Je voudrais répondre à Morgan Priest, qui, dans la vidéo dont je vais vous présenter des extraits, a cru pouvoir démontrer que saint Pierre n’était pas le premier pape, et que donc les catholiques avaient tort de s’appuyer sur la papauté comme sur un des signes évidents de la véritable Église du Christ, laquelle existe de façon interrompue depuis 2000 ans, et pas que de façon soi-disant « spirituelle », mais en chair et en os, comme Son Seigneur, le Dieu incarné, dont elle est précisément le Corps (Rm 12.5 ; 1 Co 10.16-17 ; 12.12-27 ; Ep 1.23 ; Col 1.18, 24 ; 2.9-10) !
https://www.youtube.com/watch?v=fZO8ta8jbHI
https://www.youtube.com/watch?v=7PdjylJSklc
https://www.youtube.com/watch?v=wxMSh6lv1rY
- Quelle question ! 2000 ans de Saints se seraient donc trompés, et aujourd’hui, grâce à Morgan Priest, on va enfin connaître la vérité ! Une question à laquelle cependant Morgan ne répondra pas : si Pierre n’est pas le premier pape, qui donc l’a été ?
- Morgan reproche aux catholiques de n’avoir pas saisi que le mot Pierre est rendu par deux mots distincts dans le texte grec, et que cette distinction laisserait place à une subtilité : Jésus bâtirait Son Église non sur Pierre, mais sur la foi de Pierre. Morgan semble ignorer que Jésus parlait en araméen… et qu’en araméen, comme le rapporte saint Jean (Jn 1.42), Jésus appelle Simon : « Kepha », ce que nous traduisons par Pierre, mais que « pierre », en grec, langue dans laquelle est écrit le NT, se dit « Petra ». Or, Petra est un mot féminin, et Simon était un homme… Ben oui, à cette époque, on ne confondait encore pas les genres ! C’est pourquoi, dans la version grecque, Jésus invente un synonyme masculin de « petra » : Petros. A l’instar de Dieu qui avait déjà changé le nom d’Abram en celui d’Abraham (Gn 17.5), ou celui de Jacob en celui d’Israël (Gn 32.28), pour signifier la mission que recevaient ces Patriarches en récompense de leur foi, ou comme Il l’avait déjà fait pour Jacques et Jean en inventant le nom de Boanergès (Mc 3.17), Jésus donne ici un nouveau nom à Simon, celui de Pétros. L’Évangéliste, qui écrit en grec, ne pouvait pas faire dire à Jésus « sur ce petros Je bâtirai Mon Église » parce que cela aurait été lexicalement incorrect, il a été obligé de composer une phrase utilisant les deux mots pour désigner la même personne. Eh bien oui, l’Évangéliste respectait l’orthographe et la syntaxe ! Lui, le disciple du Verbe de Dieu savait la valeur du langage, sans la maîtrise duquel il est impossible de penser, donc de connaître la vérité, et donc de se sauver. Ce n’est pas sans raison que la Bête a réduit l’Éducation nationale en bouillie… En raison de sa confession de foi publique en la divinité de Jésus, Simon reçoit la grâce d’être rendu participant (2 P 1.4) de la solidité du Rocher d’Israël (Dt 32.4,15,18 ; 2 Sm 23.3 ; Ps 94.22 ; 95.1…), et devient donc avec Lui fondement de l’Église. « Fondement avec Lui », voilà ce qu’avec tant d’autres nos amis Évangéliques n’osent pas croire : que Dieu partage tout avec nous, jusqu’à nous faire médiateurs de Sa grâce les uns pour les autres ! « Folie pour les païens, scandales pour les Juifs ! » (1 Co 1.23) Sur la Croix et dans l’Eucharistie Jésus S’est non seulement donné à tous ses disciples, mais encore, pour le service de ceux-ci, Il a donné aux Douze (Mt 10.5 ; 11.1 ; 20.17 ; 26.14,20,47… Ac 6.2 ; 1 Co 15.5) le pouvoir proprement divin de pardonner les péchés (Jn 20.21-23) et même celui d’être avec Lui pierres de fondation du Temple Nouveau (Ap 21.14). Et de même que parmi toutes les pierres de fondation d’un édifice, une se trouve avoir été posée la première, celle donc à partir de laquelle toute la construction s’organise, ainsi en est-il de Pierre devenu la pierre de fondation sur laquelle Jésus bâtit Son Église au long de âges (2 P 2.5)… C’est ce que dit encore l’adjectif démonstratif « cette » de « cette pierre » qui renvoie nécessairement à quelque chose de connu. Or, nulle part dans le texte il n’est question d’une pierre au sens propre, sinon comme référent du nouveau nom de Simon… Il est donc clair que « cette pierre » désigne Petros, et non pas seulement la foi de Pierre comme le dit faussement Morgan, qui oublie de noter que Jésus confirme aussitôt le partage de son rôle de pierre de fondation de l’Église avec Pierre en lui disant : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux. Tout ce que tu lieras sur la terre sera lié au Ciel et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié au Ciel. » (Mt 16.19 // Is 22.22). S’il y a donc une subtilité que quelqu’un n’a pas vue, ce n’est pas la distinction entre Petros et Petra qu’auraient ignoré les catholiques, mais celle entre Pierre et la papauté que n’a pas vue Morgan. Car il est clair que ce pouvoir exorbitant que reçoit ici Pierre ne pouvait lui être accordé à lui-seul, d’une part parce que Pierre ne serait pas le seul à confesser la foi en la divinité de Jésus, et d’autre part parce que ce pouvoir serait nécessaire à l’Église pour accomplir sa mission tout au long de l’histoire. Raison pour laquelle Jésus dit : « Tu es Pierre et sur cette pierre Je bâtiRAI ». Au futur ! Donc aujourd’hui ! Aujourd’hui, Jésus continue à bâtir Son Église sur Pierre. Et Il le fait grâce à Pierre, qui, lors de la nomination de Mathias en remplacement de Judas (Ac 1.15-20) a montré non seulement son autorité devant toute l’Église, mais encore exposé la nécessité de la succession apostolique : de même que Mathias a reçu la charge délaissée par Judas, de même Linus reçut plus tard celle de Pierre et devint le deuxième pape. En Pierre, Jésus désignait également tous ses successeurs qui incarneraient au long des âges la grâce particulière de Pierre. Pierre allait mourir, mais la papauté allait subsister, car elle appartient à la constitution de l’Église, laquelle est le Corps du Christ. Et ce corps, comme tout corps, n’existe pas et ne fonctionne pas n’importe comment, mais, comme dit saint Paul, est or-ga-ni-sé (1 Co 12.1-30 ; Ep 2.20 ; 4.11-16), et telle est la raison d’être de la Hiérarchie catholique, et du sacrement de l’Ordre qui la constitue, d’en être comme la colonne vertébrale. Cette colonne vertébrale, la succession des papes dans l’histoire, est comme le fil rouge qui nous relie à travers l’histoire jusqu’à la fondation de l’Église par Jésus Lui-même (Mt 16.18-19), en sorte que l’on puisse reconnaître parmi toutes les fausses églises créées par les hommes, celle qu’à créé Jésus, et qui subsiste depuis 2000 ans… Ainsi les catholiques peuvent-ils réellement ne faire tous qu’un, non seulement à un moment donné du temps, de façon synchronique, par la même communion de foi avec le Pape, qui a reçu la promesse que jamais l’Église bâtie sur lui AUJOURD’HUI ne serait subjugué par les puissances de l’enfer, mais à travers l’histoire, de façon diachronique, parce que reliés à la même origine : la fondation de l’Église sur le premier pape ! Il faut le dire et le redire à tous les chrétiens non-catholiques : refuser le mystère de l’incarnation de Dieu dans Son corps eucharistique (Jn 6.51), et ecclésial (Col 1.24 ; 2.17), c’est rendre vaine Son incarnation dans le sein de la Vierge Marie, et donc se damner !
