M. le Président de la République a voulu augmenter les dérogations au repos dominical au motif que Mme Obama pourrait avoir envie d’aller faire des courses le dimanche… Et si elle a envie d’aller faire des courses la nuit, faudra t-il aussi travailler la nuit ? Que M. Sarkozy se fasse dans sa vie privée l’esclave des caprices d’une femme, c’est son affaire, mais qu’il veuille nous y entraîner, c’est une autre affaire. Où l’on voit que l’on ne devrait porter au pouvoir que des hommes intègres dans leur vie privée, tant il est vrai que vie privée et vie publique sont indissolublement liées… Lorsque les hommes veulent se donner à eux-mêmes leurs propres lois, sans tenir compte des Lois de Dieu, la société tombe fatalement sous le pouvoir et les caprices des puissants de ce monde. Le commandement de ne pas travailler le dimanche va directement contre l’oppression des pauvres par le dieu de ce monde qu’est l’Argent. Pourquoi M. Sarkozy veut-il que les magasins ouvrent le dimanche ? Pour gagner plus d’argent ! Or, nous savons que l’on ne peut pas servir Dieu et l’Argent (Lc 16.13)… Si l’argent peut-être un bon serviteur, il est toujours un mauvais maître.
Le 3ème commandement dit : « Tu sanctifieras le Jour du Seigneur » (Ex 20.8+). Dieu veut que l’on se repose le Dimanche. Pourquoi ? Pour nous rappeler que nous ne sommes pas faits que pour produire et consommer, que le cosmos et l’histoire appartiennent à Dieu, et que l’homme ne peut coopérer à l’œuvre de Dieu et donc à son propre salut, sans entretenir avec Dieu une relation d’amour qui s’incarne par le culte… La Vierge Marie est apparue dans les Alpes, à La Salette, en 1846, et elle pleurait… Elle pleurait parce que les hommes travaillaient le Dimanche ! De la part du Seigneur, Elle continue à nous dire, depuis la Salette : « Je vous ai donné six jours pour vous occuper de votre vie sur la terre, et, afin que vous vous prépariez à ce qui suivra votre vie terrestre, la vie éternelle, je me suis réservé le septième, et vous ne voulez pas me le donner. »… Lorsque le saint Curé d’Ars voyait ses paroissiens conduire leur charrette le Dimanche, il disait qu’ils tiraient leur âme en Enfer…
Dans la première Alliance, le commandement du repos hebdomadaire préparait le Dimanche de la nouvelle et éternelle Alliance. Le Dimanche, est le jour où le Christ est ressuscité d’entre les morts ! Le Dimanche nous rappelle donc que Dieu nous a libérés en Jésus de tout mal, de tout esclavage et de la mort elle-même ! Jour de fête et de joie ! Jour d’espérance ! Le Dimanche est le Huitième jour, celui qui fait entrer la semaine de la Création dans le jour unique de l’éternité, sa vraie et ultime finalité, le repos de Dieu, la communion avec les Personnes divines dans le partage anticipé de leur Béatitude ! Notre vraie vie est désormais en Dieu. Le Dimanche nous rappelle, comme une bonne nouvelle, le sens de notre vie ! Un jour qui donne le repos (enfin !), la paix, du temps pour ressaisir sa vie en fonction de Dieu, pour prier, pour parler avec son conjoint, ses enfants, et enfin célébrer le culte institué par notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ par lequel nous sommes associés, nous-mêmes, mystiquement, à ce passage du temps à l’éternité dans la réalisation de notre salut : « Faites ceci en mémoire de Moi. » (Lc 22.19). Oh ! Certes, tous ceux qui vont à la Messe ne sont pas des Saints ! C’est vrai ! Mais tous les Saints vont à la Messe… Et si les chrétiens ne sont pas capables de se réunir une heure par semaine, comment peuvent-ils annoncer au monde que Dieu les a réconciliés avec Lui et entre eux par le Christ ? Si chacun reste chez soi ce jour-là, il n’y aura plus d’Eglise… ni donc de moyen pour échapper au pouvoir du dieu de ce monde !
