DÉCLARATION DE Mgr ATHANASIUS SCHNEIDER
Il n’y a pas de foi commune en Dieu
ni d’adoration commune de Dieu
partagée par les catholiques et les musulmans.
L’affirmation la plus erronée et la plus dangereuse du Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune (signé par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb le 4 février 2019) est la suivante :
« Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. » Dire que, tout comme Dieu veut positivement la diversité des sexes masculin et féminin et la diversité des nations, il en va de même de la même manière de la diversité des religions, contredit la Révélation divine.
Le Document d’Abu Dhabi évoque également une foi commune en Dieu, par exemple : « C’est un document » qui invite « toutes les personnes qui portent dans le cœur la foi en Dieu et la foi dans la fraternité humaine ». Ici, le sens de la foi elle-même est ambigu et, de plus, le sens de la foi en Dieu se situe au niveau naturel de la croyance « dans la fraternité humaine ». C’est théologiquement faux et trompeur.
Le sens du mot « foi » est donné par Jésus-Christ lui-même, et donc par la Révélation divine. Il n’y a « qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Éph. IV, 5), « car tous les hommes n’ont pas la foi » (2 Thess. III, 2). Jésus-Christ, le Fils incarné de Dieu, est « l’auteur et le consommateur de la foi » (Hébreux XII, 2). Quiconque ne croit pas en Jésus-Christ le Fils de Dieu n’a pas de foi et ne plaît pas à Dieu, comme le dit le Seigneur : « Celui qui croit en lui n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il ne croit pas au nom du Fils unique de Dieu » (Jn III, 18), et « Celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie ; mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jn III, 36)
Le Catéchisme de l’Église catholique dit : « Pour le chrétien, croire en Dieu, c’est inséparablement croire en Celui qu’Il a envoyé, “son Fils bien-aimé” en qui Il a mis toute sa complaisance (cf. Mc I, 11) ; Dieu nous a dit de L’écouter (cf. Mc IX, 7). Le Seigneur Lui-même dit à ses disciples : “Croyez en Dieu, croyez aussi en moi” (Jn XIV, 1) (CEC n. 151). « Foi » et « croire » ne signifient pas la connaissance de Dieu par la lumière naturelle de la raison, mais un don surnaturel de Dieu, par lequel « poussés et aidés par la grâce divine, concevant en eux la foi qu’ils entendent prêcher (Rm X, 17), ils vont librement vers Dieu, croyant qu’est vrai tout ce qui a été divinement révélé et promis » (Concile de Trente, décret sur la justification, sess. 6, chap. 6)
L’Église a toujours enseigné, notamment lors du premier concile du Vatican que « la condition de ceux qui ont adhéré à la vérité catholique par le don divin de la foi n’est nullement la même que celle de ceux qui, conduits par les opinions humaines, suivent une fausse religion. » (Constitution dogmatique Dei Filius, chap. 3)
Le même Concile enseigne : « Dans son enseignement qui n’a pas varié l’Église catholique a tenu et tient aussi qu’il existe deux ordres de connaissances, distincts non seulement par leur principe, mais encore par leur objet : par leur principe, attendu que dans l’un nous connaissons par la raison naturelle, dans l’autre par la foi divine ; par leur objet, parce qu’en dehors des choses auxquelles la raison naturelle peut atteindre, il y a des mystères cachés en Dieu, proposés à notre croyance, que nous ne pouvons connaître que par la révélation divine » (Constitution dogmatique Dei Filius, chap. 4)
Affirmer que les musulmans adorent avec nous le seul Dieu (« nobiscum Deum adorant »), comme l’a fait le Concile Vatican II dans Lumen Gentium n.16, est théologiquement une affirmation très ambiguë. Que nous, catholiques, adorions avec les musulmans le seul Dieu n’est pas vrai. Nous n’adorons pas avec eux. Dans l’acte d’adoration, nous adorons toujours la Sainte Trinité, nous n’adorons pas simplement « le Dieu unique » mais, plutôt, la Sainte Trinité, explicitement – Père, Fils et Saint-Esprit. L’islam rejette la Sainte Trinité. Lorsque les musulmans adorent, ils n’adorent pas au niveau surnaturel de la foi. Même notre acte d’adoration est radicalement différent. Il est essentiellement différent. Précisément parce que nous nous tournons vers Dieu et l’adorons comme des enfants constitués dans la dignité ineffable de l’adoption filiale divine, et nous le faisons avec une foi surnaturelle. Mais les musulmans n’ont pas une foi surnaturelle. Les musulmans n’ont qu’une connaissance naturelle de Dieu. Le Coran n’est pas la révélation de Dieu, mais une sorte d’anti-révélation de Dieu, car le Coran nie expressément la révélation divine de l’Incarnation, de la divinité éternelle du Fils de Dieu, du sacrifice rédempteur du Christ en croix, et nie donc la vérité de Dieu, la Sainte Trinité. Bien sûr, lorsqu’une personne adore sincèrement Dieu le Créateur – comme la majorité des simples musulmans, elle adore Dieu par un acte d’adoration naturel, fondé sur la connaissance naturelle de Dieu, le Créateur. Tout non-chrétien, toute personne non baptisée, y compris un musulman, peut adorer Dieu au niveau de la connaissance naturelle de l’existence de Dieu. Ils adorent dans un acte naturel d’adoration le même Dieu que nous adorons dans un acte surnaturel et avec une foi surnaturelle en la Sainte Trinité. Mais ce sont deux actes d’adoration essentiellement différents : l’un est un acte de connaissance naturelle et l’autre est un acte de foi surnaturelle. Les actes d’adoration, et les actes de connaissance sur lesquels ils sont fondés, sont substantiellement différents, bien que l’objet soit le même en ce qu’il est le même Dieu. Peut-être pourrait-on formuler cela ainsi : « Les musulmans adorent Dieu dans un acte d’adoration naturelle, et donc d’une manière sensiblement différente de nous, catholiques, puisque nous adorons toujours Dieu avec une foi surnaturelle. »
L’acte subjectif d’adoration des musulmans est également différent parce que leur compréhension de Dieu est différente de la nôtre. Il faut garder à l’esprit le fait que les musulmans, acceptant des assertions au sujet de Dieu qui ne sont pas d’origine divine, risquent de proposer une fausse connaissance et un faux culte à Dieu même au niveau naturel.