- Il n’a jamais été question pour les catholiques de confondre Pierre et Jésus, ou de dire que c’est Pierre qui bâtit l’Église. L’argument de Morgan n’a donc aucun sens. Et la conclusion qu’il en tire, que Pierre ne serait pas le premier pape, n’a pas non plus de sens ! Pierre ne se prenait certes pas pour le Fils de Dieu, mort et ressuscité, fondateur de l’Église pour le salut du monde, mais ce n’est pas pour autant qu’il niait avoir été choisi pour être le chef visible de l’Église, et qu’il n’était pas considéré comme tel par les autres chrétiens. Sinon, pourquoi Pierre est-il nommé plus de 100 fois dans le Nouveau-Testament, suivi par Jean, 29 fois seulement ? Pourquoi dans les listes d’Apôtres, Pierre est-il toujours placé en premier, et même désigné comme « le premier » ou « le chef » (Mt 10.2-4 ; Mc 3.14-19 ; Lc 6.14-16) ? Pourquoi Jean attend-il pour entrer dans le Tombeau du Christ que Pierre entre le premier (Jn 20.4-6) ? Et s’il ne devrait pas y avoir de pape, pourquoi Jésus a-t-Il donné à Pierre de telles prérogatives, qu’Il n’a donné à personne d’autre ? Pourquoi depuis 2000 ans les catholiques ont-ils un pape ? Jésus n’a-t-Il pas annoncé que la véritable Église n’aurait qu’un seul chef (Jn 10.16) ? Pourquoi, sinon parce que l’unité des croyants rend témoignage de leur commune connaissance de la vérité, qui est une, et que leur communion est la célébration de leur réconciliation avec Dieu ? C’est pourquoi la division des chrétiens est le plus grand scandale qui soit, car Jésus a fait de l’unité de l’Église la condition du salut du monde (Jn 17.21) ! Malheur donc à celui qui se sépare de l’Église ou refuse d’y entrer ! On ne peut être à la fois pour et contre le Christ ! Tant que Jésus était sur cette terre, Il était, en Sa nature humaine, le chef unique et visible de ses disciples, et en Sa nature divine, leur chef invisible. Remonté au Ciel, Il n’a pas cessé d’être le roi invisible de Son Église, et de la bénir par toutes sortes de grâces, mais en emportant au Paradis Son humanité glorifiée, Il n’a pas laissé pour autant Son Église livrée à l’anarchie, mais a laissé à sa place quelqu’un qui assure le gouvernement visible de l’Église. Ce quelqu’un, qui est son lieutenant, son vicaire, c’est le Pape, fondement, tête et centre de l’Église. Le Pape est le dépositaire visible de la puissance spirituelle du Christ. La Foi n’existe pas en l’air, mais est incarnée, ou elle n’est pas !
- Refuser l’organisation que Jésus a donnée à Son Église (1 Co 12.1+ ; Ep 4.12 ; Col 2.18-19), grâce à laquelle, comme un corps unique et vivant, elle se perpétue dans l’histoire, pour dire que l’Église est seulement spirituelle, c’est non seulement nier le mystère de l’Incarnation jusque dans son accomplissement, car Dieu ne S’est pas incarné pour Lui, mais pour nous, pour nous donner Sa chair, afin que nous puissions devenir Sa chair, et ainsi ressusciter avec Lui (Jn 6.53), mais encore, c’est faire de la vie de foi, le monde des ténèbres où personne ne peut rien voir de concret, de tangible, d’incarné, en sorte que seuls les aveugles qui guident d’autres aveugles peuvent y voir quelque chose ! Jésus donne au monde, en la personne de Pierre, la garantie de pouvoir trouver la vraie foi, l’authentique connaissance de la vérité divine, et d’être ainsi délivré des élucubrations des pasteurs auto-proclamés, comme je vais vous en montrer un à la fin de cette vidéo, à faire pâlir d’envie Morgan ! Que Jésus n’ait pas bâti Son Église sur la foi de Pierre seulement, comme ose l’enseigner Morgan, mais bien sur Pierre lui-même, cela est encore visible lorsque la veille de la Passion, Jésus lui dit : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais Moi, J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand tu seras revenu, affermis tes frères. » (Lc 22.24-32) Jésus a donc prié spécialement pour Simon Pierre, pour que sa foi ne défaille pas. Le mot ‘infaillible’ signifie ‘ne peut défaillir’. Ce verset rend magnifiquement compte de l’enseignement catholique sur l’infaillibilité du pape. Mais attention, la doctrine de l’infaillibilité du pape ne veut pas dire que le pape ne peut pas pécher ou faire des erreurs, mais que lorsqu’il enseigne avec autorité à l’Église entière une doctrine en matière de foi ou de morale, Jésus nous assure que sa foi ne saurait alors défaillir. Ce pouvoir de conduire l’Église dans la Vérité est redonné à Pierre après la Résurrection lorsque Jésus lui demande de réparer par une triple profession d’amour son triple reniement (Jn 21.15-17) L’Église catholique n’enseigne pas qu’un pape en tant qu’homme ne puisse pas pécher ou même se damner, mais qu’en tant que pape il est protégé d’enseigner l’erreur. Cette grâce est liée à l’exercice même de la papauté, qui est protégée par le Christ. Et l’on comprend qu’il en soit ainsi : Jésus n’est pas venu rendre témoignage à la Vérité (Jn 18.37) – et à quel prix ! – pour que ce témoignage se perde ! Aussi donne-t-Il aux hommes le moyen sûr d’accéder à Son témoignage, et donc à la vraie foi. Voilà pourquoi le grand saint Paul, qui avait vu Jésus ressuscité, qui faisait des miracles, qui avait fondé de nombreuses communautés chrétiennes, découvrant cette vérité, vient tout de suite soumettre à Pierre tout son travail « de peur, dit-il, d’avoir couru jusque là pour rien. » (Ga 2.2) !