Parce que nous ne pouvons rien faire de plus grand que de participer à la Messe où nous recevons Dieu, qui vient Se donner, Lui-même, à nous, baptisés, sous les apparences du Pain eucharistique, et où nous nous donnons à Lui en retour, par Jésus, avec Jésus et en Jésus, le CEC enseigne que : « Quiconque manque délibérément la Messe dominicale, commet un péché grave. » (n°2181)… Ce qui veut dire que manquer délibérément la Messe dominicale rend indigne d’entrer au Ciel, tant il est vrai que participer à la Messe… et aller au Ciel, c’est la même chose !
Le CEC enseigne encore : « Les chrétiens ont à faire reconnaître les dimanches et jours de fête de l’Eglise comme des jours fériés légaux. Ils ont à donner à tous un exemple public de prière, de respect et de joie, et à défendre leurs traditions comme une contribution précieuse à la vie spirituelle de la société humaine. » (n°2188). Nous sommes donc tous invités à ne rien acheter le dimanche, pour que chacun puisse se reposer, et que Dieu ait Sa place dans la Cité des hommes ! Ainsi soit-il !
Dix raisons pour lesquelles il faut garder le dimanche.
http://www.civitas-institut.com/content/view/545/1/
http://www.travail-dimanche.com/
Si donc la participation à la messe n’est pas moralement assurée, un fidèle disciple du Seigneur renoncera à son voyage plutôt qu’à la Messe, ce miracle de l’Amour de Dieu par lequel est rendu présent le Sacrifice qui nous à Dieu et donne ainsi la vie éternelle… Comment celui qui préfère quoi que ce soit à l’amour de Jésus pourrait-il ne pas se damner ?
Père,
Y a-t-il une liste de ce qu’il est permis/interdit de faire le dimanche?
A -t-on le droit de faire des achats le dimanche si le tenant du magasin n’est pas chrétien?
nouveau_kto,
Voici ce que nous lisons à ce sujet dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique (auquel il faut toujours commencer par se référer et que tout catholique soucieux de vivre réellement sa vie chrétienne se doit d’avoir lu) :
“L’obligation du Dimanche
2180 Le commandement de l’Église détermine et précise la loi du Seigneur : ” Le dimanche et les autres jours de fête de précepte, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la Messe ” (⇒ CIC, can. 1247). ” Satisfait au précepte de participation à la Messe, qui assiste à la Messe célébrée selon le rite catholique le jour de fête lui-même ou le soir du jour précédent ” (⇒ CIC, can. 1248, § 1).
2181 L’Eucharistie du dimanche fonde et sanctionne toute la pratique chrétienne. C’est pourquoi les fidèles sont obligés de participer à l’Eucharistie les jours de précepte, à moins d’en être excusés pour une raison sérieuse (par exemple la maladie, le soin des nourrissons) ou dispensés par leur pasteur propre (cf. ⇒ CIC, can. 1245). Ceux qui délibérément manquent à cette obligation commettent un péché grave.
2182 La participation à la célébration commune de l’Eucharistie dominicale est un témoignage d’appartenance et de fidélité au Christ et à son Église. Les fidèles attestent par là leur communion dans la foi et la charité. Ils témoignent ensemble de la sainteté de Dieu et de leur espérance du Salut. Ils se réconfortent mutuellement sous la guidance de l’Esprit Saint.
2183 ” Si, faute de ministres sacrés, ou pour toute autre cause grave, la participation à la célébration eucharistique est impossible, il est vivement recommandé que les fidèles participent à la liturgie de la Parole s’il y en a une, dans l’église paroissiale ou dans un autre lieu sacré, célébrée selon les dispositions prises par l’évêque diocésain, ou bien s’adonnent à la prière durant un temps convenable, seuls ou en famille, ou, selon l’occasion, en groupe de familles ” (⇒ CIC, can. 1248, § 2).
Jour de grâce et de cessation du travail
2184 Comme Dieu ” se reposa le septième jour après tout le travail qu’il avait fait ” (Gn 2, 2), la vie humaine est rythmée par le travail et le repos. L’institution du Jour du Seigneur contribue à ce que tous jouissent du temps de repos et de loisir suffisant qui leur permette de cultiver leur vie familiale, culturelle, sociale et religieuse (cf. GS 67, § 3).