Le Document d’Abu Dhabi fait des demandes sur le fondement « notre foi commune en Dieu ». Cependant, ceux qui suivent l’islam voient Dieu comme distant, dépourvu d’une inter-relation personnelle, et c’est une idée de Dieu très défectueuse. Une part considérable des musulmans ont une image déformée et fausse de Dieu, ils Le voient comme incapable de communiquer personnellement avec nous, et que nous ne pouvons pas aimer vraiment et personnellement en tant que notre Père et en tant que notre Rédempteur.
Il faut aussi considérer le fait que la conception musulmane de Jésus est constitué par le rejet de l’idée chrétienne, car le Coran déclare que Dieu ne peut pas avoir de Fils, et donc ils rejettent l’Incarnation même s’ils acceptent la naissance virginale. Par conséquent, il est inexact d’assimiler leur vénération de Jésus à notre adoration de Jésus en tant que Dieu incarné et Rédempteur de l’humanité ; et leur vénération de Marie n’est pas la même que notre vénération de Marie en tant que Mère de Dieu. Par conséquent, nous ne pouvons pas apprendre d’eux comment entrer correctement en relation avec Jésus ou Marie. De plus, leur manière de comprendre que la vie est « pour » Dieu n’est pas la même que la nôtre, car Jésus a enseigné que Dieu est notre Père, que nous vivons pour lui, afin d’augmenter notre amour pour lui et d’être heureux avec lui pour toujours, alors que leur conception de la vie pour Dieu est celle d’une vie d’esclave au service d’un maître puissant. Enfin, la conception musulmane de la miséricorde est différente de la conception chrétienne de la miséricorde, car nous sommes miséricordieux comme Dieu le Père a été miséricordieux envers nous, envoyant son Fils mourir pour nous alors que nous étions encore ses ennemis, ce que les musulmans nient.
Selon la sourate 9:29, les musulmans doivent combattre « ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation [djiziah] par leurs propres mains, après s’être humiliés. »
On ne peut souscrire à la thèse selon laquelle une lecture correcte du Coran s’opposé à toute forme de violence. Tout d’abord, cela n’est pas vrai sur la base de la lecture simple du Coran. Les dernières sourates du Coran sont très violentes envers les non-musulmans et appellent à l’occupation des pays non musulmans par la violence. Même de nos jours, de nombreux musulmans comprennent bien que c’est la méthode légitime pour lire le Coran. De plus, la majorité des musulmans conviennent que les sourates ultérieures (plus violentes) ont plus d’autorité. Habituellement, les musulmans comprennent le Coran littéralement car ils n’ont aucune exégèse spirituelle ou allégorique. Peut-être que certaines personnes exceptionnelles, de bons érudits islamiques ont ce type de lecture, mais ils ne représentent pas l’islam en tant que tel. Ils ne sont en rien une autorité de référence.
Du point de vue théologique, il est donc trompeur et déroutant que le Pontife romain ait signé un document commun avec une autorité religieuse islamique utilisant les termes « Dieu », « Foi », « pluralisme et diversité des religions », « fraternité », bien que ces termes aient des significations sensiblement différentes dans les enseignements du Coran et dans la Révélation divine de Notre-Seigneur Jésus-Christ. En outre, il faut également garder à l’esprit le fait que les musulmans n’ont pas le pouvoir de régler les différends avec une autorité universelle, car ils n’ont pas de magistère, et qu’il n’y a pas d’autorité pour représenter l’islam en tant que tel, pas plus qu’il n’y a d’autorité centrale en islam pour décider des questions doctrinales pour l’ensemble des musulmans.