- Jésus n’a pas demandé non plus à ce que l’on se brosse les dents. Faut-il donc ne pas se brosser les dents ? Quant à dénoncer la prétendue richesse du Vatican, le coup a déjà été fait par Judas (Jn 12.1-8).
- L’hérésie du modalisme que vient de professer Morgan a déjà été condamnée lors d’un concile à Rome en 262… Lorsqu’on ne veut pas vivre dans la communion de l’Église de Rome mais que l’on préfère se fabriquer sa propre religion, on ne peut que finir par perdre tôt ou tard la foi, ce qui est déjà le cas de Morgan, car nier qu’il y a trois personnes en Dieu, ce n’est pas seulement ne pas être catholique, mais ne pas être chrétien du tout. En perdant la foi, par le refus de vivre en communion avec l’Église, on finit non seulement donc par perdre la foi, mais encore par tomber dans toutes sortes de péchés graves, comme la calomnie et la diffamation, dont se rend gravement coupable Morgan :
- La voie du Christ est une voie d’humilité (Mt 11.29) qui consiste à recevoir avec reconnaissance ce qui nous a précédé, à y lire l’Œuvre de Dieu, afin de la continuer, et non pas, à l’instar de ce que l’ont toujours fait au long des siècles les fils du Mauvais (Mt 13.38), à faire table rase du passé, à le déclarer « Temps obscur », de la jahiliya ou du Moyen-âge, pour bâtir à sa place l’œuvre prétendument supérieure, qui n’est autre que celle de l’Antichrist. Lorsque l’idiot ne comprend pas quelque chose de la vie ou de la foi de l’Église, il estime devoir le rejeter, mais lorsque le sage ne comprend pas quelque chose, parce qu’il a la foi véritable en la bonté de Dieu, il attend de pouvoir comprendre. Bien sûr, il peut y avoir, et il y a, dans l’Église, des comportements que l’on aimerait ne pas y voir. Pour autant, quels que soient les péchés de certains membres de l’Église, nul ne sera justifié de l’avoir quittée à cause d’eux (Jn 6.68), car on ne rentre pas dans l’Église à cause de Pierre, Paul, Jacques ou Jean, mais à cause de Jésus-Christ. Et Jésus-Christ ne saurait décevoir quiconque, Lui qui est toujours le même (He 13.8), en sorte qu’il n’y a jamais de raison de quitter l’Église. Que chacun donc soit à sa place et fasse pour sa part ce qu’il aimerait que l’Église soit, ce que Jésus veut qu’elle soit. Et si chacun fait ainsi, tout ira bien. Mais si l’on quitte l’Église ou refuse d’y entrer au motif du péché de certains, qu’est-ce faire d’autre que le jeu du démon ? Car que veut le démon sinon qu’il n’y ait plus d’Église, plus de moyen de communiquer la grâce du pardon et de la vie éternelle aux hommes ? Il n’y a donc jamais de raison de quitter l’Église. Quitter l’Église ou refuser d’y entrer, c’est ne pas aimer Jésus-Christ, qui ne fait qu’un avec elle (Rm 12.5 ; 1 Co 10.16-17 ; 12.12-27 ; Ep 1.23 ; Col 1.18, 24 ; 2.9-10). Dieu S’est incarné, et continue à S’incarner dans l’Église, en ceux qui s’offrent à Lui par la réception des sacrements (Mc 16.16 ; Jn 6.53). De même que Dieu a tiré Eve du côté d’Adam, Dieu tire l’Église du côté ouvert de Jésus, d’où coulent sans cesse l’eau qui purifie (Jn 3.5 ; 20.21-23), et le Sang qui donne la Vie éternelle. L’Église, c’est Jésus-Christ Lui-même continué, répandu et communiqué à travers l’histoire et le monde. Aussi, est-ce une stupidité sans borne que de délaisser l’enseignement bimillénaire de l’Église pour se fier à sa propre jugeote dans la lecture de la Bible, comme si ce n’était pas l’Église qui a façonnée la Bible, et comme si la Bible elle-même ne mettait pas en garde contre une lecture hors de la communion de l’Église (2 P 1.20-21 ; 3.16 ; 2 Co 3.6). La stupidité des réflexions de Morgan montre assez que ce n’est pas la vérité qu’il cherche (1 Tm 4.1 ; 6.20 ; 2 Tm 2.16+). Ce qu’il cherche, ce sont des disciples, afin d’accomplir pour sa part la prophétie de saint Paul : « Du milieu même de vous se lèveront des hommes tenant des discours pervers dans le but d’entrainer les disciples à leur suite » (Ac 20.29-30 ; Rm 16.17) =>
- Dans cette voie de perdition qu’est la haine de l’unique Église bâtie par Jésus (Lc 10.16), Morgan se prépare le sort des sarments coupés de la vigne, qui se dessèchent et finissent dans le feu de l’enfer (Jn 15.1-6 ; Mt 13.41 ; Ap 22.15). Dans cette voie large et spacieuse où beaucoup s’engouffrent (Mt 7.13), parce que dans leur folie ils préfèrent leur propre jugement à l’enseignement bimillénaire de l’Église, Morgan a encore du travail s’il veut sérieusement rivaliser avec l’un de ses collègues, le pape Christophe XVIII…
La primauté du Successeur de Pierre selon la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Ce qu’ont dit les Pères de l’Eglise de la primauté du Pape :
St. Irénée de Lyon, (v.130 – v. 208) loua « l’Église très grande, très ancienne et connue de tous, que les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul fondèrent et établirent à Rome […]. La tradition qu’elle tient des Apôtres et la foi qu’elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu’à nous par des successions d’évêques […]. Avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s’accorder toute l’Église, c’est-à-dire les fidèles de partout » (Contre les Hérésies III, 3, 2). Saint Irénée enjoignait donc aux fidèles d’aligner leur foi sur celle du pontife romain, parce que ce dernier transmettait intacte la tradition venue des apôtres.
