans, la majorité de la population de la Belgique sera musulmane… Un enfant sur deux qui né à Bruxelles, capitale de l’Europe, est musulman. Depuis 2001, Mahomet y est le prénom le plus donné, et 75 % des musulmans y sont pratiquants. En 1970 il y avait en France 100 mosquées, 500 en 2003, et 2 400 aujourd’hui… c’est le signe le plus visible de la croissance d’une population immigrée en voie de forte réislamisation. Selon le Pew, la population musulmane mondiale connaîtra une croissance de 35 % au cours des 20 prochaines années. En outre, elle devient de plus en plus adepte d’un islam radical, conquérant, offensif. Le risque d’attentats est en hausse continue. Un sondage de l’institut britannique ICM Research de juillet 2014 révèle que l’État islamique est soutenu par 15% des habitants de la France, et 27 % chez les 18-24 ans ! abaaoud_0Le Premier Ministre a révélé que plus de 1,550 Français sont partis faire le jihad avec l’État islamique. Les émeutes et les meurtres en haine de la France se multiplient. Près de 40,000 automobiles sont incendiées chaque année en France, et plus de 80 chaque jour. Au cours des sept dernières années, le nombre de viols en Suède a presque triplé, notamment sur des filles de moins de 15 ans, et comme au Danemark, en Norvège ou en Allemagne, les violeurs sont en grande majorité musulmans. C’est que l’islam leur apprend qu’une non-musulmane peut devenir leur esclave s’ils font le jihad, la guerre universelle et perpétuelle contre les non-musulmans. Et pour faire face au problème, dans une alliance bien comprise entre musulmans modérés et musulmans non-modérés, la solution proposée est bien sûr qu’il faut encore plus d’islam… puisque l’islam est la solution… aux problèmes générés par l’islam. C’est logique ! C’est ainsi qu’après les attentats contre Charlie Hebdo et l’hypermarché casher à Paris, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, demande à ce que soit non seulement doublé le nombre des mosquées au cours des deux prochaines années, mais que les églises désaffectées soient converties en mosquées ! Un signe avant-coureur de la future et possible soumission des Européens à l’islam est le nombre croissant de convertis. Exactement comme dans les Balkans du temps de la domination des Ottomans… La conversion à l’islam relève du ”syndrome de Stockholm”, d’un désir de soumission et de protection. Selon les statistiques officielles, il y aurait en France entre 110.000 et 150.000 convertis au rythme de 4.000 par an. Un dernier sondage (réalisé par l’Institut Montaigne) révèle que 29 % des musulmans français estiment que la loi islamique, la charia, est plus importante que la loi de la République. Près du tiers, soit plus d’un million d’individus… Le nombre de musulmans dans l’Union européenne dépasse très certainement les 30 millions – environ 15 % de la population – et l’islam est la seconde religion après le christianisme, qui ne cesse pas de décliner, mais la première en milieu carcéral où elle fait le plus de convertis…  N’oublions pas que la Révolution bolchevique s’est faite avec 3 % de la population russe… Cette invasion est beaucoup plus inquiétante que celle, militaire, arrêtée à Poitiers en 732, car à l’époque, les Européens avaient la foi catholique, n’étaient pas efféminés et avaient des enfants.