La seule fraternité universelle stable est la fraternité en Jésus-Christ. Ce n’est qu’en Jésus-Christ et dans le Saint-Esprit qu’Il a envoyé, que les peuples peuvent vraiment être enfants de Dieu et vraiment dire à Dieu « Père » et par conséquent être véritablement frères : « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont enfants de Dieu. 1Aussi vous n’avez pas reçu l’esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu l’esprit de l’adoption des enfants, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ » (Rm VIII, 14-17).
La seule paix vraie et stable est la paix du Christ. L’enseignement suivant du Pape Pie XI d’il y a près de cent ans, transmet fidèlement ce que Jésus-Christ, Notre Divin Maître et Rédempteur, et le magistère constant de l’Église ont enseigné à travers les âges, et qui restent les critères d’analyse auxquels le document d’Abu Dhabi doit se soumettre :
« Il y a bien peu à attendre d’une paix artificielle et extérieure qui règle et commande les rapports réciproques des hommes comme ferait un code de politesse ; ce qu’il faut, c’est une paix qui pénètre les cœurs, les apaise et les ouvre peu à peu à des sentiments réciproques de charité fraternelle. Une telle paix ne saurait être que la paix du Christ : et que la paix du Christ apporte l’allégresse en vos cœurs (Col. III, 15) ; il ne peut y avoir de paix autre et différente que celle que le Christ donne lui-même aux siens (Jn XIV, 27), lui qui, comme Dieu, voit dans les cœurs (I Samuel XVI, 7) et règne dans l’intime des âmes. C’est d’ailleurs à bon droit que le Seigneur Jésus appelait cette paix sa paix à lui, car il fut le premier à dire aux hommes : Vous êtes tous des frères (Matth. XXIII, 8) ; c’est lui qui a promulgué la loi de l’amour et du support mutuel entre tous les hommes, et la scella pour ainsi dire de son sang : Mon précepte à moi est que vous vous aimiez les uns les autres comme moi-même je vous ai aimés (Jn, XV, 12) ; Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ (Gal. VI, 2) » (Encyclique Ubi arcano Dei Consilio, 33).
«Il ne saurait donc y avoir aucune paix véritable – cette paix du Christ si désirée – tant que tous les hommes ne suivront pas fidèlement les enseignements, les préceptes et les exemples du Christ, dans l’ordre de la vie publique comme de la vie privée » (Encyclique Ubi arcano Dei Consilio, 47)
« C’est en s’unissant très étroitement à Nous et au Christ pour étendre et fortifier par leur zèle industrieux et actif le règne du Christ, qu’ils travailleront avec plus d’efficacité à rétablir la paix générale entre les hommes » (Encyclique Ubi arcano Dei Consilio, 49).
« Car le règne du Christ établit et fait épanouir une certaine égalité de droits et de dignité entre les hommes, tous ennoblis du sang précieux du Christ » (Encyclique Ubi arcano Dei Consilio, 58).
Le 4 juin 2020.
+ Athanasius Schneider
Evêque auxiliaire de l’archidiocèse de Sainte-Marie d’Astana
“Allez ENSEIGNER toutes les nations ,baptisez les au nom du Père ,du Fils et du St Esprit ”
Si nous ne le faisons pas ,c’est que nous avons perdu la foi ,nous ne croyons plus que le Christ sera avec nous ,nous avons peur de défendre son Eglise et vos propos sont de nature à décourager les plus entreprenants
Ben , bien sûr !
Ca tombe bien , on est vendredi !
Allez devant une mosquée du 9.3 et :
“Allez ENSEIGNER toutes les nations ,baptisez les au nom du Père ,du Fils et du St Esprit ”…..
Et la semaine prochaine le 9.1 ….
Vous nous direz comment ça s’est passé ?….
et si ça va, vous prendrez la place du pape à qui vous reprocher ne pas le faire , pour faire la même chose dans les pays arabes .
Et….. ” pour défendre Son Eglise ” comme vous dites , vous leur annoncerez l’enseignement officiel de l’Eglise et pas l’avis personnel de bidule ,de machin juif qui s’est converti il y a deux cent ans …ni le votre !
Dans cette lettre Mgr Vigano annonce “le triomphe du plan maçonnique en préparation du royaume de l’antéchrist
condamne les textes du concile
condamne les élucubrations “écuméniques” de Jean Paul II
condamne les actes du “pontificat” de François
9 juin 2020
Saint Ephrem
J’ai lu avec grand intérêt l’essai de Son Excellence Athanasius Schneider publié sur LifeSiteNews le 1er juin, traduit ensuite en italien par Chiesa e post concilio , intitulé Il n’y a pas de volonté positive divine ni de droit naturel à la diversité des religions . L’étude de Son Excellence résume, avec la clarté qui distingue les paroles de ceux qui parlent selon le Christ, les objections contre la légitimité présumée de l’exercice de la liberté religieuse que le Concile Vatican II a théorisées, contredisant le témoignage de l’Écriture Sainte et la voix de la Tradition , ainsi que le Magistère catholique qui est le fidèle gardien des deux.