St. Cyprien(v. 200 – 258) défendit l’autorité et l’infaillibilité pontificale dans son célèbre traité Sur 1’unité de l’Église. « Celui qui ne garde pas l’unité de l’Église, croit-il qu’il garde la foi? Celui qui s’oppose à l’Église, qui abandonne la chaire de Pierre sur laquelle est fondée l’Église, peut-il se flatter d’être encore dans l’Église ? » (De unitate Ecclesiae, ch. 4). « La chaire de Pierre est cette Église principale d’où est sortie 1’unité sacerdotale auprès de laquelle l’erreur ne peut avoir d’accès » (Lettre 40 et 55).
St. Athanase (v. 295 – 373) se servit d’une lettre d’un pape pour lutter contre les hérétiques ariens. Le pape St Denys avait écrit, vers l’an 260, une lettre doctrinale à Denis, l’évêque d’Alexandrie, où il condamna l’hérésie des sabelliens, qui devait être reprise plus tard par les ariens. C’est pourquoi saint Athanase reprocha aux ariens d’avoir déjà été condamnés depuis longtemps par un jugement définitif, ce qui prouve qu’il croyait en l’infaillibilité pontificale (De sententiaDionysii). Dans une lettre à Félix, il écrivit cette phrase mémorable: « l’Église romaine conserve toujours la vraie doctrine sur Dieu »
St. Éphrem (v. 300 – 373), le grand docteur de l’Église syriaque, célébra la grandeur de l’enseignement pontifical, continuellement assisté par le Saint-Esprit: « Salut, ô sel de la terre, sel qui ne peut jamais s’affadir ! Salut, ô lumière du monde, paraissant à l’Orient et partout resplendissante, illuminant ceux qui étaient accablés sous les ténèbres, et brûlant toujours sans être renouvelée. Cette lumière, c’est le Christ; son chandelier c’est Pierre ; la source de son huile, c’est l’Esprit-Saint » (Enconium in Petrum et Paulum et Andream, etc.)
St. Épiphane (v. 315 – 403) interpréta Matthieu XVI,18. Il affirma qu’il était impossible que l’Eglise Romaine fût vaincue par les portes de l’enfer, c’est-à-dire par les hérésies, parce qu’elle était appuyée sur la foi solide de Pierre, auprès de qui on trouvait la bonne réponse à toutes les questions, doctrinale. « À Pierre, le Père manifeste son propre Fils, et c’est pour cela qu’il est appelé bienheureux. Pierre à son tour manifeste le Saint-Esprit [dans son discours aux juifs, le jour de la Pentecôte], ainsi qu’il convenait à celui qui était le premier entre les apôtres, à celui qui était la pierre inébranlable sur laquelle l’Église de Dieu est fondée, et contre laquelle les portes de l’enfer ne prévaudront pas. Par ces portes de l’enfer il faut entendre les hérésies et les auteurs, des hérésies. En toutes manières, la foi est fondée solidement en lui: il a reçu les clefs du ciel, il délie et lie surla terre et au ciel. en lui se résolvent les questions de la foi les ardues » (Anchoratus.Ch. 9)
St. Basile (329 – 379) informa son ami saint Athanase qu’il avait l’intention de demander au souverain pontife d’exercer son autorité pour exterminer l’hérésie de Marcel d’Ancyre (Lettre 69). « La lettre de saint Basile, mentionnant cette demande d’intervention de l’évêque de Rome comme une affaire courante et ordinaire, attire à conclure qu’à cette époque c’était non seulement la conviction personnelle de Basile, mais aussi la conviction de tous, même en Orient, que l’évêque de Rome possède le pouvoir de juger souverainement, par lui-même, les questions doctrinales » (Vacant et Mangenot: Dictionnaire de théologie catholique, article « infaillibilité du pape »). Pourquoi consulter Rome et pas une autre autorité? « Pierre », dit saint Basile, « fut chargé de former et de gouverner l’Église, parce qu’il excellait dans la foi » (Contra Enom, livre 2). Grâce à la promesse du Christ, le pape persévérait absolument sans aucune défaillance, car sa foi avait la même stabilité que celle du Fils de Dieu Lui-même! « Pierre a été lancé placé pour être le fondement. Il avait dit à Jésus Christ: Vous êtes le Christ, Fils du Dieu vivant», et à son tour il lui fut dit qu’il était Pierre, quoiqu’il ne fut pas pierre immobile, mais seulement par la volonté de Jésus-Christ. Dieu communique aux hommes ses propres dignités. Il est prêtre, et il fait des prêtres; Il est pierre, et il donne la qualité de pierre, rendant ainsi ses serviteurs participants de ce qui lui est propre » (Homélie 29). Ce dernier passage de saint Basile jouit d’une autorité particulière dans l’Église catholique, puisqu’il fut inséré dans le catéchisme du concile de Trente (explication du symbole, section Credo in… Ecclesiam).
St. Grégoire de Naziance(v. 330-390) loua l’indéfectibilité de la foi romaine dans un poème. « Quant à ce qui est de la foi, l’ancienne Rome, dès le principe comme aujourd’hui, poursuit heureusement sa course, et elle tient l’occident tout entier dans les liens de la doctrine qui sauve » (Carmen de Vita sua, vers 268 – 270).
St. Grégoire de Nysse (mort en 394), frère cadet de saint Basile, affirma: « L’Église de Dieu à sa solidité dans Pierre, car c’est lui qui, d’après la prérogative qui lui a été accordée par le Seigneur, est la pierre ferme et très solide sur laquelle le Sauveur a bâti l’Église » (Laudat. 2 in St. Stephan vers la fin)
St. Ambroise (340 – 397) interpréta le passage de Luc XXII, 32 en ce sens que le Seigneur avait affermi la foi de Pierre, afin que, « immobile comme un rocher », elle pût soutenir efficacement l’édifice de l’Eglise (Sermon 5). Dans sa glose sur le Psaume XL, Ambroise établit une équation qui allait devenir célèbre: « Là où est Pierre, là est l’Église. Là où est l’Église n’est pas la mort, mais la vie éternelle » Ennarratio in Psalmum XL, ch. 19). Autant dire: hors du pape, point de salut.
