En juillet 2017, les manuels scolaires de l’Autorité palestinienne (AP) pour l’année scolaire 2017-18 ont été publiés. Certains de ces manuels sont nouveaux et d’autres sont restés inchangés. Un examen des manuels d’éducation islamique pour le collège, dont certains ont été remplacés, montre une augmentation significative de la focalisation sur les principes islamiques fondateurs de shahada (martyre), fidaa (autosacrifice) et tadhiya (sacrifice) dans le cadre du djihad pour Allah, et leurs manifestations modernes dans le cadre de la lutte palestinienne contre Israël.
Les manuels présentent le contexte historique de ces principes, décrivant le djihad, la shahada, la fidaa et la tadhiya comme des actes ayant permis aux musulmans de triompher de leurs ennemis aux débuts de l’islam.[1] Les textes incluent des descriptions des récompenses dans le monde futur, promises par Allah aux musulmans qui accomplissent ces actes. A cette fin, les manuels citent des versets du Coran et des traditions tirées de recueils de hadiths évoquant ces récompenses. Les conclusions des chapitres abordant la fidaa et la tadhiya demandent aux élèves de donner des exemples de l’époque du prophète Mohammed et de l’époque contemporaine dans le combat contre Israël.
En sus de glorifier le sacrifice de sa vie, les manuels mentionnent d’autres types de sacrifice, comme celui de ses biens, de son temps et de ses efforts. A quelques endroits, ils évoquent également les aspects de la tolérance religieuse dans la tradition musulmane.
Il est souligné dans les manuels que le ministre de l’Education de l’AP, Sabri Saidam, dirige le comité de planification des programmes scolaires de l’AP, et que le ministre du Waqf, Youssouf Idais, approuve leur contenu.
Le présent rapport examine les valeurs du djihad, de la fidaa et de la tadhiya, et les aspects de tolérance religieuse dans l’islam, tels qu’ils apparaissent dans les nouveaux manuels palestiniens d’éducation islamique destinés aux classes du collège.[2]
Encourager le djihad et la shahada en présentant les récompenses promises au shahid (martyr) dans le monde futur par le Coran et les hadiths
Les manuels d’éducation islamique pour les collèges de l’AP mettent un accent essentiel sur la shahada (martyre) et sur les récompenses promises à ceux qui l’accomplissent, (les shahids), citant des versets du Coran et des hadiths concernant les guerres musulmanes aux débuts de l’islam, et présentant la shahada comme une valeur suprême et un acte noble de sacrifice dont les récompenses sont immédiates.
Le prophète Mohammed encourage les musulmans à mener le djihad pour atteindre le Paradis
Texte sur le Prophète appelant les croyants à combattre et à atteindre le Paradis
Le manuel d’éducation islamique pour la Cinquième (1ere partie) décrit la victoire des musulmans contre leurs ennemis, la tribu des Qoraychites, lors de la bataille de Badr (624),[3] évoquée dans la tradition musulmane comme la bataille du petit nombre contre le grand nombre (300 musulmans contre 900 combattants ennemis non-musulmans). Le manuel souligne que les musulmans ont gagné grâce à leur détermination d’accomplir le martyre (istishhad) : « Lorsque les combats sont devenus acharnés… le Messager d’Allah [le prophète Mohammed] encouragea les musulmans à combattre en leur disant : ‘Levez-vous [et combattez afin d’atteindre] le Paradis, qui est aussi étendu que le ciel et la terre’.[4] Les musulmans attaquèrent l’armée polythéiste de plein fouet, car leur foi intense et leur désir honnête les incitaient à sacrifier leurs âmes. En conséquence, les polythéistes furent vaincus, et les musulmans obtinrent une immense victoire… » [5]
Coran 47 (Sourate Mohammed) : La guerre contre les infidèles, les récompenses du shahid