Le mérite de l’essai de Son Excellence réside tout d’abord dans sa compréhension du lien de causalité entre les principes énoncés ou sous-entendus par Vatican II et leur conséquence logique dans les écarts doctrinaux, moraux, liturgiques et disciplinaires qui se sont produits et se sont progressivement développés pour aujourd’hui. Le monstrum généré dans les cercles modernistes aurait pu être trompeur au début, mais il s’est développé et renforcé, de sorte qu’aujourd’hui il se montre tel qu’il est réellement dans sa nature subversive et rebelle. La créature conçue à cette époque est toujours la même, et il serait naïf de penser que sa nature perverse pourrait changer. Les tentatives de correction des excès conciliaires – invoquant l’herméneutique de la continuité – se sont révélées infructueuses: Naturam expellas furca, tamen usque recurret [Chassez la nature avec une fourche; elle reviendra immédiatement] (Horace, Epist. I, 10,24). La Déclaration d’Abu Dhabi – et, comme le fait remarquer à juste titre Mgr Schneider, ses premiers symptômes au panthéon d’Assise – «a été conçue dans l’esprit du Concile Vatican II», comme le confirme fièrement Bergoglio.
Cet « esprit du Conseil » est la licence de légitimité que les innovateurs opposent à leurs détracteurs, sans se rendre compte qu’il confesse précisément cet héritage qui confirme non seulement le caractère erroné des présentes déclarations mais aussi la matrice hérétique qui prétendument les justifie. En y regardant de plus près, jamais dans l’histoire de l’Église un Concile ne s’est présenté comme un événement historique tel qu’il était différent de tout autre concile: il n’a jamais été question d’un « esprit du Concile de Nicée » ou de «l’ esprit du De Ferrare-Florence , « encore moins le » esprit du Concile de Trente « , tout comme nous n’avons jamais eu d’ ère » post-conciliaire » après le Latran IV ou Vatican I.
La raison est évidente: ces Conciles étaient tous, sans discernement, l’expression à l’unisson de la voix de la Sainte Mère Église, et pour cette raison même la voix de Notre-Seigneur Jésus-Christ. De manière significative, ceux qui maintiennent la nouveauté de Vatican II adhèrent également à la doctrine hérétique qui place le Dieu de l’Ancien Testament en opposition avec le Dieu du Nouveau Testament, comme s’il pouvait y avoir contradiction entre les personnes divines de la Très Sainte Trinité. Évidemment cette opposition presque gnostique ou cabalistique est fonctionnelle à la légitimation d’un nouveau sujet volontairement différent et opposé à l’Église catholique. Les erreurs doctrinales trahissent presque toujours une sorte d’hérésie trinitaire, et c’est donc en revenant à la proclamation du dogme trinitaire que les doctrines qui s’y opposent peuvent être vaincues: ut in confessione veræ sempiternæque deitatis, et in Personis proprietas, et in essentia unitas, et in majestate adoretur æqualitas : Professant la vraie et éternelle Divinité, nous adorons ce qui est propre à chaque personne, leur unité de substance et leur égalité de majesté.
Mgr Schneider cite plusieurs canons des conciles œcuméniques qui proposent, selon lui, des doctrines aujourd’hui difficiles à accepter, comme par exemple l’obligation de distinguer les juifs par leurs vêtements, ou l’interdiction des chrétiens au service des maîtres musulmans ou juifs. Parmi ces exemples, il y a aussi l’exigence de la traditio instrumentorum déclarée par le Concile de Florence, qui a ensuite été corrigée par la Constitution apostolique de Pie XII Sacramentum Ordinis . Mgr Athanase commente: « On peut à juste titre espérer et croire qu’un futur Pape ou Concile œcuménique corrigera la déclaration erronée faite» par Vatican II. Cela me semble être un argument qui, bien que fait avec les meilleures intentions, sape l’édifice catholique depuis sa fondation. Si, en fait, nous admettons qu’il peut y avoir des actes magistrats qui, en raison d’une sensibilité modifiée, sont susceptibles d’abrogation, de modification ou d’interprétation différente avec le temps, nous tombons inévitablement sous le coup de la condamnation du décret Lamentabili et nous nous retrouvons offrant une justification à ceux qui, récemment, précisément sur la base de cette hypothèse erronée, ont déclaré que la peine de mort » n’est pas conforme à l’Évangile « , et ainsi modifié la Catéchisme de l’Église catholique. Et, par le même principe, d’une certaine manière, nous pourrions soutenir que les paroles du Bienheureux Pie IX Quanta Cura a été en quelque sorte corrigée par Vatican II, tout comme Son Excellence pouvait espérer Dignitatis Humanae . Parmi les exemples qu’il présente, aucun n’est en soi gravement erroné ou hérétique: le fait que le concile de Florence a déclaré que la traditio instrumentorum était nécessaire car la validité des Ordres ne compromettait en aucune façon le ministère sacerdotal dans l’Église, la conduisant à conférer des Ordres de manière invalide. Il ne me semble pas non plus que l’on puisse affirmer que cet aspect, aussi important soit-il, a conduit à des erreurs doctrinales de la part des fidèles, ce qui n’est au contraire arrivé qu’au Conseil le plus récent. Et lorsque, au cours de l’histoire, diverses hérésies se sont propagées, l’Église est toujours intervenue rapidement pour les condamner, comme cela s’est produit lors du Synode de Pistoia en 1786, qui était en quelque sorte une anticipation de Vatican II, en particulier là où elle a aboli la Communion en dehors de Messe, introduit la langue vernaculaire et aboli les prières du Canon dit submissa voce; mais encore plus quand il a théorisé sur la base de la collégialité épiscopale, réduisant la primauté du pape à une simple fonction ministérielle. La relecture des actes de ce Synode nous laisse stupéfaits par la formulation littérale des mêmes erreurs que nous retrouvons plus tard, sous une forme accrue, au Concile présidé par Jean XXIII et Paul VI. D’un autre côté, tout comme la Vérité vient de Dieu, ainsi l’erreur se nourrit et se nourrit de l’adversaire, qui hait l’Église du Christ et son cœur: la Sainte Messe et la Très Sainte Eucharistie.