II. L’APOSTASIE.

Vous connaissez cette parabole de l’homme possédé dont le démon exorcisé s’enfuit au désert, puis revient et, trouvant l’homme qui mène désormais une vie ordonnée et prospère, s’en va prendre alors avec lui sept autres esprits encore plus mauvais que lui pour habiter cet homme (Mt 12.43-45), en sorte que l’état final de cet homme devient pire qu’avant l’exorcisme. Par cette courte parabole Notre Seigneur dessine l’histoire de l’humanité représentée par cet homme. Elle était possédée par le démon depuis le péché originel, mais délivrée par le Christ, elle put enfin mener une vie raisonnable, et donc humaine et heureuse. Grâce à la connaissance de la Vérité révélée par le Christ (Jn 18.37), la vie humaine est devenue féconde en toutes sortes de bonnes œuvres, « libre, balayée, bien en ordre ». Mais si tout allait donc bien, comment comprendre que le démon soit revenu ? Jésus ne l’avait-il pas chassé ? Jésus a bien chassé le démon, mais Il n’a pas pour autant retiré à l’homme sa liberté… en sorte que le démon n’a jamais cessé d’espérer qu’augmentant ses ruses et ses forces (« sept autres esprits plus mauvais que lui »), il réussisse à tromper à nouveau la vigilance (1 P 5.8) commandée par Jésus (Lc 21.36). La parabole annonce qu’il réussira si bien à reprendre possession de l’humanité qu’elle finira dans un état sept fois pire qu’avant la venue du Christ… Et en effet, « Si nous péchons volontairement, après avoir reçu la connaissance de la Vérité, il n’y a plus de sacrifice pour les péchés. Il y a, au contraire, une perspective redoutable, celle du jugement et d’un courroux de feu qui doit dévorer les rebelles. Quelqu’un rejette-t-il la Loi de Moïse ? Impitoyablement il est mis à mort sur la déposition de deux ou trois témoins. D’un châtiment combien plus grave sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, tenu pour profane le Sang de l’Alliance dans lequel il a été sanctifié, et outragé l’Esprit de la Grâce ? (He 10.26-29) ». Le combat contre le Démon n’a jamais cessé, et c’est ainsi qu’après les mille ans de christianisme qu’avait connus l’Europe, la diabolique trinité des 3 R (Renaissance, Réforme et Révolution) eut le dessein de rejeter l’héritage de Jésus-Christ (chacun d’eux agissant dans son domaine spécifique : la culture, la religion et la politique), et de lui en fabriquer un nouveau, nécessairement antichrétien. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter un récent Ministre de l’Éducation nationale français, M. Vincent Peillon : 1770077_7_fc14_le-ministre-de-l-education-vincent-peillon_1263e85fd195abe86c2ce30b43d9b9cf « La Révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La Révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La Révolution implique l’oubli total de ce qui précède la Révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. (La Révolution française n’est pas terminée, le Seuil, 2008) ». Vous voyez clairement exprimée dans ce passage la volonté de substituer à l’œuvre de la Rédemption, une autre œuvre, la singeant jusqu’à reprendre son vocabulaire, et se prétendant ouvertement d’origine non-humaine (« qui n’appartient pas au temps »), et donc démoniaque. Pour M. Peillon et ses amis francs-maçons « On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique. Mais comme on ne peut acclimater le Protestantisme (Tiens, tiens…) en France, il faut inventer une religion républicaine. ». Cette religion républicaine, ayant donc pour vocation d’éradiquer le catholicisme, est la laïcité, ou plutôt le laïcisme, qui postule l’égalité de toutes les religions, parce qu’il ne saurait y avoir d’« unique et vraie religion (Dignitis Humanae, n°1) ». Lorsque le pape Pie VI considérait les droits de la Déclaration de 1789 comme « contraires à la religion et à la société (Encyclique Adeo Nota, 23.04.1791) », « la » religion signifiait pour lui « la religion catholique ». Mais aujourd’hui, pour tout le monde, y compris dans l’Église, « la » religion signifie « toutes les religions ». Pie VI faisait encore observer que la liberté de choisir chacun sa religion avait eu pour conséquence immédiate que « seule la religion catholique était proscrite (Allocution au Consistoire, 17.06.1793) ». Et il en est toujours ainsi, comme l’exprime si bien cette phrase de M. Roland Ries, le Maire de Strasbourg, capitale de l’Europe : « Nous servons de la viande halal par respect pour la diversité, mais pas de poisson le vendredi par respect de la laïcité. (11 avril 2011) »… 1077_hallal_440x260 Le laïcisme présidant aux destinées de l’Europe sous les auspices des Droits de l’homme, après avoir nié ses racines chrétiennes, importe et favorise maintenant l’islam sur son sol… en prétendant qu’il y aurait un bon et un mauvais islam, que la violence dans l’islam ne serait que le fait d’extrémistes. Mais ce qu’il faut bien comprendre est que lorsqu’un musulman fait le bien, cela ne doit jamais être mis au compte de l’islam, mais de l’obéissance à sa conscience, laquelle lui permet d’entendre la voix de Dieu l’invitant à faire le bien et fuir le mal. Lorsqu’un musulman fait le bien, ce n’est jamais à cause de l’islam, mais toujours en dépit de l’islam. Lorsqu’un chrétien fait le mal, il ne peut jamais s’autoriser ni de l’exemple de Jésus-Christ, ni de son enseignement, mais lorsqu’un musulman fait la même chose, ou pire, il peut toujours s’autoriser et de l’exemple de Mahomet et de l’enseignement d’Allah. Et c’est pourquoi la parole du Pape faisant un parallèle entre la violence islamique et la violence chrétienne est une grave erreur. Il ne faut jamais dire du bien de l’islam, pas même l’ombre d’une virgule. Il n’y a aucune comparaison possible avec le christianisme (cf. 2 Co 6.14-18). Rejetant le christianisme, garant de l’ordre moral naturel, les sociétés apostates en sont logiquement venues à lui préférer le péché, qu’elles ont même légitimé et légalisé : divorce, contraception, avortement, pseudo-mariage des invertis, procréations médicalement assistées, expérimentation sur les embryons humains, gestation par autrui, euthanasie, etc. etc. Toutes ces abominations sont d’ailleurs autant de preuves utilisées par l’apologétique musulmane pour justifier le ob_399e51_dalil-boubakeurrejet du christianisme et la conversion à l’islam… Si laïcisme et islam paraissent doctrinalement ennemis, ils ont cependant en commun la haine du christianisme. Tandis que le laïcisme favorise l’islamisation de la société par ses lois démocratiques et anti-discriminations, l’islam, chez qui la raison et la liberté n’ont pas droit de cité, lui offre un peuple de soumis (« islam » veut dire « soumission »).