Le manuel d’éducation islamique de Troisième (1ere partie) porte essentiellement sur le djihad et la shahada pour Allah. Une section consacrée à la 47e sourate du Coran (Sourate Mohammed) présente la sourate dans son intégralité et se focalise particulièrement sur le traitement distinct réservé par Allah aux « croyants » et aux « infidèles ». Dans la sourate, Allah tue les infidèles et exhorte les croyants à les combattre. Ceux qui deviennent des martyrs pour Sa Cause sont récompensés par le Paradis, tout comme « les Justes ». L’on peut lire dans l’introduction à la sourate qu’elle est également nommée la « Sourate du Combat », car elle décrit « la guerre contre les infidèles ». Il est également mentionné : « Le sujet principal de cette sourate est le djihad pour Allah et […] ses versets promettent à ceux qui suivent le Prophète, ainsi qu’à ceux qui mènent le djihad pour [Allah] et défendent Sa religion, toutes les récompenses dans ce monde, et la vie éternelle dans le monde futur. » [6]
Les récompenses du shahid selon le hadith
Dans la section suivante du manuel, on peut lire qu’ « Allah le Tout-Puissant souhaite prendre des shahids parmi les croyants afin de les honorer en leur accordant le martyre, de pardonner leurs péchés et de les exalter au Paradis ». Il cite ensuite le hadith énumérant six récompenses du martyr : « Allah récompense le shahid par six récompenses : par la première goutte de son sang, ses péchés sont pardonnés ; il contemple sa place au Paradis ; les tourments du tombeau lui sont épargnés ; l’horreur du Jour du Jugement lui est épargnée ; il est couronné de la couronne de gloire, dont les pierres précieuses valent plus que tout au monde ; il épouse 72 femmes aux yeux noirs ; il est garant de 70 membres de sa famille [qui seront acceptés au Paradis]. » [7]
Le hadith sur les six récompenses du shahid.
Allah récompense celui qui sacrifie sa vie pour Lui
Le même manuel raconte l’histoire du compagnon du Prophète, Jafar bin Abi Talib, l’un des premiers convertis à l’islam et le frère du quatrième Calife, Ali bin Abi Talib. Cette histoire souligne son empressement à combattre malgré ses blessures, mû par son désir d’atteindre le Paradis. Citant des hadiths du Sahih Bukhari, le texte note que Jafar bin Abi Talib mena la Bataille de Mutah contre les Byzantins (en 629). Au plus fort de la bataille, il descendit de son cheval et appela les musulmans à intensifier leurs combats, leur promettant que le Paradis les attendait, et disant : « Comme le Paradis est merveilleux lorsqu’il se rapproche ! Comme sa boisson est plaisante et fraîche ! La punition pour les Byzantins n’est pas loin ! Je dois les combattre lorsque je les rencontre ! »
Les paroles d’encouragement de Jafar bin Abi Talib à ses combattants.
L’on apprend plus loin que Jafar a continué de mener la bataille même lorsque les ennemis lui eurent coupé les deux bras, jusqu’à ce qu’il obtienne la shahada. En outre, « Allah l’a récompensé et l’a honoré pour son courage et son sacrifice. Il lui a donné des ailes pour qu’il puisse voler jusqu’au Paradis. C’est pourquoi il est connu sous le nom de « l’Ailé ». Le manuel souligne le fait que cette histoire démontre « qu’Allah honore ceux qui se sacrifient pour Lui ».[8]
Les valeurs de la tadhiya et de la fidaa
En sus de la valeur de la shahada, les manuels scolaires de l’AP mettent en lumière celles de la tadhiya (sacrifice) et de la fidaa (autosacrifice). Les manuels énumèrent plusieurs types de sacrifice – celui de sa vie, de ses biens, de son temps et de ses efforts – notant que « le sacrifice de la vie » est le type « le plus noble », comme mentionné dans le manuel de Cinquième.[9] Pour établir que la tadhiya et la fidaa ne sont pas seulement des valeurs historiques mais sont toujours pertinentes aujourd’hui, il est demandé aux élèves de donner des exemples datant aussi bien des débuts de l’ère islamique que de l’époque contemporaine, concernant les Palestiniens.