Il arrive un moment dans notre vie où, par la disposition de la Providence, nous sommes confrontés à un choix décisif pour l’avenir de l’Église et pour notre salut éternel. Je parle du choix entre comprendre l’erreur dans laquelle nous sommes presque tous tombés, presque toujours sans mauvaises intentions, et vouloir continuer à détourner le regard ou à nous justifier.
Nous avons également commis l’erreur, entre autres, de considérer nos interlocuteurs comme des personnes qui, malgré la différence de leurs idées et de leur foi, étaient toujours motivées par de bonnes intentions et qui seraient disposées à corriger leurs erreurs si elles pouvaient s’ouvrir à notre Foi. Avec de nombreux Pères conciliaires, nous avons pensé l’œcuménisme comme un processus, une invitation qui appelle les dissidents à la seule Église du Christ, les idolâtres et les païens au seul vrai Dieu, et le peuple juif au Messie promis. Mais à partir du moment où il a été théorisé dans les commissions conciliaires, l’œcuménisme a été configuré d’une manière qui était en opposition directe avec la doctrine précédemment exprimée par le Magistère.
Nous avons pensé que certains excès n’étaient qu’une exagération de ceux qui se laissaient emporter par l’enthousiasme de la nouveauté; nous croyions sincèrement qu’en voyant Jean-Paul II entouré de charmeurs-guérisseurs , de moines bouddhistes, d’imams, de rabbins, de pasteurs protestants et d’autres hérétiques , cela prouvait la capacité de l’Église à convoquer des gens ensemble pour demander la paix à Dieu, tandis que l’exemple faisant autorité de cela l’action initie une succession déviante de panthéons plus ou moins officiels, au point même de voir des évêques porter l’idole impure du pachamama sur leurs épaules, sacrilège cachés sous prétexte d’être une représentation de la maternité sacrée.
Mais si l’image d’une divinité infernale a pu entrer dans Saint-Pierre, cela fait partie d’un cresecendo que l’autre côté prévoyait depuis le début. De nombreux catholiques pratiquants, et peut-être aussi une majorité du clergé catholique, sont aujourd’hui convaincus que la foi catholique n’est plus nécessaire au salut éternel; ils croient que le Dieu unique et trinitaire révélé à nos pères est le même que le dieu de Mahomet. Il y a déjà vingt ans, nous avons entendu cela se répéter des chaires et des cathédrales épiscopales , mais récemment, nous l’entendons s’affirmer avec emphase, même du plus haut trône.
Nous savons bien qu’en invoquant le dicton dans les Écritures Littera enim occidit, spiritus autem vivificat [ La lettre apporte la mort, mais l’esprit donne la vie (2 Co 3, 6)] , les progressistes et les modernistes savaient astucieusement comment cacher des expressions équivoques dans le des textes conciliaires, qui à l’époque semblaient inoffensifs pour la plupart mais qui se révèlent aujourd’hui dans leur valeur subversive. C’est la méthode employée dans l’utilisation de l’expression subsistit dans : dire une demi-vérité non pas autant pour ne pas offenser l’interlocuteur (en supposant qu’il est licite de faire taire la vérité de Dieu par respect pour sa créature), mais avec l’intention de pouvoir utiliser la demi-erreur cela serait instantanément dissipé si toute la vérité était proclamée. Ainsi, «Ecclesia Christi subsistit in Ecclesia Catholica» ne précise pas l’identité des deux, mais la subsistance de l’une dans l’autre et, par cohérence, également dans d’autres églises: voici l’ouverture aux célébrations interconfessionnelles, aux prières œcuméniques et à l’inévitable la fin de tout besoin de l’Église dans l’ordre du salut, dans son unicité et dans sa nature missionnaire.