III. L’ISLAM.

Qu’est-ce que l’islam ? Pour le savoir, nul besoin d’avoir fait des études d’islamologie et d’arabe, comme les musulmans en panne d’arguments le disent à l’adresse des niais désireux d’être trompés. Il suffit, pour ceux qui ne sont pas chrétiens, mais qui ont encore les yeux en face des trous, de considérer les fruits qu’il porte, et pour les chrétiens, de se rappeler les mises en garde de Jésus contre la venue de faux-prophètes (Mt 24.4,11,24). L’islam, venant APRÈS le christianisme, pour le remplacer, ne peut être qu’une manifestation de plus de l’Antichrist. Il n’y a pas de doute à avoir à ce sujet. L’islam doit toujours être présenté et dénoncé pour ce qu’il est : un antichrist, selon la définition même que saint Jean lui en donne : celui qui nie le Père et le Fils (1 Jn 2.22). Le Coran en effet ne cesse de marteler : « Allah n’engendre pas, et il n’est pas engendré (Coran 112.3) ». L’islam prétend n’avoir point d’autre raison d’être que celle de rétablir la vérité pervertie par la foi chrétienne, en niant absolument les dogmes de la Trinité, de la divinité de Jésus, de la Rédemption, de l’Église et du culte chrétien, en sorte que même sa profession de foi, la chahada, est une négation ! La foi chrétienne est même le seul péché qu’Allah ne puisse pardonner (Coran 4.48,116), un péché à cause duquel tous les chrétiens « ne sont qu’impureté (Coran 9.28) », les « pires de la création (Coran 98.6) », « plus vils que des bêtes (Coran 8.22 ; cf. 8.55) », « au même titre que l’excrément, l’urine, le chien, le vin. »[2], une impureté telle qu’elle les voue tous au feu de l’Enfer (Coran 98.6 ; 5.72) ! C’est dire si un musulman est éduqué dans la haine du christianisme, et vacciné contre l’évangélisation ! Pour l’islam, Jésus n’est ni mort ni ressuscité, nos péchés ne sont donc pas effacés et nous ne sommes pas sauvés, c’est pourquoi il faut continuer à vivre comme avant la venue de Jésus, c’est-à-dire comme les Juifs, en se faisant circoncire, en ne mangeant pas de porc, en lapidant les femmes adultères, etc. etc. Saint Paul fustigeait déjà l’islam lorsqu’il écrivait : «C’est pour que nous restions libres que le Christ nous a libérés. Donc tenez bon et ne vous remettez pas sous le joug de l’esclavage ! […] Si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous servira de rien. […] Vous avez rompu avec le Christ, vous qui cherchez la justice dans la Loi ; vous êtes déchus de la grâce. En effet, dans le Christ Jésus ni circoncision ni incirconcision ne comptent, mais seulement la foi opérant par la charité. (Ga 5.1-6) ». Et il ajoutait : « Si nous-mêmes, si un ange venu du Ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit maudit ! Nous l’avons déjà dit, et aujourd’hui je le répète : si quelqu’un vous annonce un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! (Ga 1.8-9) ». C’est donc entendu : Mahomet, tous les imams et musulmans désireux de le rester, sont maudits ! Jésus a annoncé la venue de l’islam dans la parabole de l’ivraie (Mt 13.24-30,36-43) et par cette parole : « Vient un temps où ceux qui vous tueront, penseront rendre un culte à Dieu. (Jn 16.2) ». ob_037730_im Quelle autre religion que l’islam, en effet, prescrit le meurtre des chrétiens : « Qu’Allah tue les chrétiens ! (Coran 9.30) » ? Le coran est rempli de versets appelant à la haine et au meurtre des infidèles. L’islam n’existe que pour détruire l’œuvre du Christ et imposer au monde la loi absurde et cruelle des pharisiens que Jésus a maudits (Mt 23). L’islam reprend au christianisme son messianisme et son