Un homme politique qui témoigne de sa conversion et de sa foi catholique, de musulman qu’il était, cela est une bonne nouvelle pour notre pays, et, espérons-le, une hirondelle qui fasse le printemps, haut dans le SIEL !
Terres de Mission reçoit le 16 décembre Karim Ouchik, avocat, conseiller régional d’Ile-de-France et président du SIEL, en présence de l’abbé Guy Pagès. Karim Ouchik évoque au cours de cette émission l’islamisation de la France et sa volonté de rappeler la prééminence du christianisme dans notre culture, au rebours d’une laïcité supposément “neutre”. Il parle aussi de la persécution des chrétiens par l’islam dans le monde. Mais, surtout, il revient longuement en dernière partie sur sa propre conversion de l’islam au christianisme.
Bonjour M. Pagès,
Je me permets d’émettre un avis sur ce débat très intéressant – et je salue la position courageuse de M. Ouchikh, qui fait naître un brin d’espoir – même si je crois que vous avez raison, M. Pagès, sur la question centrale de la vérité du christianisme, et que l’approche institutionnelle, historico-culturelle proposée par M. Ouchikh ne sera pas suffisante : car saturer l’espace public de référence chrétiennes, de « rappels historiques » ne sera pas suffisant. Inscrire le christianisme dans le marbre de la constitution n’est pas ainsi que la foi s’inscrit dans l’âme. Le marbre reste extérieur à l’âme. Une rencontre discrète mais sincère peut suffire à faire aimer le Christ, mais un arrosage d’Etat quotidien à haute dose médiatique, institutionnelle, risque de le rendre insupportable alors même que c’est l’effet contraire qui était escompté.
Vous avez raison de dire que les païens aussi réclameront leur part du gâteau historique… donc, c’est bien à la vérité du christianisme qu’il faut se confronter, et confronter les esprits, car en bons Français que nous sommes, nous aimons aussi la Raison, non ? Et sur Dieu, nous pouvons raisonner, ce ne sont pas les preuves qui manquent : des preuves philosophiques, preuves par la beauté de la nature, par son harmonie, son équilibre tel qu’un seul petit paramètre cosmologique eût-il été différent que la vie n’eût pas été possible ; preuves par le linceul de Turin, preuves par les écrits des mystiques (le cas de Maria Valtorta est un vrai cadeau pour la Raison en manque de preuves), preuves par la destruction rationnelle de la théorie évolutionniste…
Bref, de vraies preuves qui permettent d’abattre tous les doutes.
Mais preuves cachées, preuves interdites – et pourquoi ? Parce que le surnaturel est depuis longtemps ridiculisé par le rationalisme matérialiste, parce que se soumettre à un Dieu est humiliant pour notre fierté, parce qu’il faudrait changer si radicalement de vie qu’il est bien difficile de seulement envisager ce changement comme possible – il ne deviendra possible que lorsqu’il sera d’abord senti comme nécessaire, vital ; et preuves interdites parce que Satan veille au grain de toutes les manières possibles en ces temps qui sont les nôtres et qui sont aussi les derniers.
Et ce ne sont pas seulement des arguments rationnels qui attireront les foules : ce seront des exemples vivants de croyants convaincus, fidèles, pleins d’amour, ardents brasiers d’une foi vivante, qui porteront bien haut le Verbe de Dieu, sans pour autant céder à l’orgueil spirituel qui les feraient paraître détestables, à juste titre : et n’est-ce pas ainsi que l’Eglise a perdu bien des fidèles par le passé ?
« Sachez que vous avez transformé les joyaux ardents de mon Evangile en petites pierres opaques, salies par la boue, quand vous n’en avez pas fait de grosses pierres d’anathème pour lapider les pauvres âmes, en imputant aux paroles d’amour un rigorisme qui glace et mène au désespoir. »
(Jésus, à Maria Valtorta, cahiers 1943, 13 novembre)
Faisons connaître les mystiques, embrasons-nous à leur lumière, elle est si précieuse pour notre époque – et faisons-les connaître aux hommes d’Eglise, qui les connaissent souvent peu (est-il prudent d’être trop prudent ? Le Ciel nous donne TOUT en ces temps-ci, tout. Il prépare la résurrection de Son Eglise exsangue). Ecoutez par exemple Vassula Ryden…
Je songe à la veillée pascale : tout part de la flamme d’une seule bougie, à laquelle un fidèle vient allumer sa propre bougie ; ce qui fait deux flammes, où deux fidèles viennent allumer chacun leur propre mèche : voici quatre petites flammes, qui deviennent huit puis seize, puis en un rien de temps tout le monde est illuminé ; chemin discret, chemin puissant. A-t-on vraiment besoin des gros sabots de l’Etat ? Ou bien celui-ci ne doit-il venir qu’à la fin, en couronnement de la lumière ?
Cordialement,
Dominique
Merci cher Dominique du partage de votre foi et de vos réflexions, que je partage. Que la venue du Sauveur comble notre espérance !