N.B. : Les chiffres placés entre parenthèses (…) désignent une citation coranique, dont le premier chiffre, suivi d’un point, indique le numéro de la sourate, et le suivant, celui du verset. Lorsque le premier chiffre est précédé d’une abréviation lexicale, la citation est tirée de la Bible, et lorsqu’il est précédé d’un seule lettre majuscule, il indique un article d’un des vingt six chapitres de cette série “Réponses aux musulmans”.
— 1 « Que celui qui le souhaite prenne donc une voie vers son Seigneur, mais vous ne le ferez que si Allah le veut. (76.29-30) » ; « Allah vous a créés, vous et ce que vous faites. (37.96) » Si tout a déjà été déterminé par Allah, jusqu’aux œuvres humaines, qu’est-ce que la liberté en islam ? Que signifient le péché et la responsabilité ? Quel peut être le sens du Jugement Dernier (51.6 ; 82.9 ; 83.11) ? Qu’est-ce qu’Allah peut reprocher aux hommes qu’il ne doive d’abord se le reprocher à lui-même ?
— 2 « Allah égare qui il veut et dirige qui il veut (6.39 ; 7.178,186 ; 13.27 ; 14.4 ; 17.97 ; 18.17 ; 30.29 ; 35.8 ; 39.23 ; 40.33 ; 74.31) » ; « Voulez-vous diriger ceux qu’Allah égare ? Qui Allah égare est sans secours. (4.88,143) » Quelle assurance peut avoir un musulman de ne pas être égaré par Allah, qui égare qui il veut ?
— 3 « S’il l’avait souhaité, Allah vous aurait tous dirigés (6.149 ; 9.51 ; 25.2) ». Pourquoi Allah se plaint-il qu’il y ait des mécréants, puisque c’est lui qui veut qu’il en soit ainsi ?
— 4 « Si Allah l’avait voulu, il aurait fait de vous tous, une seule communauté. […] C’est vers Allah qu’est votre retour à tous ; alors Il vous informera de ce en quoi vous divergiez. (5.48) » Si Allah ne veut pas qu’il y ait une seule communauté, pourquoi commande-t-il aux musulmans de combattre pour qu’il n’y ait que l’islam (2.193) ? Et pour révéler aux égarés la vérité, pourquoi attend-il que cela ne leur serve plus à rien ?
— 5 « Lorsque vous rencontrez les incrédules, frappez-les à la nuque ! (47.4) » ; « Où qu’on les trouve, qu’ils soient pris et tués impitoyablement ! (33.60-62) » S’il faut tuer les non-musulmans, pourquoi les avoir créés ? Et pourquoi Allah ne les tue-t-il pas lui-même, mais veut-il que les musulmans soient des assassins ?
— 6 « Aucune calamité ne frappe soit la terre, soit vos personnes, qui n’ait été écrite dans le Livre avant que nous les ayons créées. (57.22) » Si Allah a fixé le destin de chacun (6.149 ; 74.31), et créé la souffrance des innocents, les injustices, la grippe espagnole, le génocide arménien, les guerres, la Shoah, les massacres, les viols, le Darfour, les attentats terroristes… pourquoi les musulmans devraient-ils s’étonner du mal et travailler à le supprimer ?
— 7 « Quelle part de décision avions-nous dans cette affaire ?’’ Dis-leur : ‘‘Le pouvoir de décision n’appartient qu’à Allah’’ (3.154 ; 6.111 ; 33.72 ; 74.56) » ; « ‘‘Si nous avions pu donner notre avis, nous ne serions pas venus ici nous faire massacrer !’’ Dis-leur : ‘‘Même si vous étiez restés chez vous, ceux qui devaient mourir seraient sortis pour venir tomber là où leur destin les appelait’’ (3.154) » ; « Il ne convient pas à un croyant ni à une croyante de suivre leur propre choix dans une affaire, une fois qu’Allah et son envoyé en ont décidé autrement. Quiconque désobéit à Allah et à son envoyé s’égare de toute évidence (33.36) ». Puisqu’Allah a tout décidé (37.96), l’islam peut-il ne pas être l’ennemi de la liberté, et donc de la dignité humaine ?