universalisme et se prétend la dernière religion révélée. Or deux religions universelles ne peuvent cohabiter. C’est pourquoi Allah commande : « Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’Église [association] et que la religion soit uniquement à Allah ! (Coran 2.193) ». C’est la vocation de l’islam d’extirper le christianisme et de soumettre la terre entière à la charia. Tout musulman en a le devoir : « Entre nous et vous, c’est l’inimitié et la haine à jamais jusqu’à ce que vous croyez en Allah, seul ! (Coran 60.4) ». M. Alija Izetbegovic, chef d’État de Bosnie-Herzégovine de 1990 à 2000, l’a ouvertement confessé : « Il ne peut y avoir ni paix ni coexistence entre la religion islamique et des institutions politiques et sociales non-islamiques. […] Le soutien qu’un peuple musulman apporte effectivement à un régime en place est directement proportionnel au caractère islamique de ce dernier. […] Le mouvement islamique doit prendre le pouvoir dès qu’il est en situation morale et numérique suffisante pour lui permettre de renverser le gouvernement non-islamique. (In La Déclaration islamique) ». Il faut nous rappeler ce que le bienheureux Charles de Foucauld enseignait : « Tout musulman croit qu’à l’approche du Jugement Dernier le Mahdi surviendra, déclarera la guerre sainte et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non-musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui, musulman, ou par ses descendants. S’il est soumis à une nation non-musulmane, c’est une épreuve passagère ; sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera de ceux auxquels il est maintenant assujetti. La sagesse l’engage à subir avec calme son épreuve […] D’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Mahdi, en lequel ils soumettront la France.[3] ». Hassan II, Roi du Maroc, et Commandeur des Croyants, ne disait pas autre chose : « N’essayez pas de faire des Français avec des musulmans, vous n’y arriverez pas. Vous ne ferez que de mauvais Français et de mauvais musulmans.».[4] Les choses sont claires, mais les Européens, ayant perdu la Foi, veulent croire que l’islam est une religion comme une autre, une bonne religion, et lui accorder le même statut que celui que l’Église a acquis au prix du témoignage rendu à la Vérité par le sang de ses martyrs, et ses innombrables bienfaits… Et c’est ainsi, par exemple, que la France s’imagine régler les problèmes engendrés par l’islam en créant un « islam de France ». Ce qui est une entreprise aussi vouée à l’échec que l’islam n’existe qu’en s’opposant à ce qui n’est pas lui, d’où son obsession du halal pour se différencier des non-musulmans. « Entre nous et vous, c’est l’inimitié et la haine à jamais, jusqu’à ce que vous croyiez en Allah, seul ! (Coran 60.4) » ; « Ne croyez que ceux qui suivent votre religion (Coran 3.73) ». Si Dieu sait souvent attendre jusque dans l’éternité pour punir les pécheurs, pour les nations, qui alors n’existeront plus, et qui aujourd’hui rejettent le Christ, c’est dans le temps qu’Il les punit. La présence de l’islam en Europe, conséquence de son apostasie de la foi chrétienne, sera aussi son châtiment. Jésus ne nous avait-Il pas avertis : « Tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine ; et nulle ville, nulle maison, divisée contre elle-même, ne saurait se maintenir. (Mt 12.25) » ? Remarquons d’ailleurs à ce sujet comment les nations qui refusent le remplacement de leur population et leur islamisation sont celles qui ne rougissent pas de tenir unies leur origine chrétienne et leur identité nationale…