Certains se souviendront peut-être que les premiers rassemblements œcuméniques ont eu lieu avec les schismatiques de l’Orient et avec beaucoup de prudence avec d’autres sectes protestantes. Hormis l’Allemagne, la Hollande et la Suisse, au début, les pays de tradition catholique n’accueillaient pas ensemble des célébrations mixtes avec des pasteurs protestants et des prêtres catholiques. Je me souviens qu’à l’époque, il était question de supprimer l’avant-dernière doxologie du Veni Creator afin de ne pas offenser les orthodoxes, qui n’acceptent pas le Filioque . Aujourd’hui, nous entendons les sourates du Coran récité dans les chaires de nos églises, nous voyons une idole de bois adorée par les religieuses et les frères, nous entendons les évêques désavouer ce qui jusqu’à hier nous a semblé être les excuses les plus plausibles de tant d’extrémismes. Ce que le monde veut, à l’instigation de la maçonnerie et de ses tentacules infernaux, c’est créer une religion universelle humanitaire et œcuménique, à partir de laquelle le Dieu jaloux que nous adorons est banni. Et si c’est ce que le monde veut, tout pas dans la même direction de l’Église est un choix malheureux qui se retournera contre ceux qui croient pouvoir se moquer de Dieu. Les espoirs de la Tour de Babel ne peuvent pas être ramenés à la vie par un plan mondialiste qui a pour objectif l’annulation de l’Église catholique, afin de la remplacer par une confédération d’idolâtres et d’hérétiques unis par l’environnementalisme et la fraternité universelle. Il ne peut y avoir de fraternité qu’en Christ, et seulement en Christ: qui non est mecum, contra me est .
Il est déconcertant que peu de gens soient conscients de cette course vers l’abîme, et que peu se rendent compte de la responsabilité des plus hauts niveaux de l’Église dans le soutien de ces idéologies antichrétiennes, comme si les dirigeants de l’Église voulaient garantir qu’ils ont une place et un rôle dans le train de la pensée alignée . Et il est surprenant que les gens persistent à ne pas vouloir enquêter sur les causes profondes de la crise actuelle, se limitant à déplorer les excès actuels comme s’ils n’étaient pas la conséquence logique et inévitable d’un plan orchestré il y a des décennies. Si le pachamama pouvait être adoré dans une église, nous le devons à Dignitatis Humanae. Si nous avons une liturgie protestante et parfois même paganisée, nous le devons à l’action révolutionnaire de Mgr. Annibale Bugnini et aux réformes post-conciliaires. Si la Déclaration d’Abu Dhabi a été signée, nous le devons à Nostra Aetate . Si nous sommes arrivés au point de déléguer des décisions aux Conférences épiscopales – même en violation grave du Concordat, comme cela s’est produit en Italie – nous le devons à la collégialité et à sa version actualisée, la synodalité . Grâce à la synodalité , nous nous sommes retrouvés avec Amoris Laetitia à chercher un moyen d’empêcher l’apparition de ce qui était évident pour tout le monde: que ce document, préparé par une impressionnante machine organisationnelle, avait pour but de légitimer la communion pour les divorcés et les cohabitants, tout comme La Querida Amazonia sera utilisée pour légitimer les femmes prêtres (comme dans le cas récent d’une «vicaire épiscopale» à Fribourg) et l’abolition du célibat sacré. Les prélats qui ont envoyé le Dubia à François, à mon avis, ont fait preuve de la même ingéniosité pieuse: pensant que Bergoglio, confronté à la contestation raisonnablement argumentée de l’erreur, comprendrait, corrigerait les points hétérodoxes et demanderait pardon.
Le Concile a été utilisé pour légitimer les déviations doctrinales les plus aberrantes, les innovations liturgiques les plus audacieuses et les abus les plus sans scrupules, tout en gardant le silence. Ce concile était si élevé qu’il était présenté comme la seule référence légitime pour les catholiques, le clergé et les évêques, obscurcissant et connotant avec un sentiment de mépris la doctrine que l’Église avait toujours enseignée avec autorité, et interdisant la liturgie éternelle qui pendant des millénaires avait nourri la foi d’une lignée ininterrompue de fidèles, martyrs et saints. Entre autres choses, ce Concile s’est révélé être le seul à avoir causé tant de problèmes d’interprétation et tant de contradictions par rapport au Magistère précédent, alors qu’il n’y a pas un autre concile – du concile de Jérusalem à Vatican I – qui ne s’harmonise pas parfaitement avec l’ensemble du Magistère ou qui nécessite autant d’interprétation.
Je l’avoue avec sérénité et sans controverse: j’étais l’une des nombreuses personnes qui, malgré de nombreuses perplexités et craintes qui se sont avérées aujourd’hui absolument légitimes, ont fait confiance à l’autorité de la Hiérarchie avec une obéissance inconditionnelle. En réalité, je pense que beaucoup de gens, y compris moi-même, n’ont pas envisagé au départ la possibilité d’un conflit entre l’obéissance à un ordre de la Hiérarchie et la fidélité à l’Église elle-même. Ce qui a rendu tangible cette séparation contre nature, je dirais même perverse , entre la Hiérarchie et l’Église, entre l’obéissance et la fidélité, c’est certainement ce pontificat le plus récent.
