(Is 55.1-3 ; Ps 144 (145), 8-9, 15-16, 17-18 ; Rm 8.35,37-39 ; Mt 14.13.21)
Loué soit Jésus-Christ, qui nous a tant aimés !
Chers frères et sœurs,
Vous avez sans doute remarqué, dans les lectures de la messe de ce dimanche, combien le Seigneur nous parle de Son amour, gratuit, généreux, victorieux ! Le fait que le miracle de la multiplication des pains ait eu lieu dans un désert nous enseigne la nécessité de quitter la vie du monde pour être capables d’être tout à Dieu comme Il veut être tout à nous. Car telle est la condition pour penser à Dieu et s’unir à Lui dans la Foi : ne plus penser à autre chose ! Et c’est ce que nous faisons en venant à la Messe : nous nous retirons de la vie de ce monde pour recevoir le don de Dieu, pour nous rassasier non de vin, de lait, ou de viandes savoureuses, comme le figurait Isaïe pour ses auditeurs encore incapables d’imaginer notre bonheur, mais pour nous rassasier de Dieu Lui-même. Car, oui, le Seigneur nous a faits pour Lui, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Lui.
Vous devez sentir, mes frères et sœurs, le regard du Sauveur posé sur vous, comme Il l’a posé sur ces foules ayant eu le courage d’abandonner leurs habitudes et leurs croyances pour recevoir Ses paroles, qui sont esprit et vie. Comme Il l’a fait pour ces gens, Jésus continue à guérir ceux qui savent tout laisser pour être avec Lui, qui seul suffit. Et s’Il ne multiplia les pains qu’à la demande des Apôtres, Il veut nous voir intercéder les uns pour les autres, sachant que Jésus ne veut pas seulement apaiser la faim corporelle, mais d’abord celle de l’âme, et c’est pourquoi Il commence par enseigner, et puis seulement après nourrit-Il les corps. Les douze paniers pleins de morceaux de pains ont montré aux absents la vérité du miracle : il n’y a pas eu d’hallucination collective ! Jésus est bien le Dieu des miracles ! Et cependant, Il n’a pas voulu pérenniser la distribution gratuite de nourriture. Il n’a pas voulu instituer le revenu minimum universel, ce projet de donner mensuellement à chacun une certaine somme d’argent pour subvenir à ses premiers besoins. De fait, ce serait une fausse bonne idée, car outre que peu de monde accepterait de travailler pour que d’autres puissent se dorer la pilule au soleil, et que des expériences limitées montrent que ce système ne fait pas baisser le chômage, il conduirait facilement l’Etat à faire dépendre la survie de chacun de son bon plaisir, comme on le voit déjà avec des lois et des subventions accordées moyennant l’acceptation de la théorie du genre et autres abominations LGBT. Pour les croyants en l’avènement du paradis sur terre, la destruction de la réalité créée au profit de la réalité recréée grâce à la science et à la technologie, doit, entre autres choses, éliminer la propriété privée, condition de la liberté, au profit de la mise en commun de toute chose, sous l’autorité exclusive de l’Etat. Du pain et des jeux en échange de nos âmes.
Combien la retraite au désert prend son sens ! Combien est admirable cette foule qui reste auprès du Seigneur jusqu’au soir, malgré la fatigue du chemin, la chaleur du jour, et la faim qui menace de s’éterniser, en plein désert, où Jésus S’était réfugié, après l’assassinat de saint Jean Baptiste. Suivre Jésus, c’est souffrir avec Lui l’hostilité de ce monde ennemi de Dieu. Il nous faut beaucoup prier pour nos frères et sœurs persécutés, survivant souvent dans des conditions de dénuement extrême, en des déserts d’hostilités criminelles. Certes, nous avons nous-aussi nos églises qui brûlent, nos statues décapitées, les signes de notre foi tournés en dérision, comme le fait, par exemple, la Mairie de Paris inscrivant à son agenda du 15 août prochain, non la fête de l’Assomption, mais la fête des chats… Oui, vous avez bien entendu : la fête des chats ! Voilà où en est la capitale de la France : à préférer célébrer les chats plutôt que la joie de la Vierge Marie lors de son entrée au Ciel … Il en est ainsi qu’à ne pas vouloir aller au Ciel, on s’avilit jusqu’à rendre un culte aux bêtes, et à ainsi devenir soi-même une bête. Pire qu’une bête même, car les bêtes ne tuent pas leurs petits. Or, le président de la République n’imaginant pas devoir un jour rendre des comptes à Dieu, fait voter une loi qui légalise le meurtre des enfants à naître jusqu’à la naissance au motif de “détresse psychosociale”. Et pour faire bonne mesure sous couvert d’une loi prétendument éthique, légalise la fabrication de chimères, c’est-à-dire de créatures appartenant génétiquement à l’espèce humaine et à une autre espèce animale. Mais aussi la méthode ROPA, entièrement remboursée (c’est vrai que nous sommes riches), permettant à une paire de lesbiennes de partager leur maternité en faisant féconder l’ovule de l’une par un donneur anonyme dans l’utérus de l’autre, de sorte que l’enfant aura deux mères : sa mère biologique et sa mère génétique. C’est-y pas beau le progrès ! Ah, j’oubliais, l’obligation probable de recevoir un vaccin anti-Covid fabriqué à l’aide de cellules d’enfants avortés... que pour ma part je refuserai de recevoir. Bref, refaisons nos forces auprès du Seigneur tant que nous en avons encore l’occasion, pour être prêts à affronter victorieusement, comme saint Paul : « la détresse, l’angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le danger, le supplice », grâce à notre communion avec Celui qui nous a tant aimés !