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IV. QUELLE RÉPONSE ?

Il est très difficile d’agir contre l’islamisation car si parlez d’immigration, vous êtes xénophobe, si vous parlez de sécurité, vous êtes facho, si vous parlez d’Islam, vous êtes islamophobe. L’«islamophobie» est la machine de guerre idéologique que l’islam a mis dans les mains des idiots utiles occidentaux. Ceux qui dénoncent l’islam sont poursuivis pour racisme par la justice de leur pays, soumise aux principes de la charia qui interdit la critique de l’islam. J’étais à Varsovie il y a quelques jours pour participer à une réunion de l’OSCE, et un jeune Belge a plaidé pour que l’islamophobie soit reconnue et sanctionnée au niveau international comme crime… La France, en 1999, a déjà accepté que l’UOIF (l’Union des Organisations Islamiques de France, une création des Frères musulmans) refuse d’inclure dans sa charte le droit de changer de religion, au motif que cela est interdit par le Coran…

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Mais le plus grave n’est pas tant l’apostasie des nations européennes, dénoncée par saint Jean Paul II (Ecclesia in Europa, n°9), que celle présente dans l’Église elle-même, comme l’avait reconnue le pape Paul VI évoquant « les fumées de Satan entrées dans le saint lieu »… Face aux avancées toujours plus importantes de l’islam en Europe, les responsables de l’Église ne parlent jamais d’évangéliser les musulmans, mais de dialogue. Or, concrètement, à quoi a servi depuis cinquante ans le dialogue islamo-chrétien, sinon à donner à l’islam la respectabilité et la légitimité dont il a besoin pour s’imposer dans la société ? Jamais il n’y est question de traiter les sujets de fond, mais seulement d’entretenir un climat de pseudo-convivialité, alors même qu’Allah demande aux musulmans de ne jamais prendre pour amis les chrétiens (Coran 5.51). Où l’on voit que l’islam n’est fort que de la faiblesse de la foi des chrétiens… La Mère de Dieu à Akita affirme que : « Le démon entre dans l’Église parce qu’elle est remplie de ceux qui acceptent les compromissions»… La compromission procède de la volonté de plaire ou la peur de déplaire aux hommes (Ga 1.10 ; Lc 16.15). Aujourd’hui, beaucoup dans l’Église refusent de dire la vérité au sujet de l’islam, de peur de déplaire aux musulmans, de passer aux yeux d’autrui, et même à leurs propres yeux, pour des « intolérants », des « fanatiques », des « fachos ». Le Pape lui-même est capable de dire que toutes les religions veulent la paix, et que «le véritable Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence. (Evangelii gaudium, n°253) », que la violence de l’islam serait comparable à celle du christianisme… C’est là un grand malheur parce que nier la différence absolue entre le christianisme et l’islam, ou dire que toutes les religions veulent la paix revient à confesser leur bonté intrinsèque, et parce que confesser la bonté de l’islam conduit sinon à le professer, du moins à le légitimer. Car, comment condamner ce qui est bon ?… Or, que veut l’Antichrist sinon la mort de l’Église : « Qu’Allah tue les chrétiens ! (Coran 9.30) » ? Prôner la bonté universelle des religions, et donc de l’islam en particulier, est suicidaire. Une telle affirmation trahit l’annonce du caractère unique de la foi chrétienne, et sa nécessité absolue pour le salut… mais encore fortifie les musulmans dans l’assurance d’être dans la seule et vraie religion, les empêche de quitter l’islam, décontenance ceux qui l’ont quitté, notamment ceux qui sont devenus chrétiens, blesse les chrétiens vivant sous le joug musulman, et conduit les chrétiens ignorants à embrasser « la dernière religion révélée », la « religion d’amour, de tolérance et de paix »… Enfin, comment la profession du