« Le Christ devait mourir et ressusciter pour entrer dans Sa gloire et qu’en Son nom la conversion soit proclamée à toutes les nations en vue de la rémission des péchés (Lc 24.26,46) ». « Jésus-Christ », signifie que Jésus de Nazareth est le Messie, le Sauveur promis au monde entier par l’espérance hébraïque.

Le Coran garde à Jésus le titre de Messie (Coran 3.45, 4.171,172, 5.72,75, 9.31), à la seule fin de mettre la gloire de Jésus au service de celle de Mahomet.

Le Coran dit que Jésus est né de la Vierge (Coran 4.171).  Pourquoi Jésus, seul, naît-Il d’une vierge ? Parce que de même qu’Adam est principe de l’humanité soumise par son péché à la mort, de même, Jésus est principe d’une humanité nouvelle qui a en partage par Sa sainteté, la vie éternelle…

« Le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur.  (Rm 6.23) »

 

Le terme juif de « Messie » qui se traduit en grec par « Christ » signifie « Oint » du verbe « oindre » en raison de l’onction d’huile qui consacrait prêtres et rois d’Israël. Par l’onction, l’élu était investi de l’Esprit du Seigneur (Is 61.1) pour accomplir sa mission (1 Sm 9.16, 10.1-10, 16.13 ; Jg 9) L’oint, le messie, jouissait ainsi de la protection et de la bénédiction divines et par lui Dieu prenait soin de son peuple. Mais devant les insuffisances, les échecs et les péchés des différents messies successifs, les prophètes orientèrent peu à peu l’espérance d’Israël vers un Messie à venir, capable, lui, de donner enfin le salut et la prospérité tant désirés. Cette attente portait sur la restauration temporelle d’Israël, et pour certains jusqu’à l’instauration du Royaume même de Dieu. Le Messie est alors présenté tantôt sous la figure du Fils de l’Homme (Ez 2.1-3 ; Dn 7.13) et tantôt du Serviteur souffrant (Is 49.6-7 ; 50.6-7 ; 52.13-53.12 ; Jon 2.1 ; Dn 9.26 ; Za 12.10 ; 13.1), apportant le salut non seulement à Israël, mais au monde entier (Is 2.3-4, 49.1,5-7, 51.4-5, 56.3-7, 60.3,9, 62.2,11, 65.1, 66.1,18-23 ; Jr 4.1-2 ; Ps 21.28-29…). Les choses n’étaient cependant pas très claires… jusqu’à ce que la sainteté, l’autorité et la puissance de Jésus amènent ses contemporains à se demander : « N’est-ce pas le Messie ? » (Mt 12.23 ; Jn 4.29, 7.4+, 10.24). 

Pour déjouer les attentes d’une croyance toute terrestre et purifier l’espérance messianique (Jn 6.15 ; Mt 22.41+), Jésus recommande de ne pas dire qu’Il est le Messie (Mt 16.20 ; Lc 4.41) jusqu’à ce que Lui-même le confesse lors de son procès religieux, dans une perspective toute transcendante (Mt 26.63+), qui lui vaudra d’être condamné. Ce n’est qu’après sa Résurrection que ses disciples comprendront que le Salut consiste en tout autre chose que la gloire terrestre… En effet, selon les Écritures « le Christ devait mourir et ressusciter pour entrer dans Sa gloire et qu’en Son nom la conversion soit proclamée à toutes les nations en vue de la rémission des péchés » (Lc 24.26,46). Aussi, lorsque les chrétiens disent « Jésus-Christ », ils affirment de façon la plus concise leur foi que Jésus de Nazareth est le Messie, le Sauveur promis au monde entier par l’espérance juive.
Mais dans le Coran, de même que le nom de Jésus, Yasû’ en arabe, qui signifie Dieu sauve, est changé en celui de Îsâ, qui ne veut rien dire, parce que l’islam en vrai anti-Christ ne veut pas du Sauveur Jésus, de même, si le Coran garde à Jésus le titre de Messie (3.45, 4.171,172, 5.72,75, 9.31), ce titre est vide de signification… Pourquoi le Coran dit-il de Jésus, et de Lui seul, qu’il est Le Messie ? Les musulmans n’en savent rien, et malgré toutes les significations qu’ils peuvent inventer, ils ne peuvent cacher que ce faisant ils falsifient les données de la Révélation judéo-chrétienne aussi vrai que le sens du mot « Messie » est déjà donné par les prophéties à son sujet que juifs et chrétiens ont en commun, et que le témoignage de deux témoins suffit. C’est pourquoi, venant après le judaïsme et le christianisme, et si fort qu’il s’oppose à eux, l’islam ne peut jouir d’aucune crédibilité. Le mot de « Messie » est conservé dans le Coran à la seule fin de détourner la gloire de Jésus pour la mettre au service de celle de Mahomet dont Jésus aurait annoncé la venue (Coran 61.6), lui faisant ainsi reconnaître la supériorité de l’islam. 

Voici un autre exemple du problème que pose Jésus à l’islam : le Coran garde mémoire du fait que Jésus est né de la Vierge (4.171), mais l’islam ne tire pour autant aucune leçon de ce miracle… Interrogés à son sujet, les musulmans se contentent d’assimiler la conception sans père humain de Jésus à celle d’Adam, en sorte que Jésus ne serait rien de plus que ce que avait pu être Adam (3.59). Mais la comparaison de Jésus avec Adam, tout à fait légitime et déjà évoquée par S. Paul (Rm 5.12-20), amène à reconnaître que, de même qu’Adam est principe de l’humanité soumise par son péché à la mort, de même Jésus est alors aussi principe, mais principe d’une humanité nouvelle (sinon à quoi bon un nouvel Adam ?). Ainsi, aussi vrai que l’humanité dont Adam est le principe a en partage le péché et la mort, celle dont le Christ est le principe a en partage la sainteté et la vie éternelle… « Le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur. » (Rm 6.23). Vie éternelle qui se reçoit dans le baptême au nom du Dieu unique et trinitaire, par lequel s’accomplit la promesse que Dieu fit d’une descendance à Abraham (Jn 8.56).
En conclusion, on voit donc que les noms propres dans le Coran ne sont les mêmes de ceux de la Bible que pour donner l’illusion qu’il s’agit de la même Histoire Sainte, et tromper ainsi ceux qui se fient aux apparences. 
De même qu’il n’y a qu’un seul Dieu, il n’y a qu’un seul Sauveur. 
Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende !