Loué soit Jésus-Christ, Sa paix soit avec vous !
Jésus-Christ parce qu’il est Dieu fait homme, est aussi l’homme parfait.
En Lui, la nature humaine a atteint à sa plénitude de réalisation, à sa perfection. Ce qui est vrai dans l’ordre naturel, est vrai aussi dans l’ordre surnaturel. Il faut bien distinguer la divinité de Jésus de la grâce sanctifiante qui était celle de Sa nature humaine. En effet, Sa nature humaine étant celle de Dieu le fils, et donc étant unie à Sa nature divine, reçoit d’être divinisée dans l’unité de Sa personne ; ne faisant qu’un avec Dieu, Elle est elle-même divinisée, et devient par là-même, source de divinisation pour toute l’humanité.
Jésus-Christ comme Adam contient dans Sa nature humaine toute l’humanité. En sa propre personne, Adam contenait toute l’humanité. Il lui a donné le péché et la mort. Jésus-Christ contient aussi en Sa Personne divine toute l’humanité. Il lui a donné avec le salut la sanctification et la vie éternelle … La nature humaine de Jésus-Christ est donc dans l’ordre surnaturel la plénitude de la grâce. C’est pourquoi Saint-Jean dit qu’Il est plein de grâce et de vérité (Jn 1.14). Sa nature humaine est la Source de la grâce, la source de la Vie divine pour l’humanité. La Vierge Marie est dite être pleine de grâce, parce qu’en recevant Jésus, qui est la vie éternelle, qui est Dieu, elle a reçu toute la grâce : elle est donc la Pleine de grâce, mais de grâce reçue. Jésus est venu pour cela: pour nous diviniser, nous donner la vie de Dieu. Il le dit dans l’Évangile : “Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en surabondance. (Jn 10.10)” Il dit aussi : “Je suis la vigne et vous êtes les sarments. (Jn 15.5)” Les sarments reçoivent la même sève que reçoit le cep, ils vivent de la même vie que celle dont vie le cep.
Et c’est ainsi que les hommes unis au Christ, parce qu’ils partagent la même nature humaine que la Sienne, à Lui greffés par le baptême, unis à Sa mort et à Sa résurrection, c’est-à-dire de façon totale, absolue, définitive, peuvent bénéficier de la grâce, c’est-à-dire de cette participation de la nature humaine du Christ à la vie de Sa nature divine. Voilà pourquoi Saint-Paul disait : “Je vie mais ce n’est plus Moi qui vie, c’est le Christ qui vie en Moi. (Ga 2.20)” L’Église n’est pas autre chose que le Christ répandu et communiqué dans l’histoire et dans le monde. C’est l’incarnation de Dieu qui se poursuit à travers les hommes qui veulent bien s’offrir et s’unir à Lui pour recevoir de la communion à Sa nature humaine la plénitude de la grâce. Jésus-Christ est le médiateur, le vrai médiateur, et le seul médiateur, parce que dans l’unité de Sa personne, Il unit la nature divine et la nature humaine. Par cette union, notre nature humaine est sanctifiée, divinisée. Voilà pourquoi Saint-Pierre disait que nous sommes devenus participants de la nature divine (2 P 1.4), ou saint Paul : “Vous êtes devenus participants de la nature divine, participants du Christ. (He 3.14)”; “En Jésus habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Et vous vous trouvez en Lui associés à Sa plénitude. (Col 2.9)”
Où trouver plus grande grâce, plus grande joie que de partager dans le Christ la vie même de Dieu ?
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