caractère également bon de toutes les religions ne participerait-elle pas à l’établissement de la « religion mondiale » composée de l’ensemble des religions, toutes nécessairement et également bonnes, de laquelle Shimon Pérès est justement un jour venu demander au Pape François d’assumer la direction (04.09.2014) ? Cette nouvelle religion universelle ne serait-elle pas « l’imposture religieuse qui doit survenir avant le retour du Christ, apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité, et qui ébranlera la foi de nombreux croyants (Catéchisme de l’Église Catholique n°675) » ?

L’accueil toujours plus large de « réfugiés » musulmans encouragé par le Pape et l’Europe, ainsi que le brassage de populations et la destruction de leurs identités qu’il implique, ne peuvent que favoriser l’islamisation de l’Europe. Peut-être est-ce là une condition préalable à l’établissement de la nouvelle religion mondiale présentée comme solution aux problèmes et au refus de l’islamisation, si refus il y a, étant donné qu’il ne saurait être question de présenter la foi catholique… Le Pape Lui-même a dit que Dieu n’était pas catholique… Quand des prêtres font prier leur peuple avec des musulmans, et que des évêques posent la première pierre des mosquées où chaque jour la Sainte Trinité est blasphémée, et la haine du christianisme proclamée, comment ne pas constater que la perte de la foi fait venir l’islam, lequel se révélera le châtiment de l’apostasie ? ob_352a4b_conquete-de-rome-islam-iran-2 C’est en effet une vérité de l’histoire qu’une Église apostate passe facilement à l’islam… Pourquoi l’islam a-t-il conquis rapidement de si vastes territoires chrétiens, sinon parce que ces derniers, ayant abandonné la foi catholique, étaient malades des différentes hérésies et conflits politiques qui les déchiraient et les affaiblissaient ? C’est ainsi que tombèrent en 636-638 la Syrie et la Palestine, devenues nestoriennes (« Jésus est l’union de deux personnes, divine et humaine ») ; en 642 l’Égypte devenue monophysite (« Jésus n’a qu’une nature ») ; de 648 à 711 la Cyrénaïque, la Tripolitaine et l’Afrique du Nord, devenues donatistes (« Pas de miséricorde pour les apostats repentis ; validité des sacrements dépendants de la sainteté du célébrant… ») ; en 714 l’Espagne, et en 719 et 725 la Provence et la Bourgogne, devenues ariennes (« Le Fils de Dieu a été tiré du néant, Jésus n’est qu’un homme »). Toutes ces hérésies s’accordaient particulièrement bien avec la seule affirmation de l’unicité divine, avec la négation de la divinité de Jésus, la négation de la liberté humaine, l’iconoclasme musulman… mais ces faux chrétiens se retrouvèrent bien vite dans une grande confusion, ne sachant plus à quelle religion ils appartenaient, tandis que les mariages mixtes rendaient leurs enfants automatiquement musulmans… Ce ne fut sans doute pas sans une logique divine que l’expansion de l’islam fut stoppée et repoussée par la descendance du roi des Francs, Clovis, restée catholique, ou à Vienne par Jean Sobiewski… Remarquons encore comment le schisme de l’Église d’Orient en 1054 est aussitôt suivi par la chute de l’Empire byzantin en 1071 sous les coups de boutoir de la tribu des Seldjoukides. Et alors donc qu’aujourd’hui l’Europe est envahie par l’islam, que les chrétiens, souvent ignares de leur propre religion, victimes d’un mauvais catéchisme qui ne leur a rien appris sinon la tolérance, sont conduits à accueillir l’islam comme une bonne religion, voilà que notre Pape a convoqué un synode pour s’interroger sur la possibilité de donner la communion aux adultères publics ou reconnaître une valeur aux unions homosexuelles… Au temps de la prise de Constantinople, l’histoire raconte que les théologiens dissertaient sur le sexe des anges… 