St. Jean Chrysostome (340 – 407) est le plus célèbre des Pères grecs. En raison de ses enseignements admirables, il mérita le surnom de “chrysostome“ , c’est-à-dire « bouche d’or ». Saint Jean Chrysostome suggéra la solidité admirable de la foi de Pierre par une image: « Il y a beaucoup de flots impétueux et de cruelles tempêtes, mais je necrains pas d’être submergé, parce que je me tiens sur la pierre. Que la mer s’agite furieuse, peu m’importe: elle ne peut renverser cette pierre inébranlable » (Lettre 9 à Cyriaque). Il insista sur l’étymologie symbolique du nom du premier pape: « Saint Pierre a été ainsi nommé, en raison de sa vertu. Dieu a comme déposé dans ce nom une preuve de la fermeté de l’apôtre dans la foi » (Quatrième Homélie sur les changements de noms).
St. Jérôme (v.347-420), dans sa lettre au pape Damase, défendit rigoureusement la nécessité d’être uni au pontife romain. « J’ai cru que je devais consulter la chaire de Pierre et cette foi romaine louée par saint Paul (…). Vous êtes la lumière du monde, vous êtes le sel de la terre. Je sais que l’Église est bâtie sur cette pierre; quiconque aura mangé l’agneau hors de cette maison, est un profane » (Lettre 15). D’après saint Jérôme, les fidèles pouvaient en toute sûreté suivre les enseignements pontificaux, car la chaire de Pierre gardait incorruptiblement l’héritage de la foi: « La sainte Église romaine, qui est toujours demeurée sans tache, demeurera encore dans tous les temps à venir ferme et immuable au milieu des attaques des hérétiques, et cela par une protection providentielle du Seigneur et par l’assistance du bienheureux Pierre (in: Mgr de Ségur: Le Souverain Pontife, in Œuvres complètes Paris 1874, t. III, p. 80).
St. Augustin (354 – 430) fit une interprétation très pertinente de Luc XXII, 32. Avant de la reproduire ici, signalons que le pape Léon XIII, après avoir mis en valeur les talents de chacun des Pères de l’Eglise, conclut en affirmant qu’”entre tous, la palme semble revenir à St. Augustin” (encyclique Aeterni Patris, 4 août 1879). L’évêque d’Hippone fut donc le plus grand des Pères de l’Église. Or il se prononça catégoriquement en faveur de l’infaillibilité permanente du pontife romain ! Voici son texte magistral:
« Si, défendant le libre arbitre non selon la grâce de Dieu, mais contre elle, tu dis qu’il appartient au libre arbitre de persévérer ou de ne pas persévérer dans le bien, et que si l’on y persévère, ce n’est pas par un don de Dieu, mais par un effort de la volonté humaine, que machineras-tu pour répondre à ces paroles du Maître: «J’ai prié pour toi, Pierre, afin que ta foi ne défaille pas»? Oseras-tu dire que malgré la prière du Christ pour que la foi de Pierre ne défaille pas, cette foi eût défailli néanmoins, si Pierre avait voulu qu’elle défaillît, c’est-à-dire s’il n’avait pas voulu persévérer jusqu’à la fin? Comme si Pierre eût pu vouloir autre chose que ce que le Christ demandait pour lui qu’il voulût! Qui ignore que la foi de Pierre devait périr, si sa propre volonté, la volonté par laquelle il était fidèle, défaillait, et qu’elle devait demeurer jusqu’au bout, si sa volonté restait ferme? Mais puisque la volonté est préparée par le Seigneur, la prière du Christ pour lui ne pouvait être vaine. Quand il a prié pour que sa foi ne défaille pas, qu’a-t-il demandé en définitive, sinon qu’il ait une volonté de croire à la fois parfaitement libre, ferme, invincible et persévérante? Voilà comment on défend la liberté de la volonté, selon la grâce, et non contre elle. Car ce n’est pas par sa liberté que la volonté humaine acquiert la grâce, mais plutôt par la grâce qu’elle acquiert sa liberté, et pour persévérer, elle reçoit, en outre, de la grâce le don d’une stabilité délectable et d’une force invincible » (De la correction et de la grâce, livre VIII, ch. 17).
St. Cyrille d’Alexandrie (380 – 444), dans son Commentaire sur Luc (XXII, 32), expliqua que l’expression « confirme tes frères » signifiait que Pierre était le maître et le soutien de ceux qui venaient au Christ par la foi. Il commenta également l’évangile selon St. Matthieu. « D’après cette promesse (Tu es Petrus … ), l’Église apostolique de Pierre ne contracte aucune souillure de toutes les séductions de 1’hérésie (St. Cyrille, in: St. Thomas d’Aquin: Chaîne d’or sur Matthieu XVI, 18).
St. Fulgence de Ruspe (467 – 533) constata. « Ce que l’Église romaine tient et enseigne, l’univers chrétien tout entier le croit sans hésitation avec elle » (De incarnatione et gracia Christi, ch. 11).
St. Bernard (1090 – 1153) fut le dernier des Pères de l’Église. Citons quelques paroles, qui serviront de conclusion: « Les atteintes qui sont portées à la foi doivent être réparées précisément par celui dont la foi ne peut être en défaut. C’est là la prérogative de ce Siège » (De error Abaelardi, préface).
Aucun Père ne parle de la possibilité (même purement théorique) qu’un pape puisse errer dans un seul instant. « C’est principalement pour l’explication de la parole sainte qu’ils [les Pères de l’Église] demeureront toujours nos maîtres. Nulle recherche, nulle science. si profonde soit-elle, ne nous rendra ce qu’ils avaient alors: le monde tel que Jésus l’avait connu, le même aspect des lieux et des choses, et surtout l’entretien des fidèles Lui, ayant vécu près des apôtres, pouvaient rapporter leurs instructions. Ces circonstances réunies donnent à l’autorité des Pères un tel éclat, que les théologiens protestants eux-mêmes en ont été frappés. Ils l’avouent: «S’écarter d’un sentiment commun parmi eux, c’est une folie et une absurdité» » (Abbé C. Fouard: La vie de Notre-Seigneur Jésus Christ vingt-sixième édition, Paris 1920, p XVI.