Le chapitre sur la tadhiya et la fidaa dans le manuel de Cinquième
Le manuel d’éducation islamique pour la classe de Cinquième (1ere partie) consacre un chapitre entier [10] au sujet de la tadhiya et de la fidaa, citant les versets du Coran pertinents et leurs interprétations, soulignant qu’elles apportent l’honneur à la nation musulmane, et présentant des exemples variés de sacrifices des compagnons du Prophète. La première page du chapitre cite un verset du Coran qui promet le Paradis à ceux qui combattent pour Allah : « Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d’Allah : ils tuent, et ils se font tuer. » (Coran, 9:111). [11] Cette page présente également les objectifs du chapitre : « [Les élèves] apprendront le concept de tadhiya et de fidaa », « comprendront son statut », « tireront des conclusions concernant son importance » et « en apprécieront la valeur ».
La page suivante explique que « l’islam encourage le sacrifice [tadhiya] de tout ce qui est précieux pour Allah et encourage la fidaa [pour Lui] ». Elle clarifie le fait que les termes de « tadhiya » et de « fidaa » signifient « donner son âme, ses biens, son temps ou ses efforts pour Allah. » [12]
« Une nation dont les fils ne se sacrifient pour sa liberté et sa puissance est une nation faible et humiliée »
Sous le titre « Le statut de la tadhiya et de la fidaa dans l’islam », le chapitre explique : « Allah a promis à ses croyants fidèles, qui se sacrifient pour Lui, la victoire et la puissance dans ce monde et le Paradis dans le monde à venir ». Cette déclaration est suivie de versets coraniques qui l’illustrent : « Ô vous qui avez cru ! Vous indiquerai-je un commerce qui vous sauvera d’un châtiment douloureux ? Vous croyez en Allah et en Son messager et vous combattez avec vos biens et vos personnes dans le chemin d’Allah, et cela vous est bien meilleur, si vous saviez ! Il vous pardonnera vos péchés et vous fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, et dans des demeures agréables dans les jardins d’Eden. Voilà l’énorme succès et Il vous accordera d’autres choses encore que vous aimez bien: un secours [venant] d’Allah et une victoire prochaine. Et annonce la bonne nouvelle aux croyants. » (Coran 61:10-13).
S’ensuit une explication associant le concept de sacrifice [tadhiya] aux valeurs générales d’honneur, de liberté et de puissance : « Le sacrifice est le moyen par lequel les nations atteignent l’honneur, la puissance et la liberté. Une nation dont les fils ne se sacrifient pas au nom de sa liberté et de sa puissance est une nation faible et humiliée. C’est pourquoi l’islam nous a ordonné de nous sacrifier pour Allah, afin de repousser l’agression contre les terres musulmanes. Un musulman doit se sacrifier et endurer des souffrances pour Allah. C’est la [clé] d’une vie honorable et d’une mort honorable. » [13]
Le statut de la tadhiya et de la fidaa dans l’islam.
Les derniers exercices du chapitre visent à encourager l’engagement émotionnel envers les valeurs de tadhiya et de fidaa, en établissant un lien entre ces valeurs à l’époque du Prophète et à l’époque moderne concernant les Palestiniens. Dans l’exercice 1, il est demandé à l’élève de « discuter de l’un des raids [les batailles] du Prophète et d’écrire sur un acte de tadhiya et de fidaa ayant eu un impact sur lui [l’élève] ». Dans l’exercice 2, il est demandé aux élèves de décrire « des actes de tadhiya et de fidaa menés par le peuple palestinien ».[14]
Exercices 1 et 2, demandant aux élèves de discuter d’actes de tadhiya et fidaa de l’époque du Prophète et des Palestiniens.