Le cardinal Burke, dans un récent entretien au quotidien italien Il Giornale, affirme : « J’ai entendu maintes fois des musulmans, qui expliquaient : « Ce que nous n’avons pas réussi à faire par les armes comme par le passé, faisons-le aujourd’hui avec la démographie et l’immigration.  La population est en train de changer. Si cela continue, des pays européens ob_619c61_conquete-de-rome-islam-iran-4 comme l’Italie seront bientôt à majorité musulmane. […] Tout ceci arrive à cause de la corruption de l’Occident. Il n’y a plus suffisamment de familles nombreuses. De manière docile, nous acceptons des pratiques contraires à la loi naturelle, comme l’avortement ou le soi disant mariage entre personnes du même sexe. C’est la preuve que nous ne sommes plus forts dans la foi et devenons dès lors une proie facile pour la conquête musulmane. […] Nombreuses sont les personnes, qui ne comprennent pas ce qu’est l’islam. Et ils inventent ce slogan, selon lequel nous croyons tous au même Dieu, que nous sommes tous unis par l’amour du prochain, etc. Mais c’est faux. ». Constat qui rejoint la préoccupation exprimée par saint Jean-Paul II, en 2003, dans l’exhortation apostolique « Ecclesia in Europe » écrit : « Il est nécessaire de donner aux chrétiens qui vivent au contact quotidien des musulmans (ce n’est peut-être pas encore ici votre cas en Pologne, mais si vous ne faites pas ce qu’il faut, cela va rapidement le devenir), une connaissance objective de l’islam (sous-entendu : toute connaissance de l’islam n’est pas objective…), afin qu’ils sachent s’y confronter. (n°57) ». Il importe donc d’acquérir cette connaissance objective de l’islam. 

Quels conseils les Apôtres nous donneraient-ils face à l’islam ? Ceux-ci : « Ne formez pas d’attelage disparate avec des infidèles. Quel rapport en effet entre la justice et l’impiété ? Quelle union entre la lumière et les ténèbres ? Quelle entente entre le Christ et Satan ? Quelle association entre le fidèle et l’infidèle ? (2 Co 6.14-15 ; 1 Co 5.9-12 ; 10.20-22) » ; « C’est que beaucoup de séducteurs se sont répandus dans le monde, qui ne confessent pas Jésus Christ venu dans la chair. Voilà bien le Séducteur, l’Antichrist. […] Si quelqu’un vient à vous sans apporter cette doctrine, ne le recevez pas chez vous et abstenez-vous de le saluer. Celui qui le salue participe à ses œuvres mauvaises. (2 Jn 7 et 10-11) » ; « Les uns, ceux qui hésitent, cherchez à les convaincre ; les autres, sauvez-les en les arrachant au feu ; les autres enfin, portez-leur une pitié craintive, en haïssant jusqu’à la tunique contaminée par leur chair. (Jude 1.22-23) ». Vous le voyez, il y a unanimité chez les Apôtres : Aucune compromission ! Rien ![5] Rien pour l’islam ! Aucune mosquée ! Aucune dérogation à nos lois ! Rien ! Est-ce l’attitude adoptée aujourd’hui ? Quelle est l’attitude qui a permis de convertir le monde, celle des Apôtres ou celle de l’accueil des ennemis du Christ ?