2185 Pendant le dimanche et les autres jours de fête de précepte, les fidèles s’abstiendront de se livrer à des travaux ou à des activités qui empêchent le culte dû à Dieu, la joie propre au Jour du Seigneur, la pratique des œuvres de miséricorde et la détente convenable de l’esprit et du corps (cf. ⇒ CIC, can. 1247). Les nécessités familiales ou une grande utilité sociale constituent des excuses légitimes vis-à-vis du précepte du repos dominical. Les fidèles veilleront à ce que de légitimes excuses n’introduisent pas des habitudes préjudiciables à la religion, à la vie de famille et à la santé.
L’amour de la vérité cherche le saint loisir, la nécessité de l’amour accueille le juste travail (S. Augustin, civ. 19, 19).
2186 Que les chrétiens qui disposent de loisirs se rappellent leurs frères qui ont les mêmes besoins et les mêmes droits et ne peuvent se reposer à cause de la pauvreté et de la misère. Le dimanche est traditionnellement consacré par la piété chrétienne aux bonnes œuvres et aux humbles services des malades, des infirmes, des vieillards. Les chrétiens sanctifieront encore le dimanche en donnant à leur famille et à leurs proches le temps et les soins, difficiles à accorder les autres jours de la semaine. Le dimanche est un temps de réflexion, de silence, de culture et de méditation qui favorisent la croissance de la vie intérieure et chrétienne.
2187 Sanctifier les dimanches et jours de fête exige un effort commun. Chaque chrétien doit éviter d’imposer sans nécessité à autrui ce qui l’empêcherait de garder le jour du Seigneur. Quand les coutumes (sport, restaurants, etc.) et les contraintes sociales (services publics, etc.) requièrent de certains un travail dominical, chacun garde la responsabilité d’un temps suffisant de loisir. Les fidèles veilleront, avec tempérance et charité, à éviter les excès et les violences engendrées parfois par des loisirs de masse. Malgré les contraintes économiques, les pouvoirs publics veilleront à assurer aux citoyens un temps destiné au repos et au culte divin. Les employeurs ont une obligation analogue vis-à-vis de leurs employés.
2188 Dans le respect de la liberté religieuse et du bien commun de tous, les chrétiens ont à faire reconnaître les dimanches et jours de fête de l’Église comme des jours fériés légaux. Ils ont à donner à tous un exemple public de prière, de respect et de joie et à défendre leurs traditions comme une contribution précieuse à la vie spirituelle de la société humaine. Si la législation du pays ou d’autres raisons obligent à travailler le dimanche, que ce jour soit néanmoins vécu comme le jour de notre délivrance qui nous fait participer à cette ” réunion de fête “, à cette ” assemblée des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux ” (He 12, 22-23). ”
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Père Guy,
Le temps où il est interdit de travailler est-il le dimanche de 00:00 à 23:59 ou bien de samedi soir à dimanche soir?
Merci.
Mon père, j’ai été vraiment choqué de voir des personnes se ruer aux magasins, dimanche dernier. Je suis moi même dans ce cas. J’ai été en poste, aux saint d’une entreprise de transports, se qui veut dire, aussi, travailler le Dimanche. J’ai fini mon contrat, je suis actuellement au chômage, et cette entreprise serait prête à faire appel à moi pour la saison prochaine. Si, je n’arrive pas à trouver un travail qui me permettent de respecter le jour dominical, dois je refuser cet emploi?
Non, Fred, si vous n’avez pas d’autre moyen de subsistance, vous ne pouvez pas refuser, encore qu’il vous faille sauvegarder au maximum la possibilité d’aller à la Messe dominicale, qu’elle soit célébrée le samedi soir ou à un autre moment du dimanche. Bon courage !
Laisser la possibilité d’aller à la messe “dominicale” le SAMEDI ,n’est il pas un commencement de destruction de la vraie sanctification dominicale qui ne peut comme son nom l’indique avoir lieu que le dimanche?
patrick,
Non, la messe anticipée n’est pas contraire à la sanctification du dimanche, aussi vrai que depuis toujours l’Eglise célèbrent les premières vêpres du dimanche ou d’une fête la veille… car pour les Hébreux, le jour commence non à minuit, mais au commencement de la nuit de ce qui est pour nous le jour dit.