Le 13 novembre 1564, le Pape Pie IV instaura l’obligation pour tout le clergé de jurer obéissance à une profession de foi, qui disait, entre autres: « J’interpréterais toujours l’Écriture selon le consentement unanime des Pères ».
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Saint Augustin et la primauté
Lorsqu’on lit les sublimes commentaires de saint Augustin sur l’évangile de saint Jean, on est étonné de découvrir, vers la fin, des propos qui n’annoncent vraiment pas du tout la future doctrine romaine de la primauté pontificale, à savoir du « pouvoir ordinaire, suprême, plénier, immédiat et universel » du pape comme successeur de Pierre.
Voici ce qu’il dit dans l’homélie 118 :
Alors qu’ils étaient tous interrogés, Pierre seul a répondu : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant et il lui est dit : Je te donnerai les clefs du royaume des cieux, comme s’il recevait seul le pouvoir de lier et de délier alors qu’un seul a fait cette réponse pour tous et a reçu ce pouvoir avec tous en ce qu’il incarnait l’Unité même, un seul donc pour tous parce que l’unité est en tous.
Plus loin, dans l’homélie 124, il revient plus longuement et lus précisément sur la question :
A cause de la primauté de son apostolat, l’apôtre Pierre personnifiait cette Eglise [qui remet les péchés] dans la généralité qu’il figurait. Considéré en lui-même, par nature il était un seul homme, par grâce il était un seul chrétien, par une grâce plus abondante il était un seul Apôtre et en même temps le premier des Apôtres, mais, quand il lui fut dit : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux, tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans les cieux et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans les cieux, il signifiait l’Eglise universelle, qui est agitée en ce siècle par des tentations diverses, comme par des pluies, des torrents et des tempêtes, mais ne s’écroule pas parce qu’elle est fondée sur la Pierre dont Pierre a reçu son nom, car la Pierre ne tire pas son nom de Pierre, mais Pierre tire son nom de la Pierre, de même que le nom du Christ ne vient pas de chrétien, mais que le nom de chrétien vient du Christ. En effet le Seigneur dit : Sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise parce que Pierre avait dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Sur cette Pierre donc que tu as confessée, dit-il, je bâtirai mon Eglise. La Pierre en effet était le Christ. Sur ce fondement Pierre lui-même est bâti. Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, le Christ Jésus. L’Eglise qui est fondée sur le Christ a donc reçu de lui en Pierre les clefs du royaume des cieux, c’est-à-dire le pouvoir de lier et de délier les péchés. En effet, ce que l’Eglise est au sens propre dans le Christ, Pierre l’est figurativement dans la Pierre, et, dans ce sens figuratif, on comprend que le Christ est la Pierre et que Pierre est l’Eglise.
Dans son sermon 149 il dit de même :
En beaucoup de passages des Ecritures, il apparaît que Pierre joue le rôle de l’Eglise, mais surtout dans ce passage où il est dit : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux, tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans le ciel et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans le ciel. Est-ce que Pierre a reçu ces clefs et que Paul ne les a pas reçues ? Est-ce que Pierre a reçu ces clefs et que Jacques, Jean et les autres apôtres ne les ont pas reçues ? Ou bien ces clefs ne sont-elles pas dans l’Eglise où chaque jour les péchés sont remis ? Mais parce que Pierre jouait le rôle de l’Eglise en figure, ce qui lui a été donné à lui seul a été donné à l’Eglise. Pierre par conséquent figurait l’Eglise et l’Eglise est le Corps du Christ.
En fait c’est un thème constant de saint Augustin. Il insiste dans son sermon 76 :
Tu es Pierre, dit-il, et sur cette Pierre que tu as confessée, sur cette Pierre que tu as reconnue je bâtirai mon Eglise, c’est-à-dire sur moi-même, le Fils du Dieu vivant, je bâtirai mon Eglise. Sur moi je te bâtirai, et non pas moi sur toi.
Et dans le sermon 270 :
Sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise, non pas sur la Pierre que tu es, mais sur la Pierre que tu as confessée. Je bâtirai mon Eglise, je te bâtirai, toi qui dans cette réponse que tu as faite porte la figure de l’Eglise.
Et dans son commentaire de la première épître de saint Jean :
Que veut dire : Sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise ? Sur cette foi, sur ce qui a été dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Dans ce commentaire, comme dans le sermon 149, saint Augustin évoque aussi spécifiquement la deuxième partie du propos du Christ : C’est à l’Eglise qu’il a été dit : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux, tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans le ciel et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans le ciel.
Mais cela se trouve déjà dans saint Matthieu 18,18, un verset qui n’est jamais cité. Jésus s’adresse explicitement à tous ses apôtres et leur dit la même chose qu’à Pierre :
En vérité, Je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié aussi dans le Ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié aussi dans le Ciel. En fait, c’est saint Pierre lui-même qui a été le premier à faire l’interprétation de saint Augustin, dans sa première épître, si l’on y fait attention : Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et mise en honneur par Dieu ; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, soyez posés sur lui pour former une maison spirituelle, et un sacerdoce saint, qui offre des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ. Le Christ est la Pierre vivante et c’est sur cette Pierre que l’Eglise est édifiée.
La traduction de saint Augustin est celle de « M.-F. Berrouard » (le dominicain Marie-François Berrouard, 1918-2004), Bibliothèque augustinienne.
bonsoir,
j’ai vu en effet ce Christophe 18 , et je crois qu’aujourd’hui il ne se dit plus lui même incarnation de Dieu le père mais a changé de technique et a choisi une femme qui serait Dieu avec nous … pauvres ouailles qui le suivent et sont bernés a ce point .. j ‘ai du al a comprendre …
ce qu’il fait est terrible ..
Morgan est redevenu catho!
https://www.youtube.com/watch?v=EDISeuHh7J8
ex-musulman,
Ce serait une bonne nouvelle !
Vu le genre plus que “métal” du gars, je pense qu’il se perd dans ses méandres dont il ne doit RIEN comprendre, mais alors, rien du tout !
Il s’est certainement pris la grosse tête, hélas !
Je dirais même que le genre qu’il arbore est celui des satanistes, mais il doit certainement l’ignorer.