Hormis les réponses politiques comme l’arrêt de l’immigration, l’abrogation des lois anti-vie et le soutien à la natalité européenne, l’arrêt des mesures soi-disant anti-discriminatoires et la remigration, l’attitude de refus absolu de toute alliance avec l’islam ne peut se faire sans une formation à l’apologétique, mais encore sans prendre les puissants moyens que Jésus nous a donnés pour chasser les démons particulièrement mauvais comme l’est l’islam : pénitences, sacrifices, jeûnes, prières… Mais aussi et nécessairement se former à l’apologétique, ce pourquoi je recommande mon livre « Interroger l’islam, 1001 questions à poser aux musulmans», poser des questions aux musulmans pour les amener à réfléchir, et retrouver l’amour de la Croix… Et comment ne pas dame-fatima-precedant-benoit-xvi confier à Notre Dame de Fatima, par la consécration à son cœur immaculé et les pratiques qu’elle a demandées, la direction de ce combat eschatologique et certainement bientôt apocalyptique ? Ce n’est sans doute pas sans raison que la Mère de l’Église est venue au début du siècle passé montrer l’Enfer en un lieu appelé Fatima. Non seulement elle savait combien le rappel de ce dogme allait nous être nécessaire… mais certainement a-t-elle voulu encore dire aux musulmans que les chrétiens croient eux-aussi à l’Enfer ! Car si pour certains l’Enfer n’existe pas, pour l’islam, au contraire, la menace terrifiante de l’Enfer est ce qui lui sert en dernier recours pour s’imposer aux esprits qu’il soumet et terrorise ainsi… C’est pourquoi la contre-attaque de l’Église doit nécessairement reparler de l’Enfer !

Qui peut venir APRÈS le Christ, sinon l’Antichrist ?

L’islam vient après le Christ, il est une imposture religieuse (cf. CEC n°675), où l’homme se sauve sans la médiation du Christ. L’islam élimine le Christ et l’œuvre de la Rédemption pour lui substituer une pseudo-religion d’autant plus démoniaque qu’elle se prétend divine… Certes, « Ils montèrent sur toute l’étendue du pays, puis ils investirent le camp des saints, la Cité bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel et les dévora. (Ap 20.9) ».

Gloire à Dieu !

[1] L’écrivain Bat Ye’or avait révélé cela en plusieurs de ses ouvrages : Eurabia ; L’Europe et le spectre du Califat

[2] Ayatollah Khomeny, Principes politiques, philosophique, sociaux et religieux, Éditions Libres Hallier, Paris, 1979.

[3] Lettre à René Bazin, de l’Académie Française, parue dans le Bulletin du Bureau catholique de presse, n°5, octobre 1917 et publiée en 2004 par Liberté politique n°25.

[4] Entretien télévisé avec Anne Sinclair le 16 mai 1993.

[5] On pourrait faire remarquer qu’elle s’accorde avec celle préconisée dans l’Ancien Testament : « Garde-toi de contracter alliance avec les habitants du pays contre lequel tu marches, de peur qu’ils ne soient un piège au milieu de toi. Mais vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs stèles et vous battrez leurs Aschérim. […] Ne contracte donc pas alliance avec les habitants du pays, de peur que, lorsqu’ils se prostituent à leurs dieux et leur offrent des sacrifices, ils ne t’invitent et que tu manges de leurs victimes. (Ex 34.12-16) » ; « Vous donnez du secours à l’impie, et vous vous liez d’amitié avec ceux qui haïssent le Seigneur ; et c’est pour cela certainement que vous méritez la Colère de Dieu. (2 Ch 19.2b) ».