Dans la salle des larmes à côté de la chapelle Sixtine, tandis que Mgr. Guido Marini a préparé le rocchetto blanc, la mozzetta et a volé pour la première apparition du pape «nouvellement élu», Bergoglio s’est exclamé: « Sono finite le carnevalate! [Les carnavals sont terminés!] », Refusant avec mépris l’insigne que tous les papes jusque-là avaient humblement accepté comme le costume distinctif du Vicaire du Christ. Mais ces paroles contenaient de la vérité, même si elle était prononcée involontairement: le 13 mars 2013, le masque tomba des conspirateurs, qui étaient enfin libérés de la présence gênante de Benoît XVI et effrontément fiers d’avoir enfin réussi à promouvoir un cardinal qui s’incarna leurs idéaux, leur future façon de révolutionner l’Église, de rendre la doctrine malléable, la morale adaptable, la liturgie adultérante et la discipline jetable. Et tout cela a été considéré, par les protagonistes de la conspiration eux-mêmes, comme la conséquence logique et l’application évidente de Vatican II, qui selon eux avait été affaiblie par les critiques exprimées par Benoît XVI. Le plus grand affront de ce pontificat fut de permettre généreusement la célébration de la vénérée liturgie tridentine, dont la légitimité fut finalement reconnue, réfutant cinquante ans de son ostracisation illégitime. Ce n’est pas par hasard que les partisans de Bergoglio sont les mêmes personnes qui ont vu le Conseil comme le premier événement d’un nouvelle église, avant laquelle il y avait une vieille religion avec une vieille liturgie.
Ce n’est pas un hasard: ce que ces hommes affirment en toute impunité, scandaleux modérés, c’est ce que les catholiques croient aussi, à savoir: que malgré tous les efforts de l’herméneutique de la continuité qui a naufragé lamentablement lors de la première confrontation avec la réalité de la crise actuelle, c’est indéniable qu’à partir de Vatican II, une église parallèle a été construite, superposée et diamétralement opposée à la véritable Église du Christ. Cette église parallèle a progressivement obscurci l’institution divine fondée par Notre-Seigneur afin de la remplacer par une entité fallacieuse, correspondant à la religion universelle souhaitée qui a d’abord été théorisée par la maçonnerie. Des expressions comme le nouvel humanisme, la fraternité universelle, la dignité de l’homme, sont les maîtres mots de l’humanitarisme philanthropique qui nie le vrai Dieu, de la solidarité horizontale de vague inspiration spirite et de l’irénisme œcuménique que l’Église condamne sans équivoque. «Nam et loquela tua manifestum te facit [Même votre discours vous trahit ] » (Mt 26, 73): ce recours très fréquent, voire obsessionnel, au même vocabulaire de l’ennemi trahit l’adhésion à l’idéologie qu’il inspire; tandis que d’autre part le renoncement systématique au langage clair, sans équivoque et cristallin de l’Église confirme le désir de se détacher non seulement de la forme catholique mais même de sa substance.
Ce que nous entendons depuis des années, énoncé, vaguement et sans connotation claire, par le plus haut Trône, nous le trouvons ensuite élaboré dans un manifeste vrai et approprié chez les partisans du Pontificat actuel: la démocratisation de l’Église, non plus par la collégialité inventée par Vatican II mais par la voie synodale inaugurée par le Synode sur la famille; la démolition du sacerdoce ministériel par son affaiblissement avec des exceptions au célibat ecclésiastique et l’introduction de figures féminines aux fonctions quasi sacerdotales; le passage silencieux de l’œcuménisme dirigé vers des frères séparés à une forme de pan-œcuménisme qui réduit la vérité du Dieu trinitaire unique au niveau des idolâtries et des superstitions les plus infernales; l’acceptation d’un dialogue interreligieux qui présuppose le relativisme religieux et exclut la proclamation missionnaire; la démythologisation de la papauté, poursuivie par Bergoglio comme thème de son pontificat; la légitimation progressive de tout ce qui est politiquement correct: théorie du genre, sodomie, mariage homosexuel, doctrines malthusiennes, écologisme, immigrationnisme … Si nous ne reconnaissons pas que les racines de ces écarts se trouvent dans les principes posés par le Concile, il sera impossible de trouver un remède: si le diagnostic persiste, contre toute évidence, en excluant la pathologie initiale, nous ne pouvons pas prescrire une thérapie adaptée.
Cette opération d’honnêteté intellectuelle requiert une grande humilité, tout d’abord en reconnaissant que depuis des décennies nous sommes induits en erreur, de bonne foi, par des personnes qui, établies en autorité, n’ont pas su surveiller et garder le troupeau du Christ : certains pour vivre tranquillement, certains parce qu’ils ont trop d’engagements, certains par manque de commodité, et enfin certains de mauvaise foi ou même d’intention malveillante. Ces derniers qui ont trahi l’Église doivent être identifiés, mis à l’écart, invités à se modifier et, s’ils ne se repentent pas, ils doivent être expulsés de l’enceinte sacrée. C’est ainsi qu’un vrai Berger agit, qui a à cœur le bien-être des brebis et qui donne sa vie pour elles; nous avons eu et nous avons encore beaucoup trop de mercenaires pour qui le consentement des ennemis du Christ est plus important que la fidélité à son Époux.