Oh, combien nous devons chérir ces temps de recueillement, de solitude, de silence, où Dieu parle au cœur pour nous instruire, nous révéler ses chemins, nous faire comprendre comment nous pouvons, à Sa suite échapper à ce monde actuel et mauvais et entrer en Terre promise ! Si Jésus ne guérit pas tous les malades ni ne rassasie tous les affamés de la terre, c’est parce que le don qu’Il nous fait est d’un autre ordre que celui des réalités terrestres et passagères. Et c’est pourquoi les démons veulent la disparition de l’Eucharistie, seul moyen efficace pour nous transformer en Dieu et nous faire ainsi échapper à leurs pièges et mensonges. La multiplication des pains était une annonce de l’Eucharistie par laquelle Jésus rassasie miraculeusement tous ceux qui désirent le salut éternel. Jésus est le vrai Pain, vivant, descendu du Ciel pour qu’on Le mange et ne meure pas de la mort éternelle. Aussi, pour terminer, permettez-moi de Lui adresser, en notre nom à tous, cette prière, que j’écourte un peu, de Mgr Schneider :
« Ô Divin Cœur Eucharistique de Jésus, regardez-nous, prosternés avec un cœur contrit et plein d’adoration devant la majesté de Votre amour rédempteur dans le Très Saint Sacrement.
Plus l’incrédulité attentera à votre Divinité et à votre Présence réelle dans l’Eucharistie, et plus nous croirons en Vous et plus nous Vous adorerons, ô Cœur eucharistique de Jésus, en qui réside toute la plénitude de la Divinité !
Plus vos sacrements seront outragés, et plus nous croirons fermement en eux et plus nous les recevrons avec respect, ô Cœur eucharistique de Jésus, source de vie et de sainteté !
Plus Vous serez abandonné et oublié dans vos églises, et plus nous Vous visiterons, Vous qui habitez dans le tabernacle de nos églises, ô Cœur eucharistique de Jésus, Maison de Dieu et Porte du Ciel !
Plus la célébration du Sacrifice eucharistique sera privée de son caractère sacré, et plus nous défendrons une célébration respectueuse, ô Cœur Eucharistique de Jésus, Tabernacle du Très-Haut!
Plus vous serez reçu dans la main par des communiants debout, d’une manière dépourvue de tout signe d’humilité et d’adoration, et plus nous Vous recevrons à genoux et sur la langue, avec l’humilité du publicain et la simplicité de l’enfant, ô Cœur eucharistique de Jésus, de majesté infinie !
Plus Vous serez reçu dans la Sainte Communion par des cœurs en état de péché mortel, plus nous ferons des actes de contrition et purifierons notre cœur par la fréquente réception du sacrement de Pénitence, ô Cœur Eucharistique de Jésus, notre Paix et notre Réconciliation !
Plus l’enfer travaillera à la perte des âmes, et plus notre zèle pour leur salut brûlera du feu de votre amour, ô Cœur eucharistique de Jésus, salut de ceux qui espèrent en vous !
Plus la diversité des religions sera déclarée comme étant la volonté positive de Dieu et un droit fondé sur la nature humaine, plus le relativisme doctrinal grandira, et plus nous confesserons avec intrépidité que vous êtes l’unique Sauveur de l’humanité, l’unique chemin vers Dieu le Père, ô Cœur eucharistique de Jésus, Roi et centre de tous les cœurs !
Plus vos saints commandements seront oubliés et transgressés, et plus nous les observerons avec l’aide de votre grâce, ô Cœur eucharistique de Jésus, abîme de toutes les vertus !
Plus la sensualité, l’égoïsme et l’orgueil régneront parmi les hommes, et plus nous voulons Vous consacrer notre vie en esprit d’amour et de réparation, ô Cœur eucharistique de Jésus, rassasié d’opprobres !
Plus les portes de l’enfer s’ouvriront violemment sur votre Église et le rocher de Pierre à Rome, plus nous croirons en l’indestructibilité de votre Église, ô Cœur eucharistique de Jésus, source de toute consolation, qui n’abandonnez pas votre Église ni le rocher de Pierre, même dans les plus grandes tempêtes !
Plus les gens se sépareront les uns des autres dans la haine, la violence et l’égoïsme, plus nous voulons, en tant que membres de l’unique famille de Dieu qui est dans l’Église, nous aimer les uns les autres comme Vous nous avez aimés, ô Cœur eucharistique de Jésus, plein d’amour et de bonté !
Ô Divin Cœur Eucharistique de Jésus, accordez-nous votre grâce, afin que nous soyons des adorateurs fidèles et humbles, amoureux, défenseurs et consolateurs de votre Cœur Eucharistique en cette vie, et que nous puissions recevoir les gloires de votre amour dans la vision béatifique dans l’éternité. Amen.
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