— 8 Dans la mythologie musulmane, les hommes sont censés avoir tous passé un pacte avec Allah avant même leur création (Voir I 4 ; L 80). C’est le Pacte primordial par lequel ils se sont tous engagés à être musulmans : « Souvenez-vous qu’Allah tira un jour des reins des fils d’Adam tous leurs descendants et leur fit rendre un témoignage contre eux : Oui, nous l’attestons. Nous l’avons fait afin que vous ne disiez pas au jour de la résurrection : Nous l’ignorions. (7.172) » L’existence de non-musulmans est de ce fait un crime de haute trahison envers Allah (4.155 ; 16.106). Comment dès lors ne pas vouloir les éliminer (2.191 ; 4.89 ; 5.33), leur faire goûter au plus tôt le châtiment auquel ils se sont eux-mêmes voués (2.88 ; 4.52 ; 48.6) … et récupérer leurs biens ?
— 9 Allah sauve ou perd qui il veut (2.142,213 ; 6.39 ; 10.25 ; 24.46). Face à cet arbitraire divin identifié à la liberté absolue, comment les musulmans pourraient-ils ne pas vivre dans l’angoisse permanente d’aller peut-être bientôt en Enfer ? Comment le sentiment de fatalité exprimé par le fameux Inch’Allah ! entendu au sens de « C’est écrit ! » (Mektoub !), ne ruinerait-il pas leur sens des responsabilités et tout esprit d’initiative ? « Combien effrayantes sont les malédictions que le mahométanisme fait reposer sur ses fidèles ! Outre la frénésie fanatique, qui est aussi dangereuse pour l’homme que la peur de l’eau pour le chien, on y trouve une terrible apathie fataliste. Les effets sont patents dans certains pays. Habitudes imprévoyantes, systèmes agricoles aberrants, lenteur des méthodes commerciales, et insécurité de la propriété se retrouvent partout où les adeptes du Prophète gouvernent ou vivent. Un sensualisme avilissant dépouille la vie de sa grâce et de sa distinction, ensuite de sa dignité et de sa sainteté. Le fait que dans la loi mahométane toute femme, qu’elle soit enfant, épouse ou concubine, doive appartenir à un homme comme son entière propriété, ne fait que repousser l’extinction totale de l’esclavage au jour où l’islam aura cessé d’être un pouvoir important parmi les hommes. Certains musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l’influence de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent. Aucune force aussi rétrograde n’existe dans le monde. (Winston Churchill, The River War, first edition, Vol. II, London, Longmans, Green & Co., 1899, p.248+) » La conception d’un Dieu ayant tout prédéterminé peut-elle servir un autre dessein que celui de produire des automates ? Est-ce pour cette raison que la civilisation technicienne fait si bon accueil à l’islam alors qu’elle élimine autant qu’elle peut la présence chrétienne ?
— 10 Puisque Dieu étant immuable et éternel, ne connaît ni passé, ni présent ni avenir, mais voit chaque instant en même temps que les autres, pourquoi imaginer qu’il pré-voit ?
— 11 Le chrétien existe dans une relation d’alliance avec Dieu, mais le musulman ne partage pas avec Allah le fait d’Être ; il n’existe qu’en raison d’un acte ponctuel de la volonté d’Allah. Pas d’associationnisme (voir C) ! La réalité et la médiation des causes secondes sont pour lui occultées : « Allah est le créateur de toutes choses et c’est lui qui les garde. (39.62) » Ainsi, le problème du mal ou de la souffrance, par exemple, n’existe pas pour un musulman. Comment, en effet, s’interroger sur ce qui existe, sans offenser la souveraine liberté d’Allah ?
— 12 Le Dieu de la Bible a créé les hommes libres, ce qui seul explique que le péché et le mal existent, que les hommes puissent être tenus responsables de leurs actes, en recevoir blâme ou récompense. Est-ce que Dieu, qui est l’Amour, pourrait ne pas respecter la liberté qu’Il a donnée à l’homme pour qu’il puisse L’aimer en retour (Mc 12.30-31) ? Or, Allah ne crée pas l’homme libre : « Ton Seigneur crée et choisit ce qu’il souhaite. Les hommes n’ont pas le choix (28.68) ». Si les hommes n’ont pas le choix, sont-ils encore des hommes ?
— 13 « Allah pardonne à qui il souhaite et il châtie qui il souhaite (5.18 ; 29.21) » ; « Allah égare qui il souhaite ; et il met sur un chemin droit qui il souhaite. (6.39 ; 7.155) » Comment aimer un Dieu indifférent au bien et au mal, fait ou subi ? Un tel Dieu peut-il être le vrai Dieu, dont la Création, et Jésus, manifestent la bonté ?
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