La musique rock’n a plusieurs styles dont certains qui sentent le souffre par la musique, les paroles et le genre vestimentaire arboré.
ESt-il adepte du helle fest festival de l’enfer ?
Si oui, il est sataniste à son insu.
Personne ne peut et ne doit ignorer les paroles d’une chanson.
Le groupe rolling stones sent le souffre par ses nombreuses chansons faisant l’éloge de Satan et par sa mise en scène…
Merci mon Père pour cet enseignement fortifiant nous accompagnant sur le chemin!
P.S. L’allure de M. Priest est épouvantable! Caricaturale! Pitié!
Tout cette argumentation ne tiens pas, car seule LA PAROLE DU MESSIE COMPTE :
Pourquoi ceux qui se disent du Messie n’obéissent-ils à SA PAROLE FONDAMENTALE ?
Lorsque LA PAROLE INFAILLIBLE DIT : « N’appelez PERSONNE sur la TERRE PERE (Pape), car Un Seul Est Votre Père (Pape), Celui qui Est Dans Les Cieux (Math 23, 9) ». Et qu’aussitôt la personne se lève et va vers ces théocrates de religion et qu’elle dit : « père pardonnez moi parce que j’ai péché », qu’elle hypocrisie, qu’elle ignominie.
magnétique,
http://www.islam-et-verite.com/5163-2/
Morgan Priest est un pauvre type .
Il ne semble pas refléter la méchanceté mais la connerie , il n’y a qu’à regarder ses clips ou ce qu’il appelle ses films .
Je crois qu’il s’est laissé perdre dans ses idées .
L’influence des personnes de notre entourage est aussi parfois déterminante .
Il est navrant qu’il n’ai pas su persévérer lorsque Monsieur l’Abbé Pagés l’a reçu .
Dieu jugera .
Mais à mon avis , il n’est pas sûr qu’il soit si méchant que ça .
Esprit trop faible ,mal entouré , mal conseillé , je pense que c’est ce qui le détermine !
Il joue du satanisme dans la déconne et pas dans l’adhésion au mal !
D’autres , plus malins dans la foi et contre l’Eglise , sont plus nocifs !
Sont attitude est pathétique , c’est presque un appel au secours dans sa fuite en avant !
Je pense que Morgan Priest est ” récupérable ! ”
Jésus , si tu nous entends ?
@ Hermine
En 8 l’Abbé dit aussi ceci :
” ….Lorsque l’idiot ne comprend pas quelque chose de la vie ou de la foi de l’Église, il estime devoir le rejeter, mais lorsque le sage ne comprend pas quelque chose, parce qu’il a la foi véritable en la bonté de Dieu, il attend de pouvoir comprendre.”
” Bien sûr, il peut y avoir, et il y a, dans l’Église, des comportements que l’on aimerait ne pas y voir. Pour autant, quels que soient les péchés de certains membres de l’Église, nul ne sera justifié de l’avoir quittée à cause d’eux (Jn 6.68), car on ne rentre pas dans l’Église à cause de Pierre, Paul, Jacques ou Jean, mais à cause de Jésus-Christ. Et Jésus-Christ ne saurait décevoir quiconque, Lui qui est toujours le même (He 13.8) “.
Quand l’abbé Pagès dit que :” l’Eglise de facto entretient l’hérésie de l’Islam”
s’adresse t il à une ou deux personnes ou parle t il de l’Eglise toute entière ???
Toutes les réformes malsaines du concile et les hérésies de François sont approuvées par quelle proportion du clergé ???
Nous ne sommes pas dans des cas isolés de “certains membres” de L’Eglise ,mais malheureusement dans l’approbation de la quasi totalité des membres de l’Eglise .
Combien connaissez vous de prêtres ou d’évêques seulement en France , en accord avec ce que dit l’abbé Pagès sur l’islam … COMBIEN ???
S’il n’y en a pas ou peu c’est donc qu’une fausse doctrine s’est installée dans l’Eglise et il n’y a que des” idiots” pour ne pas le comprendre .
En 8 l’abbé Pagès nous dit : “… les fils du mauvais ont fait table rase du passé et l’ont déclaré temps obscur …
N’avons nous pas eu un bouleversement total depuis le concile qui a fait “tabula rasa ” de tout le passé ?
Tout y est passé
la messe
les paroles des sacrements
la vision sur les Juifs
la vision sur les Musulmans
l’enfer dont on a essayé de nous dire dans un premier temps qu’il n’existait pas ,puis qu’il existait mais qu’il était vide
le diable dont beaucoup de prêtres n’y croient plus
le dialogue interreligieux
l’arrêt total des conversions
Et depuis François tout s’accélère : le péché n’existe plus ,les homos doivent devenir de bons homos,
les musulmans de bons musulmans ,la facilitation des divorces par le motu proprio ,chacun peut faire le bien à sa façon .
Que reste t il de la religion catholique ???
Les fils du mauvais ne sont ils pas encore à l’oeuvre ???
Pour Morgan Priest pas besoin de longs discours il n’y a qu’à regarder sa tenue et sa silhouette diabolique .
L’EGLISE A DEUX MILLE ANS. ELLE A TRAVERSE DE NOMBREUSES CRISES, ELLE EST ET SETA TOUJOURS LA (VOUS LE SAURIEZ SI VOUS AVIEZ LA FOI) ET SUR SES 266 PAPES CERTAINS ONT SUBI LE MARTYRE. A CETTE EPOQUE, JE PARIE QUE VOUS AURIEZ TACHE CE QUI SERVAIT DE PANTALON.
A SUPPOSER QUE NOUS, ICI, SOYONS NULS ET INDIGNES DE LA FOI INSIGNE QUI VOUS ANIME, MONTREZ-NOUS LE CHEMIN, NOUS VOUS SUIVRONS PEUT-ETRE…
ET COMMENCEZ PAR VOUS CHOISIR UN SEUL PSEUDO, VOTRE COMPORTEMENT EST EFFARANT ET INFANTILE.
hermine,
Vous exagérez et jetez le bébé avec l’eau du bain. Vous ne pouvez plus continuer à publier ici et à parler comme vous le faites. En effet, le concile n’a pas “fait ‘tabula rasa’ de tout le passé”, et tout n’y est pas passé, par plus la messe que le péché. Vous avez une vision idéale de l’Eglise, mais il faut l’accepter et l’aimer telle qu’elle est, et croire qu’en dépit des péchés de ses membres, qui qu’ils soient, elle est sainte, et que par elle, et elle seule, Jésus sauve le monde. Si l’Eglise fait partie du Credo, c’est bien parce que sans la foi il est impossible de la reconnaître pour ce qu’elle est. En dehors de cette vision que nous cherchons à vous rappeler, qu’y a-t-il d’autre, sinon le manquement de Jésus à Sa parole, et donc que notre foi est vaine et que le monde n’est toujours pas sauvé ?