Tout comme j’ai obéi honnêtement et sereinement à des ordres douteux il y a soixante ans, croyant qu’ils représentaient la voix aimante de l’Église, aujourd’hui, avec une sérénité et une honnêteté égales, je reconnais que j’ai été trompé. Être cohérent aujourd’hui en persévérant dans l’erreur représenterait un choix misérable et me rendrait complice de cette fraude. Revendiquer une clarté de jugement dès le début ne serait pas honnête: nous savions tous que le Conseil serait plus ou moins une révolution , mais nous ne pouvions pas imaginer qu’il se révélerait si dévastateur, même pour le travail de ceux qui devraient l’ont empêché. Et si jusqu’à Benoît XVI on pouvait encore imaginer que le coup d’État de Vatican II (que le cardinal Suenens appelait «le 1789 de l’Église»)) avait connu un ralentissement, au cours de ces dernières années, même les plus ingénus d’entre nous ont compris que le silence de peur de provoquer un schisme, l’effort de réparer des documents papaux au sens catholique afin de remédier à l’ambiguïté voulue, les appels et la Dubia faits à François qui sont restés éloquemment sans réponse, sont tous une confirmation de la situation de l’apostasie la plus grave à laquelle les niveaux les plus élevés de la Hiérarchie sont exposés, tandis que le peuple chrétien et le clergé se sentent désespérément abandonnés et qu’ils sont considérés par les évêques presque avec agacement.
La Déclaration d’Abu Dhabi est le manifeste idéologique d’une idée de paix et de coopération entre les religions qui pourrait avoir une certaine possibilité d’être tolérée si elle venait de païens privés de la lumière de la foi et du feu de la charité. Mais quiconque a la grâce d’être un enfant de Dieu en vertu du Saint Baptême devrait être horrifié à l’idée de pouvoir construire une version moderne blasphématoire de la Tour de Babel, cherchant à rassembler la seule véritable Église du Christ, héritière de les promesses faites au peuple élu, à ceux qui nient le Messie et à ceux qui considèrent l’idée même d’un Dieu trinitaire comme blasphématoire. L’amour de Dieu ne connaît aucune mesure et ne tolère aucun compromis, sinon ce n’est tout simplement pas la Charité, sans laquelle il n’est pas possible de rester en Lui:qui manet in caritate, in Deo manet, et Deus in eo [celui qui reste amoureux reste en Dieu et Dieu en lui] (1 Jn 4, 16). Peu importe qu’il s’agisse d’une déclaration ou d’un document magistral: nous savons bien que les hommes subversifs des innovateurs jouent à ces sortes de chicanes pour répandre l’erreur. Et nous savons bien que le but de ces initiatives œcuméniques et interreligieuses n’est pas de convertir ceux qui sont loin de l’unique Église au Christ, mais de détourner et de corrompre ceux qui détiennent encore la foi catholique, les amenant à croire qu’il est souhaitable de avoir une grande religion universelle qui rassemble les trois grandes religions abrahamiques « dans une seule maison»: C’est le triomphe du plan maçonnique en préparation du royaume de l’Antéchrist! Que cela se concrétise à travers un taureau dogmatique, une déclaration ou une interview avec Scalfari à La Repubblica importe peu, car les partisans de Bergoglio attendent ses paroles comme un signal auquel ils répondent par une série d’initiatives qui ont déjà été préparées et organisées depui un certain temps. Et si Bergoglio ne suit pas les instructions qu’il a reçues, les rangs des théologiens et du clergé sont prêts à se lamenter sur la « solitude du pape François».» Comme prémisse de sa démission (je pense par exemple à Massimo Faggioli dans un de ses récents essais). D’un autre côté, ce ne serait pas la première fois qu’ils utilisent le Pape quand il va de pair avec leurs plans et se débarrassent de lui ou l’attaquent dès qu’il ne le fait pas.
Dimanche dernier, l’Église a célébré la Très Sainte Trinité, et dans le bréviaire elle nous offre la récitation du Symbolum Athanasianum, désormais interdit par la liturgie conciliaire et déjà réduit à seulement deux reprises dans la réforme liturgique de 1962. Les premiers mots de ce Symbolum aujourd’hui disparu restent inscrit en lettres d’or: «Quicumque vult salvus esse, ante omnia opus est ut teneat Catholicam fidem; quam nisi quisque integram inviolatamque servaverit, absque dubio in aeternum peribit – «Quiconque veut être sauvé, doit avant tout avoir la foi catholique; Car, à moins qu’une personne n’ait gardé cette foi entière et inviolée, sans aucun doute, elle périra éternellement. » »
+ Carla Mario Vigano
Oui , il a raison !
Surtout qu’il cite le Catéchisme de l’Eglise Catholique !
Mais on fait quoi ?
On leur dit franchement que leur religion est fausse,…. et c’est vrai ……et on déclenche ou on leur déclare la guerre ? ( qu’ils ont déjà anticipé )
Et ce sont les Chrétiens en pays musulmans qui vont trinquer ?
C’est vrai que devant mon ordinateur en province ça parait facile !