Glorifier les actes de sacrifice des femmes
Le manuel d’éducation islamique pour la Quatrième (1ere partie) consacre plusieurs sections au sacrifice consenti par des femmes. Le chapitre sur les compagnonnes du Prophète glorifie les femmes qui combattaient à ses côtés, qu’il présente comme la preuve que « l’islam exalte le statut des femmes et les estime plus que toute autre religion », et observant que les femmes sont « les sœurs des hommes dans le sacrifice et dans l’amour d’autrui ». Le chapitre présente deux femmes comme modèles : Oumm Amara et Oumm Salim. La première est décrite comme « un modèle d’émulation de sacrifice et d’amour du Prophète » ainsi que de patience, car son fils a été tué lors d’une mission accomplie pour le Prophète. Il est également observé qu’elle a combattu aux côtés du Prophète lors de la bataille de Uhud (625) et a même été blessée, et que « son désir intense de [se battre pour Allah] n’a jamais faibli, même après avoir été blessée onze fois dans la Bataille de Yamama (632) et après la mort de son époux [dans cette bataille] ». Au sujet d’Oumm Salim, l’on apprend qu’elle a combattu aux côtés du Prophète lors de la bataille de Uhud et de celle de Hunayn (632). La dernière partie du chapitre établit de nouveau un lien entre la période des débuts de l’islam et la situation actuelle des Palestiniens, affirmant que « les femmes palestiniennes sont devenus des parangons de tadhiya et de fidaa » et demandant aux élèves de nommer plusieurs de ces femmes. Un autre exercice leur demande de résumer le rôle d’Oumm Amara et de ses deux fils dans la bataille de Yamama. [15]
Exercice de groupe : nommez plusieurs femmes palestiniennes ayant été des modèles de tadhiya et de fidaa ; résumez le rôle d’Oumm Amara et de ses deux fils dans la Bataille de Yamama.
Le Canada de Tintin Troud’eau vient d’offrir 85 millions à l’éducation des jeunes palestiniens… Remercions Trudeau pour ce magnifique programme scolaire qui perpetura la legendaire religion de paix et d’amour mahometane.
Bonjour Monsieur l’Abbé. Votre réponse à Rambo est éclairante car souvent je me demande (comme d’autres j’imagine) si le peuple ne devrait pas réagir. Et si le peuple réagissait, cela serait il en phase avec Dieu et NSJC. C’est finalement l’évidence même, c’est à ceux qui ont le pouvoir de le faire qu’il faut laisser le faire.
Toutefois, surgit aussitôt une question: Et si ceux qui ont ce pouvoir ne veulent pas ou ne peuvent pas réagir? Devrions nous rester dans un attentisme fatal?
Loïc,
On ne peut certes pas en rester à un attentisme fatal s’il s’avère que ceux qui ont le pouvoir de réagir ne le font pas. Le tyrannicide est alors légitime.
Comme dirait amil imani ( ex-musulman ), l’islam est la plus grande imposture de l’humanité.
Encore une fois le Dr wafa sultan ( psychiatre ) nous régale en dénonçant la véritable nature de l’islam :
https://www.youtube.com/watch?v=AikJYmFlDpI
Serions nous excusez si on se met tous a’ les tuer pour proteger notre nation comme a fait Saint Louis parce que plus ca va plus ils me repugnemt tous ces abrutis?
Le danger est de tomber dans la haine et de rendre le mal pour le mal. Le démon ne veut pas seulement nous faire souffrir, mais encore nous rendre mauvais, et ainsi nous damner. La Reconquista doit être entreprise de façon organisée et par ceux qui ont le pouvoir pour le faire. En attendant, chacun a le devoir de dénoncer l’islam et ses mensonges, et de faire son possible pour l’empêcher d’avancer. Ce combat, qui est fondamentalement spirituel ne peut se gagner seulement par les forces humaines, il faut prier. “Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. (dixit Maria in Pontmain)”.
des malades … cette croyance est vraiment une merde (excusez le mot grossier, il ne m’en vient pas de plus approprié à l’esprit), l’oeuvre de Satan, une offense à la Création.