C’est vous même qui dites que : ” L’EGLISE ENTRETIENT L’HERESIE DE L’ISLAM ”
Quand vous dites cela ,l’Eglise avec un grand “E” ça veut quand même bien dire TOUTE l’Eglise ,ce n’est donc pas CERTAINS de ses membres !
Il ne vous arrive quand même pas de dire des choses que vous ne pensez pas ???
J’AIME l’Eglise qui professe la vérité et c’est pourquoi je n’ ACCEPTE pas qu’elle puisse proférer des erreurs comme l’islam plus tout le reste.
Ce que vous ne voyez pas ou ne voulez pas voir c’est que 90% des hommes d’Eglise ne disent rien ,ne font rien et acceptent toutes les hérésies sans broncher,malgré vôtre dénonciation de l’Islam ,vous semblez accepter tout le reste . .
Croyez vous que c’est aimer l’Eglise de la laisser se délabrer ,sans réagir ?
Je n’arrive pas à comprendre vôtre attitude ,que l’Eglise soit sainte ,c’est une évidence ,que tous ses membres et en particulier le clergé le soient c’est une autre histoire .
Eradiquer les membres pourris de l’Eglise,fussent ils 90% n’est pas nuire à l’Eglise ,c’est au contraire l’attitude passive qui est nuisible .
L’Eglise peut elle fonctionner sans pape ? BIEN SUR QUE OUI ! elle le fait à chaque décès d’un pape dans l’attente d’un nouveau (attente qui a été parfois très longue) , l’Eglise n’est pas que matérielle ,elle est avant tout spirituelle en union avec le Christ .
Virer un pape HERETIQUE n’est pas un péché ni une offense à Dieu ,ce serait plutôt la marque de nôtre foi … NON… ???
@ hermine
_ ” Eradiquer les membres pourris de l’Eglise,fussent ils 90% n’est pas nuire à l’Eglise ,c’est au contraire l’attitude passive qui est nuisible “.
Pourquoi Jésus a t-Il choisi Judas comme apôtre ?
Et pourquoi l’a t-Il gardé jusqu’à la fin ?
hermine,
Je vous l’ai dit : ni vous, ni moi n’avons le pouvoir de juger le Pape. Inutile d’insister.
Vous êtes donc prêts à accueillir l’anté Christ qui doit s’asseoir sur le siège de Pierre comme annoncé par la Vierge à la Salette ???
Un hérétique n’a pas besoin d’être jugé ,il se condamne lui même !!!
hermine,
Les révélations privées n’ont d’intérêt que lorsqu’elles confortent la Révélation contenue dans l’Ecriture et la Tradition, or les apparitions de la Vierge à la Salette ne sont pas objet de foi. Il suffit de s’en tenir en cette matière à ce qu’a dit saint Paul : “Que personne ne vous abuse d’aucune manière. Auparavant doit venir l’apostasie et se révéler l’Homme impie, l’Etre perdu, l’Adversaire, celui qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu’à s’asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu. (2 Th 2.3-4)”. Saint Paul ne dit pas qu’il prendra la place du Saint-Père. Vous extrapolez et en venez à perdre la foi en Jésus qui a dit que jamais Son Eglise bâtie sur le Pape (Mt 16.18-19) ne serait vaincue par le Démon.
Bonjour Monsieur l’abbé.
Ce personnage s’est converti au catholicisme il y a deux ans de ça, de manière sincère semble t-il.
Néanmoins, il se trouve sous l’influence néfaste du théologien (je n’ose dire “pseudo” que par respect) Arnaud Dumouch.
Si vous pouviez ramener Morgan Priest dans la bonne voie, cela pourrait être bénéfique pour la cause de Dieu, dans la mesure ou celui-ci a une petite sphère d’influence sur internet.
Sincères amitiés.
Morgan “priest” baptise pour cinquante euros. Si vous êtes intéressés:
http://www.lelibrepenseur.org/marchand-du-temple-morgan-priest-le-bail-est-une-marque-deposee/
Extrait du lien ci-dessus: “On ne fait pas de la religion un business pour vendre des mugs à son effigie, des t-shirts ridicules voire faire payer des baptêmes à 50-70 € ! ”
Autre lien:
http://www.jeuxvideo.com/forums/42-3005597-47409812-5-0-1-0-morgan-priest-fait-payer-ses-baptemes-70eur.htm
Je remonte ce sujet extrêmement intéressant pour ceux qui écoutent certains intervenants sur ce site.
Sous des prétextes dévoyés ,ils s’obstinent à lutter contre l’Eglise et le pape et veulent faire des disciples .
Attention danger !
A écouter jusqu’au bout !
Morgan priest, je prie le chapelet pour toi, pour ta vraie conversion a JESUS PAR MARIE.Et oui morgan, avant de mourrir sur la croix, JESUS NOUS A DONNE SA MERE POUR NOUS CONDUIRE A JESUS!
Les Morgan Priest et consorts me font inlassablement penser à cette prédiction de St Paul dans 2Timothée 4:3-4 :
“Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. Ils refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers des récits mythologiques.”
Bonjour,
Je vois au point 3 la question du pape. Je vois l’idée où Pierre est clairement désigné par Jésus pour bâtir son église. Ce qu’il avait commencé à faire à Antioche en Actes 11.
Mais sur la succession apostolique, je bloque un peu : Déjà, cela me parait bizarre de se baser sur le cas de Juda pour établir ce dogme (car j’ai du mal à comparer Pierre à Juda) mais admettons.
Si l’on a une succession de Pierre à cause de ce verset, pourquoi n’a-t-on pas une succession des autres apôtres (Jean, Jacques, Thomas, André, etc) ?
Merci d’avance pour vos réponses
Loutrefugace,
La succession de Pierre et en lui des autres papes est enseignée par l’Evangile parce qu’elle est essentielle à la constitution et à la vie de l’Eglise. Chaque Apôtre pris individuellement n’a pas cette importance, mais seulement en tant que membre des Douze.